Avec un peu plus d’agressivité et d’application, le FC Metz aurait sans doute récolté un point qui lui tendait les bras, vendredi à Créteil. Au lieu de cela, les Messins ont concédé leur première défaite (3-2) en championnat.
Mayoro N’Doye a beau regarder vers l’avant, Romain Métanire (aux prises avec Faneva Andriatsima) et les Messins se sont pris les pieds dans le tapis cristolien, vendredi soir. Photo MAXPPP
En ce mois d’août, le FC Metz est à l’image de la météo : instable. Capable de souffler le chaud et le froid. À Créteil, vendredi soir, la masse d’air froid est ainsi venue de l’arrière, pendant qu’un front chaud s’installait, par instants, aux abords de la surface adverse. Certes, l’avis de tempête n’est pas à l’ordre du jour. Mais après deux journées de championnat (une victoire à l’arraché, une défaite) et une élimination précoce en Coupe de la Ligue, le baromètre messin reste capricieux.
Sur la pelouse de Dominique-Duvauchelle, les hommes d’Albert Cartier ont pourtant cru – et espéré – reprendre la route avec le point du match nul. Ce qui, sur l’ensemble de la rencontre, n’aurait pas été totalement illogique. « Le football est parfois injuste, mais il faut reconnaître que Créteil a mérité sa victoire dans la mesure où ses joueurs ont su s’arracher jusqu’au bout , reconnaît néanmoins l’entraîneur lorrain. Reste la déception de perdre à seulement deux minutes de la fin. » Pirouette du destin, c’est dans le temps additionnel que le FC Metz avait obtenu son premier succès face à Laval (1-0).
Mais vendredi, Sylvain Marchal et ses partenaires ont eu beau pousser jusqu’au bout, c’est bien la détermination cristolienne qui a été récompensée. Bien aidée, il est vrai, par deux entames de mi-temps désastreuses de son adversaire. « Nous avons souffert en première période , concède Albert Cartier. Nous avons été médiocres dans le jeu, pas très consistants offensive ment et surtout mis en difficulté dans la profondeur. »
La défense messine a ainsi quitté la région parisienne avec cette désagréable sensation d’en avoir plein le dos. Exactement là où les attaquants du Val-de-Marne, le remuant Faneva Andriatsima en tête, avaient décidé de faire mal. C’est sur ce symptôme et à cette incapacité chronique de soulager leurs souffrance sous la pression adverse que le staff mosellan va devoir plancher avant la réception d’Arles/Avignon en fin de semaine prochaine. Soit trouver les bons mots pour soigner les maux. Car Metz vient tout de même d’encaisser la bagatelle de cinq buts en seulement deux sorties loin de Saint-Symphorien.
« Pas un aveu de faiblesse »
« Ce sont de petits détails qu’il va falloir améliorer , explique Albert Cartier. Il nous faut absolument éviter de commettre à nouveau les mêmes erreurs. Chacun doit avoir conscience de ce qu’il nous a manqué pour prendre au moins un point à Créteil. » Pas question, pour autant, de céder à la panique. « Ce n’est pas un aveu de faiblesse, mais simplement un constat sur cette rencontre de vendredi », souligne ainsi le technicien lorrain.
D’autant que son équipe, contrainte de courir après le score à deux reprises, a su réagir. Notamment en seconde période où la copie a souffert d’un peu moins de scories grâce à une organisation plus cohérente et un bloc plus haut et plus agressif, à l’image de la débauche d’énergie déployée par Mayoro N’Doye au milieu et l’omniprésence de Diafra Sakho en attaque. Par instants, le FC Metz est ainsi parvenu à combiner, à mettre en difficulté l’arrière-garde cristolienne.
Derrière les nuages de la défaite se cachent donc quelques éclaircies. De celles qui avaient illuminé le ciel grenat lors des matches de préparation et qui doivent impérativement réapparaître sur le prochain bulletin météo lors du troisième rendez-vous en Ligue 2, face à Arles/Avignon.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Tableau de bord
Tableau de bord. Hier : décrassage en matinée pour les joueurs de Créteil - Metz. Aujourd’hui : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Créteil - Metz (2e journée de Ligue 2), vendredi 9 août : 3-2. Prochain match : Metz - Arles/Avignon (3e journée de Ligue 2), vendredi 16 août à 20h. À suivre : Metz - Niort (4e journée de Ligue 2), vendredi 23 août à 20h ; Caen - Metz (5e journée de Ligue 2), lundi 2 septembre à 20h30.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (mollet), Guido Milan (genou) et Alhassane Keita (genou) sont à l’arrêt.
Suspendu. Aucun.
