Le monde du Western
- DCD
- Messages : 29562
- Inscription : 27 août 2009, 08:51
- Contact :
Re: Le monde du Western
Hi, hi, hi !
- Palinodie
- Messages : 3248
- Inscription : 27 août 2009, 11:51
- Localisation : Haute-Marne
Re: Le monde du Western
Ici effectivement, on traite plus souvent de la série B que des grands films, mais pas toujours...Vixxens a écrit :Tiens, j'avais pas connaissance de ce topic.
Alors, je suis un fan de western également, mais pas un connaisseur pointu. Dans ma westernothèque (o_O), je mettrais en premier Little Big Man, qui est pour moi, un film culte.
Viennent ensuite Vera Cruz et Les Professionnels, tous les 2 avec l'immense Burt Lancaster. Un tour du côté de "Réglements de compte à OK Corral" avec encore une fois Burt, son acolyte Kirk Douglas, et la splendide Deborah Kerr.
Pour terminer, un film bien plus noir et dur: La Horde Sauvage qui marque la fin des cowboys, et la transition vers le 20ème siècle.
En fait, ca dépend de la programmation à la télé et principalement de TCM et de Ciné-Classic, Paris Première ayant apparemment interrompu son cycle western.
J'ai vu les films que tu cites, "Réglements de compte à OK Corral" est d'ailleurs l'épisode le plus célèbre de la vie de Wyatt Earp, et "the wild bunch" est effectivement une référence dans l'histoire du western, voire un tournant.
- Palinodie
- Messages : 3248
- Inscription : 27 août 2009, 11:51
- Localisation : Haute-Marne
Re: Le monde du Western
Je n'irais pas jusqu'à dire que les grands esprits se rencontrent...DCD a écrit :Joli prose encore une fois, qui m'a fait me pencher sur la vie de Wyatt Earp, qui ressemble à un roman !
En effet il y a de la matière avec un homme pareil !
Pour l'anecdote, il aurait rencontré un certain Marion Morrison sur le tournage de l'un de ses premier film de de cow-boy
- Palinodie
- Messages : 3248
- Inscription : 27 août 2009, 11:51
- Localisation : Haute-Marne
Re: Le monde du Western
Aujourd'hui, point de série B ou de nanar pittoresque (pourtant l'intégrale de Randolph Scott se poursuit/sévit sur TCM), mais là, on entre en terrain connu, voire ultra-connu, puisque qu'il s'agit de "Dances with Wolves" (danse avec les loups) de et avec Kevin Costner (1990).
Comme quasiment tout le monde l'a vu (ou peut le voir en ce moment sur une des chaines ciné de Canal), il ne va pas être question de l'intrigue, mais plutôt de réflexions perso dont la profondeur et la pertinence ne devraient échapper qu'à un très petit nombre d'entre vous, mes fidèles lecteurs, qui ont donc juste appris à lire mais apparemment pas à écrire !
Si Costner n'est pas le director du siècle, peu de gens ont réussi à filmer comme lui les grandes Plaines et là en l'occurrence le Dakota du Sud (tout le film se déroule là, sauf la séquence de la forêt souillée par les chercheurs d’or qui a été filmée dans le Wyoming) , à rendre palpable la beauté primitive, l’immensité sauvage de ces grands espaces, bref que tous ceux qui ont trouvé trop long et vraiment pas passionnant le voyage du lieutenant Dunbar vers le fort Sedwick se dénoncent.
Le film a été tourné avec d’authentiques amérindiens qui jouent les rôles des Sioux Lakota, même si Graham Greene/Kicking Bird est en fait un Iroquois.
Le parti pris est clair, les Lakota sont humains, compréhensifs, bref ont tout plein de qualité, par contre, les Pawnees, c’est caca, déjà leur coupe de cheveux, ensuite, ils ne font rien qu’à assassiner, même les enfants, des brutes épaisses, même si leur chef meurt avec une certaine noblesse.
Ensuite, être une squaw, jeune ou vieille, n’est pas une sinécure, elles n’arrêtent pas de bosser, et je te gratte l’intérieur d’une fourrure, et je te monte et démonte les tipis, tout en allant chercher l’eau et en faisant la bouffe « fais en sorte que la viande soit tendre, j’ai mal aux dents ».
D’ailleurs Stands With A Fist, quand elle fait l’interprête, c’est à la demande du sorcier, c’est donc un boulot de plus, probablement plus facile que les autres.
Les mecs, c’est plus facile, quand t’es jeune (les 3 ados), tu gardes vaguement les chevaux autour du camp et sinon tu te balades en faisant des c*nneries, brefs des ados classiques, les hommes, à aprt de temps en temps aller faire un raid chez les Utes ou les Pawnees…
Heureusement ( ?), même dans ce monde là, ce n’est pas le mari qui commande, mais l’épouse qui a le dernier mot.
A ce propos, j’ai lu que le personnage de Stands With A Fist a été inspiré par ce qu’ a vécu Cynthia Ann Parker, une fille blanche de 9 ans enlevée par des Comanches lors du massacre Fort Parker .
D’ailleurs le roman de Blake qui a inspiré le film se déroule chez les Comanches, un peuple de natives qui a nettement moins bonne « réputation » que les Sioux, mais si Costner a opté pour les Sioux, c’est qu’il était plus facile d’avoir des acteurs parlant le lakota
Euh, t’as aimé ou pas ?
Non, enfin, si, c’est un très bon western, de là à prendre tout pour argent comptant (les gentils Sioux vs les méchants Pawnees)…, mais il fait partie des westerns qui rendent hommage en quelque sorte aux indiens et ce n’est que justice, rapport aux centaines d’autres qui les représentaient uniquement comme des monstres sanguinaires, les Blancs les ayant largement surpassés dans ce domaine.
Vous en doutez ? Aller voir la liste des massacres (List of massacres in the United States sur Wikipedia) qui ont eu lieu aux States depuis les Européens y ont débarqué, le plus gros massacre de blancs par des natives, c’est moins de 10 personnes, à comparer avec d’autres qui ont eu lieu à la même époque et que je vous laisse découvrir.
Donc un très bon film, émouvant, parce qu’il montre clairement la fin d’une façon de vivre, d’un monde et d’une civilisation.
Comme quasiment tout le monde l'a vu (ou peut le voir en ce moment sur une des chaines ciné de Canal), il ne va pas être question de l'intrigue, mais plutôt de réflexions perso dont la profondeur et la pertinence ne devraient échapper qu'à un très petit nombre d'entre vous, mes fidèles lecteurs, qui ont donc juste appris à lire mais apparemment pas à écrire !
Si Costner n'est pas le director du siècle, peu de gens ont réussi à filmer comme lui les grandes Plaines et là en l'occurrence le Dakota du Sud (tout le film se déroule là, sauf la séquence de la forêt souillée par les chercheurs d’or qui a été filmée dans le Wyoming) , à rendre palpable la beauté primitive, l’immensité sauvage de ces grands espaces, bref que tous ceux qui ont trouvé trop long et vraiment pas passionnant le voyage du lieutenant Dunbar vers le fort Sedwick se dénoncent.
Le film a été tourné avec d’authentiques amérindiens qui jouent les rôles des Sioux Lakota, même si Graham Greene/Kicking Bird est en fait un Iroquois.
Le parti pris est clair, les Lakota sont humains, compréhensifs, bref ont tout plein de qualité, par contre, les Pawnees, c’est caca, déjà leur coupe de cheveux, ensuite, ils ne font rien qu’à assassiner, même les enfants, des brutes épaisses, même si leur chef meurt avec une certaine noblesse.
Ensuite, être une squaw, jeune ou vieille, n’est pas une sinécure, elles n’arrêtent pas de bosser, et je te gratte l’intérieur d’une fourrure, et je te monte et démonte les tipis, tout en allant chercher l’eau et en faisant la bouffe « fais en sorte que la viande soit tendre, j’ai mal aux dents ».
D’ailleurs Stands With A Fist, quand elle fait l’interprête, c’est à la demande du sorcier, c’est donc un boulot de plus, probablement plus facile que les autres.
Les mecs, c’est plus facile, quand t’es jeune (les 3 ados), tu gardes vaguement les chevaux autour du camp et sinon tu te balades en faisant des c*nneries, brefs des ados classiques, les hommes, à aprt de temps en temps aller faire un raid chez les Utes ou les Pawnees…
Heureusement ( ?), même dans ce monde là, ce n’est pas le mari qui commande, mais l’épouse qui a le dernier mot.
A ce propos, j’ai lu que le personnage de Stands With A Fist a été inspiré par ce qu’ a vécu Cynthia Ann Parker, une fille blanche de 9 ans enlevée par des Comanches lors du massacre Fort Parker .
D’ailleurs le roman de Blake qui a inspiré le film se déroule chez les Comanches, un peuple de natives qui a nettement moins bonne « réputation » que les Sioux, mais si Costner a opté pour les Sioux, c’est qu’il était plus facile d’avoir des acteurs parlant le lakota
Euh, t’as aimé ou pas ?
Non, enfin, si, c’est un très bon western, de là à prendre tout pour argent comptant (les gentils Sioux vs les méchants Pawnees)…, mais il fait partie des westerns qui rendent hommage en quelque sorte aux indiens et ce n’est que justice, rapport aux centaines d’autres qui les représentaient uniquement comme des monstres sanguinaires, les Blancs les ayant largement surpassés dans ce domaine.
Vous en doutez ? Aller voir la liste des massacres (List of massacres in the United States sur Wikipedia) qui ont eu lieu aux States depuis les Européens y ont débarqué, le plus gros massacre de blancs par des natives, c’est moins de 10 personnes, à comparer avec d’autres qui ont eu lieu à la même époque et que je vous laisse découvrir.
Donc un très bon film, émouvant, parce qu’il montre clairement la fin d’une façon de vivre, d’un monde et d’une civilisation.
- Palinodie
- Messages : 3248
- Inscription : 27 août 2009, 11:51
- Localisation : Haute-Marne
Re: Le monde du Western
Pas de film aujourd'hui, mais un doc qui est passé sur Arte, juste après "Jeremiah Johson", "Hollywood et les indiens" (the reel Injun en VO) qui devait, selon le résumé officiel, "poser un regard perspicace et plein d'esprit sur l'indien d'Hollywood et explorer la représentation des Autochtones d'Amérique du Nord à travers un siècle de cinéma".
Alléché, j'ai délaissé mon bouquin en cours pour prendre l'antenne à 22h30 et déjà ça commence mal, on filme le réalisateur, Neil Diamond qui est un Indien Cree (donc du nord Canada) qui décide d'aller en voiture dans l'Ouest américain. Perso, si je regarde un docu, c'est pour le sujet, je n'ai pas grand chose à faire du réalisateur, je veux dire, c'est pas vraiment obligé qu'il apparaisse à tout bout de champ.
Ensuite, c'est découpé en différents thèmes, mais qui ne sont pas vraiment traités, à peine effleurés.
De plus, les extraits de film qui apparaissent à l'écran ne sont pas cités, évidemment votre serviteur en a reconnu un grand nombre dès la 1ère image (en vrac, la prisonnière du désert, Little Big Man, Danse avec les Loups plusieurs fois, Josey Wales et bien d'autres...).
Et puis des personnes sont interviewées, apparemment elles sont connues la-bas de l'autre côté de l'Océan, mais ici..., à part bien sûr des grosses pointures comme Eastwood, ce sont des inconnus. Ah si, j'ai appris que Jim Jarmusch et Robbie Robertson, le leader de The Band (mais si ,un groupe qui a tourné avec Dylan, taper "the weight", écoutez, vous verrez que vous connaissez) étaient d'origine indienne, mais les autres, Sacheen Littlefeather, Zacharias Kunuk, Adam Beach, Russell Means et Wes Studi !
La première nommée est la seule qui ait été vraiment présentée, c'est un ex-mannequin cherokee qui a joué un rôle dans l'épisode de Wounded Knnee, pas celui de 1890, mais celui de 1973, quand l'American Indian Movement (AIM) a occupé la réserve indienne de Pine Ridge près de Wounded Knee afin de protester contre la politique du gouvernement fédéral à l'intérieur de la réserve.
Mais même là, c'est comme si tout le monde savait de quoi il retournait, pas un mot d'explication sur les revendications par exemple.
Alors, c'était vraiment nul ?
Non, heureusement, il y a de la matière, c'est juste vraiment fouilli, c'est probablement le choix de faire un road movie qui est en la cause, mais quelquefois une certaine Angela Aleiss, qui a écrit un bouquin référence sur le sujet, fait des interventions lumineuses, d'autres intervenants sont vraiment "habités" (le cascadeur et le poète), et puis il y a les paysages, Black Hills, Monument Valley et aussi la réserve indienne de Pine Ridge dans un autre genre (la misère actuelle des ex-grands guerriers qui conduisent des rez cars, traduisez des caisses pourries de chez pourries avec en moyenne 3 grammes -même si le réalisateur prétend que l'alcoolisme des indiens est un stéréotype, là il suffit de lire un bouquin de Sherman Alexie-).
Après donc avoir énuméré tous les stéréotypes des westerns faits par les blancs, le réalisateur cite quelques films de natives, dont "Smoke Signals", pour moi inconnu au bataillon, mais ça a l'air bien ironique !
En toute fin de programme, on voit bien d'un coup où le réalisateur voulait en venir, c'est nous concocter une conclusion en forme d'apologie et de promo par la même occase d'un film fait par un (probable) pote à lui, qui est Inuit, film qui raconte une légende inuite, avec des acteurs Inuits et qui a obtenu une récompense à Cannes en 2001 "la légende de l'homme rapide" qui serait le genre de film qui devrait vraiment "parler" des indiens d'aujourd'hui.
Alléché, j'ai délaissé mon bouquin en cours pour prendre l'antenne à 22h30 et déjà ça commence mal, on filme le réalisateur, Neil Diamond qui est un Indien Cree (donc du nord Canada) qui décide d'aller en voiture dans l'Ouest américain. Perso, si je regarde un docu, c'est pour le sujet, je n'ai pas grand chose à faire du réalisateur, je veux dire, c'est pas vraiment obligé qu'il apparaisse à tout bout de champ.
Ensuite, c'est découpé en différents thèmes, mais qui ne sont pas vraiment traités, à peine effleurés.
De plus, les extraits de film qui apparaissent à l'écran ne sont pas cités, évidemment votre serviteur en a reconnu un grand nombre dès la 1ère image (en vrac, la prisonnière du désert, Little Big Man, Danse avec les Loups plusieurs fois, Josey Wales et bien d'autres...).
Et puis des personnes sont interviewées, apparemment elles sont connues la-bas de l'autre côté de l'Océan, mais ici..., à part bien sûr des grosses pointures comme Eastwood, ce sont des inconnus. Ah si, j'ai appris que Jim Jarmusch et Robbie Robertson, le leader de The Band (mais si ,un groupe qui a tourné avec Dylan, taper "the weight", écoutez, vous verrez que vous connaissez) étaient d'origine indienne, mais les autres, Sacheen Littlefeather, Zacharias Kunuk, Adam Beach, Russell Means et Wes Studi !
La première nommée est la seule qui ait été vraiment présentée, c'est un ex-mannequin cherokee qui a joué un rôle dans l'épisode de Wounded Knnee, pas celui de 1890, mais celui de 1973, quand l'American Indian Movement (AIM) a occupé la réserve indienne de Pine Ridge près de Wounded Knee afin de protester contre la politique du gouvernement fédéral à l'intérieur de la réserve.
Mais même là, c'est comme si tout le monde savait de quoi il retournait, pas un mot d'explication sur les revendications par exemple.
Alors, c'était vraiment nul ?
Non, heureusement, il y a de la matière, c'est juste vraiment fouilli, c'est probablement le choix de faire un road movie qui est en la cause, mais quelquefois une certaine Angela Aleiss, qui a écrit un bouquin référence sur le sujet, fait des interventions lumineuses, d'autres intervenants sont vraiment "habités" (le cascadeur et le poète), et puis il y a les paysages, Black Hills, Monument Valley et aussi la réserve indienne de Pine Ridge dans un autre genre (la misère actuelle des ex-grands guerriers qui conduisent des rez cars, traduisez des caisses pourries de chez pourries avec en moyenne 3 grammes -même si le réalisateur prétend que l'alcoolisme des indiens est un stéréotype, là il suffit de lire un bouquin de Sherman Alexie-).
Après donc avoir énuméré tous les stéréotypes des westerns faits par les blancs, le réalisateur cite quelques films de natives, dont "Smoke Signals", pour moi inconnu au bataillon, mais ça a l'air bien ironique !
En toute fin de programme, on voit bien d'un coup où le réalisateur voulait en venir, c'est nous concocter une conclusion en forme d'apologie et de promo par la même occase d'un film fait par un (probable) pote à lui, qui est Inuit, film qui raconte une légende inuite, avec des acteurs Inuits et qui a obtenu une récompense à Cannes en 2001 "la légende de l'homme rapide" qui serait le genre de film qui devrait vraiment "parler" des indiens d'aujourd'hui.
- DCD
- Messages : 29562
- Inscription : 27 août 2009, 08:51
- Contact :
Re: Le monde du Western
Et de "Jeremiah Johson" qu'en as-tu pensé ? J'ai cessé de regarder après 30 minutes.
"Geronimo" m'a aussi ennuyé hier, surtout qu'Arte n'a pas jugé bon de sous-titrer les dialogues en langue apache
Je l'ai cependant regarder jusqu'au bout...
"Geronimo" m'a aussi ennuyé hier, surtout qu'Arte n'a pas jugé bon de sous-titrer les dialogues en langue apache

Je l'ai cependant regarder jusqu'au bout...
- Palinodie
- Messages : 3248
- Inscription : 27 août 2009, 11:51
- Localisation : Haute-Marne
- DCD
- Messages : 29562
- Inscription : 27 août 2009, 08:51
- Contact :
Re: Le monde du Western
Ah ben mince ! Je devrais , et j'aurais du, faire une recherche sur ce fil avant de regarder un western !Palinodie a écrit :voir viewtopic.php?f=8&t=6502&p=203819&hilit=redford#p203819
Donc j'ai loupé un bon film :'(
- Palinodie
- Messages : 3248
- Inscription : 27 août 2009, 11:51
- Localisation : Haute-Marne
Re: Le monde du Western
Un western cité par Vixxens quelques posts plus haut : les Professionnels de Richard Brooks, réalisé en 1966, vu comme d'hab' sur TCM.
Coïncidence ou pas, Brooks nous propose un générique qui ressemble vraiment à celui de la série Mission Impossible (qui sort justement cette année là), à savoir que les 4 acteurs principaux sont présentés chacun en faisant une action typique de leur activité ou de leur personnalité, ainsi Lee Marvin est un représentant en armes, Robert Ryan, un expert en chevaux, Woody Strode, un chasseur de primes et Burt Lancaster un mec à femmes.
Et puis ensuite le scénario continue de développer cette thématique de la Mission Impossible, puisque ces 4 personnages doivent ramener une femme enlevée par 150 guerilléros en plein Mexique.
C'est pas mal, c'est bien foutu, les acteurs font leur job, mais je ne serai pas de ceux qui crient au génie, qui voient dans ce film une oeuvre crépusculaire avec des personnages au bout du rouleau qui annonce "the wild Bunch" de Peckinpah comme je l'ai lu ici ou là, le seul point commun entre les 2 films est que ça se passe grosso modo dans le même cadre, le Mexique dans sa période révolutionnaire et puis le 2/3 couplets sur la Révolution (qui passerait du statut de déesse à celui de p*te) ne m'ont pas fait changé d'opinion.
Déjà, chaque character n'est pas fouillé et est même plutôt stéréotypé, Lee Marvin, c'est l'ancien baroudeur/meneur d'homme pour qui un contrat est un contrat, presque un avant goût du rôle qu'il aura l'année suivante dans "the dorty dozen" (les 12 salopards), Woody Strode reste une silhouette qui sait bien tirer à l'arc, Ryan disparait au fur et à mesure que le film avance, reste Brute Lencastré qui refait le coup du mec amateur d'alcool, de cigares et de femmes, cupide mais pas trop, bref le bon gars.
Ca reste évidemment très regardable, Brooks connait son métier, on a son lot de surprises, de bagarres, d'explosion, ya même une attaque de train,en plus ça se termine bien, à peine une côte cassée chez les 4 héros, et puis les mexicains font ce qu'on attend d'eux, quand ils sont au campement, c'est téquila, danse avec musique adéquate, fiesta permanente (les filles évidemment ne sont pas farouches...), au combat, ils se jettent quasiment sous les balles adverses et puis au niveau dialogue, on reste à "hé gringo, tu sais que tu vas mourir" avec un grand sourire qui révèle des visites très irrégulières chez le dentiste.
Ah si, on peut déceler une critique du capitalisme amerloque avec le personnage de Grant, qui pillerait le Mexique et irait jusqu'à lui contraindre de lui vendre en quelque sorte ses plus belles femmes, ici Claudia Cardinale, qui est sans nul doute magnifique, mais beaucoup moins mise en valeur ou moins bandante si vous préférez que dans "Once upon a time in the west".
Une réussite incontestable, les dialogues (si on excepte les échanges avec le mex de base...) avec 2/3 perles dont celle-ci, la réplique de Marvin quand Grant, le mari cocu, le traite de bastard :
"Yes, Sir. In my case, an accident of birth. But you, Sir, you're a self-made man".
Perso, j'ai trouvé Jack Palance peu crédible dans le rôle de l'amant de coeur de CC, il a quasiment 20 ans de plus et ça se perçoit , malgré le bronzage ou le fond de teint.
Sinon, des paysages de déserts pas très courants, soit de la Death Valley ou de la Valley of Fire State Park, tous les 2 suffisamment proches de Las Vegas, pour que les acteurs puissent y retourner le soir : Woody Strode, (dans les sixties, s'il y avait un rôle de grand black, 1 fois sur 2, c'était Strode) a raconté dans ses Mémoires qu'il avait tiré une flèche sur un des emblèmes les plus célèbres de la ville, avec l'aide de Lee Marvin, qui, à cause de son alcoolisme chronique, énervait prodigieusement Burt.
Donc, si vous avez l'occase de voir ce film, pas de problème, c'est un western de qualité, mais pas le top que quelquefois on voudrait nous faire croire, mais bon, faut pas toujours se fier aux critiques "officielles", tiens dans le même ordre d'idée, le Nouvel Obs et Téléréma avait descendu "les disparues", un western de Ron Howard (2003) que j'ai beaucoup aimé, j'en dirais éventuellement un mot à l'occase !
Coïncidence ou pas, Brooks nous propose un générique qui ressemble vraiment à celui de la série Mission Impossible (qui sort justement cette année là), à savoir que les 4 acteurs principaux sont présentés chacun en faisant une action typique de leur activité ou de leur personnalité, ainsi Lee Marvin est un représentant en armes, Robert Ryan, un expert en chevaux, Woody Strode, un chasseur de primes et Burt Lancaster un mec à femmes.
Et puis ensuite le scénario continue de développer cette thématique de la Mission Impossible, puisque ces 4 personnages doivent ramener une femme enlevée par 150 guerilléros en plein Mexique.
C'est pas mal, c'est bien foutu, les acteurs font leur job, mais je ne serai pas de ceux qui crient au génie, qui voient dans ce film une oeuvre crépusculaire avec des personnages au bout du rouleau qui annonce "the wild Bunch" de Peckinpah comme je l'ai lu ici ou là, le seul point commun entre les 2 films est que ça se passe grosso modo dans le même cadre, le Mexique dans sa période révolutionnaire et puis le 2/3 couplets sur la Révolution (qui passerait du statut de déesse à celui de p*te) ne m'ont pas fait changé d'opinion.
Déjà, chaque character n'est pas fouillé et est même plutôt stéréotypé, Lee Marvin, c'est l'ancien baroudeur/meneur d'homme pour qui un contrat est un contrat, presque un avant goût du rôle qu'il aura l'année suivante dans "the dorty dozen" (les 12 salopards), Woody Strode reste une silhouette qui sait bien tirer à l'arc, Ryan disparait au fur et à mesure que le film avance, reste Brute Lencastré qui refait le coup du mec amateur d'alcool, de cigares et de femmes, cupide mais pas trop, bref le bon gars.
Ca reste évidemment très regardable, Brooks connait son métier, on a son lot de surprises, de bagarres, d'explosion, ya même une attaque de train,en plus ça se termine bien, à peine une côte cassée chez les 4 héros, et puis les mexicains font ce qu'on attend d'eux, quand ils sont au campement, c'est téquila, danse avec musique adéquate, fiesta permanente (les filles évidemment ne sont pas farouches...), au combat, ils se jettent quasiment sous les balles adverses et puis au niveau dialogue, on reste à "hé gringo, tu sais que tu vas mourir" avec un grand sourire qui révèle des visites très irrégulières chez le dentiste.
Ah si, on peut déceler une critique du capitalisme amerloque avec le personnage de Grant, qui pillerait le Mexique et irait jusqu'à lui contraindre de lui vendre en quelque sorte ses plus belles femmes, ici Claudia Cardinale, qui est sans nul doute magnifique, mais beaucoup moins mise en valeur ou moins bandante si vous préférez que dans "Once upon a time in the west".
Une réussite incontestable, les dialogues (si on excepte les échanges avec le mex de base...) avec 2/3 perles dont celle-ci, la réplique de Marvin quand Grant, le mari cocu, le traite de bastard :
"Yes, Sir. In my case, an accident of birth. But you, Sir, you're a self-made man".
Perso, j'ai trouvé Jack Palance peu crédible dans le rôle de l'amant de coeur de CC, il a quasiment 20 ans de plus et ça se perçoit , malgré le bronzage ou le fond de teint.
Sinon, des paysages de déserts pas très courants, soit de la Death Valley ou de la Valley of Fire State Park, tous les 2 suffisamment proches de Las Vegas, pour que les acteurs puissent y retourner le soir : Woody Strode, (dans les sixties, s'il y avait un rôle de grand black, 1 fois sur 2, c'était Strode) a raconté dans ses Mémoires qu'il avait tiré une flèche sur un des emblèmes les plus célèbres de la ville, avec l'aide de Lee Marvin, qui, à cause de son alcoolisme chronique, énervait prodigieusement Burt.
Donc, si vous avez l'occase de voir ce film, pas de problème, c'est un western de qualité, mais pas le top que quelquefois on voudrait nous faire croire, mais bon, faut pas toujours se fier aux critiques "officielles", tiens dans le même ordre d'idée, le Nouvel Obs et Téléréma avait descendu "les disparues", un western de Ron Howard (2003) que j'ai beaucoup aimé, j'en dirais éventuellement un mot à l'occase !
- Palinodie
- Messages : 3248
- Inscription : 27 août 2009, 11:51
- Localisation : Haute-Marne
Re: Le monde du Western
Hier, il y avait "Once upon a time in the west" sur Arte.
Je l'ai chopé vers 22h30, soit aux 2/3 tiers du film.
La vache, qu'est ce que c'est lent, je le savais, mais à ce point, je n'avais pas réalisé ou je ne me rappelais plus, chaque scène s'étire jusqu'à plus soif, et puis les attitudes, plutôt les poses hiératiques que prend notamment Charles Bronson, la plupart du temps, il arrive de profil, s'arrête et se tourne vers la caméra, avec zoom avant/gros plan sur le visage, voire sur les yeux, là ça déclenche la séquence souvenir filmée au ralenti.
Je ne sais pas qui a commencé, mais vers cette fin des sixties, le zoom et le ralenti, c'était le nec plus ultra de la technique cinématographique, les réalisateurs en ont d'abord usé, puis évidemment abusé et particulièrement Sergio Leone dans ce film.
Pour ceux qui n'auraient pas vécu l'époque de la sortie du film, ça a lancé la mode des manteaux hommes longs, très longs, comme les caches poussière de Cheyenne et de sa bande.
Valait mieux avoir un gabarit genre 1,80m et 70 kg pour les porter avantageusement, pour les petits et les gros (je vous dis pas les p'tits gros...), c'était moyen !
C'est d'ailleurs un des mérites de Sergio Leone, il a délaissé les tenues vestimentaires du western hollywoodien (petit gilet sans manche, chemise à carreau et foulard) pour revenir à la réalité de ce qui se faisait dans l'Ouest : si tu montais à cheval, tu avais un habit qui te protégeait des intempéries quelles qu'elles soient, pluie, poussière, etc. ainsi qu'un chapeau qui n'était pas simplement décoratif, mais utile.
Et puis évidemment le western spaghetti (qui existait déjà avant) a pris, à partir de ce film une importance considérable, en France se sont mis à deferler les Django, les Sartana etc. la plupart du temps tournés en Europe (Italie mais aussi Espagne fréquemment, voire Yougoslavie) alors que les paysages de ""Once upon a time in the west" sont ceux de l'Arizona et de l'Utah, cad ceux de la réserve navajo.
Je l'ai chopé vers 22h30, soit aux 2/3 tiers du film.
La vache, qu'est ce que c'est lent, je le savais, mais à ce point, je n'avais pas réalisé ou je ne me rappelais plus, chaque scène s'étire jusqu'à plus soif, et puis les attitudes, plutôt les poses hiératiques que prend notamment Charles Bronson, la plupart du temps, il arrive de profil, s'arrête et se tourne vers la caméra, avec zoom avant/gros plan sur le visage, voire sur les yeux, là ça déclenche la séquence souvenir filmée au ralenti.
Je ne sais pas qui a commencé, mais vers cette fin des sixties, le zoom et le ralenti, c'était le nec plus ultra de la technique cinématographique, les réalisateurs en ont d'abord usé, puis évidemment abusé et particulièrement Sergio Leone dans ce film.
Pour ceux qui n'auraient pas vécu l'époque de la sortie du film, ça a lancé la mode des manteaux hommes longs, très longs, comme les caches poussière de Cheyenne et de sa bande.
Valait mieux avoir un gabarit genre 1,80m et 70 kg pour les porter avantageusement, pour les petits et les gros (je vous dis pas les p'tits gros...), c'était moyen !
C'est d'ailleurs un des mérites de Sergio Leone, il a délaissé les tenues vestimentaires du western hollywoodien (petit gilet sans manche, chemise à carreau et foulard) pour revenir à la réalité de ce qui se faisait dans l'Ouest : si tu montais à cheval, tu avais un habit qui te protégeait des intempéries quelles qu'elles soient, pluie, poussière, etc. ainsi qu'un chapeau qui n'était pas simplement décoratif, mais utile.
Et puis évidemment le western spaghetti (qui existait déjà avant) a pris, à partir de ce film une importance considérable, en France se sont mis à deferler les Django, les Sartana etc. la plupart du temps tournés en Europe (Italie mais aussi Espagne fréquemment, voire Yougoslavie) alors que les paysages de ""Once upon a time in the west" sont ceux de l'Arizona et de l'Utah, cad ceux de la réserve navajo.
Revenir à « Le bistrot du Graoully »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 114 invités