
Bruno Cirillo a pris le numéro 6, laissé libre depuis le départ de Nicolas Cherro. Photo Anthony PICORÉ
Seule recrue de l’hiver messin, le défenseur italien Bruno Cirillo s’est présenté hier.
Si Metz était en Ligue 1, ce serait déjà une chose incroyable d’avoir ce joueur chez nous. Je suis fier qu’un garçon comme lui accepte de relever notre challenge en National. » Albert Cartier est un entraîneur heureux. Il l’a exprimé, hier, à l’heure des présentations officielles de l’Italien Bruno Cirillo. Dans la langue de Dante évidemment.
Ce défenseur de 35 ans s’est engagé pour six mois avec le club grenat, voire plus si affinités. « Ce n’est pas impossible qu’il continue , explique Dominique D’Onofrio, le directeur sportif du FC Metz. Il nous a expliqué, avec beaucoup d’honnêteté, qu’il voulait voir comment il se sentira d’ici quatre ou cinq mois. »
En attendant, l’affaire a débuté curieusement. Son premier entraînement officiel a été perturbé, hier, par un contrôle antidopage mais Cirillo avait eu le temps de se forger une conviction avant cet épisode. « Quand je suis venu ici la semaine dernière, j’ai eu un ressenti super positif , a-t-il expliqué. Metz est un club qui ne mérite pas d’être en National. Pour moi, c’est un très beau challenge. C’est ce qui m’a décidé à venir. »
Passé par l’Inter Milan, Sienne, l’AEK Athènes et le PAOK Salonique notamment, ce défenseur a aussi honoré onze sélections avec les moins de 21 ans italiens, avec les Pirlo, Gattuso et autres Zambrotta. Il a disputé son dernier match à la mi-novembre avec le club chypriote Alki Larnaca et concède quelques doutes sur sa forme physique : « Je ne suis pas encore à 100 %, dit-il. Je me suis entretenu tout seul mais je vais tout faire pour être opérationnel au plus vite. » Dès Luzenac, demain ? Albert Cartier n’a pas souhaité se prononcer. L’Italien est qualifié, il fera le voyage mais il n’est pas certain de jouer.
« Agressif »
Seule recrue de l’hiver messin, ce joueur d’expérience doit renforcer une équipe qui a déjà montré des signes de fragilité en défense. Capable d’évoluer dans l’axe, « à droite comme à gauche », Cirillo se dit « agressif sur le terrain ». « Il a une capacité à gérer les événements, les situations , prolonge son coach. C’est un défenseur formé à la sobriété, à l’efficacité. En plus, il aimerait passer ses diplômes d’entraîneur. Pour moi, c’est très intéressant. »
L’intégration de Cirillo ne devrait pas poser de problème. Cartier parle sa langue et Proment, le capitaine, souhaite, paraît-il, améliorer son italien. Une liste des mots essentiels lui a aussi été confiée pour la communication de base sur le terrain. « Il nous a déjà demandé un bouquin pour apprendre le français », ajoute D’Onofrio.
Au-delà de sa très longue carrière, un autre sujet de conversation pourrait rapidement s’introduire dans le vestiaire messin. En 2008, Bruno Cirillo avait confié ses projets de reconversion… dans le porno. Certains l’auraient même surnommé « dotato » rapport à la qualité de son équipement. Une simple plaisanterie lâchée à la télévision italienne, a répondu l’intéressé. Dans la langue de Rocco Siffredi évidemment.

Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance à 10h. Aujourd’hui : une séance à 15h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Le Poiré-sur-Vie - Metz (21e journée de National), samedi 26 janvier à 18 h. Prochain match : Luzenac - Metz (22e journée), samedi 2 février à 19 h. À suivre : Metz - Quevilly (23e journée), vendredi 8 février à 20h30.
À l’infirmerie. Touchés aux adducteurs, Mayoro N’Doye et Samy Kehli ne seront pas du déplacement à Luzenac demain, comme Moussa Gueye qui souffre d’une tendinite rotulienne. Bouna Sarr (cheville), lui, est apte pour ce match au même titre qu’ Ali Bamba (dos) qui a repris l’entraînement hier. Enfin, Michel Lê et Erwan Martin poursuivent leur rééducation du genou.
Suspendu. Guido Milan (3e avertissement en moins de trois mois), a écopé d’un match de suspension. Il ne sera donc pas du déplacement à Luzenac samedi.