Pour commencer, pouvez-vous poser un regard technique sur le gardien Johann Carrasso ? « Mon regard reste celui d’un frère mais je trouve Jo assez intéressant sur sa ligne et par ses qualités d’explosivité. Il réussit des arrêts décisifs et je le trouve assez complet. C’est un gardien en pleine évolution. »
• Etes-vous très différents ? « Sur le plan du jeu, oui. Je me suis calmé, je suis davantage un gardien d’école aujourd’hui, mais j’étais comme Jo à son âge. Plus foufou. »
• Votre poste implique que vous ne pourrez jamais être ensemble sur un terrain, avec le même maillot. A regret ? « C’est clair ! On rêve quand même de jouer un jour l’un contre l’autre. Ce serait mon plus grand plaisir. On l’a fait une fois, quand j’étais à Marseille et lui à Montpellier. Je me suis aussi retrouvé en équipe de France quand il était avec les espoirs. Comme ma carrière est plutôt derrière moi que devant, j’aimerais rejouer un jour contre lui avant d’arrêter. »
« Rattraper l’enfance qu’on n’a pas eue »
• Parlez-vous déjà de vous retrouver la saison prochaine en L1 ? « Non. Je suis quelqu’un de très terre à terre. Tant que ce n’est pas fait, on attend ! Mais on le souhaite tellement… »
• Le travail de votre frère est très visible dans la mauvaise passe messine. Coïncidence ? « Ce n’est jamais bon signe quand on voit beaucoup un gardien. Je m’y attendais un peu en fait. Metz a pris trop de points dans la phase aller. Ce qu’ont fait les joueurs est exceptionnel. Si on leur avait dit, quand ils sont remontés de National, qu’ils seraient leaders avec 40 points à la trêve, ils n’y auraient jamais cru. Bon, il ne fallait peut-être pas perdre deux matches d’affilée pour ne pas casser le rythme mais ils peuvent aussi repartir sur une victoire. De toute façon, Metz avait un matelas et reste en course pour la montée. »
• Avez-vous joué un rôle de conseil, l’été dernier, quand Johann arrivait en fin de prêt ? « Je lui ai simplement dit : n’hésite même pas. Il avait le bon âge, il jouait dans une belle équipe et dans un stade intéressant. Je pensais que c’était un club pour lui. »
• Quelle enfance avez-vous vécue tous les deux ? « Je suis parti très tôt pour le centre de formation de l’OM. J’avais 13 ans ; il en avait 7. On n’a pas pu avoir les affinités grand frère-petit frère. Plus petit, je me souviens quand même qu’il me suivait partout quand je traînais avec une cousine. Il avait déjà son petit côté fouine. »
• Etes-vous souvent en contact ? « On se laisse des messages mais on s’est moins appelé cette saison. Tout tournait bien pour lui et je le laissais dans son truc. »
• Qu’en est-il du troisième homme, votre frère cadet ? « Le cerveau ? Nous avons aussi un lien très fort. Dans notre famille proche, rien ne peut se mettre entre nous. Romain a 23 ans. Il a essayé le foot au début mais il était trop intelligent. Aujourd’hui, il est en troisième année de médecine, en dentaire. Il réussit tout, il est toujours dans les premiers et c’est un grand bonheur aussi. Nous, on a eu les jambes et lui la tête. »
• Quelle place occupe le foot dans les conversations de famille, pendant les fêtes ? « On en parle plus à l’extérieur de la maison, entre père et frères surtout, mais c’est court et discret. »
• Quelles sont vos activités en dehors du foot ? « On aime bien faire du paintball entre nous, des sortes de petits concours, comme des gamins. En fait, on essaie de rattraper aujourd’hui l’enfance qu’on pas eue ensemble. »
Christian JOUGLEUX.
« La confiance et le calme »
Enfants du Vaucluse, nés en Avignon, les Carrasso comptent de grandes ellipses dans leur vie de frères. Cédric (32 ans) est parti à 13 ans, pour le centre de formation de l’OM, le club de cœur de la famille. « On n’a pas eu une relation fraternelle comme certains, avec les chamailleries et ce genre de souvenirs », abonde Johann (25 ans).
Le gardien lorrain doit justement sa vocation à son aîné mais, lui, a dû passer par Montpellier pour faire ses gammes. « Aujourd’hui , poursuit Johann, mon frère m’inspire la confiance et le calme sur le terrain. C’est un milieu difficile, sous pression, et je trouve qu’il sait très bien faire face. »
Le cadet confirme aussi qu’il songe à de possibles retrouvailles en Ligue 1. « J’y pense déjà dans un esprit club , pour le FC Metz , conclut-il. Beaucoup de monde nous dit qu’on aurait la chance de jouer contre Paris ou Monaco mais, moi, je n’oublie pas Bordeaux. Se rencontrer une fois en L1, ce serait une récompense pour la famille. »
Derrière les Messins pour le derby...
A huis clos ou non,les supporters messins auront l’occasion d’être derrière leur équipe lors du derby lorrain du 1er mars à Picot. Dans le dos des joueurs plus exactement. En adhérant au concept Bmyteam, le FC Metz propose à ses fans d’apparaître sur
une mosaïque de photos plaquée sur les numéros des joueurs. Il en coûtera 10 € par supporter et l’offre, pour ce Nancy-Metz, est valable jusqu’au 17 février. Les personnes intéressées trouveront les informations nécessaires sur le site http://www.bmyteam.com.
FC METZ Express:
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 10h. Demain : une séance à 15h. Vendredi : Metz - Caen à 20h. Samedi : une séance à 10h. Dimanche : repos.
- D’un match à l’autre. Dernier match : Niort - Metz (22e journée de Ligue 2), vendredi 31 janvier : 2-0. Prochain match : Metz - Caen (23e journée de Ligue 2), vendredi 7 février à 20h. À suivre : Nîmes - Metz (24e journée de Ligue 2), vendredi 14 février à 20h ; Metz - Clermont (25e journée de Ligue 2), samedi 22 février à 14h.
- À l’infirmerie. Abdallah N’Dour (pubalgie), Kwame Nsor (genou) et Thibaut Bourgeois (genou) sont à l’arrêt. Chris Philipps (ischio-jambiers) pourrait reprendre l’entraînement avec le groupe aujourd’hui ou demain.
- Suspendu. Exclu à Arles/Avignon, Romain Métanire puregra son deuxième et dernier match de suspension vendredi pour la réception de Caen.
- Buteurs : Sakho (13 buts), Ngbakoto (7), Nsor (3), Lejeune (3), Fauvergue (3), Choplin (2), Bussmann (2), Sarr (1).
- Passeurs : Lejeune (7), Sarr (5), Bussmann (3), Fauvergue (2), Sakho (2), Métanire (2), Ngbakoto (2)
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