Meilleur buteur de la saison écoulée, Diafra Sakho a clairement exprimé le désir de quitter le FC Metz. Photo Anthony PICORE
La prolongation du contrat d’Albert Cartier officialisée hier, les dirigeants messins vont pouvoir se consacrer pleinement à l’élaboration de l’effectif qui aura pour mission de se maintenir en Ligue 1 la saison prochaine.
Deux ans après son retour au FC Metz, Albert Cartier a mené à bien sa mission. Dans un premier temps, il a évité au club lorrain de s’embourber dans l’enfer du National. Dans un second, il n’aura fait qu’un passage éclair en Ligue 2 pour propulser les Grenats dans l’élite du football français, six années après l’avoir quittée, avec un titre de champion à la clé. Désormais, charge à l’entraîneur messin, qui jouit d’une cote de popularité au sommet, de conduire l’effectif qui aura pour objectif d’assurer le maintien en Ligue 1. Et de pérenniser sa présence à ce niveau. C’est d’ailleurs le projet qu’il avait présenté au président en 2012.
Les négociations concernant le contrat d’Albert Cartier, prolongé jusqu’au 30 juin 2016, ont suffisamment duré pour que l’ensemble de la maison grenat se penche sur le futur de l’équipe. Les dirigeants mosellans n’ont évidemment pas attendu de régler le cas de l’entraîneur pour bâtir ce groupe, comme en témoignent les arrivées certaines du Vénézuélien Juan Falcon (pour trois saisons), 25 ans, en provenance du Zamora FC, moyennant une somme avoisinant les 800 000 euros, et de Jonathan Rivierez, le défenseur latéral droit du Havre où il était en fin de contrat. Le premier est un pari dans une ligne d’attaque appelée à perdre Diafra Sakho, son meilleur buteur ; le second devient un concurrent de Romain Métanire, qui a incontestablement franchi un palier lors du dernier exercice.
Poursuivre le travail de fond
Au sein d’un staff dans lequel José Jeunechamps, son adjoint, et Christophe Marichez, l’entraîneur des gardiens, devraient logiquement être également reconduits dans leurs fonctions, Albert Cartier va pouvoir faire entendre sa voix pour façonner le FC Metz version 2014/2015. Jusqu’ici, le technicien qui a longtemps été en poste en Belgique a su parfaitement manœuvrer avec les moyens mis à sa disposition. L’amalgame entre joueurs chevronnés et joueurs formés au club a fonctionné à merveille.
« Des éléments sont sous contrat. L’ossature existe, tout le monde la connaît. Pour autant, il nous faut retenir les leçons du passé , avait expliqué Bernard Serin dans la foulée de l’accession obtenue à Auxerre, il y a déjà bientôt un mois. La dernière fois que le FC Metz a accédé à la Ligue 1 (en 2007) , l’entraîneur d’alors (Francis De Taddeo) avait souhaité garder le groupe qui venait de monter, c’est-à-dire un effectif très jeune et peu expérimenté. Leurs contrats avaient été prolongés et revalorisés. Le tout en ne recrutant pratiquement personne. Résultat : avec cette politique et la rapide blessure de Julien Cardy, Metz n’avait que sept points en décembre. On connaît la suite… »
Fort de cette expérience, le club à la croix de Lorraine n’entend donc pas renouveler ces erreurs. Il n’est pas question de ruiner les efforts accomplis depuis vingt-quatre mois pour relever la tête. Et reconquérir le public du stade Saint-Symphorien lui aussi sur le point de subir des retouches. Avec un budget estimé entre 27 et 30 millions d’euros, le FC Metz ne fera pas de folie cet été. Mais il peut raisonnablement poursuivre le travail de fond orchestré depuis deux saisons.
Maxime RODHAIN.
Trebel rejoint le Standard de Liège
Un temps sur les tablettes messines, Adrien Trebel, en fin de contrat avec le FC Nantes, n’évoluera pas sous les couleurs grenats la saison prochaine. Le milieu de terrain de 23 ans s’est engagé, hier, pour quatre ans avec le Standard de Liège, vice-champion de Belgique.
Des Messins trop vite surpris (U17)
Cueillis à froid par l’entame tonitruante des Toulousains, les protégés de Christophe Walter ont vainement couru après le score, hier après-midi, sur les bords de la Garonne en quart de finale du championnat de France U17.
Les Messins n’intégreront donc pas le dernier carré formé dimanche en Bourgogne. Face au très violent vent venu de la Méditerranée, leur salut passait exclusivement par un jeu court et dans les pieds. Mais les visiteurs hypothéquaient leurs chances en gaspillant un nombre incalculable de ballons joués de façon beaucoup trop aérienne.
Il n’en fallait pas davantage à des Toulousains plus réalistes pour prendre l’ascendant lors d’un premier acte à sens unique. L’arrière-garde lorraine était tout d’abord foudroyée par un coup de tête du capitaine local (1-0, 4e ). C’est ensuite Meddour qui commettait l’irréparable de la main dans le rectangle fatidique. Sévère ou pas, la sanction suprême était convertie par Cafaro : 2-0 (17e ). Par la suite, le contenu était nettement meilleur comme l’attestait la réduction du score consécutive à un missile expédié par Gonzalez (53e ). La joie mosellane était toutefois de courte durée : sentant le danger, les Toulousains appuyaient sur l’accélérateur de façon à planter le coup de poignard synonyme de break définitif par Diarra (3-1, 54e ). Les Messins payaient leur mauvaise entame de partie.
TOULOUSE - FC METZ : 3-1 (2-0)
Toulouse. Arbitre : M. Giorgetti. Buts pour Toulouse : Michelin (4e ), Cafaro (17e s.p), Diarra (54e ) ; pour Metz : Gonzalez (53e ).
TOULOUSE : Cottes – Espada, Capdevile, Amian Adou, Lauray ; Michelin (cap), Sebban, Diarra , Boisgard (Jarzabek, 82e ), Cafaro (Pelican, 63e ), C. Triaud (De Pehi, 71e ).
METZ : Tritz – Pierrard (cap), Basin, Selimovic, Meddour, Maziz (Bijelic, 45e ), Jacquel, Gonzalez, Amehi (Muratovic, 38e ), Larrière, Poncelet (Fournier, 66e ).
