
Pas de chance pour Sylvain Marchal, le capitaine messin, qui avait quitté Lens sur une défaite en championnat, en octobre, et qui a de nouveau connu une désillusion, en Coupe de France cette fois, pour son retour à la compétition. MAXPPP
Bien trop timorés et brouillons, les Messins, dans une configuration inédite, quittent logiquement la Coupe de France après leur défaite à Créteil (1-0), hier soir.
En pénétrant sur la (catastrophique) pelouse du stade Dominique-Duvauchelle, Messins et Cristoliens savaient qu’un déplacement dans le Jura les attendait début janvier pour le compte des trente-deuxièmes de finale. Une affiche pas spécialement glamour… Du coup, les deux formations avaient visiblement décidé d’être dans le ton dès hier soir : un véritable festival de déchets techniques s’est, en effet, disputé à un beau feu d’artifice de mauvaises passes.
De notre envoyé spécial à Créteil
Certes, la rencontre n’a pas manqué de rythme. Mais l’équipe expérimentale alignée par Albert Cartier n’est jamais parvenue à trouver la fluidité que le FC Metz trimballe régulièrement sur les terrains de Ligue 2. Si la première frappe cadrée était à mettre au crédit de Bouna Sarr (15e ), le ballon s’est principalement retrouvé dans les pieds des hommes de Jean-Luc Vasseur. Au final, la défense lorraine a cédé en seconde période après avoir tremblé en fin de première période.
Réaction trop tardive
Peu sollicité durant de longues minutes, Anthony M’Fa était ainsi sauvé par deux fois par sa barre transversale. Tout d’abord sur une très belle reprise en pivot signée Belvito après l’une des rares passes assurées de la première période (43e ). Ensuite face à Andriatsima auteur d’une astucieuse balle piquée (45e + 1). C’était d’ailleurs les seuls instants propices à un semblant d’enthousiasme.
A la reprise, les Cristoliens appuyaient sur l’accélérateur tout en profitant de l’apathie de son adversaire. Seck allumait la première mèche d’une puissante tête dégagée dans la confusion par la défense messine (49e ). Sur le corner, Anthony M’Fa était attentif sur la frappe de ce même Seck (50e ). Le gardien lorrain était encore à l’œuvre face à De Oliveira, auteur d’une tête à bout portant (55e ). Quelques pétards mouillés qui annonçaient le bouquet final cristolien face à une équipe du FC Metz totalement spectatrice de son match. Sur un énième corner concédé par Sylvain Marchal et ses partenaires, Belvito déviait le ballon sur Diarrassouba qui ouvrait logiquement le score d’une puissante reprise (1-0, 70e ). Ce n’était que pure logique pour une équipe de Créteil sans génie mais beaucoup plus agressive, un brin plus cohérente et, semble-t-il, plus motivée que des Messins qui, pour la plupart, avaient là une occasion unique de marquer des points. C’est donc raté.
Le remaniement opéré par Albert Cartier et son staff aura au moins eu le mérite de faire souffler les cadres et relancé Sylvain Marchal, auteur d’une reprise relativement concluante. Metz n’ira donc pas défier Jura Sud en début d’année. Et ce, malgré un semblant de réaction en fin de match : mais le retourné de Kwame Nsor passait au-dessus (78e ), Cornet était quant à lui contrarié par la superbe parade de N’Doye (86e ), alors que Sylvain Marchal voyait sa reprise de la tête flirter avec le poteau droit cristolien (90e + 2). Il était alors bien trop tard. Metz n’a jamais eu la maîtrise des événements quand Créteil a su forcer son destin.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Albert Cartier : « Oui, je suis déçu »
Albert Cartier était particulièrement déçu, hier soir, à l’issue de la défaite de son équipe face à Créteil. Déçu par l’élimination évidemment, mais également par la prestation offerte par son équipe… expérimentale. « Il a fallu attendre la fin du match, voire le temps additionnel pour nous créer enfin des occasions dignes de ce nom , a regretté l’entraîneur messin. Autrement, nous ne sommes jamais parvenus à mettre les Cristoliens en danger. Alors, oui je suis déçu car je pensais que nous aurions été capables d’un peu plus de maîtrise. » De là à regretter ses choix concernant le turn-over opéré hier soir dans le Val-de-Marne ? « Pas du tout , a-t-il tranché. J’ai des décisions à prendre, je les assume. C’est mon métier de faire des choix. J’espérais que certains garçons puissent reproduire les efforts et l’implication qui sont les leurs à l’entraînement. Ils devaient montrer ce qu’ils valaient. De ce point de vue, c’est aussi un échec pour eux. »