Champions d’automne, les Messins ont parfaitement débuté l’hiver, hier après-midi à Saint-Symphorien, en s’imposant avec beaucoup de cœur face à Troyes (1-0). Bonnes vacances !
Troyes et un (but) qui font huit. Pour la huitième fois cette saison, le FC Metz a imposé sa loi dans son antre de Saint-Symphorien. Et ainsi bouclé l’année 2013 sur un succès qui lui permet de s’offrir une bonne semaine de repos. Le tout allongé sur un confortable matelas : sept unités d’avance sur ses principaux concurrents (Angers et Lens) et neuf points de plus que le quatrième, le voisin nancéien.
Cette échappée belle fait évidemment le bonheur des Messins et de son entraîneur, mais l’heure n’est toujours pas à l’euphorie. « Cela ne garantit en rien notre avenir , nuance ainsi Albert Cartier. Mais c’est vrai que ce que nous avons réalisé jusqu’ici, personne ne pourra nous l’enlever. » Il n’empêche, cette équipe a (vraiment) une belle tête de vainqueur. Battue dans les grandes largeurs à Tours (4-2) la semaine dernière, elle a ainsi su se retrousser les manches pour gommer cet incident de parcours, hier face à Troyes.
Ce cadeau de Noël, Romain Rocchi et ses partenaires sont allés le chercher avec leur courage, leur détermination, le tout emballé dans un paquet aux couleurs collectives. Certes, le FC Metz a déjà livré de meilleures prestations techniques cette saison. Il a d’ailleurs démontré, par instants, qu’il en était toujours capable à l’image de ce mouvement de toute beauté à l’origine du but de Diafra Sakho : une action débutée à droite, un ballon qui file à gauche, un bel échange entre Yeni Ngbakoto et Gaëtan Bussmann et l’inévitable attaquant sénégalais à la conclusion (1-0, 36e ).
Mais ce qui a sauté aux yeux, hier après-midi, c’est la générosité affichée par les Lorrains. Et il en fallait face à une équipe de Troyes joueuse et tout aussi généreuse. D’ailleurs dès que les Messins ont baissé d’un ton dans l’agressivité, les hommes de Jean-Marc Furlan ont sauté dans la brèche. Mais ni Gimbert, de la tête (6e , 12e ) pas plus que Court (27e ) n’ont su régler la mire. Et quand ce n’était pas Yohann Carrasso qui contrariait les plans troyens (44e ), Guido Milan face à Gimbert (28e ) était vigilant avant que le poteau ne s’en mêle sur une double tentative de Nivet et Gimbert (62e ).
Un petit Chapron rouge
Autant d’occasions manquées qui mettent encore un peu plus en relief la performance messine. D’autant que les Lorrains ont également eu leur lot d’opportunités : Saunier dégageait ainsi sur sa ligne la tête signée Bussmann (10e ), Fauvergue obligeait Petric à s’y reprendre à deux fois pour maîtriser sa frappe de vingt-cinq mètres (17e ), alors que Yeni Ngbakoto trouvait le poteau sur un coup franc parfaitement enroulé (40e ).
Qu’importe. Metz a trouvé la faille grâce au meilleur buteur de la Ligue 2. L’attaquant sénégalais aurait même pu gonfler un peu plus ses statistiques s’il avait mieux maîtrisé sa reprise sur un tir manqué de Romain Rocchi (64e ). Manquée également, la prestation de Tony Chapron. Ce dernier, certainement pour colorer un peu plus Saint-Symphorien à l’approche des fêtes, a déclenché un feu d’artifice jaune et rouge très dispensable. Six avertissements (dont quatre côté messin !) au cours d’un match engagé certes, mais correct, cela fait désordre… D’autant qu’en guise de dessert, Monsieur l’arbitre a servi un très indigeste (et injuste) Chapron de Noël à Romain Rocchi. Le capitaine messin a vu rouge. Regrettable, mais cela n’a pas empêché les Messins de s’imposer. Vivement la suite…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Sakho, petit papa Noël
En inscrivant son douzième but de la saison, l’attaquant sénégalais a offert un joli cadeau à son équipe.
CARRASSO. Les quelques relances mal maîtrisées du gardien messin relèvent, ce matin, de l’anecdote. Rassurant sur ses sorties aériennes, Johann Carrasso a su préserver sa cage inviolée grâce à ses réflexes, une concentration de tous les instants et un brin de chance lorsque ses montants ont repoussé les tentatives signées Nivet et Gimbert (62e ).
METANIRE. Parfois surpris par la vivacité troyenne, il n’a cependant jamais été vraiment pris à défaut. Un match sérieux. Comme toujours.
MILAN. Averti dès la quatrième minute, l’Italo-argentin a su faire preuve de maîtrise à l’image de ce retour décisif dans les pieds de Gimbert (28e ). Toujours aussi précieux dans le jeu aérien et dans l’anticipation. Un vrai concurrent, désormais, pour Sylvain Marchal.
CHOPLIN. Un placement intelligent et de la hargne à revendre. Le défenseur central messin a livré une copie très propre.
BUSSMANN. Passeur décisif, le Vosgien a abattu un travail énorme dans son couloir gauche. Au four et au moulin, il a été aussi précieux défensivement qu’offensivement.
KASHI. Application et engagement. Deux caractéristiques que le milieu franco-algérien a conjuguées à merveille hier après-midi. Ratisseur infatigable, Ahmed Kashi n’a laissé aucune mauvaise herbe troyenne pousser sur la pelouse de Saint-Symphorien.
ROCCHI. Le métronome. Toujours dans le bon tempo, le capitaine du FC Metz s’est efforcé de distribuer le ballon avec le plus de justesse possible, calmant le jeu ou, au contraire, en l’accélérant. Lui aussi a récupéré de nombreux ballons. Injustement exclu par le très tatillon M. Chapron…
NGBAKOTO. Après la naissance de son fils puis la prolongation de son contrat, Yeni Ngbakoto a achevé l’année 2013 sur un nouveau sourire. Le milieu de terrain a fait admirer sa technique autant que son engagement. Reste ce coup franc sur le poteau qui aurait mérité meilleur sort (40e ).
LEJEUNE. Homme discret dans la vie, Kévin Lejeune se transforme en gladiateur une fois sur le terrain. Il l’a démontré hier en gagnant de nombreux duels et en portant sans cesse le jeu vers l’avant. Remplacé par Bouna SARR (85e ) qui a, lui aussi, apporté de la vitesse au jeu messin.
FAUVERGUE. Une immense activité : les Troyens sont d’ailleurs en droit de porter plainte contre l’attaquant messin pour harcèlement. Ce dernier n’a, par ailleurs, pas hésité à tenter sa chance de loin, à l’image de ces deux belles frappes (17e , 35e ). Remplacé par Moussa GUEYE (73e ) dont le jeu tête a été sollicité, en vain.
L'homme clé : SAKHO. Avec sang froid et du plat du pied, il a inscrit hier son 12è but de la saison. Celui de la victoire messine. Une nouvelle fois décisif, Sakho a également livré une sacrée bataille face à la défense troyenne, tout en faisant admirer, à l'occasion, sa palette technique qui ne cesse de progresser. Sakho ? Un élément déterminant de l'année 2013 dans les rangs messins.
