
Oumar Sissoko (au centre), 24 ans, a apporté sa contribution au parcours de la sélection malienne. Lors du premier tour, le gardien messin a participé au match décisif face au Botswana. Photo AFP
Troisième Coupe d’Afrique des Nations riche en émotions pour le gardien du FC Metz, Oumar Sissoko : sa sélection malienne affronte aujourd’hui la Côte d’Ivoire. Pour une place en finale…
Oumar, faites-nous un peu rêver. Quel temps fait-il à Libreville ? « Oh, il fait chaud ! Environ 30 degrés. Je viens d’avoir Bruce Abdoulaye ( son coéquipier messin) au téléphone et il m’a dit qu’il faisait très froid à Metz… »
• Il fait chaud au Gabon et il fait beau pour votre sélection. Le Mali en demi-finale, c’est plutôt incroyable, non ? « Oui, je pense que peu de gens croyaient en nous et pourtant nous sommes là, en demi-finale, pour la première fois. C’est d’autant plus remarquable que pour nous qualifier, nous avons dû revenir au score lors de nos deux derniers matches. On a fait preuve de caractère. »
• Votre dernier match vous a opposés au Gabon, pays organisateur. Quelle était l’ambiance dans le stade ? « On a eu un avant-goût sur la route entre l’hôtel et le terrain. Il y avait du monde partout… Et le stade était plein dès l’échauffement. Il y avait un peu de nos supporters, mais on se sentait quand même un peu minuscule face au peuple gabonais. L’ambiance était malgré tout très positive. »
• Comment avez-vous vécu cette rencontre ? « Comme tous les autres remplaçants, avec beaucoup de stress. D’autant plus qu’il a fallu attendre les tirs au but pour nous qualifier. Et là, ça a été l’explosion de joie ! Je ne trouve pas les mots pour expliquer ce que j’ai ressenti. Je peux juste vous dire que c’était très fort. »
• Vous avez eu le temps de fêter ça ? « Oui, dans le bus qui nous a ramenés à l’hôtel et une fois arrivés, nous avons tous fini habillés dans la piscine ! On a quand même pris le temps de mettre nos téléphones portables de côté ! »
• Pas trop déçu d’avoir suivi cet exploit depuis le banc des remplaçants ? « Si, forcément, mais je retiens le positif. C’est ma troisième Coupe d’Afrique des Nations et j’ai vécu ma première titularisation face au Botswana (victoire du Mali, 2-1), au premier tour. Et je suis encore jeune : si je continue à m’imposer avec mon club, il n’y a pas de raison pour que je ne revienne pas en sélection. »
« Profiter du soleil encore un peu »
• La Côte d’Ivoire et Didier Drogba se dressent aujourd’hui sur la route du Mali. Obstacle infranchissable ? « Non, nous avons prouvé que nous avions des qualités. La pression est davantage sur les épaules des Ivoiriens… »
• Adama Tamboura, un autre Messin, partage votre quotidien en sélection. Ce rendez-vous vous a-t-il rapprochés ? « Il y avait déjà pas mal de complicité entre nous, mais c’est vrai que ce genre de rendez-vous nous permet d’encore mieux nous connaître. Ce sont des moments uniques, qu’on ne vit qu’en sélection. »
• On imagine que vous n’avez pas envie de retrouver le froid lorrain… « Pour tout dire, ma famille commence à me manquer, mais on va tout de même essayer de profiter du soleil encore un peu avant de refaire nos valises ! »
• En attendant de retrouver Saint-Symphorien, avez-vous un message pour vos coéquipiers messins ? « Je suis en contacts réguliers avec certains d’entre eux, et notamment avec Anthony M’Fa (un autre gardien). Il fallait bien que je le chambre un peu lorsqu’on a éliminé le Gabon ! Plus sérieusement, qu’ils s’accrochent, qu’ils ne baissent pas les bras. Il faut vite qu’on assure notre maintien. »
Cédric BROUT.
Dominique Bijotat a « beaucoup de craintes »
Des conditions qui restent précaires. Les jours se suivent et se ressemblent pour les footballeurs messins. Avec un fil rouge, le froid qui, hier encore, a perturbé le programme concocté par le staff des Grenats.
En matinée, la séance programmée sur le stade synthétique de Moulins-lès-Metz a débuté plus tard que prévu. « Mais cela n’a rien changé, nous n’avons pas pu travailler correctement. Il n’y avait qu’une partie du terrain utilisable , note l’entraîneur Dominique Bijotat. Ça devient vraiment long et très embêtant pour nous. On ne peut pas vraiment travailler… »
Tout ça alors que la réception du Mans approche, il est vrai, à grands pas… A moins que les températures n’évoluent pas dans le bon sens et que la bâche déposée sur la pelouse de Saint-Symphorien depuis la semaine dernière ne serve finalement à rien. C’est, en tout cas, ce que semble redouter le technicien : « J’ai beaucoup de craintes » sur la tenue du match. Hier après-midi, les joueurs messins ont pris possession de la Plaine de jeux pour effectuer leur deuxième séance.
Infirmerie : pas de changement. Malgré ces conditions, aucun nouveau blessé n’est à déplorer. L’infirmerie messine reste occupée par trois joueurs : le défenseur latéral Romain Métanire (entorse de la cheville) sera encore indisponible deux semaines ; Vedran Vinko (élongation aux ischio-jambiers) devrait quant à lui être autorisé à reprendre l’entraînement un peu plus tôt que son coéquipier ; et enfin, Mahamane Traoré ( lire par ailleurs) est d’ores et déjà assuré de ne pas figurer dans le groupe qui sera désigné vendredi par l’entraîneur messin en vue de la confrontation face au Mans.
Joris Delle et Thibaut Bourgeois (genou) poursuivent leur programme de reprise à l’écart du groupe.
C. B.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance en matinée (terrain synthétique de Moulins-lès-Metz). Demain : une séance à 9h30 (lieu à déterminer).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Sedan (21 e journée de Ligue 2), vendredi 27 janvier : 0-2. Prochain match : Metz - Le Mans (23 e journée), samedi 11 février à 14h30. A suivre : Nantes - Metz (24 e journée), lundi 20 février à 20h30, Istres - Metz (25 e journée), vendredi 24 février à 20 h.
A l’infirmerie. Lire ci-contre.
Suspendus. Oumar Sissoko et Adama Tamboura ont encore un match de suspension à purger.
En sélection. Oumar Sissoko et Adama Tamboura sont toujours avec l’équipe nationale du Mali ( lire ci-dessus).