
Ces deux-là n’ont plus débuté un match ensemble depuis le 2 novembre 2012. C’était à Colmar. Trois mois tard, Diafra Sakho (à gauche) et Alhassane Keita devraient à nouveau être alignés au coup d’envoi face à Quevilly. Photo Pasacl BROCARD
Malmenés lors de leurs deux dernières sorties, les Messins retrouvent Saint-Symphorien, ce soir, pour y affronter Quevilly, le dernier de la classe. Une belle occasion de repartir de l’avant.
La pluie ne s’est finalement pas invitée. De discrets rayons de soleil ont même tenté de forcer, hier, la barrière nuageuse qui s’accroche coûte que coûte dans le ciel messin en ce début d’année. Du coup, la pelouse du stade Saint-Symphorien, encore gorgée d’eau mercredi, devrait, sauf catastrophe (naturelle), être apte au service, ce soir. Reste à savoir si ce réconfortant bulletin météo présage d’une autre éclaircie. Sportive celle-là.
Le baromètre du FC Metz l’impose. Son entraîneur, lui, l’exige. « La victoire est impérative. Oui, cet adjectif est parfaitement approprié » , tranche Albert Cartier. Car si elle ne s’est pas encore enlisée, loin de là, son équipe montre néanmoins depuis de trop longues semaines quelques signes de faiblesse voire de fragilité. Après avoir marché sur l’eau en début de saison, aujourd’hui elle aurait plutôt tendance à patauger… « La confiance vient à travers la victoire , poursuit le technicien. Battre Quevilly nous permettrait de repartir dans une dynamique positive. »
Quevilly, seconde manche donc. Après avoir empoché le premier set 3-6 en août dernier, les Messins n’ont, selon Thibaut Bourgeois, « pas le droit à l’erreur ». « La victoire est obligatoire », renchérit son capitaine Grégory Proment. Et pour atteindre cet objectif face au dernier de la classe qui ne compte aucune victoire cette saison en championnat, Albert Cartier a procédé à un recadremement individuel de ses troupes en début de semaine. Peu satisfait – doux euphémisme – de la prestation de ses joueurs samedi dernier à Foix face à Luzenac (2-2), l’entraîneur lorrain a rencontré ces derniers dans l’intimité de son bureau. « Je n’ai pas l’habitude de procéder ainsi, mais j’avais des choses à leur dire en tête à tête. Et pas seulement aux cadres. De leur côté, ils étaient plus libres de leurs propos. »
Avec effets immédiats. Mardi, l’opposition matinale s’est révélée « de qualité » et surtout particulièrement disputée – là aussi, doux euphémisme.
« Plus de simplicité »
« Le ballon a circulé, la parole également », souligne ainsi Albert Cartier, qui appelle son équipe à « plus de simplicité dans le jeu. À l’image de notre match face à Luzenac, l’envie et l’implication ne sont pas à remettre en cause. Mais actuellement, nous avons tendance à compliquer les choses. Je préfère voir un geste simple réussi cent fois plutôt qu’un geste difficile réussi une fois sur cent. »
De la simplicité donc. De l’efficacité, devant et derrière, aussi. Soit deux ingrédients qui collaient si bien à la peau d’une cigale messine ayant chanté tout l’été et qui se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. Et sous peine de voir leurs (très) pressants poursuivants revenir à leur hauteur, Bruno Cirillo et ses nouveaux partenaires ont un impératif ce soir : livrer un ouvrage de fée afin de gommer ce vilain fait d’hiver qui attise toutes les inquiétudes du côté des supporters.
Les principaux intéressés, eux, ne veulent pas céder au doute. Quevilly, un match piège ? « Nous avons un travail à faire , coupe Albert Cartier. Ce qui est fait est fait ! On ne changera pas le passé, aussi récent soit-il. Regardons devant nous. Soyons enfin dans l’action et non plus dans la réaction. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Grégory Proment certainement ménagé
Si Guido Milan, suspendu à Luzenac, effectue son retour, le capitaine messin, lui, devrait débuter sur le banc.
L’importance de Greg (Proment) au sein du groupe est indéniable. Mais il a lui-même exprimé le désir de souffler un peu. » S’il n’avait pas encore arrêté sa décision hier, Albert Cartier n’a pas exclu l’hypothèse de se passer des services de son capitaine, malade mercredi, au coup d’envoi. « Il est possible qu’il ne débute pas », a souligné l’entraîneur messin tout en précisant, si tel était le cas, qu’« il aiderait l’équipe d’une manière différente ». L’intéressé, lui, avoue « accuser un peu le coup » physiquement actuellement. Replacé dans le cœur de la défense lors des deux dernières sorties du FC Metz, Grégory Proment verra en tout cas, ce soir, Guido Milan, suspension purgée, retrouver sa place aux côtés de Bruno Cirillo.
Une association italo-argentine inédite qui devrait offrir une certaine stabilité à l’arrière-garde lorraine, où Romain Métanire débutera à droite et Gaëtan Bussmann à gauche.
Devant ce quatuor, Albert Baning et Ahmed Kashi, un duo qui se perfectionne match après match, seront reconduits si effectivement Grégory Proment est amené à débuter la rencontre sur le banc. Dans le couloir droit, Bouna Sarr, auteur d’une entrée intéressante à Luzenac, effectuera sans doute son retour dans la peau d’un titulaire. Un statut qu’il n’a plus connu depuis le 30 novembre et la venue du Paris FC à Saint-Symphorien (3-0). Ce soir-là, le jeune milieu de terrain avait délivré deux passes décisives… À gauche, Yéni N’Gbakoto sera chargé d’alimenter Diafra Sakho et Alhassane Keita, buteurs la semaine dernière, mais qui n’avaient plus attaqué un match côte à côte depuis plus de trois mois.
Un onze de départ « porté vers l’offensive », selon Albert Cartier qui réclame toutefois « un maximum d’efficacité » afin de contrarier les plans d’une équipe de Quevilly qui, malgré son pedigree, « cherche à jouer sans cesse vers l’avant ». Et c’est là son moindre défaut… Lors de leur déroute face Vannes (0-5), vendredi dernier, les hommes de Farid Fouzari – qui a remplacé Laurent Hatton début novembre – ont encaissé quatre de leurs cinq buts sur contres…
Particulièrement efficaces devant les buts au match aller (victoire 3-6), les Messins espèrent l’être à nouveau ce soir sur une pelouse qui devrait finalement être en bon état. Ce qui pourrait favoriser le jeu au sol et donc celui des protégés d’Albert Cartier…

Guido Milan. Photo Pascal BROCARD
J.-S. G.