Annoncé sur le départ, écarté du groupe professionnel, Olivier Cassan a finalement réintégré l’effectif du FC Metz en fin de semaine dernière. Avec la farouche volonté « d’aider le club à retrouver la Ligue 2 ». Sans arrière-pensées.

De retour en grâce, Olivier Cassan compte bien « saisir cette deuxième chance ». Photo Pascal BROCARD
En débarquant à Metz en juin 2010, Olivier Cassan ne se doutait sans doute pas qu’il allait, bien malgré lui, s’inviter à bord du radeau de la Méduse. Peu utilisé par Dominique Bijotat, guère épargné par les pépins physiques, le milieu de terrain messin n’a, pour autant jamais sombré. Cassan ? Touché, mais pas coulé.
• La saison dernière, vous aviez l’ambition d’enfin lancer votre carrière messine. Finalement, votre avenir s’est dessiné du côté de Martigues. Que s’est-il passé ?
« J’avais raté toute la préparation en raison d’une blessure au genou. Et lorsque je reviens, en octobre 2011, je me casse le nez avec l’équipe de CFA. Je suis à nouveau arrêté et très vite je comprends que le coach ne compte pas sur moi. L’opportunité de rebondir à Martigues ( National) tombe alors plutôt bien. Malheureusement, l’entraîneur qui m’avait recruté ( Jérôme Erceau) est remercié un mois après mon arrivée. Son remplaçant ( Jean-Luc Vannuchi) ne m’a plus fait jouer, ou si peu… »
• Vous revenez donc à Metz en juin dernier afin d’honorer votre dernière année de contrat et, surprise, vous êtes mis à l’écart du groupe professionnel… ( Il coupe)
« Je veux que les choses soient claires : je n’ai jamais demandé à partir ! Bien au contraire. Je suis revenu avec beaucoup d’ambitions, convaincu que je pouvais apporter mon expérience, à vingt-huit ans, du National, un championnat que je connais très bien. J’espérais que cette fois on me donnerait ma chance, surtout avec un nouveau coach. Finalement, le club m’a fait comprendre qu’il ne comptait pas sur moi et qu’il était disposé à me libérer. Je me suis alors entraîné à part ( en compagnie de Ludovic Guerriero et Mathieu Duhamel) sous la houlette de José Pinot. Ça s’est bien passé entre nous, mais la situation n’est évidemment pas facile à vivre. »
• Finalement, en fin de semaine dernière, Albert Cartier vous invite à réintégrer le groupe. Une bonne surprise ?
« Le coach m’a assuré qu’il avait eu de bons échos par rapport à mon comportement et, qu’en quelque sorte, il m’offrait une seconde chance. Bref, on oublie le passé et on repart de zéro. Je suis effectivement heureux de ce dénouement. »
« La roue va forcément tourner, non ? »
• Dimanche, face la sélection libyenne, vous avez enfin retrouvé la pelouse de Saint-Symphorien. Votre sentiment ?
« Cela fait du bien, d’autant que depuis mon arrivée à Metz, je l’ai très peu foulée… Je suis surtout heureux de retrouver le terrain, même si physiquement je ne suis évidemment pas encore à cent pour cent. Mais globalement, c’est positif. Le coach m’a demandé de jouer en six : ça me va car dans cette position je suis au cœur du jeu. Après, il faut que je m’améliore défensivement, que je trouve mes repères. »
• Vos ambitions ?
« Ma priorité, c’est de jouer ! Maintenant qu’on semble compter sur moi, je vais tout faire pour gagner ma place. Je suis optimiste même si je sais que la concurrence sera rude. »
• Après toutes les épreuves que vous venez de traverser, ressentez-vous une certaine rancœur ?
« J’ai mangé mon pain noir… La roue va forcément tourner, non ? Depuis mon arrivée à Metz, j’estime qu’on ne m’a pas donné ma chance. Si nous avions joué les premiers rôles et que l’équipe avait parfaitement tourné sans moi, j’aurais accepté ma situation. Mais on a souffert et peut-être que mes qualités de passes, ma vision du jeu aurait pu servir la cause de l’équipe. Je ne suis pas un joueur qui peut faire basculer une rencontre en dix ou quinze minutes. J’ai besoin de me fondre dans un collectif. Le coach ( Dominique Bijotat) en a décidé autrement. Peut-être avait-il raison… On ne le saura jamais. En tout cas, j’ai aujourd’hui une deuxième chance que je compte bien saisir. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Sedan : « Un très bon test »
Après avoir rencontré Magny, le Fola Esch et la sélection Olympique libyenne, les hommes d’Albert Cartier passe à la vitesse supérieure, ce soir, face à Sedan (4 e de Ligue 2 la saison dernière). « C’est un très bon test, estime l’entraîneur messin. Puisqu’on part du principe que l’on va jouer la tête du National, il est intéressant de voir comment nous allons nous comporter face à une Ligue 2. » Les pistes de travail ? « La récupération collective, l’efficacité devant le but mais surtout l’avant dernier geste. Dans ce domaine nous ne sommes pas encore assez rigoureux. Tout comme dans l’intensité, dans le rythme… » Le fil rouge de la longue séance d’hier après-midi… Pour cette rencontre, Albert Cartier, qui observera attentivement les trois joueurs actuellement à l’essai (Brillault, Ogier et Castellana), devra, par contre, se passer des services de Baning, Wagué et Bourgeois (tous touchés aux quadriceps et qui reprendront l’entraînement demain), ainsi que de Cherro dont l’indisponibilité devrait être plus importante et de Mané, retenu par la sélection Olympique sénégalaise.
Le groupe : Cappa, Carrasso – Brillault, Bussmann, Castellana, Croizet, Deher, Lê, Martin, Métanire, Ogier – Cassan, N’Gbakoto, N’Doye, Kehli, Proment, Sarr – Gueye, Keita, Sakho.
Sedan - Metz, stade municipal de Chooz (Ardennes) à 17h
Metz : feu vert de la DNCG
DNCG. Alors que Le Mans, sous la menace d’une rétrogradation administrative en National passe devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) aujourd’hui, le FC Metz, qui pourrait être réintégré en Ligue 2 en cas de malheurs sarthois, a reçu le feu vert du gendarme financier du football français. « Comme je l’ai toujours souligné, il n’y a eu aucun souci », a sobrement commenté, hier, le président messin, Bernard Serin.