
Yeni Ngbakoto. Photo AFP
Aussi frustrante soit-elle, la défaite concédée à Nice est une piqûre de rappel pour des Messins « en apprentissage ».
La pilule est forcément difficile à avaler. Pour autant, les symptômes du promu messin sont loin d’être incurables. Bien au contraire. Évidemment, perdre un match globalement maîtrisé dans le temps additionnel a de quoi filer la migraine… Les visages fermés des joueurs et du staff , samedi soir après la rencontre, en disaient d’ailleurs long sur leur déception et leur frustration.
Sur la pelouse de l’Allianz Riviera, le FC Metz a abandonné un point qui lui tendait les bras et surtout, comme l’a souligné Yeni Ngbakoto, démontré qu’il était « encore en apprentissage ». Autrement dit, ce dont souffrent actuellement les hommes d’Albert Cartier, c’est d’un manque d’expérience.
Le problème, c’est que le haut niveau est particulièrement avare en temps et ne tolère aucune erreur. Guido Milan, auteur d’une prestation parfaite par ailleurs, en a fait la douloureuse expérience samedi soir.
Pour autant, à part l’intéressé – « C’est de ma faute, de ma responsabilité » –, vous ne trouverez personne pour accabler le défenseur italo-argentin. « Je reste dans le collectif donc je n’aime pas faire porter la responsabilité à un seul homme », a ainsi déclaré l’entraîneur lorrain peu de temps après la deuxième défaite de la saison de son équipe.
« Corriger ses erreurs »
Le FC Metz doit-il, pour autant, tout effacer et tout recommencer ? Certainement pas. « Mon souci est d’avoir un groupe à l’écoute et capable de corriger ses erreurs » , a souligné Albert Cartier, rappelant, à juste titre, « qu’il y avait la place de faire mieux à Nice ».
Certes, le résultat comptable de ce déplacement sur la Côte d’Azur est nul.
Métanire : « Nous allons apprendre de nos erreurs »

« Il est important de corriger très vite nos erreurs », avance Romain Métanire. Photo AFP
Capitaine du FC Metz à Nice, Romain Métanire pointe « un problème de communication » sur le but assassin de Bosetti. Et le défenseur lorrain dédouane Guido Milan, son coéquipier, malheureux sur cette action.
Le FC Metz a vécu un scénario cruel, samedi soir, sur la pelouse de l’Allianz Riviera… « On pensait tenir le point du match nul, mais un match dure quatre-vingt-dix minutes et plus. Malheureusement, on a fait une erreur à la fin et on l’a payée cash. C’est ainsi au haut niveau. Mais on va apprendre de ça et redoubler d’efforts pour nous améliorer et prendre des points ailleurs après ceux perdus à Nice. On est déçu, mais il faut relever la tête et repartir de l’avant pour oublier cette cruelle défaite. »
• Jusqu’à cette fameuse 95e minute, vous aviez fourni une production plus consistante que contre Lyon. Partagez-vous ce sentiment ? « On a été au rendez-vous, on s’est créé des occasions. Défensivement, on a quand même été solide. On n’a pas été vraiment inquiété à part une frappe sur la barre transversale en première mi-temps. On a réalisé une bonne partie jusqu’à cette erreur en fin de match. »
• Une erreur commise par Guido Milan, qui avait répondu présent jusque-là. Comment expliquez-vous cette bourde tout au bout du temps additionnel ? « Déjà, l’attaquant (Alexy Bosetti) a été très intelligent sur le coup-là. Je ne dirai pas que c’est de la fatigue. On ne communique pas assez. Certes, c’est lui qui fait l’erreur, mais, au cours du match, on est plusieurs à avoir fait des mauvaises passes ou autre. Malheureusement, c’est sur ce ballon que les Niçois marquent. On va pallier cela par plus de communication. Nous allons apprendre de nos erreurs. Et il est important de les corriger très vite. »
• Comment a réagi Guido Milan ? « Il est très déçu. Mais je trouve qu’il prend un peu trop sur lui. Parce qu’on est tous ensemble : on perd ensemble, on gagne ensemble. Il ne faut pas rejeter la faute spécialement sur lui. Si on communique avec lui, la passe, il ne la fait pas. On ne met pas la faute sur lui. On regarde ce qu’on a fait pendant le match et ce qu’on peut corriger. On ne lui en veut pas du tout, on sait ce qu’il peut nous apporter, c’est un très bon joueur. Et des erreurs, ça arrive même aux meilleurs. On va tout faire pour progresser dans le domaine de la communication parce que je pense que le problème vient de là. »
« Moi aussi je me sens fautif »
• Quelle est l’attitude à adopter avec votre coéquipier pour l’aider dans les prochains jours ? « On va l’encourager. Mais on le connaît, ce n’est pas quelqu’un qui va abandonner. Il va tout faire pour oublier cette erreur. De toute façon, on compte sur lui. On ne remet pas en question ses qualités. Comme je l’ai dit, il n’y a pas que lui dans cette histoire : on est onze sur le terrain plus les remplaçants. »
• Quelle analyse faites-vous de cette action qui amène le but ? « Personnellement, je sais que je n’ai pas été bon. J’aurais dû communiquer à Milan que le joueur était à l’affût. Moi aussi, je me sens fautif. Il n’est pas le seul. Je le répète : le but est un problème de communication. »
• En plus de cette défaite, vous avez perdu Sergeï Krivets et Johann Carrasso. Une soirée cauchemardesque… « Oui, mais on est des combattants. On aime la difficulté, donc on ne va pas s’arrêter sur deux blessures. On connaît ces joueurs, ils vont tout faire pour revenir au plus vite. Et il y a un groupe de qualité. C’est dommage de les perdre parce que ce sont de bons éléments, mais on a ce qu’il faut pour les remplacer. On fera avec. »
Maxime RODHAIN.
Les Messins se font surprendre
FC METZ-SOCHAUX : 1-2 (1-1)
Terrain synthétique de la Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Arbitre : M. Stanislas Rueff. Buts pour Metz : Fieck (45e sur pén.) ; pour Sochaux : Sagun (28e ), Biaggini (62e ).
Alors que les Messins étaient les plus entreprenants depuis le début de la rencontre avec des tentatives infructueuses de Fieck et Hadji notamment (9e , 16e , 18e , 23e ), ils se laissaient surprendre par une attaque sochalienne qui se terminait par un but de Sagun (0-1 ; 28e ). Metz se voyait offrir la possibilité de revenir au score grâce à un penalty accordé pour une faute de main dans la surface. Fieck s’en chargeait mais Prevot, le gardien sochalien, repoussait tout d’abord le tir avant de voir Fieck égaliser en deux temps (1-1 ; 45e ). Metz manquait plusieurs occasions : une tête d’Hadji (52e ) et une reprise d’Hein (56e ). Sochaux, de son côté, doublait la mise par Biaggini (1-2 ; 62e ). Les Messins ne parvenaient définitivement pas à être efficaces et s’inclinaient.
L. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Nice - Metz (5e journée de L1), samedi 13 septembre : 1-0. Prochain match : Metz - Bastia (6e journée de L1), samedi 20 septembre à 20 h. À suivre : Guingamp – Metz (7e journée de L1), mercredi 24 septembre à 19 h ; Metz - Reims (8e journée de L1), samedi 27 septembre à 20 h ; Évian TG - Metz (9e journée de L1), samedi 4 octobre à 20 h.
À l’infirmerie. Victime d’une lésion musculaire à la cuisse, samedi à Nice, Johann Carrasso passera une échographie aujourd’hui afin de déterminer l’ampleur de la blessure et la durée de son indisponibilité. Le cas de Sergeï Krivets , touché au genou à l’Allianz Riviera, ne pose pas de problème : il reprendra normalement l’entraînement demain. De leur côté, Thibaut Vion (genou) et Cheick Doukouré (cuisse) poursuivront leur programme de reprise, alors que Romain Rocchi (cheville), Habib Diallo (pied) et Kwame Nsor (genou) sont à l’arrêt.