José Jeunechamps, l’entraîneur adjoin du FC Metz, attend un « déclic ». Photo Pascal BROCARD
L’adjoint d’Albert Cartier revient sur la lourde défaite du FC Metz à Toulouse (3-0) et sur les difficultés des Grenats en déplacement cette saison. Il « n’ose croire à un syndrome des matches à l’extérieur ».
José Jeunechamps, quel était le plan de départ à Toulouse ? « Nous étions partis avec deux attaquants, car la formule n’avait pas trop mal réussi à Nice. C’est un système habituel pour nous et on savait qu’en face, il y avait cette défense à trois. D’où la présence de Thibaut Vion devant, qui est un peu plus offensif que Sergeï Krivets. »
• Naturellement, le but très précoce du TFC a tout bouleversé… « C’est sûr. Les premier et troisième buts sont toujours les plus importants dans un match, mais on n’allait pas tout changer. Il était d’abord très important de ne pas encaisser le deuxième, de continuer à attaquer pour égaliser, tout en restant structuré. Ça n’a pas été le cas. Nous avons été obligés de nous découvrir et nous avons laissé des espaces à des garçons de qualité, comme Ben Yedder et Pesic. »
• Ce premier but montre une succession d’erreurs, non ? « Comme souvent. Plusieurs joueurs auraient pu intervenir, mais ils ne l’ont pas fait. Moi, je suis surtout persuadé qu’on aurait pu émerger de ce match si on avait égalisé. Je suis aussi convaincu qu’on aurait gagné à Évian ( 3-0 ) si nous avions marqué les premiers. »
« Ce groupe reste uni »
• Le bilan messin est terrible en déplacement : une seule victoire, un seul nul, dix buts encaissés, un seul inscrit. Inquiétant ? « Je vois bien cet écart, mais je n’ose croire à un syndrome des matches à l’extérieur. Je n’arrive pas à imaginer que nos joueurs sont dénués de leurs qualités dès qu’ils prennent l’avion et qu’ils jouent sur d’autres installations. »
• Comment l’expliquez-vous alors ? « Il ne faut pas oublier que l’ossature de notre équipe jouait encore à Uzès ou Fréjus il y a vingt-quatre mois. On n’était plus habitué à perdre aussi. C’est forcément un peu plus déstabilisant. On vit une nouvelle et belle aventure, mais on ne pouvait pas continuer à aligner victoire sur victoire. À mon avis, on a besoin d’un déclic. Ce qui est rassurant, c’est que je n’ai pas vu d’événements dans le vestiaire, de clans ou d’attaques à Toulouse. Ce groupe reste uni. »
• La fatigue a-t-elle joué à Toulouse ? « Non. On peut parler de la forme du jour d’un ou deux éléments, mais ce n’est pas une explication. Metz n’avait pas du tout montré de signes de fatigue contre Caen ( 3-2 ) et nous avons passé une semaine normale d’entraînement. »
• Metz est à six points du premier relégable ce matin et presque autant du podium. Dans quelle direction regardez-vous ? « Vers le bas, il faut être réaliste. Nos ambitions ne changent pas. On sait d’où on vient et où on veut aller. »
• Cette nouvelle trêve, avec le départ des internationaux, pose-t-elle un problème pour digérer cette défaite ? « C’est toujours mieux de se séparer sur une victoire et de travailler avec sérénité. Et si nous avons des internationaux aujourd’hui, c’est aussi une récompense de ce qu’on a fait lors de nos dernières saisons. Après, bien sûr, il faut gérer tout ça. »
• Sergeï Krivets revient souvent fatigué de ses séjours en sélection… « On le trouve fatigué en effet. Le travail individualisé sert aussi à répondre à ça aujourd’hui, mais on a regardé son enchaînement des matches et il ne s’est jamais vraiment arrêté depuis janvier 2013. »
• Pour finir, vous renouerez avec la compétition face au PSG. Comment abordez-vous cette échéance ? « Paris, tout le monde connaît. On sait qu’ils sont capables d’accélérer à tout moment, même quand ils sont dans un mauvais jour. Oui c’est un match super-important, mais il est super-facile à préparer. On n’a pas grand-chose à perdre et la motivation sera là. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier, aujourd’hui et demain : repos. Reprise de l’entraînement mercredi.
D’un match à l’autre. Dernier match : Toulouse - Metz (13e journée de L1), samedi 8 novembre : 3-0. Prochain match : Metz - Paris Saint-Germain (14e journée de L1), vendredi 21 novembre à 20h30. À suivre : Lens - Metz (15e journée de L1), samedi 29 novembre à 20 h ; Metz - Bordeaux (16e journée de L1), mercredi 3 décembre à 19 h.
À l’infirmerie. Forfait à Toulouse, Gaëtan Bussmann (genou) pourrait reprendre l’entraînement cette semaine. Romain Rocch i (quadriceps) devrait, normalement, patienter quelques jours de plus. Juan Falcon (mollet) est en phase de reprise, alors qu’ Habib Diallo (pied) et Kwame Nsor (genou) sont toujours à l’arrêt. Enfin, Federico Andrada s’est blessé à le cheville, hier, avec l’équipe réserve.
En sélections. Maxwel Cornet (France U 19), Anthony Mfa (Gabon), Chris Philipps (Luxembourg), Sergeï Krivets (Biélorussie), Ahmed Kashi (Algérie) n’a finalement pas été retenu.
Metz : dominer n'est pas gagner (CFA)
Les Messins qui espéraient profiter de ce match contre Viry Chatillon pour prendre des points qui leur font grandement défaut ont une nouvelle fois trébuché sur leur propre terrain.
Avec une attaque composée d'Andrada et de Ngbakoto, les Mosellans ont bien abordé la rencontre. Dominateurs en première période, ils ne se sont toutefois pas procuré de réelles occasions dangereuses. Le tir d'Udol n'était pas assez appuyé pour inquiéter Benhamou, le portier de Viry (11e) et la frappe de loin de Toussaint passait à côté (18ee ).
Les grenats revenaient des vestiaires sans Andrada, blessé à la cheville et contraint de céder sa place à Bozok. Bozok, qui dès la 49e , avait un ballon de but au bout du crane. Malheureusement pour lui et ses coéquipiers, sa tête heurtait l'angle du but de Benhamou et la balle tombait devant la ligne de but selon l'appréciation de l'arbitre. Les joueurs de José Pinot multipliaient les opportunités d'ouvrir la marque par Bozok (51e ), Nouvier (63e ) ou encore Ngbakoto (70e et 71e) mais rien n'y faisait.
Beaucoup plus réalistes, les joueurs de Viry n'avaient pas besoin de beaucoup de tentatives pour réussir leur hold up. Ils trouvaient le chemin des filets d'Oberhauser à la 76e minute grâce à Gohiri (0-1;76e).
Metz devait une nouvelle fois courir après le score mais ni Bur (88e) ni Teixeira qui obligeait Benhamou à boxer le ballon (89e ) ne parvenaient à égaliser. Dans les arrêts de jeu, Kiaku commettait une faute sur Philipps. L'arbitre le sanctionnait d'un carton jaune avant de découvrir l'arcade du Messin ouverte. Il décidait alors d'exclure le joueur de Viry. Une sanction qui ne profitait pas aux Mosellans, la rencontre touchant à sa fin.
L. J.
Metz/Algrange : avec Laar et la manière
Julie Wojdyla et le FC Metz/Algrange ont tenu tête à l’armada montpelliéraine. Photo Pascal BROCARD
Metz/Algrange a chassé tous ses fantômes en accrochant Montpellier (2-2) après avoir tenu en échec Guingamp. Énormes de courage, les filles d’Henrionnet prouvent qu’elles ont le niveau. Metz a chassé tous ses fantômes en accrochant Montpellier après avoir tenu en échec Guingamp. Enormes de courage, les filles d’Henrionnet prouvent qu’elles ont le niveau.
À la pause, le sourire était sur les lèvres des Messines qui rentraient aux vestiaires en ayant préservé toutes leurs chances et fait plutôt bonne figure dans le combat. Face au 4-2-3-1 aligné par Jean-Louis Saëz, son homologue montpelliérain, Gérôme Henrionnet, le coach mosellan, avait opposé une défense renforcée avec Jatoba comme libero derrière la paire Oswald-Malet qui se partageait le marquage de l’ex-internationale Tonazzi et surtout fait le choix de la vitesse de Martins sur le côté droit pour contrer la lumineuse Jakobsson. Et ça marchait !
Certes, les Grenats n’avaient pu inquiéter Durand, et l’on n’avait pu encore mesurer le talent, balle au pied, de l’attaquante américaine Lindsay, mais avec l’apport de Laar dans son but, extrêmement vigilante, et même inspirée, Metz avait tenu bon. Bien sûr, la possession de balle des visiteuses, sous l’impulsion de Lavogez était quasi "barcelonnaise" et en trois occasions, on avait craint le pire.
La première fois, d’entrée de jeu sur le premier corner de Lavogez, repris par Tonazzi mais sauvé sur la ligne (4e ). Les deux autres fois, peu avant la demi-heure de jeu, quand Laar s’était montrée décisive pour contrer Gadéa (26e ) puis Jakobsson (28e ) qui s’était présenté devant elle. Du coup, les Héraultaises revenaient sur le terrain avec Makanza à la place de Thomas qui avait peu pesé face à la solide MBah, et l’intention d’en finir.
Gathrat s’offre un extra
Mais c’est Metz/Algrange qui allait trouver l’ouverture. Léger s’arrachait, Wojdyla s’envolait sur son aile et son centre trouvait la tête punchée de l’Américaine Lindsay qui envoyait ses partenaires dans les étoiles (1-0, 51e ). Mieux, quatre minutes plus tard, un coup franc de Janella était renvoyé par la défense montpelliéraine sur Gathrat qui, des vingt mètres, expédiait un missile qui défrisait la lucarne du but de Durand (2-0, 55e ). On se mettait à rêver.
Alors, Montpellier se révoltait, faisait le siège du but de Laar, en état de grâce, et à force d’insister, les filles d’Henrionnet mettaient un genou à terre quand Jakobsson déposait Martins pour trouver le filet opposé du but messin (2-1, 63e ). Dix minutes plus tard, Tonazzi décroisait son coup de tête pour l’égalisation (2-2, 74e ).
Ce n’était pas volé au regard des occasions. Et on craignait alors que le gros match des Messines ne débouche sur rien. C’était Fort Alamo. Jakobsson obtenait la première balle de match sortie sur sa ligne par Oswald (85e ) avant que Madame Lasalle ne désigne le point de penalty pour une faute de Martins sur l’intenable Jakobsson. Lavogez frappait en force. Sur Laar, encore à la parade (87e ). Cette fois, Metz/Algrange tenait son exploit. Avec Laar, Jatoba, Oswald et Gathrat héroïques, c’est une équipe, à l’unisson, qui signait sa deuxième grosse performance de la saison. Encourageant !
A. Z.
Metz : et de neuf !
FC METZ-REIMS : 4-0 (1-0)
Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Arbitre : M. Maxime Daenekyndt. Les buts : Protin (36e , 52e , 80e ), Muratovic (73e ). Face à une bonne équipe de Reims, bien organisée, qui mérite sa troisième place, les Messins ont tout de même eu la maîtrise du ballon. Sur une attaque rapide, Protin ouvrait la marque (1-0 ; 36e ). Si les Mosellans démarraient mal leur deuxième période, Protin parvenait à doubler la mise en lobant le gardien rémois (2-0 ; 52e ). La troisième réalisation messine était signée Muratovic (3-0 ; 73e ). Reims lâchait alors prise et était en difficulté. Les protégés de Christophe Walter en profitaient et Simon envoyait un long ballon pour Protin qui s’offrait un triplé avec un superbe but. Terminant en un contre un avec le portier rémois, il trompait ce dernier d’une demi-volée (4-0 ; 80e ). Metz continue ainsi son beau parcours avec une neuvième victoire en neuf matchs.
Mérité pour les Messins
STRASBOURG 3 FC METZ 3
Stade du Parc de Loisirs à Ittenheim. Arbitre: M. Pierre Pardal. Buts pour Metz: Fieck (18e , 27e , 62e ).
A l'issue d'un match très ouvert, les joueurs de Sébastien Muet ont ramené un bon résultat nul de Strasbourg. Fieck ouvrait la marque suite à une ouverture plein axe de Larrière (0-1;18ee ). Deux minutes plus tard, Strasbourg égalisait sur un relâchement de la défense messine (1-1; 20e ).
Metz reprenait l'avantage avec une tête de Fieck sur un centre de Hein (1-2; 27e ). Les Alsaciens revenaient dix minutes plus tard (2-2; 37e ). Dans les arrêts de jeu de la première période, les grenats manquaient de concentration et voyaient leurs adversaires leur passer devant (3-2; 45e ).
Les Mosellans réalisaient une deuxième mi-temps plus maitrisée et Fieck réussissait un triplé grâce à une reprise de volée en pleine lucarne (3-3; 62e ). Même si les Messins se procuraient encore quelques belles occasions, le score de parité était mérité pour les deux équipes.
