Après une première campagne brillante au troisième échelon, ponctuée d’un cinquième rang, le SA Spinalien a été contraint de remodeler son effectif. La jeunesse s’est installée au pouvoir. Et ses débuts difficiles.
Badis Lebbihi et ses partenaires s’attendent à souffrir face au leader messin. Photo VOSGES MATIN
Au cœur de l’été, Fabien Tissot a raconté que le SA Spinalien avait reçu "la rançon de la gloire". L’entraîneur de l’association vosgienne devait, dès lors, reprendre son bâton de pèlerin pour formater un groupe qui n’avait plus rien à voir avec celui qui avait été promu et qui avait lutté jusqu’à la dernière journée pour l’accession. Exit donc les deux buteurs Asbabou (15 réalisations) et Jahier (12), partis à Rouen, au revoir le trio sénégalais (Christophe Diedhiou, Ndoye et Seck) qui a rejoint Créteil et adieu les prêts Rachid (Nancy) et Bussmann (Metz), ainsi que Paillot.
Onze nouvelles têtes ont pointé le bout de leur nez pour compenser cette saignée. Des jeunes éléments (le groupe de quelque vingt-trois éléments affiche vingt-deux ans de moyenne d’âge) venus d’horizons divers et qui n’ont aucune expérience du niveau. Même les joueurs prêtés (Rother, de Troyes ; Do et Doukouré, de Lorient ; Famara Diedhiou, de Sochaux) ne présentent pas des cartes de visite estampillées Ligue 1 ou Ligue 2. De toute façon, avec son 1,2 million d’euros de budget, qui range le club de la cité des Images parmi les plus modestes de la division, c’est donc une équipe en pleine restructuration qui a entamé cette campagne 2012-2013. Sur la pointe des pieds avec, à l’instar de l’exercice précédent, le maintien comme unique objectif. « Il faut tout oublier » et accepter « de repartir de zéro » avait lancé le président Stéphane Viry à l’aube de la saison.
« Redéfinir un nouveau cycle »
Les premiers tours de roue ont démontré que l’édifice ne se monterait pas en un tour de passe-passe. Si un an plus tôt, Epinal n’avait pas connu la défaite lors des matchs de préparation et à la dixième journée en championnat, les partenaires du capitaine Olivier Robin n’ont pas gagné la moindre rencontre en cette intersaison studieuse, même si les adversaires étaient tous plus huppés (Epinal s’est notamment incliné face au FC Metz, 1-2 à Vagney).
La saison officielle a débuté doucement pour les Vosgiens qui, à la veille de disputer le derby lorrain, affichent un bilan honorable mais qui fait dire que le chemin qui mène vers les eaux calmes sera long et non dénué d’embûches. Cinq matchs nuls, une victoire et une défaite scellent aujourd’hui un fonds de jeu qui, lui aussi, a changé d’orientation. Place a été faite au jeu à terre, où le mouvement est un fil rouge. Une volonté dictée par un potentiel athlétique radicalement opposé à son devancier, les rocs sénégalais n’étant, par exemple, plus là pour donner du volume dans l’entrejeu.
Le SA Spinalien a ainsi tourné la page, s’est dotée d’une SAS (société à actions simplifiées), et a remis le bleu de chauffe pour, comme l’espère le président Viry « redéfinir un nouveau cycle ». « Les attentes sont très fortes, a encore clamé l’avocat à ses joueurs. Affranchissez-vous-en. L’histoire, vous devrez d’abord l’écrire entre vous. Valeurs, règles de vie, travail, solidarité et envie doivent être vos maîtres mots. Ne vous prenez pas la tête, bossez sérieusement ». Tout est dit.
À Épinal, Francis VERDUN.
u19 Metz sans problème
Stade Dezavelle. Arbitre : M. Plat. Buts : Domingo (25 e), Pierrot (45 e s.p.). Avertissements à Metz : Sanogo (45 e) ; au Paris FC : Rechrech (45 e), Amoakon (58 e).
Les Messins entraient bien dans leur match face au Paris FC. Dès la 34 e seconde de jeu, ils se créaient la première occasion par Domingo qui, face au but, tirait à côté.
Quelques minutes plus tard, alors que le portier parisien n’était pas parvenu à capter le coup franc de Nouvier, le même Domingo se retrouvait une nouvelle fois en bonne position mais, surpris, il mettait le ballon au dessus (6 e). Ce n’était que partie remise pour l’attaquant messin puisqu’à la 25 e minute, il était à la réception d’une passe en profondeur et réussissait à tromper le gardien du Paris FC en plaçant la balle au ras du poteau (1-0 ; 25 e). Paris réagissait par Diarra qui obligeait Didillon à un sauvetage du pied (30 e) puis à un arrêt (43 e). Les Messins obtenaient un penalty juste avant la pause pour une faute sur Mastrangelo. Le capitaine Pierrot se chargeait de le transformer et offrait le deuxième but à son équipe (2-0 ; 45 e). En deuxième période, le nombre d’actions dangereuses était beaucoup moins important. Pierrot trouvait le petit filet (70 e), Domingo tentait une reprise trop acrobatique (80 e), Bur manquait le cadre (89 e) tout comme Sannier (90 e+3). L’essentiel avait été fait en première mi-temps et les protégés d’Olivier Perrin décrochent ainsi leur deuxième victoire à domicile.
u17 Les Messins sans trop forcer
Stade des Hauts de Blémont à Metz-Borny. Arbitres : M. Edgar Barenton assisté de Cédric Andrien et Alexandre Matuszewski. Buts : Bozok (3 e, 41 e), Toussaint (8 e), Texeira (55 e).
L’équipe messine a rapidement maîtrisé sa rencontre face à Drancy. En décidant de presser haut d’entrée, les Messins parvenaient à ouvrir la marque très rapidement par Bozok sur une longue touche de Sacras (1-0 ; 3 e).
Il ne fallait pas plus de cinq minutes aux protégés de Sébastien Muet pour inscrire un deuxième but. Le coup franc de trente-cinq mètres de Toussaint passait en effet sous la barre (2-0 ; 8 e). Le scénario idéal se produisait puisque les Mosellans réussissaient à tripler la mise juste avant la pause grâce à un doublé de Bozok. Ce dernier bénéficiait d’un bon travail de Texeira et trouvait un poteau rentrant (3-0 ; 41 e).
Défense de choc
Alors que les Messins avaient étouffé leur adversaire en première période, Drancy se montrait dangereux sur quelques coups en deuxième mi-temps (50 e, 60 e). Les visiteurs tentaient de revenir et Metz se montrait plus brouillon. Ce sont cependant les Grenats qui enfonçaient encore le clou (55 e) sur un coup franc enveloppé de Texeira (4-0 ; 55 e). Avec cette victoire méritée, Metz enregistre donc son deuxième succès sans avoir encaissé le moindre but.
