A Fréjus (1-1), Metz a encore abandonné des points en route. Son entraîneur fustige « un manque de simplicité » et réclame une « remise en question ».

Les Messins ont assuré face à Epinal, mais bafouillé à Fréjus. Pour leur troisième match en huit jours, à Bastia, demain, en Coupe de la Ligue, il s’agira de revenir à davantage d’humilité. Photo Anthony PICORÉ
Le FC Metz n’a toujours pas perdu un match cette saison mais les visages de ses joueurs, après le nul à Fréjus (1-1) samedi soir, trahissaient des moues plus défaites que satisfaites par ce second partage de points consécutif en déplacement. Il parait que ces garçons tiraient déjà la même bobine sur le chemin du retour après Uzès (1-1)… « Oui, confirme Albert Cartier. Ils étaient repartis déçus et frustrés. Et on ressent la même frustration après Fréjus. »
Petit rappel des faits : à Fréjus, le FC Metz a étalé sa domination technique sur un terrain labouré et exigu mais sans la traduire durablement sur le tableau d’affichage. Réduit à neuf contre onze en fin de partie, il a également gaspillé une balle de match dans les dernières secondes. D’où « le sentiment partagé » de Kévin Lejeune : « Il n’y a pas de défaite mais on n’avance pas trop, remarque le milieu de terrain. C’était difficile d’aller chercher une victoire contre cette équipe accrocheuse. On n’a pas subi trop d’occasions mais, en même temps, on n’a pas su imposer notre jeu. »
« Soyons simples ! »
Le cocktail victoire à domicile-nul à l’extérieur est traditionnellement gage de montée mais Albert Cartier est exigeant. Il ne se contentera pas de peu en cette année de reconquête. « Bien sûr, dit-il, on pourrait se satisfaire de ne pas avoir perdu, dire qu’il y a des points positifs car il y en a mais, moi, ça ne me suffit pas. Et ça ne suffit pas aux garçons non plus. Si on veut être champion, il faudra montrer autre chose et cela passe par une vraie remise en question. Il faut faire preuve d’humilité technique ! Pourquoi faire une touche supplémentaire quand on peut centrer ? Pourquoi on se complique autant la vie au milieu de terrain ? Soyons simples !»
Dans le fond, le technicien demande à ses joueurs une autre approche pour ces matchs folkloriques à l’extérieur. Car les conditions de jeu seront plus souvent proches du district que de la Ligue des Champions... « Petit stade, terrain difficile, c’est en partie ça le National », reconnaissait le même Lejeune. « On avait déjà été alerté à Uzès, prolonge Cartier. Et il y aura encore Bourg-Péronnas, Luzenac, Le Poiré-sur-Vie... On en connaîtra d’autres des situations comme ça. » D’où l’importance d’oublier le confort de Saint-Symphorien, un véritable écrin de luxe à ce niveau.
A propos de confort, les Messins ont également quitté la chaleur douillette de leur fauteuil de leader depuis samedi soir. « Ce n’est pas anecdotique du tout!, tranche l’entraîneur. Moi, ça ne me fait pas plaisir mais, en même temps, on sait pourquoi on a perdu cette place. » Pour une panne d’efficacité et une simplicité égarée en route en l’occurrence. Cette équipe doit aussi apprendre à gérer son statut de favori, de tête prestigieuse à couper. Son déplacement, demain à Bastia pour la Coupe de la Ligue, constituera, à cet égard, une bonne révision : exceptionnellement, Metz se retrouvera dans la peau de ses adversaires en National.
Christian JOUGLEUX.
La défense bastiaise, un espoir pour Metz
Pire défense de Ligue 1, avec 16 buts encaissés en six rencontres, Bastia doit vite retrouver les vertus qui en avaient fait la saison passée le 3 e rempart de L2, au moment d’accueillir Metz, demain, en Coupe de la Ligue.
La solidité des Bastiais en National (meilleure défense) qui leur avait ensuite permis de devenir champion de L2 s’est donc délitée depuis le mois d’août. Après les succès prometteurs lors des deux premières journées (3-2 à Sochaux et 2-1 contre Reims), l’équipe de Frédéric Hantz a lourdement chuté lors des trois rencontres suivantes, avec à chaque fois la même addition salée : 3-2 à Rennes, 3-0 à Furiani contre Saint-Etienne et 3-0 à Evian/Thonon.
Sans oublier l’étonnante défaite (5-2) en amical il y a deux semaines face à Arles-Avignon (L2). Et évidemment la cuisante défaite concédée samedi, face à l’ogre parisien (0-4).
Bastia fait donc l’expérience douloureuse du très haut niveau, avec une perméabilité qui relève d’abord de son inexpérience : hormis Marchal, défenseur aguerri, tous les autres défenseurs du Sporting découvrent la Ligue 1. Le gardien Novaes, comme Sans, Agoula, Cioni et Harek n’avaient jamais évolué dans l’élite avant cette année. Choplin, Mary et Marque n’avaient effectué, respectivement, que deux, quatre et six apparitions en L1, mais jamais comme titulaires.
« Le pire c’est de chercher des coupables, déclarait la semaine dernière Frédéric Hantz, l’entraîneur bastiais. Il faut savoir d’où on vient. Certains joueurs découvrent la Ligue 1, des joueurs avec lesquels il faudra de la patience. Même si on sait qu’en L1 on n’a pas beaucoup de temps. »
Jamais deux fois la même défense
Autre explication : à l’exception des deux premières rencontres, Frédéric Hantz n’a jamais aligné deux fois la même défense.
« On doit continuer à travailler les automatismes défensifs qui ne viennent pas car la défense change parfois, a-t-il ainsi confirmé. Je ne veux écarter personne, je veux donner (sa) chance à chacun en fonction des situations et des états de forme. »
« L’an dernier on bougeait pas mal la charnière, dans une situation de réussite et de confiance. C’est plus facile que lorsqu’on est à la recherche de cette confiance. On ne peut pas aller plus vite que la musique », a-t-il encore souligné, promettant que fin d’octobre, après la deuxième trêve internationale, « une équipe type se dégagera ».
Même s’il assure que le match d’Evian a été « très utile » et qu’il faut « insister sur les points qui ont marché », Hantz, avant de recevoir Paris, samedi, mettait en garde : « On prend trois buts à Rennes et à Evian, et cinq contre Arles. En toute logique, vu l’écart entre les deux clubs, on devrait en prendre entre 3 et 10 contre Paris. Je souhaite bien sûr que ce ne soit pas le cas, on travaille pour ça. » On sait ce qu’il advint…
Dans ce contexte, Metz aura donc peut-être sa chance, demain.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : retour de Fréjus par avion, pas d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 17h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Fréjus/Saint-Raphaël - Metz (9 e journée de National) : samedi 22 septembre : 1-1. Prochain match : Bastia (L1) - Metz (16 es de finale de la Coupe de la Ligue), mardi 25 septembre à 20h ; Metz - Amiens (10 e journée de National), vendredi 28 septembre à 20h30.
À l’infirmerie. Albert Baning (cuisse) est en phase de reprise. De son côté, Michel Lê (genou) poursuit sa rééducation.
En sélection. Maxwell Cornet a rejoint l’équipe de France U17 qui dispute le premier tour qualificatif de l’Euro 2013 jusqu’au 30 septembre.
L’info. Verra-t-on les premiers pas de Nicolas Cherro en match officiel à Bastia ? Rapidement blessé à la cuisse après son arrivée à Metz début juillet, le défenseur argentin pourrait réintégrer le groupe professionnel pour pallier la suspension de Romain Inez. Titulaire et convaincant contre Epinal, Bamba reste toutefois l’option la plus solide.
u17 Metz : la passe de Troyes
Trois matchs, trois victoires et aucun but encaissé, voilà le bilan de l’équipe des U17 du FC Metz au bout de trois journées de championnat. Initialement prévue en ouverture de saison, la rencontre opposant Metz à Troyes a finalement eu lieu hier. Elle a permis aux protégés de Sébastien Muet de s’emparer de la place de leader grâce à un succès acquis en deuxième période. Alors que l’action la plus dangereuse en première mi-temps était troyenne avec un corner repris de la tête par Diakhaby et dévié sur le poteau par le portier messin, Kodion (39 e), ce sont les Messins qui ouvraient la marque à la 55 e minute de jeu. Suite à un bon travail de Fieck côté droit, Bnou Marzouk, à l’affût devant le but, trompait Bernardoni (1-0 ; 55 e). Les Aubois avaient du mal à s’en remettre et les Mosellans, eux, continuaient à aller de l’avant. Après un tir de loin de Kremer (59 e) puis une frappe trop écrasée de Bnou Marzouk (60 e) captés par le gardien troyen, les grenats trouvaient le chemin des filets pour la deuxième fois à la 69 e. Bnou Marzouk centrait au premier poteau pour Teixeira qui voyait son ballon relâché par Bernardoni franchir la ligne de but (2-0 ; 69 e). Face à des visiteurs réduits à dix suite à un deuxième carton jaune récolté par Nzola, les Messins auraient pu corser l’addition si la tête de Bnou Marzouk n’avait pas été boxée en corner par Bernardoni (89 e) et que l’essai d’Hadji n’avait pas été stoppé en deux temps par le même Bernardoni (93 e).
U19 : Metz bute sur un roc
Rapidement réduit à 10, Dijon se battait comme un beau diable pour défendre l’avantage pris dès le début de match sur un but de Dabat, suite à une touche rapidement jouée (1-0, 7 e). Après cette ouverture du score précoce, Dijon se mettait néanmoins à reculer. Bien mal lui en prenait puisqu’il recevait deux avertissements sans frais sur des tentatives de Domingo et Quemener (20 e, 23 e). Puis, intervenait le fait de cette première période quand Domingo s’effondrait dans les 16 mètres, obtenant le penalty et l’expulsion de Firley (41 e). Mais Basilio détournait la tentative messine d’une main ferme (42 e).
La seconde période était plus heurtée, Dijon dressant une défense de fer pour éviter l’égalisation messine. Les locaux n’en oubliaient pas pour autant de se projeter vers l’avant, mais El Bouraissi, Busson ou Bouzereau manquaient le coche (57 e, 66 e, 81 e). De son côté, Metz réagissait par Domingo ou Quemener (55 e, 68 e), mais butait inéxorablement sur l’arrière-garde locale qui ne cèdera finalement jamais.