R.L. du 03/03/12 : Metz ne sait plus gagner

[Nikelkrom]

Auteur d’une une entame désastreuse, le FC Metz a trouvé la force de réagir pour arracher le point du match nul, hier, contre Clermont (2-2). Cela reste insuffisant : il n’a toujours pas gagné cette année.

A force de parler et d’entendre parler de nouveau stade, d’abandon de projet, de désillusion des uns et des autres et d’incompréhension présidentielle, on avait presque fini par oublier l’essentiel, à savoir que le football se joue aussi et avant tout sur un terrain. Les joueurs messins eux-mêmes ont d’ailleurs semblé ne plus s’en souvenir. La preuve ? Lisible sur le tableau d’affichage de Saint-Symphorien. Hier soir, après vingt-huit minutes de jeu, Clermont menait deux buts à rien. Et il n’avait pas à en tirer grande fierté. Face à elle, l’équipe de Michel Der Zakarian n’a, en effet, trouvé aucune résistance plausible à son ambition, ambition visant à jouer les premiers rôles dans ce championnat de Ligue 2 où le FC Metz, lui, n’en finit pas de piétiner.

Quatorzième hier, quatorzième aujourd’hui : l’équipe de Dominique Bijotat doit se contenter de ce surplace à l’heure d’entrevoir ses deux déplacements au programme la semaine prochaine. Il est vrai que le tableau aurait pu être beaucoup plus désagréable à l’issue de son rendez-vous à domicile face aux Auvergnats. Menés de deux buts, les Messins ont eu la bonne idée de se mettre à jouer et égaliser à dix minutes de la pause, par l’intermédiaire de David Fleurival. En transformant ce coup franc indirect à une bonne vingtaine de mètres du but clermontois, le milieu de terrain a replacé les siens sur la voie (35 e). Jusque-là, ce même Fleurival et ses coéquipiers s’étaient montrés étonnamment patauds dans leurs tentatives d’approche, donnant du grain à moudre aux détracteurs d’un schéma tactique au sein duquel le seul attaquant de métier présent sur le terrain, Mathieu Duhamel, n’en finissait pas de se perdre.

Thierry Steimetz au rendez-vous
Au fil du temps, cette fameuse quête d’animation offensive chère à Dominique Bijotat, censée compenser la rareté des hommes aux avant-postes, a fini par prendre corps. Avec le même schéma, certes, mais avec Thierry Steimetz aux commandes. Entré en jeu juste avant le repos, en lieu et place de Mahamane Traoré, sorti sur une civière après une apparition décevante, l’ancien joueur d’Amnéville a apporté de la fraîcheur et de l’allant à la production messine. Il lui faudra, c’est clair, encore un peu de temps pour s’acclimater au milieu professionnel, mais le fait est que les intentions de ce débutant de vingt-huit ans, combinées à ses qualités techniques, ont donné de l’air à une animation dont les limites avaient jusque-là sauté aux yeux des milliers de spectateurs répertoriés dans les tribunes.

Le changement de ton messin n’a pas tardé à être récompensé. Stéphane Besle, un nouveau venu lui aussi, remettait les compteurs à zéro en profitant d’un corner venu de la gauche et du pied de Kévin Diaz (48 e). Libérés par le but de son défenseur central, Metz repartait de plus belle. Mais le destin ne lui a pas souri de manière franche. Il a même boudé Mathieu Duhamel : servi par Thierry Steimetz en retrait, au point de penalty, l’attaquant envoyait le ballon dans les tribunes (63 e). Une grosse occasion, un gros manqué, qui a fait mal. Heureusement pour lui et les Messins, Oumar Sissoko, un brin fébrile hier soir, sauvait la baraque en renvoyant la frappe de Namli (75 e). Et heureusement encore pour les Messins, l’arbitre ne sifflait pas la faute de main involontaire de Ludovic Guerriero sur sa ligne de but (85 e).

Au final ? Metz et Clermont ont donc partagé les points. Côté lorrain, le bénéfice n’est pas celui espéré. Mardi, les hommes de Dominique Bijotat commenceront la mise à jour de leur calendrier à Laval, avant d’achever la semaine au Havre. Deux déplacements qu’ils prépareront sans n’avoir jamais goûté à la victoire depuis le début de l’année.

Cédric BROUT.

[Nikelkrom]

L’HOMME DU MATCH

Thierry Steimetz. Il n’avait sans doute pas imaginé faire ses premiers pas à Saint-Symphorien aussi rapidement. Mais la blessure de Mahamane Traoré a contraint Dominique Bijotat à lancer Thierry Steimetz dans l’arène peu avant la pause. Résultat ? Quelques ballons pour s’échauffer et un retour aux affaires en seconde période synonyme de renouveau dans le jeu messin. Son influence a été flagrante hier soir. Avec beaucoup de simplicité et de justesse, l’ex-Amnévillois n’a pas manqué son premier rendez-vous à domicile, offrant, au passage, un caviar à Mathieu Duhamel, en manque d’appétit sur ce coup-là (63 e).

[Nikelkrom]

Belles premières à Saint-Symphorien

EN VUE
Stéphane Besle. Propre dans ses relances. Rassurant dans les duels et dans le jeu aérien. Solide dans ses interventions défensives. Et, cerise sur le gâteau, un but synonyme d’égalisation. Bref, un match plein.

Kévin Diaz. En retrait ces dernières semaines, sur le banc même à Istres, le milieu de terrain prêté par Monaco est sorti de sa boîte hier soir. De l’énergie à revendre, de la percussion et beaucoup d’application dans ses transmissions de ballons. Le corner, conclu par Besle, en est la plus belle démonstration.

DANS L’OMBRE
Romain Métanire. Le défenseur messin a souffert hier soir, notamment en première période, face à la vivacité d’Alessandrini. Peu inspiré dans ses relances, il a, en outre, gâché quelques opportunités offensives par manque de précision et d’application dans ses centres.

Adama Tamboura. Mais où était donc passé l’international malien sur le deuxième but clermontois ? Une erreur de marquage qu’Esor a mis à profit pour faire trembler les filets dans un angle très fermé. Souvent en difficulté défensivement durant les quarante-cinq premières minutes, le défenseur malien, qui faisait son retour en Ligue 2 hier, a mieux maîtrisé son affaire à la reprise, tant défensivement qu’offensivement.

PAROLES, PAROLES
Stéphane Besle (défenseur de Metz) : « Tactiquement, on a souffert durant les vingt premières minutes, mais on a su réagir en entrant mieux dans les duels et surtout en parvenant à amener proprement le ballon dans les seize mètres adverses. En seconde période, on se procure beaucoup d’occasions. On aurait pu gagner ce match, mais on aurait aussi très bien pu le perdre… Sans parler des erreurs d’arbitrage, mais c’est humain. »

Kévin Diaz (milieu de terrain de Metz) : « Nous avons très mal débuté la rencontre. »

Dominique Bijotat (entraîneur de Metz) : « Encore une fois, nous avons montré deux visages bien différents. Mais menés 2-0 aussi rapidement face à cette équipe de Clermont, peu de formations auraient sans doute réussi à arracher un point au final. Nous y sommes parvenus et pas seulement au mental. La qualité de jeu développé, particulièrement en deuxième période, y a grandement contribué. On a manqué d’un peu de réussite, mais n’oublions pas non plus que Clermont nous a mis en danger en fin de rencontre. Bien sûr, d’un point de vue comptable, c’est insuffisant, mais au moins sommes-nous parvenus à enfin créer du jeu. »

Michel Der Zakarian (entraîneur de Clermont) : « Quand on mène 2-0 et qu’on a la maîtrise du jeu, c’est évidemment très frustrant de concéder le nul. »

TEMPS ADDITIONNEL
Le mollet de Traoré, encore. Sa dernière apparition à Saint-Symphorien remontait au 8 janvier dernier. Son retour était donc très attendu par le public messin. Mais après une Coupe d’Afrique des Nations gâchée par une blessure au mollet, le milieu de terrain malien a rechuté, après seulement quarante et une minutes de jeu. Hier soir, après la rencontre, Dominique Bijotat n’en savait pas plus sur la gravité du mal de son joueur…

Jean-Sébastien GALLOIS.

[Nikelkrom]

Un président aux côtés de ses joueurs

Sur le devant de la scène bien malgré lui dans « l’affaire du stade » depuis mercredi matin, Bernard Serin n’en a pas oublié qu’il était aussi (et surtout) à la tête d’une équipe de football. Le président messin s’est ainsi positionné à la sortie du tunnel pour accueillir et encourager, un à un, ses joueurs qui pénétraient sur la pelouse. Une tape dans la main pour chacun. Une manière de signifier qu’en cette période délicate du côté de Saint-Symphorien, tant côté cour que côté jardin, l’union sacrée n’est pas un vain mot.

[Nikelkrom]

Et si ce n’était pas fini ?

La Moselle et Metz accueillant l’Euro en 2016, c’est une perspective que Bernard Serin n’a pas encore rayée de ses préoccupations. La preuve, il espère une réunion lundi avec Dominique Gros et Patrick Weiten…

Le FC Metz n’a pas abdiqué, qu’on se le dise ! Deux jours après la conférence de presse tenue par Dominique Gros, qui officialisait le renoncement de la ville de Metz au dossier de candidature à l’Euro 2016, Bernard Serin a souhaité reprendre la main hier après-midi. Ferme, déterminé, presque confiant, le président messin s’est présenté face aux médias avec la conviction que tout n’était peut-être pas définitivement cuit !

Durant quelques minutes, sur un ton quasi solennel, Bernard Serin a commencé par évoquer l’histoire du FC Metz, son statut de porte-drapeau de tout le football mosellan et la particularité dont il pouvait s’enorgueillir, celle d’être le seul club à pouvoir porter la Croix de Lorraine. Symbole de la France libre, après la deuxième annexion. Cadeau de la République.

Et puis, il est entré dans le vif du sujet. « Depuis mardi, des choses se sont passées, des événements, des informations, qui me conduisent à penser que ce ne serait pas choquant que notre dossier puisse être examiné le 15 mars… »

Que s’est-il passé en quarante-huit heures ? Point par point, Bernard Serin a répondu aux inquiétudes de Dominique gros…

1. La contribution de l’État. « Le cabinet du ministre a apporté une réponse claire. Il y a un processus à respecter, il est en cours. L’enveloppe est là et je rappelle au passage le soutien du chef de l’État exprimé le 1 er janvier. Nous pouvons de toute façon présenter un dossier sous réserve de l’attribution des aides de l’État. »

2.Les inquiétudes sur le dépassement du budget. « Je l’ai dit hier ( dans nos colonnes), le FC Metz, et donc l’actionnaire principal que je suis, s’engage à assumer tout dépassement au-delà de 50 millions d’euros. »

3. Le manque de ferveur populaire. « Les manifestations de soutien se sont multipliées depuis mercredi midi. La ville de Metz a d’ailleurs dû fermer son site Internet, saturé, hier. Les associations de supporters, je dois les canaliser…. »

4.L’absence de soutien de la minorité municipale. « J’ai lu ( dans nos colonnes également) que, notamment, François Grosdidier, qui est tout de même très représentatif de l’UMP dans le département, et Patrick Thil, le chef de file de l’opposition municipale messine, ont clairement manifesté leur soutien au projet. »

« Un appel raisonnable »
Bref, en un mot comme en cent, Bernard Serin pense avoir réuni suffisamment d’éléments convaincants pour tenter de faire revenir Dominique Gros sur sa décision… « Le dossier sera prêt à tous points de vue et il offre une sécurité financière. » Et donc pour tenter de rouvrir la porte et provoquer une réunion au sommet, lundi. « Je lance un appel raisonnable entre Messins raisonnables ».

Dans ce combat, Bernard Serin a trouvé évidemment un allié de poids. Patrick Weiten, le président du Conseil général de la Moselle, est dans les starting-blocks. « S’il y a une réunion, bien sûr que j’irai. Je ne suis pas très optimiste, mais si ça va dans le sens du projet, on peut compter sur moi. Dans cette affaire, il ne faut pas oublier que Saint-Symphorien est le stade de toute la Moselle. »

Patrick DELAHAYE.

[Nikelkrom]

Qui n’a pas la foi n’est pas grenat

Les supporters messins n’ont pas digéré la décision de Dominique Gros. Ambiance dans les tribunes de Saint-Symphorien, hier soir.

Vexé, le public messin. La décision de la mairie d’utiliser son argent autrement que dans la rénovation du stade Saint-Symphorien n’a pas uniquement fermé le chapitre de l’Euro 2016. La blessure est plus profonde que la seule saignée provoquée dans les rêves des passionnés privés depuis longtemps de football de haut niveau. Le peuple grenat a pris en pleine figure le manque de ferveur populaire décrété par Dominique Gros.

Mais attention à la bête blessée. La résistance s’organise autour des groupes de supporters qui n’ont pas dit leur dernier mot. A la pétition à succès lancée par En Avant Metz ont répondu, durant le match hier soir, des banderoles de la Horda. On attendait des messages enragés, le peuple grenat a choisi l’humour. « Plus c’est Gros, moins y a d’Euro ! » Ou l’efficacité : « Ce manque de ferveur ne vient pas du public mais de la mairie. » Un leitmotiv que les supporters espèrent fédérateur. Le début d’un mouvement populaire ? « Je supporte le FC Metz depuis 1958. Entendre dire que nous manquons d’envie et de ferveur, c’est remettre en cause notre amour du maillot, notre amour du football. On ne peut pas l’accepter et on va leur montrer », prévient Alain Pette, d’En Avant Metz, fort de milliers de signatures.

« On y croit ! »
L’histoire dira si le peuple messin est plus fort que les considérations politico-financières de la majorité municipale. « Forcément, on y croit ! » lance un gamin. A l’unisson de Bernard Serin, qui espère encore influencer le maire. Avant la rencontre, le président du FC Metz a accompagné le président du Conseil général de la Moselle, Patrick Weiten, et Denis Jacquat, tous trois visages très fermés, dans le rond central pour le coup d’envoi : les esprits chagrins ont cru y discerner une cérémonie d’enterrement de première classe. Peut-elle encore laisser la place à la renaissance du projet ?

K. G.

[cali57]

Si le stade et l euro ne se font pas à metz, il faudra envisager sur le long therme de jouer ailleurs qu à Metz et arreter d engraisser Gros et sa pseudo politique minimaliste grace à la notoriété d un club qui n est pas le sien
Merci Gros pour tout ce que tu fais pour notre ville, si tu partais aujourd hui, tu nous laisserai une cité tout juste bonne à y tourner un film d apres guerre

[Deauville Grenat]

Et si ce n’était pas fini ?

Dans ce combat, Bernard Serin a trouvé évidemment un allié de poids. Patrick Weiten, le président du Conseil général de la Moselle, est dans les starting-blocks. « S’il y a une réunion, bien sûr que j’irai. Je ne suis pas très optimiste, mais si ça va dans le sens du projet, on peut compter sur moi. Dans cette affaire, il ne faut pas oublier que Saint-Symphorien est le stade de toute la Moselle. »

Patrick DELAHAYE.

Avec le soutient du CG 57,il suffit de rebaptiser le" Football Club de Metz "en" Football Club Moselle",moi ça me va

[get_up_kids]

Belles premières à Saint-Symphorien

EN VUE
Kévin Diaz. En retrait ces dernières semaines, sur le banc même à Istres, le milieu de terrain prêté par Monaco est sorti de sa boîte hier soir. De l’énergie à revendre, de la percussion et beaucoup d’application dans ses transmissions de ballons. Le corner, conclu par Besle, en est la plus belle démonstration.

DANS L’OMBRE
Romain Métanire. Le défenseur messin a souffert hier soir, notamment en première période, face à la vivacité d’Alessandrini. Peu inspiré dans ses relances, il a, en outre, gâché quelques opportunités offensives par manque de précision et d’application dans ses centres.

Comment est-il possible d'avoir réellement assisté au match et mettre Diaz dans les points positifs, alors qu'il a été un des moins bons sur la pelouse.
Il n'a rien réussi dans le jeu, et a été transparent tout le match.
Son compère Pouye, lui, auteur de son meilleur match de la saison, mériterait de figurer dans les points positifs, Diaz, lui devrait etre aux côtés de Métanire et Sissoko dans les points négatifs

[drac]

Et si ce n’était pas fini ?

Dans ce combat, Bernard Serin a trouvé évidemment un allié de poids. Patrick Weiten, le président du Conseil général de la Moselle, est dans les starting-blocks. « S’il y a une réunion, bien sûr que j’irai. Je ne suis pas très optimiste, mais si ça va dans le sens du projet, on peut compter sur moi. Dans cette affaire, il ne faut pas oublier que Saint-Symphorien est le stade de toute la Moselle. »

Patrick DELAHAYE.

Avec le soutient du CG 57,il suffit de rebaptiser le" Football Club de Metz "en" Football Club Moselle",moi ça me va

Pas moi enlever Metz c'est enlever l'âme.
Gros ne doit pas influer sur nous, il n'est pas messin, même pas mosellan, même pas lorrain.
Ce serait lui faire bien trop d'honneur.
Le Fc Metz existera toujours.