RL 27/4: LefcMetz est en Ligue1

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RL 27/4: LefcMetz est en Ligue1

Messagepar rf57 » 27 avr. 2014, 13:39

Dans la cour des grands

Avant de devenir simple, tout a été compliqué. Depuis la descente en National au détour d’un mauvais vaudeville joué sur la scène d’Avignon le 11 mai 2012, le FC Metz s’est lancé dans une vaste opération de reconstruction sur les ruines de ses illusions perdues.
Un chantier sur lequel ont été conviés de jeunes apprentis prometteurs,de fidèles compagnons et un nouveau contremaître en la personne d’Albert Cartier.
Deux ans plus tard, l’étendard flotte au sommet de la Ligue 2. Avec une vue imprenable sur l’élite française. Que les Lorrains rejoindront dès la saison prochaine.
Hier, sur la pelouse d’Auxerre,un autre ancien monument de la Ligue 1 dont le vernis se craquelle dangereusement,Romain Rocchi et ses partenaires ont officiellement oblitéré leur ticket pour l’étage supérieur. Des Messins concentrés,solidaires, accrocheurs et
opportunistes, qui ont coloré la toile de l’Abbé-Deschamps d’une jolie teinte de bonheur. Avec, aux pinceaux, Gaëtan Bussmann, Yeni Ngbakoto et Diafra Sakho, trois purs produits du centre de formation. Tout un symbole…

C’est la chenille qui redémarre

Une issue qui possède quelque chose d’exceptionnel. Dans la rapidité de son exécution d’abord. À peine a-t-il quitté la route National que le promu s’apprête déjà à débouler sur l’autoroute de la Ligue 1. Mais également dans la linéarité de son parcours depuis août dernier. Les Messins sont partis au sprint avant d’accélérer et de terminer leur beau chemin de Croix de Lorraine avec tout autant d’intensité. Un temps le vent dans le nez, ils ont ralenti la cadence.Un fait d’hiver sans conséquence puisque
les hommes d’Albert Cartier ont alors profité de la clémence d’une concurrence moins performante que prévu.
Un ressort parmi tant d’autres du succès d’aujourd’hui.
Les travaux d’assainissement effectués,Albert Cartier et son staff sont donc passés à la phase reconquête.
D’un public, d’une identité et d’une structure de jeu. C’est tout le mérite d’un club, celui du président Bernard Serin, qui, jusqu’à cet après-midi du 26 avril 2014 synonyme de délivrance, n’a jamais dérogé au nouveau règlement intérieur en vigueur depuis son plongeon au troisième échelon national. Les Lorrains l’ont encore démontré hier, ne cédant pas à une quelconque euphorie
(avant le coup de sifflet final évidemment) ni à une pression trop grande,malgré une panoplie de leader endossée dès la douzième journée… Le tout enrobé d’une petite part de chance – celle du champion sans doute – à l’image de cette frappe signée Kitambala
rebondissant sur la barre sans jamais passer la ligne de but. Encore un symbole.
Non, il ne pouvait rien arriver à cette équipe du FC Metz bien décidée à en terminer au plus vite, dotée de la meilleure défense du championnat et d’une efficacité glaciale qui a envoyé Diafra Sakho sur les sommets du classement des buteurs où Yeni Ngbakoto le talonne avec gourmandise. Cela méritait bien la renaissance de la chenille chère à leurs glorieux prédécesseurs de 1998.
Vendredi, à l’heure d’accueillir Tours, l’humeur n’en sera que plus badine.
Demeurera alors un bonheur à partager
avec Saint-Symphorien et un dernier objectif à convoiter : le titre de champion de Ligue 2. Élève appliqué, le FC Metz ne devrait pas le négliger.
Jean-Sébastien GALLOIS


Rocchi: «Mettre la cerise sur le gâteau»

Leaders depuis la douzième journée,Romain Rocchi et ses coéquipiers visent désormais le titre de champion de Ligue 2.

Que ressentez-vous après cette victoire et l’officialisation de la montée enLigue 1 ?
« Beaucoup de joie etde fierté. Je l’avais loupé deux fois lors de mon premier passage à Metz : y parvenir cette
année est donc une grande satisfaction. »
• Il y a deux ans, alors que vous portiez les couleurs d’Arles-Avignon, vous étiez allé consoler le président Bernard Serin en train de se morfondre après la descente des Messins en National.Imaginiez-vous pouvoir participer à cet instant à larenaissance du FC Metz ?
« C’est la petite anecdote fantastique parce que, à ce moment-là, j’avais beaucoup de tristesse pour le club. Ce que j’avais dit au président, je le pensais. Mais de là à participer à ce renouveau… Pour moi,c’est donc vraiment quelque chose de très fort, de très émouvant.
Je suis très heureux d’avoir pu apporter ma pierre à l’édifice. »
• La saison n’est pas terminée, il y a encore un titre de champion de Ligue 2 à aller chercher…
« On va essayer de mettre la cerise sur le gâteau en conservant notre première place qu’on a depuis la douzième
journée, en gardant notre ligne de conduite, notre sérieux et en étant humble. Continuer ce qu’on fai t depui s un
moment. Ce serait bête de perdre cette place de leader lors des derniers matches de la saison.»
«Plein de petitsingrédients»
• Quel est le secret de la réussite de cette équipe ?
« Il y a plein de raisons : une bonne organisation, une grosse envie de travailler tous ensemble, de se faire mal, une grosse solidarité. La mayonnaise a pris entre les jeunes et les plus anciens. Il y a plein de petits ingrédients qui nous ont permis de passer
une année exceptionnelle. Ce qu’on a fait n’a pas été simple. On s’est appuyé sur des valeurs importantes au coach et au
club. »
• À quel moment avezvous pris conscience, tous ensemble, que vous pouviez ramener le FC Metz en Ligue 1 ?
« Sincèrement, il y a eu ce match à Caen où on est allé gagner en début de saison. On s’est alors rendu compte qu’on
pouvait faire de bonnes prestations.
Et au fur et à mesure, on arrivait à confirmer ça à chaque fois. Il y a aussi eu cette série exceptionnelle de sept victoires
d’affilée qui a été cruciale. Petit à petit, tous les jours, on a pris confiance et on n’a pas lâché. »


Les fondations de Cartier

De son enfance vosgienne, Albert Cartier a conservé le goût du travail, de la rigueur et de l’humilité. Des valeurs qui ont accompagné l’entraîneur du FC Metz tout au long de sa carrière de joueur et qu’il est parvenu à transmettre à ses hommes. Avec la montée en Ligue 1 comme héritage

Samedi 14 juillet 2012. À la sortie du bus quivient de déposer les joueurs du FC Metz à proximité du petit stade des Viaux, un homme embrasse les lieux d’un regard teinté de nostalgie. Quelques pas hésitants et voilà l’entraîneur messin qui disparaît soudainement au milieu d’un petit attroupement.
Des visages. Des figures.D’un autre temps. De celui où Albert Cartier effectuait ses premières foulées, crampons aux pieds, sous les couleurs de Vagney entre 1973 et 1977.
Bien qu’il ait vu le jour à Vesoul le 22 novembre 1960,c’est bien dans ce petit village des Vosges que le futur footballeur
professionnel a passé une grande partie de son enfance. Ce samedi 14 juillet 2012 n’est donc pas un jour tout à fait comme les autres.
Quelques semaines seulement après avoir été nommé à la tête du club à la Croix de Lorraine,son équipe y défie Épinal en
match de préparation. Avec,en ligne de mire, une remontée immédiate en Ligue 2. Un nouveau défi. Comme le Vosgien
les aime. Lui qui exècre l’inactivité tout autant que l’échec.
«Du pain d’épices et une orange»
Ce 14 juillet 2012, Albert Cartier est donc entouré de ses amis. Le sourire qu’il affiche n’est pas feint. La fidélité,l’amitié et la famille sont ses moteurs. Un art de vivre même. Quitte à tirer un trait sur une probable carrière de skieur de haut niveau. « J’ai
abandonné un sport dans lequel j’étais performant pour un sport, le foot, où j’étais nul, glisse-t-il. Vers douze ans, je me suis rendu compte que descendre les pistes tout seul ne m’amusait plus. Le ski, pour moi, c’était avant tout un moment de partage avec mes
copains. » Ceux avec qui il dévalait des pistes aussi improvisées qu’improbables : «On les préparait en s’allongeant sur des morceaux de carton ».
L’humilité qu’il défend aujourd’hui prenait tout son sens à cette période. Jusqu’à l’âge de dix ans, le petit Albert ne trouvera sous le sapin de Noël « que du pain d’épices et une orange ». Élevé à l’école de l’exigence et de la rigueur, Albert Cartier n’a jamais trahi ces valeurs paternelles. Au contraire, il les a sans cesse développées pour les transmettre
à son tour. À ses deux filles. À ses joueurs. Le tout enveloppé dans un délicat écrin maternel : « Faites ce que vous voulez, mais faites-lebien », lui répétait souvent sa maman.
C’est avec ce compromis qu’il a construit sa vie d’homme et de sportif de haut niveau. « J’ai toujours préféré être un grand chez les petits qu’un petit chez les grands »,dit-il à propos des opportunitésde porter les maillots duParis Saint-Germain ou de Marseille
qu’il a poliment déclinées.
Sa carrière de joueur s’est donc dessinée à l’encre grenatentre 1987 et 1995 après l’avoir lancée sur un champ fertile de
chardons lorrains.
«Il ne laisse rien passer»
Attaquant par nature, Albert Cartier a pourtant forgé sa réputation sur les pelouses de Première division grâce à unsens aigu du combat. « J’étais la première lame, lui la seconde », se souvient son ancien binôme de la défense centrale nancéienne Patrick
Gabriel. Devenu entraîneur – une vocation qui remonte à son passage à l’INF Vichy entre 1976 et 1979 alors qu’il n’était pas encore pro –, cette perfection au masculin est restée une marque de fabrique.
« Il ne laisse rien passer »,assure Grégory Proment.
«Tout est possible»
« L’envie, la passion, les convictions m’ont toujours guidé, souligne le technicien lorrain. Ma mission, aujourd’hui, est de
transmettre ces valeurs. » Ce à quoi i l s’es t longtemps employé sur les pelouses belges avant de retrouver Saint-Symphorien, en juin 2012, soit un peu plus de dix ans après un douloureux divorce. Mais il était écrit que les amants maudits étaient inséparables et
qu’ils finiraient par se retrouver autour « de valeurs communes», dixit le président messin, Bernard Serin.
« Je suis un homme convaincu que tout est possible dans la vie. La preuve : je suis originaire d’un petit village des Vosges et je suis allé jusqu’aux portes de l’équipe de France avec finalement peu de qualités.
» Suffisamment, en tout cas, pour que le petit garçon de Vagney, qui dévalait les pentes de son village, devienne
l’homme ayant permis au FC Metz de retrouver les pistes de l’élite du football français.
Jean-Sébastien GALLOIS

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Re: RL 27/4: LefcMetz est en Ligue1

Messagepar toti57 » 27 avr. 2014, 21:22

Cartier, je le voyais a St Symphorien en tant que joueur, je l'ai vu en tan qu'entraîneur et là je le vois en tant que meneur d'hommes car pour ce qu il a fait il faut être un homme avec des guerriers!

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Taison*
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Re: RL 27/4: LefcMetz est en Ligue1

Messagepar Taison* » 27 avr. 2014, 21:48

Merci pour l'article, rf. :-)

Toti, tu as raison de souligner que Cartier est devenu un meneur d'hommes...TOUTE la différence se trouve là.


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