Fadil Sido, Yeni Ngbakoto et Bouna Sarr, la jeunesse messine à l’assaut de la Ligue 1. Photo Karim SIARI
Six ans après l’avoir quittée, le FC Metz retrouve sa place parmi l’élite du football français. Avec l’ambition de s’y réinstaller durablement. Un vrai défi pour le promu messin.
Samedi 17 mai 2008, le FC Metz s’offre un succès honorifique face au Mans (4-3). Le dernier, à ce jour, du club à la Croix de Lorraine en Ligue 1. Quelques semaines plus tard, les Messins quittaient en effet les lieux sans préavis. Direction l’étage du dessous…
Un logement étroit, moins confortable, mais finalement un brin plus douillet que la garçonnière de troisième catégorie où les hommes du président Serin ont finalement été contraints de poser leurs valises l’année du quatre-vingtième anniversaire du club… Heureusement, malgré le côté désuet de l’endroit, l’ascenseur, lui, n’est jamais tombé en panne. Encore fallait-il qu’Albert Cartier, nommé liftier en chef, et ses hommes appuient sur le bon bouton. Pari gagné. Deux ans plus tard, le nom du FC Metz apparaît à nouveau au plus haut niveau du football français.
Avant de reprendre leur place parmi les grands, les Lorrains sont redevenus ces enfants qu’ils étaient voici sept ans. D’autant que l’immeuble et les locataires qu’ils avaient quittés en 2008 ont bien changé. Oui, ce samedi 9 août 2014, tout recommence. Le doute, les questionnements. Mais aussi l’espoir. Celui du peuple grenat. Plus de 10 000 fidèles ont déjà prévu de s’inviter aux fêtes organisées par Sylvain Marchal et ses partenaires dans leur antre de Saint-Symphorien.
Rendez-vous en terre inconnue
Le bail signé, les Messins ont désormais les clés en main. Avec, évidemment, l’ambition de s’installer durablement dans leurs nouveaux appartements. Pour les travaux de décoration, les dirigeants lorrains ont choisi de faire confiance à de jeunes architectes ayant fait toutes leurs classes au sein du centre d’apprentissage messin (Bussmann, Ngbakoto, Mfa, Métanire…). Mais également à de fidèles compagnons (Carrasso, Marchal, Milan Choplin, Rocchi, Lejeune…), tout en y ajoutant une touche d’expérience (N’Daw) et d’exotisme (Palomino, Falcon).
Ce petit monde – comme les probables invités de dernières minutes – aura pour mission de bien négocier ce rendez-vous en terre inconnue. Pour y parvenir, il devra s’appuyer sur les qualités qui lui ont permis d’échafauder son succès à l’étage inférieur : la solidarité, le goût de l’effort et de la souffrance. « Nous allons découvrir un autre monde , devine ainsi Yeni Ngbakoto. Nous allons être dan Las la lumière et il s’agit de ne pas se louper. »
De ne pas tomber dans l’ombre. Le regard aimanté par le haut du classement la saison dernière, le FC Metz va devoir désormais se contenter de rester à distance respectable des bas-fonds de l’élite. La perspective offerte aux joueurs du président Serin est évidemment moins glamour. Mais elle s’appuie sur les fondations d’un projet sorti de terre en mai 2012. Il s’agit désormais de réinstaller la maison grenat parmi les valeurs sûres du football français.
« La philosophie n’a pas changé »
L’état des lieux effectué entre le 24 juin, date de la reprise de l’entraînement, et la dernière rencontre de préparation, samedi dernier face à Évian (1-0), a permis de dégager quelques enseignements. Avec, en tête de liste, l’indispensable humilité, une arme de séduction massive qu’Albert Cartier et son staff brandissent sans relâche depuis leur nomination. « Nous sommes en Ligue 1, mais nous ne sommes pas encore un club de Ligue 1 », appuie d’ailleurs l’entraîneur messin.
Autrement dit, ses joueurs, arrivés en tenue de gala devant le portail de résidents parisiens, monégasques, marseillais ou lillois, doivent déjà renfiler leur bleu de travail. Samedi, le champion de France de Ligue 2 ne sera plus qu’un simple promu lâché dans l’arène de la Ligue 1. « La philosophie n’a pas changé , prévient toutefois Jérémy Choplin. Le travail, le respect et l’exigence sont plus que jamais des valeurs qui nous permettront d’avancer. » Vers leurs nouveaux quartiers. Bienvenue chez vous !
Jean-Sébastien GALLOIS.
Albert Cartier : « La Ligue 1, ça se mérite ! »
Un peu plus de douze ans après une première expérience sur le banc messin au sein de l’élite, Albert Cartier va, lui aussi, redécouvrir la Ligue 1. Photo Pascal BROCARD
Reconduit à la tête d’une équipe qu’il a menée du National à l’élite en deux saisons, l’entraîneur messin est persuadé, malgré l’ampleur de la tâche, que le FC Metz peut « exister en Ligue 1 ».
Le chapitre de la préparation, débutée le 24 juin dernier, est désormais clos. Que faut-il en retenir ? « Que la remobilisation s’est effectuée dans la difficulté : autant par l’exigence athlétique demandée aux joueurs que par les conditions extérieures. Je pense au stage au Chambon-sur-Lignon où la météo ne nous a pas épargnés mais aussi à certains terrains à Metz qui n’étaient pas immédiatement praticables. Ce n’est peut-être pas plus mal : cela démontre que rien n’arrive facilement dans la vie. La Ligue 1, ça se mérite ! Il faut que nous gardions ça en tête. Concernant les matches, nous avons mieux terminé cette phase de préparation que nous l’avions commencée. Aujourd’hui, nous n’avons pas plus de certitudes pour autant, mais certainement plus de convictions. »
• Votre groupe vous paraît-il néanmoins suffisamment mature pour aborder ce nouveau challenge ? « Il va s’enrichir et mûrir au fur et à mesure qu’il avancera dans la saison. Depuis mon retour au FC Metz, je n’ai eu de cesse de répéter que mon principal objectif était de faire progresser mes joueurs. Je suis toujours dans cette logique. Évidemment, je ne perds pas de vue l’impératif des résultats. Il est primordial d’en tenir compte dans notre analyse mais également dans nos choix tactiques et stratégiques. Gagner, c’est une façon d’exister, mais progresser est un devoir. Cela concerne autant le staff que les joueurs, notamment les plus jeunes. Je n’oublie pas que la moyenne d’âge du noyau dur de l’équipe est de 22-23 ans. »
« Toutes les cartes en main »
• Après avoir atteint les sommets en Ligue 2, vous voilà dans la peau d’un promu. Que vous inspire ce nouveau statut ? « Mon père me disait souvent qu’on est toujours plus petit qu’un autre. Sur le papier, c’est ce qui nous attend cette saison. Pour autant, les joueurs ne doivent pas se sentir inférieurs et surtout ne pas avoir de craintes particulières. Je connais parfaitement leur capacité de travail, leur niveau d’exigence, leur volonté de réussir ensemble et leurs qualités humaines. Ils ont toutes les cartes en main pour réussir. Mais pour y parvenir, il faudra qu’ils soient tout le temps à 100 %. Pas à 94 ou 97 %. Non à 100 %. C’est également valable pour le staff technique. Si tel est le cas, je suis persuadé que le FC Metz a les moyens, les compétences, le potentiel et la mentalité pour exister en Ligue 1. »
• L’attente est particulièrement forte autour du FC Metz, comme en témoigne le nombre record d’abonnés (le cap des 10 000 a été franchi). Est-ce une pression supplémentaire ? « Au contraire, cela prouve que tout est possible ! Je suis particulièrement heureux de voir l’ensemble du club se restructurer, de voir tous les chantiers qui sont actuellement en cours à Saint-Symphorien. Cela n’a été possible que grâce aux performances des joueurs ces deux dernières saisons. L’autre satisfaction, c’est d’avoir retrouvé notre public. Mais là encore, le mérite en revient aux joueurs : leur attitude sur et en dehors du terrain a été déterminante, depuis deux saisons, dans cette reconquête. Les supporters apprécient cette authenticité. C’est un domaine que nous devons continuer à cultiver. J’aimerais même que l’on puisse compter sur au moins 12 000 abonnés. Cela représenterait la moitié de la capacité de Saint-Symphorien. On a besoin de sentir un stade plein, bouger, chanter… »
• Dans quel état d’esprit le FC Metz s’apprête-t-il à redécouvrir la Ligue 1 ? « Durant les matches de préparation, nous avons délibérément voulu donner du temps de jeu à tout le monde. Et donc mobiliser l’ensemble du groupe pour ce premier rendez-vous à Lille. Même si on ne s’est pas préparé uniquement pour ce premier rendez-vous, il est très important. D’autant qu’en face de nous ce ne sera pas n’importe quelle équipe. Lille sera prêt. Nos dernières prestations me laissent à penser que nous ne sommes pas loin de l’être nous aussi. »
« Beaucoup de sacrifices »
• Le message principal pour vos joueurs ? « Qu’ils soient toujours présents les uns pour les autres. Cette solidarité fait la force du FC Metz. C’est notre marque de fabrique. La force que l’on peut dégager collectivement en défense nous donnera la force offensive pour aller marquer. »
• Quels sont les objectifs que s’est fixés l’entraîneur ? « Mes objectifs sont toujours collectifs, jamais personnels ! Le football, mon métier ou la Ligue 1 ne m’intéressent qu’à la seule condition que je puisse les partager. Évidemment, moi et l’ensemble du staff technique et médical sommes un bouclier de protection pour les joueurs face à la pression ou aux critiques. Mais c’est aussi, et surtout, notre rôle d’être à leur côté dans l’exigence. Cela suppose beaucoup de sacrifices. À tous les étages du club, d’énormes efforts ont été consentis. C’est tout le FC Metz qui doit être à 100 %. Il ne s’agit donc définitivement pas de parler des objectifs d’Albert Cartier. Mais bien de ceux d’un club. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Quand Zlatan rencontre Milan…
Milan et Zlatan sont enfin réunis au même étage. Pour se croiser enfin ? Photos Pascal BROCARD et AFP.
Les deux chevelus vont-ils enfin se croiser ? Quel Grenat peut se révéler ? Metz prendra-t-il beaucoup de valises et autant de cartons ? Voici quelques questions pour un champion de L2.
Ils sont arrivés en championnat de France en même temps et dans des proportions médiatiques très différentes. Voici deux ans, aussi, que Guido Milan est bassiné pour sa petite ressemblance avec Zlatan Ibrahimovic. Le moment est peut-être venu pour le défenseur messin de croiser enfin l’attaquant suédois mais quelques conditions s’imposent : que l’actualité européenne du PSG n’incite pas Laurent Blanc à ménager son buteur par exemple. Ou que l’Argentin soit titulaire. Car la concurrence sera intense dans l’axe de la défense et les candidats nombreux pour deux places seulement (Choplin, Marchal, Palomino, Milan).
Quel axe suivre ?
Régulièrement associés en défense centrale en L2, Sylvain Marchal et Jérémy Choplin avaient contribué à hisser Metz au rang de meilleure défense de ce championnat (28 buts encaissés). Avec Bastia, ce même axe s’était pourtant montré le plus perméable en L1 lors de la saison 2012/2013. Le débat est ouvert mais la comparaison périlleuse. Car la défense dépend aussi d’une philosophie de jeu. Surtout, elle est une affaire collective et deux hommes ne peuvent être tenus pour responsables de 66 buts encaissés. Cette saison, la contribution dans ce domaine, des autres Messins, sera peut-être plus efficace que celle des ex-coéquipiers corses du duo Marchal-Choplin. Et, au risque d’insister, Palomino et Milan vont aussi booster la concurrence en charnière centrale.
Quel candidat à droite ?
Selon Philippe Gaillot, Metz dispose aujourd’hui « des deux meilleurs défenseurs latéraux de Ligue 2 » dans le couloir droit. Selon Albert Cartier, Romain Métanire « a été l’un des meilleurs Messins » la saison dernière. Le décor est planté. Conformément aux souhaits des dirigeants, la concurrence devrait battre son plein au poste d’arrière droit cette année, mais Jonathan Rivierez part avec un léger retard sur son nouveau coéquipier. Car l’ancienneté devrait primer et l’ex-Havrais a connu des pépins physiques cet été. Gaëtan Bussmann pourra arbitrer ce match tranquillement. À gauche, aucun spécialiste n’a été recruté pour faire de l’ombre au Vosgien…
Vont-ils empiler les cartons ?
Loin devant les autres promus en L1, Lens (64 cartons) et Caen (54), le FC Metz avait été la deuxième équipe la plus sanctionnée en L2, avec 74 avertissements et 5 expulsions. Importera-t-il cette habitude dans l’élite ? Possible : l’engagement fait partie de l’ADN des Grenats qui recensent quelques lames viriles au milieu : Rocchi, Lejeune, Kashi, Ndoye et désormais N’Daw. Face à un arbitrage sans doute plus sourcilleux, les Lorrains devront être vigilants sans renier leur appétence pour les duels.
Qui va se révéler ?
Moins fondée sur l’impact que son antichambre, la Ligue 1 est un terrain qui peut favoriser l’éclosion de joueurs vifs et techniques. Bouna Sarr est de ceux-là. Son goût pour le ballon et les espaces pourrait trouver un formidable terrain d’expression à ce niveau et la réflexion peut aussi valoir pour Maxwel Cornet, s’il s’impose finalement dans les plans d’Albert Cartier. En pleine ascension, le milieu relayeur Cheick Doukouré aura aussi une carte à jouer à cet étage. Yeni Ngbakoto et Diafra Sakho peuvent également réaliser des prouesses, puisqu’ils ont déjà maintenu un haut niveau statistique du National à la Ligue 2. S’agissant du second, le débat devra pourtant prendre en compte deux considérations. Le Franco-Sénégalais a manifesté le souhait de découvrir une autre crémerie et il pourrait partir. S’il reste messin, il risque aussi de s’absenter en janvier pour la Coupe d’Afrique des Nations...
Christian JOUGLEUX.
Rio Mavuba : « Metz ? Tout sauf un cadeau »
Retour à la Ligue 1 pour Rio Mavuba, ici à la lutte avec Thiago Silva. Le capitaine de Lille espère être titulaire contre Metz. Photo AFP
Revenu à Lille, après la parenthèse brésilienne de la Coupe du monde, Rio Mavuba pourrait faire son retour à la compétition demain, face au FC Metz. Le capitaine du LOSC se livre, entre prudence et impatience.
Rio Mavuba, la première question s’impose naturellement : serez-vous sur le terrain demain soir ? « J’espère bien ! Je suis impatient. J’ai repris depuis deux semaines avec le groupe et j’ai vraiment envie de jouer avec mes coéquipiers maintenant. »
• Quel est le programme d’un mondialiste qui retrouve la Ligue 1 en décalé ? « On travaille un peu différemment. Une semaine avant ma reprise, j’ai déjà fait beaucoup de footing à la maison. Ensuite, pendant une semaine encore, j’ai fait de la course sans ballon avec Divock Origi (l’international belge), qui a repris en même temps que moi. Je suis prêt. »
• Avec un peu de recul, que retiendrez-vous de votre Mondial ? « J’ai eu la chance de gratter 27 minutes de temps de jeu dans une Coupe du monde organisée au Brésil. J’ai participé à une aventure humaine très forte et je pense que la France a réussi un bon parcours. »
« On ne craint personne »
• Ce faible temps de jeu ne vous a pas laissé sur votre faim ? « Il y a une frustration, bien sûr. Comme tout joueur, il est clair que j’aurais aimé avoir plus, mais il faut relativiser aussi. Certains n’ont pas joué du tout. »
• Vous aviez émis des envies de départ. Quelle est votre situation aujourd’hui ? « Je ne sais pas encore ce qu’il en est. On verra s’il y a des opportunités. »
• Que faut-il attendre du LOSC cette saison ? « On veut confirmer, mais il y aura une coupe d’Europe en plus, même si on ne sait pas encore laquelle. Évidemment, on a envie de jouer la Ligue des Champions mais la priorité restera le championnat. On espère être encore dans le top 5 à la fin de la saison. »
• Florent Balmont a, curieusement, déclaré qu’il aimerait jouer le prochain tour de qualification contre Arsenal. N’est-ce pas suicidaire ? « Non, surtout pas ! C’est surtout une façon de dire qu’on ne craint personne. »
• A Lille, vous avez connu l’ère Garcia puis le temps de René Girard. Qu’est-ce qui a changé ? « Les moyens ! Chacun a sa méthode mais le LOSC a connu une période plus favorable sur le plan économique. Il y a moins de moyens aujourd’hui mais on a maintenu un niveau de résultat. Tout le mérite en revient au coach qui a réussi à tirer le meilleur de ce groupe. »
• Gardez-vous des souvenirs de Metz ? « Bien sûr ! Malgré la météo, je me rappelle de Saint-Symphorien, un beau stade avec une belle ambiance. J’ai un très bon ami, Robert Pirès, qui a joué là-bas, à l’époque des « PP flingueurs » ! Dans mes années bordelaises, je me suis aussi retrouvé au marquage sur Ludo Obraniak avant qu’il devienne mon coéquipier. »
• Que savez-vous de cette équipe aujourd’hui ? « On ne l’a pas encore étudiée sur vidéo, mais j’ai suivi la saison de Metz en L2 et son titre. C’est un championnat avec de l’engagement et Metz en avait besoin à ce niveau, mais c’est aussi une équipe qui joue au ballon. Je ne crois pas qu’elle va changer du jour au lendemain. »
• Est-ce un avantage de débuter la saison contre un promu ? « Non, c’est tout sauf un cadeau. La L1 est un championnat compliqué et ce serait un piège d’aborder Metz comme ça. Il faut respecter cette équipe. Je pense qu’elle va essayer de prendre au moins un point chez nous. D’où l’importance de bien l’étudier. »
Christian JOUGLEUX.
Une seule nouvelle tête
Emmanuel Desgeorges. Photo Pascal BROCARD
L’accession en Ligue 1 avec le titre de champion de L2 en poche, le staff technique messin a été confirmé dans ses fonctions, même si les négociations ont duré entre le président Bernard Serin et Albert Cartier, désormais lié au club à la croix de Lorraine jusqu’en 2016. Un changement néanmoins : la préparation physique a été confiée à Emmanuel Desgeorges, après le départ de Geoffrey Valenne.
STAFF TECHNIQUE
Entraîneur :
Albert Cartier
Entraîneur adjoint : José Jeunechamps
Entraîneur des gardiens : Christophe Marichez
Préparateur physique : Emmanuel Desgeorges
STAFF MÉDICAL
Médecin : André Marie
Kinésithérapeute :Jacques Muller
FORMATION
Directeur du centre : Denis Schaeffer
Responsable technique de la formation : Sébastien Muet
Responsable de la préformation : Bertrand Antoine
Entraîneur de l’équipe réserve (CFA) : José Pinot
Entraîneur U19 : Sébastien Muet
Entraîneur U17 : Christophe Walter
Intrigant
Deux ans de réfection. Le temps n’a pas été long pour se relever du troisième sous-sol et sauter au plafond. Pour passer du spleen d’une relégation en National à l’idéal d’une montée en Ligue 1. Il est admirable d’avoir retrouvé cet étage aussi vite et il règne ce sentiment que le FC Metz n’a brûlé aucune étape. Le club a même poussé la coquetterie jusqu’à emprunter l’ascenseur avec un titre de champion et deux derbys gagnés sous le bras. Là-haut, pourtant, se dessine une autre réalité. Perdre plus souvent sera par exemple une nouveauté.
Cette saison s’annonce diablement intrigante. La méthode Cartier s’exportera-t-elle aussi bien sur ce palier ? Falcon confirmera-t-il les promesses de son été ? La défense sera-t-elle plus sécurisante qu’en préparation ? Et, plus globalement, ces garçons auront-ils les épaules ? Ces questions n’agitent pas seulement le Landerneau lorrain, elles précisent le défi messin : il ne s’agira pas de briller sous les ors de l’élite mais, surtout, d’y rester.
Par devoir de mémoire et souci d’économie, la direction a opté pour la stabilité de l’effectif, des salaires plafonnés et un recrutement sans célébrité. La seule vedette sera donc apparente sur chaque maillot. Son nom : FC Metz. C’est un pari.
Dans un milieu qui exclut les certitudes, il est bien sûr permis de s’inquiéter de l’avenir en L1 mais il serait ingrat de douter du projet de Bernard Serin. Son club a épaté la galerie durant deux ans et il ne s’interdira pas de récidiver. Qu’il ne s’en prive pas ! Accueillir le PSG chaque année est un luxe auquel Saint-Symphorien brûle de s’abonner.
Ch. J.
Le chassé-croisé de l’été
Economies, polyvalence et stabilité sont les maîtres mots du recrutement messin cet été. Le club a d’abord veillé à conserver l’ossature championne de Ligue 2, à quelques exceptions près (Eduardo, Fauvergue, Inez), puis il a complété l’ensemble par petites touches. La défense a ainsi accueilli Jonathan Rivierez (Le Havre) et José Palomino (Argentinos Junior). Le milieu s’est renforcé avec les arrivées de Cheick Doukouré (Lorient) et Guirane N’Daw (Asteras Tripolis), quand l’attaque enregistrait le renfort de Juan Falcon (Zamora). Enfin, David Oberhauser a quitté la Roumanie pour retrouver sa Lorraine natale et jouer le rôle de troisième gardien.
Les recherches se concentrent aujourd’hui sur les postes offensifs, mais elles ont toujours été dictées par un souci financier. Autrement dit : les joueurs en fin de contrat et peu chers étaient ciblés en priorité.
Dans l’autre sens, Metz a libéré ou n’a pas prolongé des garçons qui jouaient peu (Teixeira, Angani, Lê, Bourgeois, O’Shaughnessy, Lancina, Keita). Il a aussi prêté des jeunes éléments à son club de D2 belge, Seraing, comme Kehli, Popoola et Didillon, ou à Strasbourg (Ndour).
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance en matinée. Aujourd’hui : une séance à 14h puis départ pour Lille. Samedi : match à Lille. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Prochain match : Lille - Metz (1re journée de Ligue 1), samedi 9 août à 21h. À suivre : Metz - Nantes (2e journée de Ligue 1), samedi 16 août à 20h ; Montpellier - Metz (3e journée de Ligue 1), samedi 23 août à 20h.
À l’infirmerie. Kwame Nsor (genou) et Ahmed Kashi (pubalgie) sont à l’arrêt, respectivement pour des périodes de trois et deux mois. Kévin Lejeune (adducteurs) et Thibaut Vion (genou) suivent des séances de reprise individualisées. Le premier doit retrouver normalement le groupe la semaine prochaine.
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