
Hier après-midi, les Messins ont une nouvelle fois délaissé les pelouses gelées au profit d’une séance de footing au Plan d’eau. Photo Pascal BROCARD
Comme de nombreux clubs professionnels français, le FC Metz doit actuellement s’adapter, tant bien que mal, aux difficiles conditions météo. Un nouveau coup de froid pour une équipe messine en quête de repères.
Metz en terrain glissant… Ce n’est pas juste une vue de l’esprit ou un constat cinglant au regard des derniers résultats des hommes de Dominique Bijotat. C’est aussi le quotidien des joueurs messins depuis une quinzaine de jours. L’avis de grand froid qui s’est invité sur l’ensemble du pays n’épargne évidemment pas la Lorraine. Résultat, des pelouses gelées et des terrains synthétiques à peine plus praticables. Bref, des conditions impropres à la consommation du ballon rond.
Un fait d’hiver qui contraint le staff technique du FC Metz à naviguer à vue et à adapter ses séances d’entraînement en fonction des conditions météo. « À l’extérieur, avec les sols gelés, les joueurs sont sans cesse en recherche d’équilibre, ce qui implique une attention de tous les instants, souligne Patrick Hesse, l’entraîneur adjoint messin. Il est difficile, dans ces conditions, de se concentrer uniquement sur le jeu. » Le dessein de n’importe quel footballeur…
Et pour tracer les contours d’une activité sportive digne de ce nom, reste alors le repli, bien au chaud, en salle. « Ce n’est pas une solution idéale, nuance toutefois Patrick Hesse. En tout cas pas une solution que j’apprécie énormément. Même si les joueurs font preuve de sérieux dans les exercices qui leur sont proposés, on a un peu l’impression de se retrouver au collège ou dans la cour d’école… Cela ressemble plus à des séances ludiques qu’à une approche de la compétition. »
Une compétition dont Ludovic Guerriero et ses partenaires sont privés depuis le 27 janvier dernier et une défaite face à Sedan. « Avec le report du match à Laval, cela commence effectivement à faire long, souffle l’adjoint de Dominique Bijotat. Les joueurs ont besoin de l’examen de fin de semaine. Mais dans l’ensemble, ils répondent très bien, comme en témoigne l’excellente séance de samedi matin à la Plaine de Jeux. »
Mais « l’intensité » et « la concentration » dont ces derniers ont fait preuve « sur une petite surface » ne pourront toutefois pas remplacer une mise en place à grande échelle et dans des conditions météo plus clémentes. Notamment en ce qui concerne les aspects tactique, technique et collectif, trois domaines dans lesquels les Messins ont sérieusement pêché face à Sedan.
« Le sentiment de perdre un temps précieux »
« Même si le FC Metz n’est pas le seul club actuellement confronté à ce genre de problèmes, cela demeure très frustrant, reconnaît Patrick Hesse. Nous avons le sentiment de perdre un temps précieux dans le travail tactique. Certes, on peut toujours donner une connotation technico-tactique à un match de basket en salle à travers le remplacement, le démarquage, la rapidité d’exécution, etc. Mais ce n’est pas la même chose. »
Autre problème directement lié à cette fraîcheur ambiante, l’intégration des quatre recrues hivernales. « C’est un vrai handicap. Si les conditions actuelles d’entraînement nous permettent de juger les qualités techniques des uns et des autres, il est aujourd’hui impossible de travailler les automatismes. Nous aimerions, par exemple, observer le duo Besle-Koulibaly à l’œuvre. Or, pour le moment, ce n’est pas possible. »
Reste, enfin, les contraintes d’ordres physiques – Romain Métanire, victime d’une entorse de la cheville la semaine dernière, peut en témoigner –, car, comme le souligne le technicien lorrain, « passer d’une surface à l’autre n’est n’a rien d’évident pour les organismes. » Diagnostique du corps médical : « Le froid a au moins un avantage, explique André Marie, le médecin du FC Metz. Les virus n’y résistent pas. Autrement, il n’existe pas de problèmes majeurs, à condition de bien s’équiper – mais les joueurs ont aujourd’hui ce qu’il faut – et de bien s’hydrater. Dans ce domaine, nous sommes obligés à la pousser à boire même s’ils n’en ressentent pas le besoin et l’envie. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement l’après-midi (footing et courses). Aujourd’hui : deux séances à 9h30 et 15h (terrain synthétique de Moulins-lès-Metz). Demain : une séance à 9h30 (terrain synthétique de Moulins).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Sedan (21 e journée de Ligue 2), vendredi 27 janvier : 0-2. Prochain match : Metz - Le Mans (22 e journée de L2), samedi 11 février à 14h30. À suivre : Nantes - Metz (23 e journée de L2), lundi 20 février à 20h30.
À l’infirmerie. Mahamane Traoré , touché au mollet à la veille de la première rencontre du Mali à la CAN, est de retour en Lorraine. Le milieu de terrain messin restera aux soins au moins toute cette semaine. Il ne figurera donc pas dans le groupe appelé à défier Le Mans samedi. Pas plus que Romain Métanire (cheville) qui est à l’arrêt pour encore une quinzaine de jours et Vedran Vinko, victime d’une élongation aux ischio-jambiers. De leur côté Joris Delle (genou) et Thibaut Bourgeois (genou) poursuivent leur travail en solo. A notre que Thierry Steimetz, lui, est complètement remis de son entorse de la cheville.
Suspendus. Oumar Sissoko et Adama Tamboura purgeront leur dernier match de suspension à l’occasion de la venue du Mans à Saint-Symphorien ce samedi.
En sélection. Les Maliens Oumar Sissoko et Adama Tamboura, passeur décisif en quart de finale dimanche face au Gabon, affronteront la Côte d’Ivoire en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations, demain à 20h.
Saint-Symphorien au chaud, mais…
Le froid et le gel qui frappent la Lorraine depuis quelques jours ont contraint les dirigeants du FC Metz à protéger la pelouse du stade Saint-Symphorien. Bâchée, chauffée, la surface de jeu messine sera-t-elle pour autant praticable, samedi après-midi, pour la venue du Mans ? Malgré toutes ces précautions d’usage, rien n’est moins sûr… En effet, Météo France prévoyant des températures oscillant entre - 2° et - 4° degrés sur Metz samedi après-midi, la pelouse, même débâchée quelques heures seulement avant le coup d’envoi (14h30), pourrait à nouveau subir les affres du gel. Un scénario qui s’est écrit pas plus tard que samedi dernier à Geoffroy-Guichard, entraînant l’arrêt, au bout de dix minutes, de la rencontre de L1 entre Saint-Étienne et Lorient.