Le Parisien: Malouda"Je ne veux pas attendre pour apprendre"

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« Je ne veux pas attendre pour apprendre »Florent Malouda, attaquant de Metz
Propos recueillis par Christophe Bérard | Publié le 20.11.2014, 07h00

Metz, le 17 septembre. Après deux saisons difficiles à Chelsea et Trabzonspor, Florent Malouda apprécie « les qualités humaines » du groupe qu’il a rejoint cette saison au FC Metz. | (Presse Sports/Mao.)
Metz (Moselle)
De notre envoyé spécial

Il compte 80 sélections en bleu (9 buts), a disputé une finale de Coupe du monde (2006) et remporté une Ligue des champions (2012). Mais, à 34 ans, Florent Malouda n'est pas rassasié et son engagement dans la course au maintien avec le FC Metz paraît total.

Futur dirigeant de club, l'ancien de Lyon et Chelsea porte un regard posé sur l'évolution de son sport, à la veille du défi face au PSG.

Comment vous êtes-vous retrouvé à Metz ?
FLORENT MALOUDA. Beaucoup de gens ne l'ont pas compris car je n'avais aucun lien avec ce club. Tout est parti d'un coup de fil passé à Robert Duverne, l'ex-préparateur physique de Lyon et des Bleus. Je voulais le féliciter d'avoir retrouvé du boulot à Metz. Puis il a passé le combiné à l'entraîneur, Albert Cartier. On s'est parlé sans rien se promettre. Mais, quand je me suis retrouvé libre, Metz a fait le forcing et le président a pris sa voiture pour venir me voir à Lyon et me convaincre.

Etes-vous heureux en Lorraine ?
Oui, car on ne m'a pas fait de fausses promesses. J'ai trouvé exactement ce qu'on m'avait décrit. On m'a vendu les qualités humaines du groupe et des valeurs de travail basées seulement sur le mérite. Et tout est là. Je voulais retrouver cette vision du foot après une année blanche à Chelsea et des entraînements assez moyens en Turquie (NDLR : à Trabzonspor).

Dans les installations messines, rien ne respire la richesse. Cela vous dérange-t-il après vos années à Londres ?
(Sourire.) On fantasme beaucoup sur l'Angleterre, mais vous seriez étonnés de certaines structures en Premier League. L'essentiel, ce n'est pas le luxe. Chelsea s'est longtemps entraîné dans des bungalows derrière un aéroport. Ce qui compte, c'est l'ambiance de travail. Pas le confort.

En 2003, vous aviez été contacté par le PSG de... Vahid Halilhodzic (NDLR : avec qui il s'est fâché quand ce dernier dirigeait Trabzonspor). Pourquoi n'avoir pas signé là-bas ?
Francis Graille avait été le premier président à m'appeler. Et j'avais eu une discussion avec Vahid, mais cela m'avait plutôt refroidi. Mais quand Lyon s'est manifesté, il n'y a même pas eu photo dans mon esprit. Quand je jouais à Châteauroux, j'aurais pu aller au PSG pour être la doublure de Laurent Robert. Mais, entre Paris et moi, c'est une histoire de rendez-vous manqués.

Metz a-t-il une chance d'être la première équipe à battre Paris cette saison ?
Excepté l'OM ou Lyon, toutes les autres équipes réaliseraient un exploit en faisant déjà match nul contre Paris. L'écart est immense avec nous. Mais, chez nous, on se montre conquérants et réguliers depuis le début de saison. On doit se préparer à l'exploit car on en est capables.

Comment décririez-vous David Luiz, que vous avez côtoyé à Chelsea ?
(Sourire.) Il a la joie de vivre et est en complet décalage avec la pression de ce milieu. Derrière son côté fantasque, il y a une grande détermination. Il n'a qu'une envie : gagner. Et il écrasera son adversaire pour cela. On a souvent rigolé ensemble, même si on s'est parfois bien chauffés à l'entraînement. Il peut être sanguin et moi aussi ! Mais l'homme est fiable et loyal. Et on a une histoire commune : il était normalement forfait pour la finale de la Ligue des champions et était venu se soigner chez moi avec mon thérapeute qui l'avait remis sur pied. Il a alors pu jouer cette finale. A la fin, on s'est serrés dans les bras. C'était un moment fort. Ce mec est un exemple pour beaucoup. Evidemment, j'ai prévu d'échanger mon maillot avec lui, même si je sais qu'il n'hésitera pas à me choper pendant le match si je pars au but (rires)...

Pour votre après-carrière, êtes-vous toujours intéressé par un rôle de dirigeant de club ?
Mais je peux devenir un président qui s'entraîne avec ses joueurs ! Ce serait un nouveau concept. Si je suis déjà entré au conseil d'administration de Châteauroux, c'est parce que je ne veux pas attendre pour apprendre. J'ai une idée assez claire de ce que je veux devenir. J'ai aussi la possibilité d'aider des clubs comme Lyon ou Chelsea à se développer en Afrique. On verra.

En foot comme dans la société, les réseaux sociaux ont-ils donné trop d'importance à la réactivité au détriment de la réflexion ?
Je refuse de subir la dictature des réseaux sociaux. Aujourd'hui, on se contente de commenter les commentaires. On n'a plus le temps de développer. Regardez l'histoire avec les propos de Willy Sagnol sur les joueurs africains. Sous prétexte que j'avais joué avec lui, je devais me positionner pour dire s'il était ou pas raciste ! Déjà, il ne l'est pas. Mais, surtout, en quoi cette histoire fait-elle avancer le problème du racisme ? Si on veut lutter contre, on est actif dans des associations. Mais se contenter de commenter une phrase, cela ne règle rien. Tout le monde se croit autorisé à juger tout le monde sur une simple parole. C'est fou, non ?

[DCD]

Il tient des propos cohérents et intéressants. J'aime bien !

[Amsalem]

Il tient des propos cohérents et intéressants. J'aime bien !

D'une semaine à l'autre, on ne peut que se féliciter d'avoir un tel joueur, pétri de talent autant que posé et lucide, dans notre effectif.

[hobbyone57]

J'ai toujours adoré la mentalité de cet homme.

[Toni Truand]

Il tient des propos cohérents et intéressants. J'aime bien !

D'une semaine à l'autre, on ne peut que se féliciter d'avoir un tel joueur, pétri de talent autant que posé et lucide, dans notre effectif.

et il est vraiment très proche des jeunes de l'équipe, il met une excellente ambiance à l'entrainement. Je suis agréablement surpris par ce joueur que je ne connaissais finalement pas vraiment.

[Capitaine Fracasse]

"J'ai une idée assez claire de ce que je veux devenir. J'ai aussi la possibilité d'aider des clubs comme Lyon ou Chelsea à se développer en Afrique. On verra."

Et on comprend partiellement l'intérêt pour lui d'aller voir notre centre de formation au Sénégal...

[Bosoleclown]

Rien ne respire la richesse dans les installations messines...

Parce que le Camp des Loges c'est le grand luxe peut être ?

La condescendance parisienne me laissera tjs pantois...

Sinon j'adore la réflexion de Malouda concernant Sagnol.

[arthur865]

Rien ne respire la richesse dans les installations messines...

Parce que le Camp des Loges c'est le grand luxe peut être ?

La condescendance parisienne me laissera tjs pantois...

Sinon j'adore la réflexion de Malouda concernant Sagnol.

Le camp des Loges vient juste d'être refait à neuf, donc oui je pense que c'est le grand luxe.

[Fred]

Rien ne respire la richesse dans les installations messines...

Parce que le Camp des Loges c'est le grand luxe peut être ?

La condescendance parisienne me laissera tjs pantois...

Sinon j'adore la réflexion de Malouda concernant Sagnol.

Le camp des Loges vient juste d'être refait à neuf, donc oui je pense que c'est le grand luxe.

Je n'ai plus le chiffre en tête mais ça a couté plus cher que le lifting complet de St Symphorien, pelouse comprise, donc oui, ça doit être le grand luxe.