Sorti du banc peu après l’heure de jeu, Bouna Sarr s’est révélé décisif, vendredi soir face à Laval. Photo Anthony PICORÉ
Si de nombreux réglages restent à opérer, les Messins ont toutefois démontré, vendredi face à Laval (1-0), qu’ils étaient capables d’aller tout au bout de leurs idées. Ensemble. Tous ensemble.
Ce fut un long vendredi de retrouvailles. L’attente était énorme. Autant pour les joueurs que pour les 11 148 spectateurs présents dans les tribunes de Saint-Symphorien à l’occasion de ce premier rendez-vous de la saison. Beaucoup ont d’ailleurs manqué le début de la partie, coincés dans leurs véhicules aux abords du stade ou dans la file d’attente devant les guichets. Qu’importe. Les hommes d’Albert Cartier ont eu le bon goût d’attendre que tout le monde soit confortablement installé pour valider leur premier succès de la saison.
Si le but de Gaëtan Bussmann dans le temps additionnel a libéré tout un peuple, il a également mis en avant les difficultés du FC Metz à trouver la solution au sein d’une défense lavaloise qui a longtemps plié sans rompre totalement. Même si au final, personne, pas même Philippe Hinschberger, ne pouvait contester la logique victoire des Lorrains, le contenu n’a pas entièrement convaincu.
Rien de rédhibitoire évidemment. Il ne s’agissait après tout que de la première sortie officielle des partenaires de Sylvain Marchal. La période de rodage n’est évidemment pas terminée. Reste que pour mener à bien leur politique de grands travaux, les Messins doivent désormais faire preuve d’une plus grande maîtrise. « Si nous nous sommes créés la majorité des occasions, offensivement nous avons parfois fait preuve d’un certain manque d’équilibre , souligne ainsi Albert Cartier. Du coup, Laval est parvenu à nous mettre en danger, notamment dans les derniers instants de la première période. » D’où cette nécessité de maintenir un cap précis et surtout de faire preuve de cohérence tout au long d’une rencontre. Autrement dit, « ne pas prendre de but, marquer et rester organisé ». Dixit l’entraîneur du FC Metz.
« On doit aussi jouer pour grandir »
Offensivement mais également dans le repli défensif. Particulièrement séduisante et efficace lors de la campagne de préparation, face à Laval, la grande muraille mouvante messine s’est coincée par instants. « C’est vrai que l’organisation défensive a été un peu plus floue , glisse le technicien lorrain. Cette fois, c’est passé, mais il faudra être mieux organisé et plus vigilant à l’avenir. On doit aussi jouer pour grandir. »
Reste que ce petit état de lieux ne doit pas faire oublier que le promu messin s’est imposé. Et que s’il y est parvenu, logiquement, c’est qu’il s’en est donné les moyens. Physiquement tout d’abord, Metz a démontré qu’il était au point, et ce, malgré la chaleur ayant enveloppé Saint-Symphorien vendredi soir. Mentalement ensuite. Sylvain Marchal et ses partenaires, robustes en défense, ont eu suffisamment de ressources pour arracher leur première victoire dans les ultimes secondes. « Ce sont des choses qu’on demande aux joueurs à l’entraînement. Une équipe doit non seulement tenir un résultat jusqu’au bout, mais également être créatrice jusqu’à la dernière seconde. »
Autre objet de satisfaction, les bonnes rentrées de Maxwel Cornet et de Bouna Sarr. Deux joueurs ayant offert une vraie plus value à leur équipe en fin de rencontre. « Ils ont apporté de la profondeur, de la tonicité et du mouvement. » Bref, ils ont fait mal à Laval.
Metz a donc réussi ses retrouvailles avec la Ligue 2. « Lorsqu’on ne gagne pas le premier match, une attente s’installe. Psychologiquement, c’est difficile à gérer , souligne Albert Cartier. Cette victoire est donc important e. » Pour autant, ce dernier ne veut évidemment pas tomber dans la douce euphorie qui semble envahir les plus optimistes supporters messins. « Notre objectif est toujours le même : assurer notre maintien pour espérer grandir. Pour le reste, le président l’a dit : on fera le point en décembre. »
En attendant, les hommes de Bernard Serin ont déjà un autre rendez-vous en tête : le premier tour de la Coupe de la Ligue, dès demain à Caen, large vainqueur de Dijon (3-1), vendredi. « Une équipe qui a l’air très en jambes , devine l’entraîneur du FC Metz. Mais nous abordons ce match comme tous les autres : pour le gagner. » Et avec une foi pour tous.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 9h30 ; départ pour Caen à 15h50. Demain : Caen - Metz (1er tour de la Coupe de la Ligue) à 20h. Mercredi : une séance d’entraînement dans la matinée à Caen ; départ pour Créteil dans l’après-midi. Jeudi : une séance à 17h30 à Créteil.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Laval (1re journée de Ligue 2), vendredi 2 août : 1-0. Prochain match : Caen - Metz (1er tour de la Coupe de la Ligue), mardi 6 août à 20h. À suivre : Créteil - Metz (2e journée de Ligue 2), vendredi 9 août à 20h ; Arles/Avignon - Metz (3e journée de Ligue 2), vendredi 16 août à 20h.
À l’infirmerie. Guido Milan (genou), Alhassane Keita (genou) et Moussa Gueye (mollet) sont à l’arrêt.
Suspendu. Aucun.
