La venue de Brest, mardi à Saint-Saint-Symphorien, n’a rien changé au tableau : Vivian et les Messins éprouvent des difficultés face aux têtes d’affiche du championnat. Photo Pascal BROCARD
La vérité de la saison passée a vécu : jusqu’ici, Metz a éprouvé de grosses difficultés face aux équipes de tête du championnat. La venue de Caen, lundi prochain, sera l’occasion d’inverser la tendance.
Metz est bon dernier. Précisons, bon dernier des équipes de tête. Le passage des dauphins brestois en début de semaine, du côté du stade Saint-Symphorien (0-0), est venu confirmer la tendance dégagée au fil des vingt et une journées de championnat écoulées : face à ses concurrents dans le combat de l’accession, Metz patine, Metz piétine. Nuançons à présent : depuis le coup d’envoi de son année de redoublement, Metz n’a, il est vrai, rencontré que quatre des cinq formations qui le devancent aujourd’hui au classement.
Il n’empêche. En attendant d’accueillir Caen, leader, dans trois jours, le constat recèle une partie des raisons pour lesquelles Metz ne s’est pas encore incrusté durablement dans le trio de tête. La comparaison avec le bilan caennais est, ici, éloquente : de ses confrontations avec Arles-Avignon, Brest, Nîmes et Le Havre, l’équipe de Franck Dumas a tiré neuf points. Dans le même temps, celle d’Yvon Pouliquen, battue à Brest, au Havre, à Arles-Avignon n’a glané qu’un seul point, sur la pelouse de Nîmes, qui des cinq premiers n’est pas le candidat le plus déclaré à la montée.
Brest et Arles-Avignon en modèles
Le match nul ramené de Nantes, le 19 octobre 2009 (2-2, 10 e journée) ou la victoire face au voisin strasbourgeois (1-0, 13e journée) auraient pu tempérer l’idée de l’inefficacité messine dans le combat des chefs. Mais les Canaris, battus à six reprises lors de leurs neuf dernières apparitions ont entamé une descente aux enfers dont on peut se demander où elle s’arrêtera, et les Strasbourgeois, eux, viennent à peine de relever la tête et de quitter la zone des relégables. Les gros bras, désormais, sont ailleurs.
A Brest, notamment. Mardi, en Moselle, les Bretons ont une nouvelle fois démontré que leur position sur l’échiquier n’avait rien d’usurpée. A l’exception d’une défaite face au troisième havrais et d’une autre face au cinquième avignonnais, les joueurs d’Alex Dupont ont glané la bagatelle de douze points en s’imposant face à Caen, Nîmes, Le Havre et… Metz, lors du match aller (2-1). Le bénéfice brille d’évidence : ils sont aujourd’hui deuxièmes, avec sept longueurs d’avance sur leur premier poursuivant havrais.
Arles-Avignon fait lui aussi figure d’exemple. Cinquième au général, le promu arrive juste derrière Caen au classement des confrontations directes entre les six premiers.
Metz a le mal des transports
Dans le cas précis de Metz, l’observation des difficultés rencontrées face aux équipes de tête doit être mise en parallèle avec le faible rendement à l’extérieur. Son dernier voyage en Ligue 2, du côté d’Arles-Avignon, s’est achevé au son d’une défaite, comme cela avait été le cas auparavant à Brest et au Havre.
En attendant de trouver un remède à son mal des transports, Metz devra profiter du calendrier qui s’offre à lui pour corriger sa réputation dans la haute sphère du championnat. Il pourrait y parvenir en entretenant des statistiques qui le placent parmi les écuries les plus performantes à domicile. Après la réception de Caen, en match en retard, ce lundi, il accueillera en effet Nîmes, Brest et Arles-Avignon d’ici à la fin de saison. Restera alors à négocier une escapade à Caen, dans le cadre de la 37 e et avant-dernière journée. Il est vrai, d’ici-là, Yvon Pouliquen et les siens n’auront peut-être plus besoin de se prendre la tête. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Cédric BROUT.
