
°Avec du recul, comment analysez-vous votre exclusion en fin de match à Arles/Avignon ?
« J’étais très frustré par le but que nous venions d’encaisser. J’ai un peu pété les plombs, même si, sur le coup, je ne pensais pas être exclu. Mais j’ai accepté la décision de l’arbitre, d’autant qu’en revoyant les images, je me suis aperçu que c’était totalement mérité. Pour autant, cela n’aurait pas dû arriver : je suis considéré comme un joueur cadre de l’équipe et je me dois donc de donner l’exemple. »
• Avez-vous abordé le sujet avec Albert Cartier ?
« Oui. Le coach m’a évidemment fait comprendre qu’il ne voulait pas voir ce genre de geste sur un terrain. Car, au final, c’est l’équipe que j’ai sanctionnée. Je partage, bien entendu, ce point de vue. D’autant que j’ai beaucoup travaillé la maîtrise de mes émotions car cela m’avait porté préjudice dans le passé. Aujourd’hui, malgré cet épisode, je pense être moins nerveux. »
• Vous avez écopé de deux matches de suspension plus un avec sursis…
( Il coupe ) « Je n’ai plus le droit à l’erreur. Je vais jouer avec cette menace au-dessus de ma tête. Mais cela ne va rien changer à mon implication. Par contre, avec le coach, nous nous sommes fixé un challenge concernant les cartons jaunes… »
• Comment vit-on, au quotidien, le fait d’être privé de compétition ?
« Je n’ai pas changé grand-chose : je suis un joueur qui a besoin de beaucoup travaillé. Je suis donc venu comme d’habitude avant les séances pour faire de la musculation et j’ai répondu aux demandes du staff sur le terrain. Quant au fait de rejoindre le groupe de CFA 2 les veilles de matches, je trouve cela tout à fait normal. Reste, évidemment, la frustration de ne pas jouer ! »
« Cela fait du bien ! »
• V ous étiez privé du déplacement à Niort puis de la réception de Caen. Comment avez-vous vécu ces deux rencontres ? «
J’ai suivi le match à Niort ( 2-0 ) à la télévision, seul, chez moi. Mais je n’ai pas vu grand-chose puisqu’il était noyé au milieu du multiplex. Du coup, c’est encore plus stressant. J’ai passé un coup de fil à Yeni ( Ngbakoto ) peu après la fin de la rencontre, mais nous n’avons échangé que quelques mots. Après une défaite, personne n’a vraiment trop envie de parler. Pour la réception de Caen ( 2-1 ), j’étais dans les gradins et, surtout, de tout cœur derrière l’équipe. »
• Avec l’œil du professionnel ou celui du supporter ?
« Un peu les deux, mais, en tant que joueur, tu es plus dans l’analyse. Cela dit, sur les deux buts messins, je me suis levé comme un vrai supporter. À la fin, j’ai fait le cri de guerre avec mes coéquipiers : cela fait du bien ! »
• Ce succès face à Caen était très important…
« Cela n’a pas été un match parfait, mais, dans notre situation, il était indispensable de gagner, de relancer une dynamique positive. »
• Prochain rendez-vous à Nîmes avec le retour de Romain Métanire. Impatient ?
« Bien entendu. Je me suis bien préparé pour avoir les jambes vendredi. Même si je suis un joueur qui a besoin d’enchaîner les matches pour être performant, je serai prêt ! »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Nancy en appel
Les dirigeants nancéiens sont entendus ce matin par la commission d’appel de la Ligue de Football Professionnel : ils espèrent la levée du huis clos pour le derby retour contre le FC Metz, le 1er mars.
L’affaire Metz-Nancy revient ce matin à la surface de l’actualité avec le passage des dirigeants nancéiens devant la commission d’appel de la Ligue de Football Professionnel. Rappelons qu’en première instance l’AS Nancy-Lorraine a été condamnée à jouer le derby retour le samedi 1er mars à huis clos et, accessoirement, Metz à verser 20 000 euros d’amende. Une somme dont le club grenat s’est acquitté quasiment immédiatement.
Pour Nancy, le préjudice de la première décision est important, sportivement, bien sûr, car le fait de jouer contre un concurrent direct à la montée dans un stade vide est forcément un handicap, financièrement, ensuite, car la perte de recettes est évaluée à 600 000 euros.
Un avocat spécialisé
L’ASNL sera défendue, cette fois, par un avocat spécialisé dans ce genre de procédure, le Lyonnais Me Martin qui était le conseil de l’AS Saint-Etienne dans son litige récent avec Nice. Il est parvenu à modifier la sanction. D’après nos informations, il défendra la cause nancéienne à la fois sur la forme et sur le fond. Sur la forme, il va révéler que la première décision est entachée de nullité car prescrite par le délai réglementaire entre les faits et le procès-verbal. Il y a plus de trois mois, la commission de discipline de la LFP aurait donc commis une erreur en voulant sans doute attendre la position des pouvoirs publics.
-Sur le fond, l’ASNL devrait revenir sur le partage des responsabilités entre l’organisateur messin et les dispositions sécuritaires qui avaient été décidées avant d’être abandonnées à la dernière minute. Au-delà, comme plusieurs jurisprudences récentes viennent de le mettre à jour, il s’agit de remettre en cause le lien entre des supporters et leur club. Vaste débat. La bonne foi peut-elle être suffisante ?
Nancy a bon espoir
- En tout état de cause, il s’agira, en admettant que certains comportements ont été inacceptables, de demander à la fois clémence et justice. Rappelons que la tribune Piantoni était en sursis, la sanction revue pourrait passer par une révocation avec une amende conséquente.
-Si le huis clos était annulé, et Nancy a bon espoir, il restera à mettre au point les conditions du derby retour, dans quinze jours. A ce sujet, les Messins auraient demandé une interdiction de déplacement pour ses supporters. Une mesure dont il avait été question à l’aller pour les ultras de l’ASNL et qui a été utilisée pour d’autres matches à risques.
FC Metz Express:
- Tableau bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 10 h. Demain : une séance à 15 h. Vendredi : départ pour Nîmes en avion dans la matinée. Samedi : une séance à 11 h. Dimanche : repos.
- D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Caen (23e journée de L2), vendredi 7 février : 2-1. Prochain match : Nîmes - Metz (24e journée de L2), vendredi 14 février à 20h. À suivre : Metz - Clermont (25e journée de L2), samedi 22 février à 14 h ; Nancy - Metz (26e journée de L2), samedi 1re mars à 14 h.
-À l’infirmerie. Guido Milan (adducteurs) sera absent pour une durée estimée à trois semaines par le staff médical. Chris Philipps (ischio-jambiers) dont la blessure n’est toujours pas cicatrisée doit, quant à lui, patienter au moins une semaine avant de retrouver le terrain. Sont également à l’arrêt, Daniel O’Shaughnessy (cheville), Thibaut Vion (quadriceps), Luciano Teixeira (tendinite du tendon d’Achille), Abdallah N’Dour (pubalgie), Thibaut Bourgeois (genou) et Kwame Nsor (genou).
- Suspendu. Aucun.