Sylvain Marchal, ici devancé par le Lensois Pablo Chavarria, assure que « la situation n’est pas dramatique ». Photo AFP
Dominés dans le jeu et logiquement battus par Lens (2-0), samedi à Amiens, les Messins ont une nouvelle fois chuté à l’extérieur. Leur marge de manœuvre s’amenuise. Une réaction est donc attendue dès mercredi face à Bordeaux.
Exception faite des larmes de cette supportrice lensoise visiblement très émue de poser aux côtés de Florent Malouda, il n’y a pas eu de pleurs, hier soir, du côté d’Amiens. Pourtant, le FC Metz y a bel et bien déposé les armes. Le RC Lens a, en effet, infligé aux hommes d’Albert Cartier leur troisième défaite d’affilée, la quatrième consécutive à l’extérieur. « Nous avons fait beaucoup d’efforts, mais cela s’est avéré insuffisant , admet l’entraîneur lorrain. Nous sommes tombés sur une équipe plus forte. Nous avons rarement autant souffert, notamment en première période, cette saison. »
« Ce fut une soirée délicate , poursuit Kévin Lejeune. On perd ce match logiquement. Sur le plan physique, les Lensois ont été supérieurs. Dans les duels et dans l’impact, ils ont été plus présents, ce qui leur a permis de se créer de nombreuses occasions. » Après avoir gâché de nombreuses munitions en première période, les hommes d’Antoine Kombouaré ont finalement trouvé leur cible à deux reprises.
« Aucune alarme n’est déclenchée »
Ce déplacement en Picardie a donc de nouveau mis en lumière toutes les difficultés qu’éprouvent les Messins à l’extérieur. Jusqu’ici, ces derniers pouvaient encore se reposer sur le matelas – relativement confortable – confectionné en quasi-intégralité à Saint-Symphorien. Mais l’été indien a laissé place à une brume qu’il ne faudrait pas voir s’épaissir un peu plus… Avant d’accueillir Bordeaux, mercredi, Johann Carrasso et ses partenaires, bien qu’occupant toujours la douzième place, ne comptent plus que quatre petites unités sur… Lens, le premier relégable.
« Oui, il faut une prise de conscience collective , reconnaît encore Kévin Lejeune. Mais , poursuit le milieu de terrain, l orsqu’on a enchaîné trois succès, personne n’est tombé dans l’euphorie. Il n’est donc pas question de céder à l’affolement aujourd’hui. Aucune alarme n’est déclenchée. Cela dit, il ne faut pas se laisser aller… On sait très bien qu’il nous faut prendre des points très rapidement. »
Reste qu’à l’approche des fêtes de fin d’année, le menu des Messins est tout sauf un cadeau : un bon cru de Bordeaux en entrée dès mercredi, une spécialité marseillaise particulièrement gratinée au Vélodrome en plat principal suivi d’un poisson lorientais à déguster sur place et, pour finir, un plateau monégasque servi à Saint-Symphorien. Rien que ça…
Pour éviter l’indigestion qui guette le clan lorrain, Kévin Lejeune s’appuie sur une évidence, qui résonne, aussi, comme un aveu d’impuissance après le nouvel échec de samedi : « Bordeaux est une belle équipe. Mais on a des arguments différents à faire valoir à domicile. Il faudra emballer la rencontre et avoir le soutien de nos supporters ». Autrement dit, prendre exemple sur la leçon infligée par les Lensois…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Marchal : « Il faut rester calme ! »
Pour son retour au sein de la défense messine, Sylvain Marchal avait espéré un tout autre scénario. Conscient des difficultés actuelles, le capitaine du FC Metz ne veut pas non plus dramatiser la situation.
Le FC Metz logiquement battu par Lens, votre sentiment ? « Nous avons vécu une dure soirée. Parce que l’on perd ce match tout d’abord, mais aussi parce que nous nous sommes fait secouer d’entrée de jeu par une équipe lensoise très athlétique. De notre côté, les intentions étaient là, l’état d’esprit aussi, mais sur la force du moment, nous avons effectivement été logiquement battus. »
• Comment expliquez-vous cette défaite et surtout le manque de consistance de votre prestation collective ? « C’est un tout. Dans l’ensemble, nous avons fourni une prestation insuffisante pour prétendre à la victoire, même si nous avons eu une belle occasion d’égaliser. On paie également des erreurs de concentration. »
« Les prendre à la gorge »
• Est-ce inquiétant ? « Il faut rester calme ! Notre parcours actuel n’est évidemment pas suffisant pour un prétendant au maintien. Mais la situation n’est pas dramatique non plus. »
• Vous vous rapprochez tout de même dangereusement du bas de tableau et le calendrier jusqu’à la trêve n’est pas des plus faciles… « Le championnat est serré et surtout encore long. Pour l’instant, notre parcours à l’extérieur ne nous permet pas de faire de faux pas à domicile. Il ne faut donc pas prendre le temps de gamberger. Dès mercredi, face à Bordeaux, il va falloir prendre trois points ! »
• Face aux Girondins, il faudra donc des Messins plus entreprenants que contre Lens ? « Oui, il faudra les prendre à la gorge d’entrée de jeu. On sait que cela ne sera pas simple face à cette équipe bordelaise. Mais on doit impérativement se remettre en question. »
• À titre personnel, les sensations ont-elles été bonnes pour votre retour en Ligue 1 ? « Je me sens bien physiquement et c’est un réel plaisir de rejouer. Mais c’est complètement anecdotique par rapport au match et son issue. Ce qui m’intéresse, c’est que le FC Metz reprenne rapidement des points et qu’il s’en sort à la fin. »
Metz s’offre le leader (CFA)
Jonathan Rivierez a défendu fort et s’est fendu d’un but contre le leader. Photo Pascal BROCARD.
La réserve du FC Metz a quitté la dernière place du classement en battant l’équipe qui occupait la première. Grâce à une réussite optimale et une abnégation défensive admirable, les Grenats respirent enfin.
Celle-là, elle fait du bien ! » Théo Pierrot et les réservistes messins ont goûté un plaisir rare hier : la victoire. La troisième de la saison et seulement la seconde à domicile. Pour ne rien gâter, ce succès a été obtenu face à au leader mulhousien et permet aux jeunes Mosellans de quitter cette dernière place du classement qui reflétait moins le contenu général de leur saison qu’un manque d’efficacité chronique.
Face à un leader qui n’a jamais cessé de prendre le jeu à son compte sur un terrain pourtant épouvantable, Metz a fait preuve d’un réalisme optimal. Après une première tentative (21e ) puis une tête d’Andrada (29e ) déjouées par Aissi, les réservistes ont trouvé l’ouverture à deux reprises sur leur seul temps fort de la partie. Le même Andrada prenait ainsi le temps d’armer une frappe à ras de terre, sur un décalage de Millimono, pour ajuster le gardien (31e ), avant de décaler Rivierez, qui fusillait à son tour Aissa (2-0, 34e ). Ou l’art d’assommer Mulhouse en trois minutes.
« On s’est fait peur »
Cette même efficacité a justement fait défaut à Mulhouse. Genghini peut témoigner. Il a réclamé un pénalty en vain (8e ), inscrit un but refusé pour hors-jeu (40e ) et… reçu un avertissement pour simulation dans la surface (44e ). Comme un symbole d’une domination toujours stérile. Les Alsaciens ont pourtant récité un football consistant, mais la réussite n’était pas dans leur camp, à l’image de ce tir de Gherardi venu mourir sur la transversale (15e ).
Oberhauser a aussi accompli des prouesses. Le gardien a capté une frappe de Douillard (10e ), dévié un tir de Brahmia (23), stoppé une tentative de Da Silva (73e ) et encore sauvé la patrie messine sur les dernières salves de Rosenfelder (83e ) et surtout Haaby (90e + 2). Il fut, en revanche, impuissant, sur cette frappe lourde d’Asbabou (2-1, 88e ) qui a relancé Mulhouse en fin de partie. « On s’est fait peur avec ces dernières minutes compliquées , admit Théo Pierrot, mais c’est un soulagement. On ne voulait pas prendre de risque en deuxième mi-temps, pour ne pas se faire rejoindre comme à Belfort (1-1). »
En abandonnant le jeu à son hôte, tout en contrôlant sa base arrière, Metz a en effet su souffrir intelligemment pour préserver son résultat, sous les yeux de quelques pros venus en soutien (Sarr, Mfa, Ngbakoto, Cornet). « Les garçons ont fait preuve de force et de courage pour obtenir une victoire méritée contre une très belle équipe , savourait José Pinot. J’ai aussi aimé les communions sur les buts. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas savouré un tel contenu avec le résultat. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage en matinée. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 11 h. Demain : une séance à 15 h (à huis clos). Mercredi : Metz - Bordeaux à 19 h. Jeudi : une séance à 11 h. Vendredi : une séance à11h. Samedi : une séance à 15 h (à huis clos). Dimanche : Marseille - Metz à 21 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Lens - Metz (15e journée de Ligue 1), samedi 29 novembre : 2-0. Prochain match : Metz - Bordeaux (16e journée de Ligue 1), mercredi 3 décembre à 19 h. À suivre : Marseille - Metz (17e journée de Ligue 1), dimanche 7 décembre à 21 h ; Lorient - Metz (18e journée de Ligue 1), samedi 13 décembre à 20 h ; Nantes - Metz (8es de finale de la Coupe de la Ligue), mardi 16 décembre à 21 h ; Metz - Monaco (19e journée de Ligue 1), samedi 20 décembre à 20 h.
À l’infirmerie. L’infirmerie messine est vide.
Suspendu. Aucun pour la réception de Bordeaux mercredi.
Entre chien et loup
Julie Wojdyla (à gauche) a inscrit l’unique but de la rencontre côté mosellan. Insuffisant, hélas ! Photo Pierre HECKLER
Metz/Algrange avait fait le plus dur en ouvrant le score par Julie Wojdyla avant de concéder trop rapidement l’égalisation. Après la pause, les Mosellanes n’ont plus revu le jour. Les Mosellanes avaient fait le plus dur en ouvrant le score par Julie Wojdyla avant de concéder trop rapidement l’égalisation. Après la pause, elles n’ont plus revu le jour.
Un terrain en très mauvais état à la limite du praticable. Un brouillard à couper au couteau. Les conditions de jeu, si l’on ajoute un froid perçant, étaient donc très compliquées, hier, au Batzenthal.
Le FCMA, conscient de l’enjeu, mit vite la pression sur le but parisien. Jouant haut, les filles de Gérôme Henrionnet se créèrent ainsi, très vite quelques opportunités. Par Léger (5e ) qui à l’issue d’un corner, frappa du droit sur Linn. Par Wojdyla (22e ) à qui la portière isséenne enleva in extremis un bon ballon de contre. A ce moment-là, les visiteuses en étaient réduites à la portion congrue, et ne desserraient que très rarement l’étreinte. Pourtant, c’est Issy qui se procurait par son ailière Boufaroua la plus belle des occasions, Laar sauvant joliment son but (12e ). Alors, Metz-Algrange remit l’ouvrage sur le métier : un centre de Wojdyla trouvait la tête de Lindsay qui manquait le cadre (28e ), puis Léger à la réception d’un long ballon de Janela n’était pas plus heureuse si bien que le score restait nul et que, du côté messin, on s’impatientait.
L’ouverture, c’est Julie Wojdyla qui allait la trouver. Une bonne action menée côté droit rebondissait côté gauche sur Lindsay qui permettait à l’Algrangeoise Wojdyla de délivrer son équipe (1-0, 37e ).
Issy, tout près du break
Mais les Mosellanes qui s’étaient fait bouger dans l’axe par les incursions de l’intrépide Luce Nololo, concédaient alors à Sarah Huchet, la gauchère, une bien embêtante égalisation quelques secondes avant la mi-temps. La faute d’inattention s’était payée cash.
A la pause, on se disait qu’au regard des quarante-cinq premières minutes, il y avait la place pour gagner. Mais la deuxième période disputée dans un brouillard devenu plus dense encore, et sur un terrain toujours plus lourd, allait voir le FCMA s’éteindre peu à peu. Maintenant, Issy gagnait les duels et dominait. Devant, Nokola mettait souvent au supplice la défense algrangeoise. Laar était heureusement à la parade, intervenant souvent au pied à la Neuer. Un peu plus tard, il s’en fallait même d’un rien pour que Huchet ne double la mise, mais la gauchère isséenne qui se présentait seule, manquait le cadre. Les Grenats auraient pu faire la différence sur une énorme boulette de la gardienne parisienne, mais Martins n’était pas assez prompte. Sur la fin, les partenaires de Papaix qui avait dû quitter le terrain, souffraient de plus en plus, heureuses de conserver un match nul qui laisse à distance les adversaires du jour.
A. Z.
Metz accable Dijon avec trois pénalties ! (U19)
Terrain synthétique de la Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Arbitre : M. Corentin Beyer. Expulsion à Dijon : Barbet (27e ). Buts pour Metz : Bozok (27e sur pén., 73e sur pén., 91e sur pén.), Teixeira (65e ), Gonzalez (87e ) ; pour Dijon : Chergui (64e ).
L’arbitre accordait un penalty aux Messins et expulsait le Dijonnais Barbet pour une faute à l’entrée de la surface. Bozok ne tremblait pas et trompait Muller (1-0 ; 27e ). Les Mosellans continuaient à attaquer mais sans succès. A 10 contre 11, la très bonne équipe dijonnaise parvenait à égaliser par Chergui (1-1 ; 64e ). Metz répondait du tac au tac et reprenait l’avantage par Teixeira (2-1 ; 65e ). Un nouveau penalty était sifflé pour Metz et le même Bozok le transformait (3-1 ; 73e ). Le Dijonnais Lubin était moins adroit et voyait Junker repousser son penalty (78e ). Sur un corner, Gonzalez sautait et, de la tête, inscrivait le 4e but messin (4-1 ; 87e ). Le cinquième était un nouveau penalty réussi par Bozok (5-1 ; 91e ).
L. J.
Metz : et de douze ! (U17)
Parc des sports Stadium. Arbitre : M. Romain Gally. Buts pour Metz : Fournier (22e ), Maziz (39e sur pén.).
C’est sur un terrain catastrophique que les joueurs de Christophe Walter ont disputé leur rencontre à Colmar. Ne pouvant pas jouer comme ils le font habituellement, les Messins ont donc dû s’adapter et utiliser le jeu long notamment. Sérieux, disciplinés et intelligents, les grenats sont parvenus à déjouer ce handicap et à se montrer plus dangereux que leurs adversaires grâce également aux coups de pieds arrêtés. Il ne leur fallait que vingt-deux minutes pour ouvrir la marque. Maziz servait Fournier en profondeur et ce dernier réussissait à tromper le portier alsacien (0-1 ; 22e ). Maziz, quant à lui, doublait la mise à la 39e minute en transformant un penalty (0-2 ; 39e ). Le match aura été difficile mais en adhérant à ce nouveau projet de jeu, les Messins ont engrangé leur 12e victoire en 12 parties et survolent toujours le championnat.
L. J.
