Ce soir, à Caen, Albert Cartier devrait encore donner de la voix : « On sait d’avance que ce sera une rencontre difficile », devine l’entraîneur du FC Metz. Photo Anthony PICORÉ
Après le succès obtenu vendredi face à Laval (1-0), les Messins repartent au combat, ce soir, sur la pelouse de Caen, l’un des favoris pour la montée en Ligue 1. Pour Albert Cartier, ce match de Coupe « est un excellent test ».
Quatre jours seulement après avoir lancé leur première offensive en championnat (victoire 1-0 face à Laval), les troupes messines débarquent en Normandie, ce soir, pour le compte du premier tour de la Coupe de la Ligue. En face, la formation de Caen et son artillerie lourde, vainqueur de Dijon (3-1) en ouverture de la Ligue 2.
« Coupe ou championnat, à chaque match, on doit avoir la même rigueur ». La consigne est signée Damien Perquis, le gardien du Stade Malherbe. Les Lorrains sont donc prévenus. Patrice Garande, l’entraîneur caennais a d’ailleurs rappelé, hier, « l’importance économique » de la compétition et la feuille de route fixée par son président, Jean-François Fortin : « La priorité reste le championnat et la montée en Ligue 1, mais nous devons passer deux tours, au minimum en Coupe de la Ligue ». Pas question de cessez-le-feu donc, ce soir, face aux Messins.
De cette mobilisation normande, Albert Cartier se réjouirait presque. « Disputer ce genre de match si tôt dans la saison est une très bonne chose , assure l’entraîneur du FC Metz. On sait d’avance que ce sera une rencontre difficile, compliquée face à une équipe qui vise le podium en Ligue 2. C’est donc un excellent test. »
Un test grandeur nature loin de la douce quiétude qui s’est répandue dans les travées de Saint-Symphorien vendredi soir. Face aux offensives adverses, Romain Rocchi et ses partenaires devront trouver les armes afin de « contrer cette équipe caennaise très en jambes, tonique et qui se projette très rapidement vers l’avant , analyse le technicien lorrain. Il sera nécessaire de trouver le juste équilibre entre l’animation offensive et le repli défensif. »
Une reconversion que les Lorrains ont travaillée hier lors de la dernière répétition générale. Une allitération d’autant plus nécessaire que la partition jouée face à Laval, vendredi, a accouché de quelques fausses notes. Rien d’extrêmement dissonant, certes, mais pour espérer donner le la à leurs prestations, une harmonie quasi parfaite s’impose. L’orchestre messin en est d’ailleurs capable. Ses récents récitals face à Auxerre et Lorient, en matches de préparation, en sont la preuve.
Cohérence collective
C’est donc vers cette cohérence collective que les hommes d’Albert Cartier doivent tendre afin de bousculer leur adversaire du soir. Même si quelques changements seront sans aucun doute à l’ordre du jour (lire par ailleurs), le FC Metz peut s’appuyer sur des soldats qui ont fait leurs classes ensemble et surtout bien préparés. Physiquement, « ils sont bien , assure ainsi leur entraîneur. Même si tous n’ont pas le même temps de jeu, la charge de travail a été bien encaissée ».
Pour sa deuxième sortie officielle de la saison, les troupes messines débarquent donc en Normandie. En ordre de bataille.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Des changements dans l’air
Albert Cartier a invité dix-neuf joueurs à prendre la direction de la Normandie hier après-midi. Une décision autant motivée par le fait que les Messins ne rentreront pas en Moselle entre les matches de ce soir et celui programmé vendredi face à Créteil, mais également par la possibilité de faire tourner l’effectif.
La mise en place effectuée ce lundi matin a donné quelques indices des éventuelles intentions de l’entraîneur du FC Metz. Le traditionnel 4-4-2 pourrait ainsi laisser place à un 4-2-3-1. « C’est une possibilité, surtout face à une équipe aussi solide que celle de Caen , concède le technicien. Plusieurs solutions s’offrent à nous et j’arrêterai ma décision peu avant la rencontre. »
L’hypothèse d’un changement tactique n’est donc pas à exclure, ce soir en Normandie. Le choix des hommes se pose également. « J’ai observé diverses solutions sur différents postes, poursuit Albert Cartier. On verra… » Des garçons comme Gaëtan Bussmann ou Sylvain Marchal pourraient être ainsi ménagés en vue du déplacement à Créteil. Ali Bamba et Romain Inez débuteraient alors la rencontre de ce soir. Romain Rocchi, suspendu face à Laval, fait quant à lui, son retour dans le groupe et devrait former, avec Bouna Sarr et Maxwel Cornet une ligne de trois au milieu, juste devant le duo de récupérateur Kashi-N’Doye. Devant, Diafra Sakho se retrouverait donc seul en pointe.
M’Fa dans les buts
Enfin, et c’est la seule certitude, les buts seront gardés par Anthony M’Fa. « Le numéro un reste Johann Carrasso, mais comme dans tous les autres secteurs de jeu, il peut y avoir, à l’occasion, des changements », explique l’entraîneur.
Côté caennais, Patrice Garande a également choisi de faire tourner son effectif, laissant, notamment, les deux anciens Messins Mathieu Duhamel et Laurent Agouazi au repos. Quant à Jérôme Rothen, s’il débutera bien la partie, il ne devrait pas en jouer l’intégralité. « Il s’agit de gérer l’état de fatigue des uns et des autres », a justifié Garande.
J.-S. G.
Ils ne repasseront pas par la Lorraine
À l’issue de la rencontre de ce soir, les Messins passeront la nuit à Caen et s’entraîneront demain matin (11h) en Normandie. Ils prendront ensuite, dans l’après-midi, la direction de la région parisienne où ils séjourneront jeudi afin de préparer leur rencontre face à Créteil (2e journée de Ligue 2), programmée vendredi à 20h. Les hommes d’Albert Cartier seront de retour en Lorraine dans la nuit et s’entraîneront à Metz samedi matin à 11h.
