RL 27/2: Le match Sakho-Louis

[rf57]

Meilleurs buteurs de Metz et Nancy, Diafra Sakho et Jeff Louis seront les deux têtes d’affiche du derby, ce samedi. Avec quelques points communs dans leurs parcours mais des registres très opposés.

C’est le match dans le match. Celui des stars locales, des buteurs patentés de Ligue 2. Jeff Louis et Diafra Sakho sont des baromètres. Le redressement offensif de Nancy doit beaucoup à l’explosion de son jeune Haïtien. La constance du leader du championnat procède de la même logique : elle reflète la régularité de son artificier en chef. Quand Sakho lève le pied, Metz avance au ralenti. C’est dire l’importance de ces deux hommes qui voudront peser sur le derby.

Revanchards
Sakho-Louis, c’est d’abord l’histoire de deux éclosions tardives. Tous deux ont connu des trajectoires chahutées qui nourrissent un sentiment de revanche. Le Messin a, en effet, connu une adaptation difficile à son arrivée du Sénégal. Puis il a souffert de son prêt à Boulogne (L2) en 2012, mais il est surtout motivé, aujourd’hui, par un projet aussi collectif que personnel : faire remonter les Grenats en L1 avec ceux qu’il appelle « les vrais ». Soit les jeunes du centre de formation qui ont été ignorés par le staff précédent.

Jeff Louis est aussi sorti d’un placard avec un esprit revanchard. Il a peu joué sous Jean Fernandez et Patrick Gabriel mais il revit avec Pablo Correa. « J’ai envie de lui montrer qu’il a raison de me faire confiance et à Patrick Gabriel qu’il avait tort de ne pas me faire jouer », avait-il confié, amer, à L’Est Républicain.

Différents
Jeff Louis et Diafra Sakho ne jouent pas au même poste et ne répondent pas au même profil. Le Nancéien est un milieu offensif gaucher, plus petit, plus jeune et qui aime tenter sa chance de loin (5 buts hors surface). « Un pur talent , dit son coéquipier Joël Sami. Il est dur sur ses appuis, il aime les duels et il a une grosse frappe. » Dans le vestiaire, Louis passe pour un bon vivant, jamais avare en sourires. Il peut aussi être bavard sur le terrain et parfois provocateur avec ses adversaires.

Diafra Sakho parle également dans le feu de l’action. Lui cible plutôt les arbitres, son pêché mignon, mais il se soigne. Leader charismatique auprès d’une partie du vestiaire, il peut apparaître plus solitaire et capable d’entretenir son mystère en évitant longuement la presse par exemple. Attaquant complet, plus félin que Louis, ce droitier est très porté sur la profondeur (13 buts dans la surface) mais aussi un travailleur acharné. Il suffit de voir ses courses incessantes pour apprécier son passé d’athlète.

Prolifiques
Jeff Louis a fait sensation en février avec ses six réalisations en trois matches. Avec le Nancéien, un but reste rarement un acte isolé. Le jeune Haïtien a par exemple frappé deux fois contre Clermont (3-2), puis trois face au Havre (3-2) et encore deux fois à Tours (1-3). « Quand un joueur offensif est en pleine confiance, il peut réussir tout ce qu’il tente. C’est le cas de Louis qui a fait un exploit par match en février , explique Romain Rocchi. Au Mans, on voyait déjà qu’il était puissant et solide sur ses appuis. Comme Nancy tourne mieux, ses qualités énormes se voient. ».

Diafra Sakho, lui, surfe sur sa réussite de la saison dernière. Il a mûri en National et en touche les dividendes en L2. Il a connu deux périodes moins fastueuses, en septembre-octobre (un but en cinq journées) et en début d’année (deux buts en 2014), mais il parade toujours en tête du classement avec ses 14 réalisations en 24 matches.

L’appel du pays
Ces deux joueurs sont enfin très attachés à leurs racines: sénégalaises pour Diafra Sakho et haïtiennes pour Jeff Louis. Aujourd’hui, iIls ne manquent jamais de renvoyer l’ascenseur à leurs proches restés au pays. « Maintenant que j’en ai les moyens, je dois soutenir ma famille. C’est obligatoire. J’envoie quasiment tout ce que je gagne » , dit le Nancéien. Sakho témoigne de la même générosité avec sa famille. Il ne désespère pas, non plus, de monter sa petite menuiserie au Sénégal. Un autre souvenir de jeunesse.

Christian JOUGLEUX.

Quelques anecdotes…

• Avant d’être aiguillé vers le football, Diafra Sakho jurait plutôt par l’athlétisme (400 et 800 m) et se préparait à devenir menuisier au Sénégal. « Je sais faire toutes sortes de meubles », dit-il.
• A l’été 2012, Jeff Louis a été transféré, du Mans, pour 700 000 €. Cette opération avait permis au club sarthois, en difficultés financières, de sauver sa place en L2. Conséquence : Metz, qui aurait pu être repêché, est resté en National… Sportivement, Nancy ne regrette pas une affaire qui pourrait aussi aider sa trésorerie : Montpellier ciblerait le Nancéien pour remplacer Rémy Cabella l’été prochain…
• Jeff Louis est aussi au coeur d’une petite affaire aujourd’hui à l’instruction. A Tours, le Nancéien dit avoir été frappé par-derrière par Fousseni Diawara. Selon ce dernier, l’international haïtien l’aurait insulté durant tout le match et aurait porté le premier coup. La commission de discipline doit trancher.
• Diafra Sakho et Jeff Louis ont déjà été distingués par les Trophées UNFP. Le Messin a été élu meilleur joueur de Ligue 2 pour les mois de novembre et décembre. Le Nancéien avait reçu cette récompense en octobre. Il pourrait récidiver en février.
• Si Jeff Louis est un fidèle Grenadier (international haïtien), Diafra Sakho n’a pas encore d’équipe nationale. Ce qui fait polémique depuis quelques jours puisqu’Alain Giresse, le sélectionneur, ne l’a pas convoqué pour un Sénégal-Mali amical, le 5 mars. Au pays, la crainte est grande de voir le Messin choisir un autre maillot (Mali, Guinée)

Les juges vont refaire le match. Ou plutôt discuter des épisodes de violence qui ont perturbé Metz-Nancy, le 24 septembre 2013. Cet après-midi, huit pseudo-supporters messins sont attendus dans le prétoire.

Deux jours avant la deuxième manche disputée à Marcel-Picot, ce procès est une nouvelle plongée dans le monde obscur du supportérisme dur. Celui des Ultras où la violence est l’ombre du ballon rond, en même temps qu’une partie intégrante de ce sport.

Le tribunal correctionnel de Metz doit juger des antagonismes exacerbés entre individus agissant masqués. Ces rivalités ont provoqué, ce jour-là vers 18h30, le mouvement de 150 Messins vers les bus meurthe-et-mosellans, suivi de jets de projectiles. Ces même rivalités ont poussé le premier groupe nancéien à pénétrer énergiquement dans leur tribune et à aller au contact du service de sécurité. Cette agitation a alors déclenché l’arrivée virile de plusieurs dizaines de Messins. La suite est enregistrée sur les caméras du stade Saint-Symphorien : on y voit un premier Messin, puis les autres, tenter d’escalader les grilles les séparant de leurs congénères nancéiens. Des jets de projectiles – des artifices, un fumigène et des hampes de drapeaux – font monter la pression. Les invectives et les jets de siège se poursuivent pendant une dizaine de minutes. Un stadier est blessé par un siège arraché.

Le calme retrouvé après l’arrivée des autres supporters est éphémère. Sur le terrain, le jeu est arrêté par des projections des visiteurs sur un joueur du FC Metz. De quoi provoquer la colère des Ultras grenats. La forte présence policière empêche les deux camps d’aller à l’affrontement direct. Fin de cette partie…

Un ancien partisan de la Faction
Sept des huit mis en cause du côté messin – quatre Nancéiens seront jugés le 5 mars – ont des CV marqués au fer rouge par la violence régnant dans le football. Certains sont connus depuis plusieurs années comme des membres actifs de groupes de supporters. Un autre a été proche de la Faction, un groupuscule qui arborait des signes à caractère nazi, dissous voici quelques années. Les pouvoirs publics n’ont pas attendu la décision de justice pour empêcher ces énergumènes de retourner dans une enceinte sportive.

La tenue de deux procès est un regret pour certains avocats qui auraient souhaité « une vraie explication entre les protagonistes. Là, on se prive d’échanges entre les mis en cause. Ça aurait été bien de les entendre en dehors du contexte footballistique violent , estime Me Mehdi Adjemi, avocat de deux Messins. J’aurais aimé un seul procès pour une prise de conscience collective de leur immaturité mais également pour une réconciliation. » Un vœu pieux ?

K. G.

derby express

FC Metz

Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 14h. Aujourd’hui : une séance à 14h. Demain : une séance à 14h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Clermont (25e journée de Ligue 2), samedi 22 février : 1-0. Prochain
match : Nancy - Metz (26e journée de Ligue 2), samedi 1er mars à 14h. À suivre : Metz - Lens (27e journée de Ligue 2),
samedi 8 mars à 14h.
À l’infirmerie. Victime d’une légère élongation de l’adducteur gauche, Nicolas Fauvergue ne sera pas en mesure de disputer le derby. Le staff médical a estimé, hier, que les délais étaient trop courts pour permettre à l’attaquant de s’aligner sur le synthétique nancéien. Le constat est le même pour Maxwel Cornet (genou) et Chris Philipps (ischio-jambiers) qui reprendra l’entraînement normalement aujourd’hui. Les nouvelles sont plus rassurantes, en revanche, pour Eduardo (ischio-jambiers). L’attaquant brésilien a participé à la séance hier et il peut postuler pour une place dans le groupe à Nancy. Guido Milan (adducteurs), Kwame Nsor (genou) et Luciano Teixeira (tendon d’Achille) poursuivent, quant à eux, leur travail de reprise. Enfin, Thibaut Bourgeois (genou) et Abdallah N’Dour (pubalgie) sont à l’arrêt.

AS Nancy-Lorraine

Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 10h. Demain : une séance à 16h15 à Marcel-Picot (synthétique).
D’un match à l’autre. Dernier match : Troyes - Nancy (25e journée de Ligue 2), vendredi 21 février : 2-0. Prochain match : Nancy - Metz (26e journée de Ligue 2), samedi 1er mars à 14h. À suivre : Arles/Avignon - Nancy (27e journée de Ligue 2), vendredi 7 mars à 20h.
À l’infirmerie. Absent de l’entraînement, mardi, pour des raisons personnelles, Vincent Muratori a repris l’entraînement
hier et il a bénéficié, en sus, d’un travail spécifique d’appuis dans l’après-midi. Préservés en début de semaine, Lossemy Karaboué, Alexandre Cuvillier, François Bellugou et Karim Coulibaly ont participé à la séance normalement. Ce qui n’est pas le cas de Jeff Louis, qui déplore toujours des douleurs à l’adducteur droit. Le milieu offensif haïtien doit reprendre l’entraînement aujourd’hui. Sa participation au derby, ce samedi, n’est, pour l’heure, pas remise en question. Enfin, le gardien Damien Grégorini est toujours à l’arrêt pour des problèmes de dos.

Un arrêté préfectoral

Par un arrêté préfectoral du 21 février, le stationnement, la circulation et l’accès au stade Marcel-Picot seront interdits,samedi de 8h à 19h, à toute personne non munie de billet, se prévalant de la qualité de supporter du FC Metz ou se comportant comme tel. Un périmètre a d’ailleurs été tracé par la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Il concerneTomblaine (pont de la concorde, rue de la fraternité), Essey-lès-Nancy (rue du 69e RI, avenue Foch), Saint-Max (Avenue Carnot, place du général Barrois) et enfin Nancy (avenue du XXe corps, boulevard d’Austrasie). Dans ce périmètre, comme aux abords du stade, il sera interdit de transporter ou d’utiliser tout pétard, fumigène et objet pouvant être utilisé comme projectile. Un imposant dispositif policier sera déployé pour y veiller.

JUSTICE

Huit Ultras dans le prétoire

Les Messins, mis en cause pour leurs participations aux violences commises lors du derby de septembre, sont jugés aujourd’hui.

Les juges vont refaire le match. Ou plutôt discuter des épisodes de violence qui ont perturbé Metz-Nancy, le 24 septembre 2013. Cet après-midi, huit pseudo-supporters messins sont attendus dans le prétoire.

Deux jours avant la deuxième manche disputée à Marcel-Picot, ce procès est une nouvelle plongée dans le monde obscur du supportérisme dur. Celui des Ultras où la violence est l’ombre du ballon rond, en même temps qu’une partie intégrante de ce sport.

Le tribunal correctionnel de Metz doit juger des antagonismes exacerbés entre individus agissant masqués. Ces rivalités ont provoqué, ce jour-là vers 18h30, le mouvement de 150 Messins vers les bus meurthe-et-mosellans, suivi de jets de projectiles. Ces même rivalités ont poussé le premier groupe nancéien à pénétrer énergiquement dans leur tribune et à aller au contact du service de sécurité. Cette agitation a alors déclenché l’arrivée virile de plusieurs dizaines de Messins. La suite est enregistrée sur les caméras du stade Saint-Symphorien : on y voit un premier Messin, puis les autres, tenter d’escalader les grilles les séparant de leurs congénères nancéiens. Des jets de projectiles – des artifices, un fumigène et des hampes de drapeaux – font monter la pression. Les invectives et les jets de siège se poursuivent pendant une dizaine de minutes. Un stadier est blessé par un siège arraché.

Le calme retrouvé après l’arrivée des autres supporters est éphémère. Sur le terrain, le jeu est arrêté par des projections des visiteurs sur un joueur du FC Metz. De quoi provoquer la colère des Ultras grenats. La forte présence policière empêche les deux camps d’aller à l’affrontement direct. Fin de cette partie…

Un ancien partisan de la Faction
Sept des huit mis en cause du côté messin – quatre Nancéiens seront jugés le 5 mars – ont des CV marqués au fer rouge par la violence régnant dans le football. Certains sont connus depuis plusieurs années comme des membres actifs de groupes de supporters. Un autre a été proche de la Faction, un groupuscule qui arborait des signes à caractère nazi, dissous voici quelques années. Les pouvoirs publics n’ont pas attendu la décision de justice pour empêcher ces énergumènes de retourner dans une enceinte sportive.

La tenue de deux procès est un regret pour certains avocats qui auraient souhaité « une vraie explication entre les protagonistes. Là, on se prive d’échanges entre les mis en cause. Ça aurait été bien de les entendre en dehors du contexte footballistique violent , estime Me Mehdi Adjemi, avocat de deux Messins. J’aurais aimé un seul procès pour une prise de conscience collective de leur immaturité mais également pour une réconciliation. » Un vœu pieux ?

K. G.

[get_up_kids]

Fauvergue forfait!
Dommage, mais il ne faut prendre aucun risque avec les adducteurs, surtout sur un synthétique...

La bonne nouvelle est que dans le même temps, Eduardo est de nouveau apte et postule à une place dans le groupe messin.
Finalement, on sera peut-être au quasi-complet contre Lens.

[mecdu57]

Fauvergue forfait!
Dommage, mais il ne faut prendre aucun risque avec les adducteurs, surtout sur un synthétique...

La bonne nouvelle est que dans le même temps, Eduardo est de nouveau apte et postule à une place dans le groupe messin.
Finalement, on sera peut-être au quasi-complet contre Lens.

Fauvergue ça fait pas mal de temps qu'il n'est plus à 100% et il lui faut du repos avant qu'il ne se blesse pour un bon moment.

[rf57]

Fauvergue forfait!
Dommage, mais il ne faut prendre aucun risque avec les adducteurs, surtout sur un synthétique...

La bonne nouvelle est que dans le même temps, Eduardo est de nouveau apte et postule à une place dans le groupe messin.
Finalement, on sera peut-être au quasi-complet contre Lens.

exact mais pas à 100% pour certains alors qu'un derby contre nancy demande d'être à 200% physiquement et dans la tête
à AC de gérer tous ses paramètres..

[Symph57]

Attention, la séance d'entraînement du jour ne sera pas ouverte au public.

twitter fcmetz

[phil57]

Dommage pour Fauvergue, je l'avais trouvé pas mal contre Clermont. Mais finalement la surprise sera peut être Eduardo??

[drac]

Dommage pour Fauvergue, je l'avais trouvé pas mal contre Clermont. Mais finalement la surprise sera peut être Eduardo??

Fauvergue a été traité de fils de p.t. sur le forum lensois, j'aimerai que ce soit lui qui marque le but de la victoire messine.

[Jupiter]

Dommage pour Fauvergue, je l'avais trouvé pas mal contre Clermont. Mais finalement la surprise sera peut être Eduardo??

Fauvergue a été traité de fils de p.t. sur le forum lensois, j'aimerai que ce soit lui qui marque le but de la victoire messine.

Je propose un doublé !

[Bosoleclown]

Fauvergue forfait!
Dommage, mais il ne faut prendre aucun risque avec les adducteurs, surtout sur un synthétique...

La bonne nouvelle est que dans le même temps, Eduardo est de nouveau apte et postule à une place dans le groupe messin.
Finalement, on sera peut-être au quasi-complet contre Lens.

Ouais enfin Eduardo on avait dit 3 semaines et là il revient au bout d'1... J'espère qu'ils font pas de bêtises sinon on risque de se retrouver à la fin avec 2 mois d'indispo !!

Et sinon, question pour les spécialistes mais comment Sakho pourrait-il revêtir le maillot de la Guinée ou du Mali ?

[drac]

Fauvergue forfait!
Dommage, mais il ne faut prendre aucun risque avec les adducteurs, surtout sur un synthétique...

La bonne nouvelle est que dans le même temps, Eduardo est de nouveau apte et postule à une place dans le groupe messin.
Finalement, on sera peut-être au quasi-complet contre Lens.

Ouais enfin Eduardo on avait dit 3 semaines et là il revient au bout d'1... J'espère qu'ils font pas de bêtises sinon on risque de se retrouver à la fin avec 2 mois d'indispo !!

Et sinon, question pour les spécialistes mais comment Sakho pourrait-il revêtir le maillot de la Guinée ou du Mali ?

ou France, mon cher Boso, quatre possibilités au vu de ses origines !
http://www.afriquinfos.com/articles/201 ... 245686.asp