
Philippe Gaillot, nouveau directeur général adjoint d’un club messin en pleine reconstruction... PhotoR.L
Vice-champion de France avec le FC Metz en 1998, Philippe Gaillot a vécu la relégation de son club comme un « drame ». Qu’il espère désormais effacer en menant à bien sa nouvelle fonction de directeur général adjoint.
Plus de 400 matches de Première division sous le maillot messin répartis sur dix-sept ans d’une carrière achevée en 2002 : Philippe Gaillot fait partie de ceux qui ont écrit quelques-unes des plus belles lignes de l’histoire grenat. Et de ceux qui ont le plus souffert, le 11 mai dernier, lorsque l’équipe entraînée par Dominique Bijotat a précipité le club du président Bernard Serin en National. « C’est un drame », balance, sans faux-semblant, l’ancien défenseur. « Mais maintenant, il faut regarder devant et agir au mieux pour permettre au club de se relever. » Entretien avec le nouveau directeur général adjoint du FC Metz.
• Qu’avez-vous ressenti au soir de la défaite à Arles-Avignon ? « ( Il réfléchit quelques secondes…) C’est un moment qui fait partie des sensations violentes qu’on peut ressentir dans la vie. Oui, ça a été violent, sur le plan humain et sportif. J’ai signé ma première licence à Metz il y a trente ans, vous imaginez… Après ce match à Avignon, j’étais un peu comme un boxeur après un combat, groggy. Il a fallu encaisser ce drame, parce que c’en est un, d’autant plus pour un club comme le nôtre qui a une histoire forte. »
• Vous parlez de violence,mais quelque part, la relégation n’a pas été une vraie surprise… « Oui, c’est vrai, on a senti les choses venir. Ce qui est terrible, c’est de comparer le parcours de cette équipe tout au long de l’année civile 2011 à la conclusion de ce mois de mai 2012. C’est la preuve qu’en football, les choses vont vite. Et lorsque tu dérapes, comme c’est arrivé en janvier dernier, il est très difficile de se remettre dans le sens de la route. »
• A ce moment-là, lorsque l’espoir du maintien s’est envolé, avez-vous songé à quitter le club ? « Non. Une fois qu’on a repris nos esprits, une fois que le président a décidé d’assumer les conséquences de la descente, il a tout de suite fallu se pencher sur la suite. J’en avais envie et c’est là que Bernard Serin m’a proposé de nouvelles fonctions, autres que celle du recrutement. »
« C’est aussi grâce à eux »
• Justement, que représente votre titre de directeur général adjoint ? « Je suis plus axé sur le sportif, en terme de gestion, le reste revenant à Dominique D’Onofrio. Après, j’interviens aussi dans l’organisation générale du club. Je ne découvre pas tout, j’ai une formation de manager. Je m’occuperai aussi de tout ce qui est contractuel. »
• Quelle est votre ambition ? « Participer à l’effort qui doit permettre de retrouver une dynamique dans le club et d’être prêt pour attaquer la préparation de la saison. Les délais sont tellement courts qu’on n’a pas le temps de gamberger. »
• Vous succédez, avec d’autres, à certaines "figures" du club qui, elles, ont pris un autre chemin, comme Joël Muller par exemple… « C’est compliqué, parce qu’on arrive à la suite de ces gens qui ont tout construit, comme Patrick Razurel, Joël Muller… Il ne faut pas occulter tout le travail qu’ils ont accompli. Si le FC Metz a eu la chance de connaître de belles périodes, c’est aussi grâce à eux. »
• Deux semaines après la fin du championnat, avez-vous le sentiment que le club est prêt à affronter le National ? « Il le faudra. La nouvelle saison est déjà là, de toute façon. Il y a une douleur qu’on ne peut enlever, c’est un drame sur le plan historique, mais on doit regarder devant et faire en sorte que la reprise de l’entraînement se passe dans les meilleures conditions. »
• A ce sujet, on peut s’étonner que la date de la reprise ait déjà été fixée alors que le nom du futur entraîneur n’est toujours pas connu… « Non, parce qu’il y a les matches amicaux, le stage de préparation à organiser. Il faut caler le plus de choses possibles, quitte à ajuster par la suite. Cette phase sera déterminante pour le reste de la saison. »
Cédric BROUT.
Romano sur la liste ?
La quête d’un nouvel entraîneur continue à Saint-Symphorien. Albert Cartier, dont le nom revient avec insistance depuis l’ouverture de l’appel d’offres, a été reçu par les dirigeants messins. Mais ceux-ci n’ont pas encore fait leur choix. Il se
murmure par ailleurs que le profil de Serge Romano ne les laisse pas insensibles : né à Metz, passé sous le maillot grenat de 1987 à 1992, l’ancien défenseur a notamment œuvré sur le banc de Sedan, qu’il a réussi à faire monter en Ligue 1 au terme de la saison 2005-2006. Le technicien est aujourd’hui sans club.