
Les imperméables sont de rigueurs : au Chambon-sur-Lignon, les Messins ne sont pas épargnés par la météo… Photo FCM
Les footballeurs du FC Metz s’entraînent toute la semaine au Chambon-sur-Lignon. L’endroit serait idéal pour travailler si le temps les épargnait un peu…
Metz, six heures plus loin. Au bout d’une route en lacets et aux portes d’une forêt lacérée par de fins sentiers, la pancarte apparaît enfin, dans toute sa splendeur : Le Chambon-sur-Lignon. À moins d’avoir de la famille, un passé ou des habitudes en Haute-Loire, il faut connaître cette bourgade de moins de 3 000 âmes, son petit train touristique, son skate-park moderne et son maire, Eliane Motte-Wauquiez, maman d’un ancien ministre pour l’anecdote… C’est ici, à l’entrée des Cévennes, que des footballeurs ont hissé pavillon grenat depuis dimanche et autant de jours de pluie.
De notre envoyé spécial au Chambon-sur-Lignon
S’ils avaient su, seraient-ils venus ? Depuis le début du traditionnel stage de préparation du FC Metz, les cieux se déchaînent sur les calebasses lorraines. « On n’a pas eu une heure sans flotte », remarquait Jérémy Choplin hier, alors que les hommes d’Albert Cartier achevaient de s’entraîner sur l’annexe du terrain communal pour préserver le stade. Trop d’eau, partout, tout le temps. Dès lundi matin, les Mosellans avaient été mis au parfum : la pelouse était gorgée d’eau et avait déjà contraint ces garçons à se replier dans un gymnase pour travailler. Car ils sont venus pour transpirer en cette troisième semaine de reprise, l’une des plus intensives. Évidemment, la sueur se voit moins sous la pluie, mais elle est là. Deux supporters messins méritants, des Socios Grenats, ont d’ailleurs fait le déplacement pour apprécier l’endroit.
« On va voir »
Cette semaine est dédiée au travail, mais pas seulement. Ici, le staff technique peut prendre le pouls de son effectif. « On est avec les garçons 24 heures sur 24 , explique Albert Cartier. On peut surveiller leur repos, leurs repas… » Ce stage a également un sens social et fondateur, poursuit l’entraîneur : « On essaie d’intégrer les nouveaux joueurs et de retrouver les liens qui font notre force. » Pour l’humilité, l’endroit, en tout cas, est parfait. Pour l’implication, les séances apportent aussi certaines garanties. « Nos entraînements sont engagés », apprécie le technicien vosgien, qui ne doit pas être dépaysé. Ces joueurs entreront d’ailleurs dans le vif du sujet demain, avec ce match amical contre Saint-Etienne (18 h). « On est en Ligue 1, on va voir si on est un club de Ligue 1 », souffle encore le coach tout en laissant entendre, hier, que la partie pourrait aussi se tenir à Geoffroy-Guichard ou, pire, être annulée, si un déluge s’annonçait.
S’agissant, enfin, de la vie de groupe, elle s’apprécie le soir autour des matches du Mondial, de parties de tarot voire de pétanque. Quelques joueurs, comme Gaëtan Bussmann ou Maxwel Cornet, ont tenté de taquiner le cochonnet, mais la météo ne les a pas épargnés longtemps. Il est loin, le soleil autrichien et le stage de préparation à la Ligue 2… Ici, en tout cas, point de tentation extérieure, seulement du vert à perte de vue et un hôtel aux petits oignons, avec salle de remise en forme, piscine (inutile) et ce nom d’établissement que tous les supporters espèrent prémonitoire. Il s’appelle Bel Horizon.
Christian JOUGLEUX.
Quelques pépins
Quelques Messins ont été ménagés hier après-midi, au Chambon-sur-Lignon, à l’instar de Romain Rocchi, Fadil Sido ou Jonathan Rivierez. « Des petites tendinites ou des contractures », selon le médecin du club, André Marie. Blessé au genou la saison dernière, Kwame Nsor a aussi ménagé son articulation depuis le début du stage. Quant à Gaëtan Bussmann (hématome au genou), il est de retour aux affaires.
Des absents chez les Verts
En raison de petites blessures et du principe de précaution, Christophe Galtier devrait se passer de Loïc Perrin, Benjamin Corgnet, François Clerc et Fabien Lemoine à l’occasion du match amical contre Metz demain. L’ancien Nancéien Jonathan Brison pourrait lui aussi manquer l’affaire mais pour une heureuse nouvelle : un troisième enfant.
Denis Schaeffer refait les comptes
Suite à l’article paru hier dans nos colonnes sur le centre de formation, Denis Schaeffer, son directeur, précise : « Si on intègre les nouvelles recrues pour la section féminine, il y a exactement dix-neuf salariés dont trois à temps partiel à l’association FC Metz. Il faut y ajouter quatre personnes à temps plein en cuisine qui dépendent d’une société extérieure. »
Ndour vers Strasbourg
Abdallah Ndour défendra les couleurs de Strasbourg, cette saison. Le jeune arrière gauche du FC Metz doit être prêté au club alsacien si ce dernier est bien repêché en National comme il l’espère. Opéré d’une pubalgie avant la trêve, ce garçon de 20 ans, qui avait paraphé un contrat de trois ans l’été dernier, n’avait disputé qu’une douzaine de matches avec l’équipe réserve en CFA2 et il aura l’occasion d’emmagasiner de l’expérience.