[Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

[Fredfred57]

Incapable d’élaborer un semblant de jeu, le RCS, qui a subi presque tout le match, a profité de la maladresse des attaquants bourguignons pour repartir hier soir de Dijon avec un point (0-0). Il reste collé à la 19e place, avant de recevoir mardi (20 h 30) la lanterne rouge Bastia.

S’il faut se satisfaire du minimum, les Strasbourgeois doivent être aux anges ce matin. Hier à Dijon, les hommes de Pascal Janin ont, c’est vrai, enchaîné un 3e match sans défaite (toutes compétitions confondues). Mais ils ont laissé une impression encore plus mitigée que samedi dernier à Biesheim en Coupe de France.

Jamais cette saison ils n’avaient livré une prestation aussi indigente. Un festival d’approximations, un déchet technique rare et une inefficacité pathétique face à un Dijon FCO heureusement guère plus inspiré. Dans cette grisaille, il n’y a guère eu que quelques éclaircies. Autrement dit, quelques occasions dont on se demande encore ce matin comment elles ont pu voir le jour dans cet océan de médiocrité. «Un match de bas de tableau», constatera avec justesse Pascal Janin après-coup.

Dans les rangs du Racing, la réponse porte un nom : Nicolas Fauvergue. Comme — trop — souvent, l’avant-centre bas-rhinois a été le seul à tirer son épingle du jeu. Au sortir d’un dribble astucieux sur un centre de la gauche signé Gargorov, il a enchaîné une frappe du gauche repoussée par Malicki (5e), puis, sur une ouverture en profondeur, de nouveau buté sur le portier dijonnais (9e).

Les Bourguignons ont bien compris que le danger se circonscrivait à l’ex-Lillois. L’ex-Cannois Chaher Zarour lui a ainsi réservé un traitement de faveur. Il l’a d’abord chargé du genou dans le dos (10e). Le buteur alsacien ne s’en est jamais remis, d’autant moins qu’il a aussi ramassé quelques coups de coude et une violente charge de face qui a valu à son garde du corps un avertissement à la 37e. De guerre lasse, lui qui réclamait sa sortie depuis un moment a fini par céder sa place à la pause, victime d’une béquille à la fesse gauche qui laisse planer un doute sur sa participation au match de mardi à la Meinau contre Bastia. «Quand je pense que l’arbitre n’a pas sifflé sur la béquille que je prends, je suis désabusé», regrette-t-il.

Trois buts encaissés en sept matches

En face, les hommes de Patrice Carteron ont peu à peu pris les choses en main. Sans génie. Mais ils n’en ont pas eu besoin tant l’indigence visiteuse a sauté aux yeux. Kitambala (6e et 18e), Mandanne (22e) et Zywiecki (41e) se sont juste montrés maladroits à la finition. Et quand les Dijonnais ont enfin réglé la mire, sur deux frappes de Mandanne à l’entrée de la surface (22e) et Kitambala dans les 16 m (34e), Stéphane Cassard s’est interposé comme d’habitude. Avec brio donc.

Au stade Gaston-Gérard, le Racing aura joué 10 minutes – les 10 premières – avant de subir. Et de s’en sortir parfois avec bonheur, comme sur cette tentative de M’Vila déviée par Pichot juste à côté (51e), ce tir encore une fois mal ajusté de Mandanne (56e) ou ce missile de Ribas sur la transversale après une grossière erreur de Bellaïd (70e).

Franchement, à part un nul vierge symbolique de la «qualité» de sa prestation, il ne pouvait prétendre à rien d’autre, même si Gargorov, d’un tir tendu sous la barre claqué en corner par Malicki, a bien failli lui offrir les trois points d’un hold-up à l’ancienne (70e). Entre des contres en supériorité numérique joués à deux à l’heure et une surface de réparation transformée par moments en Fort Alamo, le RCS a joué à l’envers. Les rentrées de Ledy, Bah et Dedola (pour ses débuts en L 2) n’y ont rien changé. Les Bleus n’ont eu qu’un mérite qu’ils doivent en partie à la maladresse des Dijonnais : ne pas craquer. Avec trois buts encaissés lors des sept dernières journées, ils tiennent au moins le coup. Ça témoigne aussi de leurs limites.

[get_up_kids]

Ca veut dire qu'ils ont été encore plus mauvais que contre nous?
Je pensais pas que c'était possible....

[control]

en tout cas, sacré retour contre Bastia. 1 victoire, ça doit leur faire du bien. bravo à eux!

[geo alambic]

Ca doit surtout faire mal à Bastia, qui ne méritait carrément pas de perdre.

[Asurian57]

J'ai entendu dire (il n'y a pas deux seconde) que le R.C.Strabourg était en vente!

Y a t-il quelqu'un pour me le confirmer?

http://www.infos-foot.net/ligue1-ligue2 ... endre-2192

[metz59]

Déjà sur Ebay???

[Fredfred57]

Déjà sur Ebay???

36 15 ki n'en veut ???

[Schichko]

Vendu !!

[Bosoleclown]

Vendu !!

http://www.sofoot.com/strasbourg-vendu-119627-news.html

[Fredfred57]

Vendu, mais à qui ?
Hier matin, le Racing a changé de mains. Roman Loban, homme d'affaires estonien âgé de 27 ans dont personne ne sait rien, a pris le contrôle du club. Julien Fournier représentera ses intérêts à Strasbourg, comme nouveau PDG. Maintenant que la vente a été officialisée, l'inquiétude et le doute gagnent du terrain.
Il est peu de dire que Julien Fournier n'a pas été accueilli les bras ouverts, hier matin à la Meinau. Les oreilles du successeur de Philippe Ginestet ont sifflé, et pas qu'un peu. Réunis en assemblée générale, les actionnaires minoritaires sont montés au front, de manière véhémente.

« Ce jour est à marquer
d'une pierre noire »


« J'espère me tromper, mais Ginestet vient de commettre une erreur stratégique grave », s'empourpre Jacky Kientz, président du club au début des années 1990. « C'est une déception pour nous tous, je trouve ça très triste, soupire Roland Weller, autre ancien numéro un, entre 1994 et 1997, soit la dernière période dorée du Racing. Mais le club est vendu, c'est fini. »
Le plus remonté de tous est peut-être Dominique Pignatelli. Entré dans le capital du Racing voilà deux ans à l'invitation de Ginestet et toujours intéressé à la partie, le chef d'entreprise alsacien a élevé la voix durant l'assemblée.
« Ce jour est à marquer d'une pierre noire, déplore-t-il. Notre vénérable institution centenaire vient de tomber dans les mains d'hommes invisibles. Me voilà associé contre mon gré à des fantômes. C'est un cauchemar, et j'espère encore me réveiller. »
Soumise au vote, dont la valeur est purement symbolique, la passation de pouvoir a été rejetée « à 90% », aux dires de Weller. Léonard Specht et Patrick Adler se sont abstenus, alors que Philippe Ginestet, Jean-Luc Herzog et Me Nicolas Wiltberger ont été les seuls à donner leur accord.
Cela n'a pas empêché Julien Fournier d'accéder ensuite au poste de président directeur général, après que le président sortant et son bras droit Herzog eurent démissionné.
Le Varois âgé de 35 ans, qui a passé dix ans à l'Olympique de Marseille pour y finir secrétaire général jusqu'à son licenciement l'été dernier, s'est d'abord assis dans son siège d'administrateur, au côté d'un autre nouveau venu.

Roman Loban a racheté
les parts de Ginestet
pour devenir le numéro un


Il s'agit de Christophe Corneli, directeur financier de la société londonienne baptisée « FC Football Capital Limited », soit le « véhicule d'investissement » créé le 5 novembre pour racheter le club. Le conseil d'administration (*) a ensuite nommé « à l'unanimité », selon Ginestet, Julien Fournier comme PDG.
Ce n'est pas tant cette décision qui a provoqué la colère des autres actionnaires. « Ses compétences dans le milieu du football sont reconnues », s'accordent-ils d'ailleurs à dire.
Le fond du problème réside dans l'identité, les motivations et les intentions de l'investisseur principal que représente Fournier, en l'occurrence Roman Loban. Après deux entrevues à Strasbourg, cet Estonien âgé de 27 ans a racheté les parts de Ginestet - 70% de la société EuroRacing qui gère le club - pour devenir de facto le numéro un du club.

Un mystérieux M. Jafar
dont le nouveau PDG
ignore le prénom


Dans ce dossier de rachat échafaudé il y a quelques semaines, Roman Loban fait équipe avec un mystérieux M. Jafar, actionnaire minoritaire français « particulièrement attaché au Racing », selon le nouveau PDG. Le problème, c'est que personne ne le connaît dans le milieu du ballon rond. Même Fournier ignore son prénom...
A priori, les deux hommes spécialisés dans la restructuration de capital sont basés à Londres. Ils n'ont pas jugé utile de faire le déplacement, hier à Strasbourg.
Seul face aux actionnaires puis la presse, Julien Fournier s'est donc escrimé à meubler le vide causé par ces contrariantes absences. « Je ne veux pas parler en leur nom, ils viendront se présenter très rapidement à vous », précise-t-il. Quand ? « Je ne sais pas... »

« Dix millions d'euros
sur deux ou trois ans »


En dépit du flou qui entoure cette prise en mains, le dix-neuvième président strasbourgeois assure avoir obtenu toutes les assurances auprès des deux financiers. « J'ai une garantie sur la traçabilité des fonds et sur celle d'un projet ambitieux, dit Fournier. Leur investissement se chiffre à 10M d'euros sur deux ou trois ans. »
Pour l'heure, les deux hommes ont déjà racheté les actions à Ginestet. « J'ai dû consentir à des efforts importants, dit ce dernier. Pour tout vous dire, je dois perdre 3M d'euros dans l'abandon en compte courant. » Comme l'investissement du président sortant est estimé à 5M€, MM. Loban et Jafar auraient donc déboursé 2M€, sans que ce chiffre ne puisse être vérifié.
Philippe Ginestet, qui dit quitter le Racing « le coeur gros » après quatre ans passés à sa tête, renvoie la balle dans le camp de ces détracteurs. « J'aurais privilégié une solution régionale, si les discussions avaient pu aboutir, indique-t-il. Il y a eu de l'intérêt, mais rien de concret. »
Les actionnaires alsaciens, dépités, attendent désormais de voir. « Leurs inquiétudes sont légitimes, reconnaît Fournier. J'ai beau leur expliquer, mais je ne suis pas certain que les discours rassurent les gens. Les paroles doivent être suivies d'actes. Le rapport de confiance ne peut pas s'établir en une réunion. »

« Tous les ingrédients du
mauvais polar sont réunis »


Le jeune PDG sait que la tâche est ardue. Car la défiance est grande. « J'ai l'impression d'être dans un mauvais polar, conclut Pignatelli. Tous les ingrédients sont réunis : un Estonien, un mystérieux M. Jafar, deux avocats genevois qui s'expriment dans une langue de l'Est, et une société montée à la hâte pour le rachat du club, dont le capital social s'élève à une livre sterling... »
Comme le dit Roland Ries, le maire de Strasbourg qui s'est exprimé hier soir dans un communiqué, « l'attente des Strasbourgeois, et plus généralement des Alsaciens, est grande et ne peut être déçue. » Wait and see, comme on dit dans la City londonienne.