
Ridha Lahoussine et les Amnévillois évolueront à nouveau devant leurs supporters. Photo Anthony PICORE
Les deux derniers Mosellans en lice en Coupe de France ne se croiseront pas lors du huitième tour, prévu les 8 et 9 décembre. Ils héritent tous deux d’un adversaire parisien et du statut de favoris.
C’est une coïncidence géographique dont la Coupe de France a le secret. Le huitième tour de l’épreuve dressera un pont entre la Moselle et la banlieue parisienne. Ainsi en ont décidé les mains innocentes de Willy Sagnol et d’Emmanuel Petit hier… à Paris. Du haut de son championnat de CFA, Amnéville aura ainsi le loisir d’accueillir Fleury-Mérogis (CFA 2) quand le FC Metz rendra visite aux Mureaux, un club de Division d’Honneur.
D’un côté comme de l’autre, les premiers intéressés se sont bien gardés de fanfaronner. « On avait plus ou moins prévu d’avoir un nouveau déplacement, explique Albert Cartier, et il vaut mieux tomber sur une DH mais là, c’est une DH parisienne, pas lorraine. Dans cette ligue, on est souvent plus près d’un niveau CFA2 ou CFA. Notre adversaire a aussi éliminé le Paris FC deux tours plus tôt, un club de national. » Moralité ? « Il faudra préparer ce match comme un autre, avec rigueur et sérieux. »
L’écho amnévillois résonne aussi avec prudence. Ex abrupto, l’entraîneur, Pascal Carzaniga, ne « sait pas grand-chose » de Fleury-Mérogis mais il a eu vent de son parcours : « Ils ont créé une grosse surprise en éliminant Tours (Ligue 2). C’est aussi un club qui vise la montée dans un très bon championnat. » Mesuré, donc, le technicien, mais pas indifférent : « On joue chez nous et c’est déjà une très bonne nouvelle, poursuit-il. Et puis c’est la première fois que j’ai un tirage un peu plus clément depuis mes quatre ans au club… »
Apaisement
Les deux survivants mosellans du septième tour disposent de réelles chances d’entrevoir l’arrivée des clubs de Ligue 1 dans cette épreuve. Sans doute savourent-ils aussi ce tirage qui leur a évité un derby compliqué. Après les débordements de l’année dernière (bagarre, suspensions, etc), il était en effet préférable d’éviter des retrouvailles sur les braises, aussi refroidies soient-elles. Sur ce point, Albert Cartier joue d’ailleurs l’apaisement : « Il n’était pas question pour moi d’espérer ou d’éviter un club, dit-il. Ce qui s’est passé l’année dernière a été regrettable et regretté et tout ce qu’il y a à souhaiter aujourd’hui, c’est que cela ne se reproduise plus. »
Loin de la Moselle et d’une Meurthe-et-Moselle orpheline de candidats, les autres Lorrains en lice garderont, eux aussi, une chance d’atteindre le cap suivant. Ce constat vaut en particulier pour Epinal (National) et Thaon (CFA 2), respectivement opposés à des équipes inférieures comme Saint-Louis/Neuweg (CFA 2) et Haguenau (DH). Bar-le-Duc (DHR) recevra, pour sa part, la visite de Raon-l’Etape (CFA) tandis que Saint-Marguerite, le petit Poucet (PHR), s’attachera à prolonger son aventure contre l’ASM Belfort (CFA). Pour les Vosgiens, il faudra un miracle. Un de plus.
Ch. J.
Sarr est forfait
Nouveau coup dur pour le FC Metz. Le jeune attaquant Bouna Sarr a été contraint, hier, de déclarer forfait pour le déplacement, demain, à Rouen. L’intéressé souffre d’une douleur au
mollet et n’a pas pu prendre part à l’entraînement. La sagesse impose de le laisser en Moselle. Ce n’est pas la seule tuile déplorée par Albert Cartier et son équipe. Ce voyage devait déjà s’effectuer sans l’attaquant Diafra Sakho ni le défenseur Guido Milan. Tous deux sont suspendus. Par ailleurs, Kévin Lejeune, a, de son côté, repris l’entraînement avec ses coéquipiers. Il était sorti avant la mi-temps à Biesheim après avoir reçu une béquille au genou. Il sera opérationnel.