Un but contre Lorient et une passe face à Lens : les deux derniers succès de l’ETG portent la marque de Cédric Barbosa. Photo AFP
Depuis qu’il a quitté la Lorraine, Cédric Barbosa a contribué à deux montées et au maintien en L1 d’Evian Thonon-Gaillard. A 39 ans, le doyen du championnat continue surtout d’être efficace. Il espère le rester face à Metz.
Cédric Barbosa, vous avez fréquenté six clubs dans votre carrière. Prenez-vous plaisir à en retrouver un, en particulier ? « Ce serait Montpellier. J’y ai gardé beaucoup d’attaches et de très bons souvenirs mais, globalement, je suis toujours très heureux de recroiser un ancien club. J’ai des amis partout. A Metz, je jouais notamment avec Romain Rocchi et Christophe Marichez à l’époque. »
• Metz ravive pourtant de mauvais souvenirs, non ? « J’ai dit ça dans la presse mais je parlais surtout des résultats. Quand vous arrivez en L1, que vous connaissez une descente et que vous ratez ensuite la montée de peu, c’est forcément décevant. Sur la forme, j’aurais aussi préféré qu’on me dise qu’on ne comptait pas sur moi quand j’étais en fin de contrat, mais il n’y a pas de rancœur. Avec le temps, les choses s’apaisent. C’est la vie, c’est tout. »
« Dans ma tête je n’ai pas 39 ans »
• Les supporters messins gardent une image positive de Cédric Barbosa. « C’est vrai ? Ça me touche, franchement. C’est toujours important de savoir qu’on a marqué son passage. Si les gens se sont rendu compte que je n’ai jamais triché, j’en suis très heureux. »
• Metz et Evian TG sont-ils comparables ? « En matière d’économie, d’emploi, la Haute-Savoie se porte sans doute mieux que la Lorraine, mais on retrouve ces mêmes vertus d’abnégation, cet attachement aux racines aussi. L’ETG est un club encore jeune mais, comme Metz, on sait mettre le bleu de chauffe. Ce sont deux clubs qui, pardonnez-moi l’expression, ne pètent pas plus haut que leur c** et qui connaissent la difficulté. »
• Deux dynamiques positives aussi… « Celle de Metz est plus positive que la nôtre. Ils ont 14 points, c’est fantastique. Nous, on n’en a que la moitié mais on vise la passe de trois victoires, samedi, comme les Messins. Pour connaître leurs valeurs de groupe, on sait que ce sera un match compliqué, mais on va travailler en conséquence. »
• Ces deux victoires contre Lorient et Lens portent votre marque (un but, une passe). Y a-t-il un effet Barbosa ? « Quand je suis sur un terrain, je mouille le maillot et j’espère que ça se voit. (Un silence) En fait, j’élude volontairement la question parce que je ne veux pas me mettre en avant. Ici, on n’a pas pour habitude de ressortir les individualités. »
• Votre cas fait exception tout de même : vous êtes doyen de la L1, 20 ans de carrière… « C’est fatigant de parler de mon âge. Je ne m’embarrasse pas avec cette histoire de doyen. Je sais simplement que j’ai plus de maturité, que je peux avoir envie ou non de faire une mise au vert, par exemple, et que je ne jouerai plus 38 matches par saison, mais je suis surtout préoccupé par le maintien du club. Ma fierté, c’est surtout de rester productif à 39 ans, au plus haut niveau français, 20 ans après avoir signé mon premier contrat pro à Alès. Mais, encore une fois, dans ma tête, je n’ai pas 39 ans. Quand je suis sur le terrain, le plaisir du match me fait tout oublier. »
• Pour finir, il se lit que les mauvais débuts de l’ETG sont liés à un mercato compliqué, à des états d’âme de joueurs restés malgré eux… « Le vestiaire a pas mal bougé et des garçons comme Daniel Wass ont vécu des situations qui n’étaient pas simples mais, chez nous, il n’y a pas d’états d’âme. Il nous a fallu un temps d’adaptation et on a joué contre de grosses équipes, comme Paris, Marseille et Toulouse. Après, il ne faut pas se cacher. On avait des manques, c’est tout. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance le matin. Aujourd’hui : une séance à 17 h. Demain : Évian TG - Metz à Annecy.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Reims (8e journée de Ligue 1), samedi 27 septembre : 3-0. Prochain match : Évian TG - Metz (9e journée), samedi 4 octobre à 20 h. À suivre : Metz - Rennes (10e journée), samedi 18 octobre à 20 h ; puis Saint-Étienne - Metz (11e journée), dimanche 26 octobre à 17 h.
À l’infirmerie. Kévin Lejeune (côtes) est forfait pour le match contre l’ETG. Johann Carrasso (quadriceps), Romain Rocchi (cheville), Habib Diallo (pied) et Kwame Nsor (genou) poursuivent quant à eux leurs programmes individualisés.
Suspendu s. Pour avoir reçu trois avertissements dans une période incluant dix matches de championnat, Guirane N’Daw sera suspendu pour la venue de Rennes le 18 octobre. Expulsé en fin de rencontre à Guingamp (0-1), Yeni Ngbakoto a déjà purgé son match de suspension, samedi dernier, face à Reims. La commission de discipline n’en a pas rajouté hier.
Buteurs. En Ligue 1 : Falcon (4 buts) ; Ngbakoto (2) ; Bussmann, Kashi, Krivets, Milan (1).
Lejeune forfait contre l’ETG
LIGUE 1 . Mauvaise nouvelle pour le FC Metz et son milieu offensif Kévin Lejeune. Ce dernier ne pourra pas disputer la 9e journée de Ligue 1, demain, sur le terrain de l’Evian TG. Il souffre de douleurs intercostales qui l’ont privé d’entraînement cette semaine et amené à déclarer forfait pour le déplacement à Annecy. Il rejoint donc Romain Rocchi, Johann Carrasso, Habib Diallo et Kwame Nsor à l’infirmerie.
