Formé à Auxerre et promis à un bel avenir, le milieu offensif découvre Metz et le National cette saison. Il revient sur ses premiers mois mosellans et sur les épisodes d’une carrière chahutée.
Kévin Lejeune veut « se sentir bien à Metz ». Photo Pascal BROCARD.
Kevin Lejeune, une question d’actualité pour commencer : que vous inspire le tirage de la Coupe de France ?
« Il est intéressant. Dans une saison de National qui est difficile à vivre pour le club, c’est une belle récompense d’accueillir Nice, une Ligue 1. J’aurais préféré un club de notre niveau mais je ne crois pas que c’est insurmontable. »
• Que représente la Coupe pour vous cette saison ?
« Elle n’est pas un objectif. Ce serait trop ambitieux même si ce n’est pas impossible. Notre ambition, c’est d’abord un beau parcours. »
• Metz a joué plus de trente matches depuis l’été. Y a-t-il une fatigue ?
« Il y en a eu, à un moment donné. Dans tous mes clubs et toutes mes saisons, j’ai toujours ressenti ce coup de mou en novembre. Quand on arrive au cinquième mois de compétition, c’est compliqué. C’était d’ailleurs notre mois le moins bon mais on est reparti depuis. »
• Comment appréciez-vous ce séjour à Metz ?
« Comme une chance. J’ai connu une courte période de chômage. J’ai des amis qui ont joué en Ligue 1, en Ligue 2 et qui n’ont pas de club aujourd’hui. Je suis arrivé ici en me disant qu’un nouveau cycle commençait. D’accord, je recule d’un échelon mais c’est le FC Metz ! Dans le fond, j’aurais aussi aimé jouer plus de matches, être meilleur depuis le début de saison mais avec le travail que je fournis et mon état d’esprit, ça va s’améliorer. »
• Le président Serin a récemment déploré le manque d’impact de certains cadres dont vous…
« Je comprends son discours mais je suis arrivé en cours de saison au moment où quelque chose s’était déjà créé. C’est compliqué. Avant de revendiquer quelque chose, j’ai voulu réussir mon intégration. Je ne peux pas arriver ici et taper du poing sur la table comme ça. Alors, jusqu’à présent, j’étais plus en phase d’observation mais plus ça va, plus je me sens à l’aise dans ce groupe. »
« J’évite d’idéaliser »
• Vous avez connu les équipes de France jeunes et la Ligue 1, puis la Ligue 2 et vous voici en National. Votre aventure à Auxerre a-t-elle freiné votre carrière ?
« J’ai joué mes premiers matches professionnels à 21 ans, là-bas, au moment où il y avait beaucoup de monde, dont (Djibril) Cissé et des joueurs comme ça. J’ai quand même joué 50 à 60 matches d’affilée en Ligue 1. Puis j’ai eu des contacts avec un autre club. Jean Fernandez n’a pas voulu me laisser partir et la galère a commencé. »
• Lui en voulez-vous ?
« Il m’a lancé, il m’a fait prolonger avec un beau contrat et je le remercie pour ça. Le seul bémol, c’est qu’il n’a pas voulu me laisser aller dans un club qui me voulait (Toulouse) et il ne m’a plus fait jouer pendant six mois. Il avait sans doute ses raisons mais ça m’a touché. »
• Vous étiez pourtant promis à un bel avenir…
« Quand on parle de Kevin Lejeune, on retient celui qui a joué en Ligue 1 à 21 ans, pas celui qui jouait en Ligue 2 à 26 ans. Il y a beaucoup d’attentes, je suis capable de donner beaucoup mais les gens doivent d’abord comprendre qui je suis aujourd’hui. »
• Quelle a été votre meilleure année ?
« La deuxième en L1. J’ai joué 38 matches sur 38, j’avais confiance en moi, j’étais bien. Et les gens m’aimaient bien parce que j’étais un jeune du cru. »
• Votre avenir idéal, c’est quoi ?
« J’évite d’idéaliser la suite. Le meilleur avenir, c’est d’être à Metz, de m’y sentir bien et que les gens soient contents de ma présence ici. »
Christian JOUGLEUX.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord . Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 11h30. Demain : une séance à 11h30.
D’un match à l’autre . Dernier match : Les Mureaux (DH) - Metz (8e tour de la Coupe de France), dimanche 9 décembre : 0-1. Prochain match : Metz - Orléans (18e journée de National), vendredi 21 décembre à 20h30. À suivre : Metz - Nice (32e de finale de la Coupe de France), dimanche 6 janvier 2013 à 14h15; Cherbourg - Metz (19e journée de National), samedi 12 janvier 2013 à 19h.
À l’infirmerie . Samy Kehli (adducteurs), Michel Lê (genou) et Erwan Martin (genou) sont à l’arrêt.
L’info . La rencontre Metz-Nice, comptant pour les 32e de finale de la Coupe de France, se jouera le dimanche 6 janvier à 14h15, au stade Saint-Symphorien.
