
Soumis à la question après son carton rouge ramené de Bourg-Péronnas, Albert Cartier n’a pas fui ses responsabilités. Son sort est entre les mains de la commission de discipline. Photo Pascal BROCARD
De l’avis général, Metz a fait « un pas en avant » pour le retour en Ligue 2, contre Bourg-Péronnas. Dans des conditions discutables mais au moment idéal.
Avec le recul, la prestation à Épinal (1-0) était bien un accident. Une sortie de route sans grande conséquence, en ouverture d’un mois de mars que le FC Metz a joliment négocié. Le club grenat a enregistré dix points sur quinze possibles et cette statistique est éloquente. Les Mosellans ont retrouvé leur autorité et la deuxième place qu’ils avaient furtivement quittée. Pour filer vers la Ligue 2 comme espéré.
Le déplacement à Péronnas, vendredi, a confirmé cette reprise en fanfare. Metz a gagné (1-2), renvoyé les premiers candidats au podium à douze unités de retard et comblé son président au passage, alors qu’il n’avait pas encore assisté à une victoire des siens à l’extérieur cette saison. L’intéressé s’est dit « vraiment content » mais il ne parlait pas seulement de sa petite malédiction. « On avance, on fait notre chemin , a précisé Bernard Serin. Je crois que la montée va se jouer autour de 65 points. Il nous en reste neuf à prendre. » En huit journées. C’est dire si l’affaire est bien emmanchée.
Cartier s’explique
Albert Cartier parlait lui aussi d’« un pas en avant ». « On avance tout doucement vers l’objectif », appréciait le technicien mais les premières interrogations à son sujet n’allaient pas nécessairement dans le sens du classement ce vendredi. Pour la première fois dans sa carrière, de joueur comme d’entraîneur, le technicien a été expulsé. Son tort : un ballon confisqué à Bourg-Péronnas qui souhaitait jouer une touche. Un comportement antisportif certes mais étonnant de la part d’un homme qui a le souci permanent d’entretenir l’image de son employeur. Au point, par exemple, d’imposer à ses joueurs de nettoyer le vestiaire à chaque déplacement.
Soumis à la question, Cartier n’a pas fui ses responsabilités. « Kévin (Lejeune) avait sorti le ballon parce que Bruno (Cirillo) était à terre , a-t-il expliqué. J’ai gardé le ballon parce que je voulais que l’arbitre arrête le jeu. Je disais au joueur de Bourg-Péronnas (Faivre) : il y a un blessé ! Il y a un blessé ! S’en est suivi un petit accrochage… » Le technicien est d’ailleurs allé voir l’arbitre après la rencontre mais son sort sera sans doute tranché par la commission de discipline.
Metz devra vraisemblablement gérer la suspension de son entraîneur d’ici peu, comme les absences dues aux nombreux avertissements tombés ce mois-ci, mais ce n’est pas son premier impératif. Désormais, il s’agit d’entériner l’aller simple vers la Ligue 2, d’y poser le second pied. Car les coéquipiers de Romain Métanire ont eu le bon goût de retrouver une dynamique et leur défi consistera à l’entretenir. Le risque d’un relâchement est réel. Alors il incombe à ces garçons de finir le travail et de prouver qu’ils ont gagné en maturité. Pour en finir avec les petites angoisses et, pourquoi pas, pour lancer de jeunes éléments dans le bain du National. Préparer l’avenir après l’avoir assuré en somme.
Christian JOUGLEUX.
Metz stoppé net (CFA)
La belle série de cinq matches sans défaite de la réserve messine (trois victoires et deux nuls) a pris fin hier dans l’Oise. Sur le terrain du FC Chambly, probablement la dernière équipe à pouvoir contrarier les plans de Dunkerque pour la montée, l’équipe de José Pinot s’est inclinée 3-0. Un score sévère qui s’explique en partie par le fait que les Messins ont été cueillis à froid.
Malmenés d’entrée, ils ont encaissé un premier but sur corner dès la 4e minute ! Dans ces conditions, les affaires étaient déjà mal engagées. Ce n’est qu’après un gros quart d’heure que les Mosellans commençaient à faire jeu égal. Ils s’approchaient même régulièrement du but de Pinoteau mais sans jamais y porter le danger. Pourtant, même contre un Metz ragaillardi, c’est Chambly qui faisait le break. Une longue touche de De Vipart amenait le ballon dans la surface lorraine et après un premier tir de Brusco, repoussé par Cappa, Traoré reprenait en force (2-0, 29e ). Comme à l’aller, Chambly menait donc 2-0. Mais contrairement à novembre dernier, où elle s’était finalement inclinée 2-3, la réserve de Metz n’allait même pas revenir. Chambly ne se privait pas d’ajouter un troisième but. Et juste après la reprise, histoire de se mettre pour de bon à l’abri. Il était l’œuvre de Laurent (49e ).
« Les mêmes erreurs qu’à l’aller »
Les Picards pouvaient alors gérer leur avantage. Laissant la maîtrise du ballon aux Mosellans, ils s’appliquaient à défendre et à jouer les contres.
Avec Croizet à la baguette, la possession de balle était pourtant largement messine. Mais celui-ci, tout comme Keita, ne pouvaient que tenter des frappes lointaines devant le rideau déployé par Chambly. La tête, non cadrée, de Segbé ne changeait rien non plus. Chambly avait été le plus efficace. « Sur chaque sortie depuis début mars, on avait progressé. Sauf contre Chambly qui nous a encore passé trois buts , constatait José Pinot. Nous avons commis les mêmes erreurs qu’à l’aller. On a été menés rapidement. Cela a galvanisé l’adversaire qui sortait en outre de deux victoires. Et on n’a pas assez bien tiré les coups francs. »
CHAMBLY - METZ : 3-0 (2-0)
318 spectateurs. Arbitre : M. Janet. Buts : Rodrigo (4e ), Traoré (29e ), Laurent (49e ). Avertissements à Chambly : Manguélé (16e ), à Metz : Keita (8e ), Baning (62e ).
CHAMBLY. Pinoteau - De Araujo, Traoré, De Vipart (c), Seck - Rodrigo (Doucouré, 68e ), Popelard - Chabal, Manguélé (Baherlé, 77e ), Brusco (Douvergne, 56e ) - Laurent.
METZ. Cappa - Sosso Mbia (Segbe Azankpo, 64e ), Coignard, Lé (Moncada, 64e ), Eren - N’Dour, Tastan, Baning (Houmadi, 75e ) - Keita, Croizet (c), Kehli.
R. N.
Un ordinaire à améliorer (gambardella)
La Coupe Gambardella, le FC Metz connaît bien. Triples vainqueurs (1981, 2001, 2010) de l’épreuve, les Grenats la retrouvent aujourd’hui. Et s’ils veulent poursuivre l’aventure, il faudra aux jeunes pousses du FC Metz se débarrasser de Valenciennes, en huitièmes de finale, première étape d’une longue route.
Septièmes de leur groupe en championnat, neuf victoires, huit défaites, les Valenciennois proposeront aux Messins un visage bien différent. Comme lors du tour précédent, où le groupe nordiste s’était renforcé avec plusieurs éléments de CFA. « Le championnat et la Coupe sont deux compétitions différentes. On joue pour la gagne », précise Olivier Perrin, l’entraîneur mosellan qui sera privé de Lucas Toussaint, blessé. Le coach disposera toutefois d’un groupe de seize joueurs parmi lesquels figurent également des familiers de l’étage du dessus. Ainsi, Médéric Deher, Chris Philipps, Daniel O’Shaughnessy, Jérémy Quemener, Maxwel Cornet, Herroine Moukam ou encore Théo Pierrot vont prêter main forte à cette équipe pour tenter de qualifier le club pour les quarts de finale. « Je regrette de jouer à l’extérieur et qui plus est sur un terrain synthétique de mauvaise qualité », soulignait le technicien messin qui venait d’apprendre le changement de surface.