
Certes, Diafra Sakho et Thibaut Bourgeois n’ont pas marqué, samedi, face à Rouen. Mais les attaquants messins ont grandement participé à la défense de la citadelle de Saint-Symphorien, à nouveau imprenable depuis sept rencontres. Photo Pascal BROCARD
À défaut d’offrir du spectacle, les Messins ont assuré l’essentiel, samedi, en s’imposant face à Rouen (1-0). Ce succès, le treizième à Saint-Symphorien cette saison, les pousse un peu plus vers la Ligue 2.
Évidemment, certains esprits chagrins ne retiendront que la tiède prestation des hommes d’Albert Cartier, samedi, face à Rouen. Les Messins n’ont pas soufflé le show. C’est vrai. Mais alors que le rideau va bientôt se refermer sur la scène National, il s’agissait surtout de se protéger d’un éventuel coup de froid. « Je ne dirai pas que ce fut un beau match , reconnaît d’ailleurs l’entraîneur du FC Metz, mais la victoire, elle, est belle. »
Car elle rapporte trois points. Car elle repousse le premier poursuivant, Fréjus/Saint-Raphaël, à quatorze longueurs, même si les Varois comptent un match de moins. « On s’approche doucement mais sûrement de notre objectif , sourit Albert Baning. Honnêtement, à moins d’un cataclysme… »
Plutôt habitués aux désillusions ces dernières saisons, les supporters messins devraient, cette fois, s’offrir des moments de plaisir chers à un certain Miossec. « Il faut maintenant assurer la montée le plus vite possible pour rassurer tout le monde », poursuit le milieu de terrain camerounais. Pour déclamer un tonitruant Je m’en vais plutôt que d’entonner le mélancolique refrain d’ Évoluer en Troisième division .
Certes, ces mêmes esprits chagrins se demandent sans doute déjà comment cette équipe messine pourra soutenir la comparaison à l’étage supérieur. La question mérite d’être posée. Mais conjectures et football n’ont jamais fait bon ménage. Chaque chose en son temps. Les Lorrains ont un travail à terminer. « En nous imposant face à Rouen, nous avons préparé la fête. Ça commence à sentir très très bon », rigole Yéni Ngbakoto avant de reprendre plus sérieusement : « On a souffert parfois mais on marque au bon moment et, ensuite, on parvient à être costaud défensivement. » La preuve que ce FC Metz rajeuni dans les grandes largeurs, a mûri. « Oui, on peut déplorer ces déchets dans la finition , reconnaît Albert Cartier, m ais on a su rester solidaire et solide ». Comme ce fut déjà le cas à Saint-Ouen face au Red Star (0-2).
En Ligue 2 vendredi ?
Tout le monde s’est mis en quatre afin de préserver ce petit but inscrit par Yéni Ngbakoto (qui a reconnu qu’il voulait « centrer à la base ») peu avant la mi-temps. D’Anthony M’Fa, peu sollicité mais décisif face à Dugimont, à Gaëtan Bussmann, intraitable samedi soir, en passant par Thibaut Bourgeois et Diafra Sakho. Si les deux pointes messines ont pêché dans la finition, elles n’ont pas ménagé leurs efforts dans le travail de l’ombre. « Depuis la reprise, je suis beaucoup plus concerné par les tâches défensives , reconnaît Thibaut Bourgeois. Cela ne me gêne pas, même si j’aurais effectivement dû mettre l’équipe à l’abri sur ma triple occasion en seconde mi-temps. »
Un chiffre vient confirmer cette nouvelle imperméabilité lorraine : trois. Comme le nombre de buts encaissés par les coéquipiers du stabilisateur italien Bruno Cirillo lors de leurs sept dernières sorties conclues par cinq succès et deux nuls.
Alors, certes, les Messins ont eu tendance à dangereusement reculer en fin de match. Mais ils ont fait le travail. À ce stade de la compétition, c’est bien là l’essentiel. D’autant que si Metz s’impose vendredi à Charléty, face au Paris FC, et que, dans le même temps, Fréjus et Bastia ne gagnent pas, la Ligue 2 lui tendra les bras. Alors, oui, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse !
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : repos. Demain : reprise de l’entraînement à 10h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Rouen (33e journée de National), samedi 20 avril : 1-0. Prochain match : Paris FC - Metz (34e journée), vendredi 26 avril à 20h. À suivre : Metz - CA Bastia (35e journée), vendredi 3 mai à 20h30 ; Orléans - Metz (36e journée), samedi 11 mai à 20h ; Metz - Cherbourg (37e journée), vendredi 17 mai à 20h ; Boulogne - Metz (38e et dernière journée), vendredi 24 mai à 20h.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (cuisse), Johann Carrasso (épaule), Ahmed Kashi (cheville) et Erwan Martin (genou) sont à l’arrêt. Victime d’un lumbago, samedi face à Rouen, Grégory Proment doit observer quelques jours de repos. Sa participation au déplacement au Paris FC, vendredi prochain, est incertaine.
Suspendu. Aucun. Par contre, Bruno Cirillo ayant reçu un troisième avertissement en mois de trois mois, samedi face à Rouen, est sous le coup d’une suspension. Il devrait manquer la réception de Bastia.
Buteurs. En National : Sakho ( 16 buts ) ; Ngbakoto ( 11 ) ; Keita ( 7 ) ; Bussmann, Gueye ( 4 ) ; Proment, Kehli, Bourgeois ( 2 ) ; Cornet, Lejeune, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye ( 1 ).
Amnéville respire un peu mieux (CFA)

Kamel Lahoussine échappe à Yohan Croizet. Et Amnéville s’offre le derby. Photo Pascal BROCARD
Menés 1-0 et rapidement réduits à neuf, les Messins ont logiquement subi la loi d’Amnévillois ayant parfaitement géré le derby mosellan. Un succès qui renforce leurs chances de maintien. À l’inverse du FC Metz.
D’entrée de jeu, les Amnévillois prenaient le jeu à leur compte et il ne leur fallait pas plus de huit minutes pour ouvrir la marque grâce à un joli mouvement collectif. Fernandes servait ainsi El Hedi Belameiri qui redonnait à Lahoussine. Ce dernier crucifiait le gardien messin, Didillon (0-1, 8e ). Dans la minute suivante, les Messins avaient la possibilité d’égaliser mais Keita était devancé par De Marco, le gardien d’Amnéville (9e ). La doublure de Suzanne, suspendu, brillait ensuite sur un tir de Cornet qu’il allait chercher dans sa lucarne (18e ), puis à la sur une frappe de loin signée Coignard qu’il captait en deux temps (20e ).
Amnéville avait également une occasion avec un relais entre Férino et Perez, mais la défense du FC Metz était vigilante (23e ). Yohan Croizet et ses partenaires se montraient quelque peu agressifs en ce début de partie et l’arbitre était contraint de sanctionner et excluait ainsi Tastan dès la 23e minute. Réduits à dix, les Messins voyaient Amnéville poursuivre son travail de sape, à l’image de El Hedi Belameiri qui voyait le poteau repousser son tir (28e ).
Le penalty raté de Keita
Les Messins obtenaient ensuite un bon coup franc plein axe à l’entrée de surface de réparation mais le ballon rasait le poteau (36e ). Le cauchemar des hommes de José Pinot continuait puisque N’Dour était, lui aussi, sanctionné d’un second carton jaune synonyme d’expulsion (37e ). À neuf contre, la tâche messine s’avérait de plus en plus compliquée. Les coéquipiers de Coignard tenaient cependant jusqu’à la pause avec ce seul petit but de retard et auraient même bien pu égaliser à la reprise lorsque l’arbitre leur accordait un penalty. Las, Keita butait sur De Marco qui permettait à son équipe de conserver son avance (55e ). Une avance que les Amnévillois accentuaient grâce à une deuxième réalisation signée El Hedi Belameiri à la réception d’une passe de Mihoubi (0-2, 57e ). Les esprits s’échauffaient du côté du banc amnévillois et l’entraîneur, Pascal Carzaniga, était prié de quitter le bord du terrain à l’heure de jeu. Cela n’empêchait pas ses joueurs de poursuivre sur leur lancée. Si El Hedi Belameiri perdait son duel avec Didillon (71e ), Pszczolinski, lui, aidé par le poteau, trompait le gardien messin pour la troisième fois de l’après-midi (0-3, 78e ). Le score est lourd pour les Messins à domicile mais le scénario de la rencontre leur a très vite été défavorable et le manque d’efficacité devant le but leur coûte une nouvelle fois très cher. Par contre, les Amnévillois peuvent pousser un grand ouf de soulagement.
L. J.
Un voyage à vide pour Metz (U19)
TROYES - METZ : 2-0
Terrain n°2 du complexe sportif de l’Aube (synthétique). Mi-temps : 1-0. Arbitre : M. Mouton. Buts : Kadi (30e ), Kurnik (83e ). Avertissements à Troyes : Mahdaoui (80e ) ; à Metz : Toussaint (30e ).
Il n’y avait pas de véritable enjeu entre Troyes et Metz, si ce n’est que Dasquet et les siens entendaient laver l’affront du match aller (0-3). Au terme d’un match sérieux et appliqué, les Troyens ont finalement pris les quatre points. Cela avait bien commencé pour les locaux avec une bonne entame récompensée par ce but magnifique de Kadi, sur coup franc direct, après une faute de Toussaint (sur Kadi), qui récoltait au passage un avertissement (30e ). Tour à tour, Fofana, Kadi et Henry se créaient de belles occasions et, juste avant la pause, Schipani trouvait le poteau gauche de Deneuve et rappelait aux locaux que rien était acquis.
Metz poussait à la reprise. D’une belle claquette, sur un tir de Bur, Deneuve évitait l’égalisation (77e ). Troyes réagit alors et parvenait à faire le break sur une frappe désaxée et bien enroulée de Kurnik, sur laquelle Barret appréciait mal la trajectoire (83e ). Bien que menés 2-0, les Messins luttaient jusqu’au bout, Domingo et But étant tout près de réduire la marque.
P. G.