Jose Luis Palomino faisait son retour dans la défense messine mais celle-ci a encore cédé dans les grandes largeurs. Photo
Eliminés de la Coupe de la Ligue (4-2), les Messins sont d’ores et déjà tournés vers la réception de Monaco, samedi. Mais que faut-il retenir de leur sortie nantaise ?
L’état d’esprit
Après le visage terne trimballé à Lorient (3-1), les Messins ont repris des couleurs à Nantes. Mais, comme à Marseille (3-1), la finalité n’est pas au rendez-vous. Battus au Vélodrome (3-1) en ayant rendu une copie soignée, ils sont cette fois éliminés de la Coupe de la Ligue après avoir encaissé quatre buts, le tout après avoir mené 2-0 et au terme d’une partie globalement maîtrisée. Mais, « cette équipe n’est pas l’arrêt, martèle Albert Cartier. On est dans le dur, mais on est encore debout ». Certes. Mais à force de poser un genou à terre, il est de plus en plus compliqué de se relever pour reprendre une marche assurée. Metz peut néanmoins se reposer sur une béquille nommée état d’esprit. De ce point de vue, même avec une équipe remaniée, les faits donnent raison à l’entraîneur (attitudes, volonté de faire les efforts ensemble…). Cela ne suffit pas. Les petites erreurs aux grandes conséquences restent le point faible de cette équipe. Un chantier qui ne date pas d’hier. Reboucher les trous pour que l’édifice messin prenne vraiment corps est, plus que jamais, une nécessité.
L’arbitrage
« Je leur ai dit ce que je pensais. » Mesuré face à la presse, Cartier ne pouvait cependant pas cacher une colère (froide) à l’endroit du corps arbitral après la rencontre à Nantes. Comment lui donner tort ? Metz « ne peut se cacher derrière cette seule excuse » (Lejeune) pour expliquer son élimination. Pourtant, les décisions (ou non-décisions,) de M. Delerue ont été lourdes de conséquences. A commencer par l’exclusion de Bussmann, auteur d’une main alors que le ballon avait franchi la ligne (à quoi sert le juge de ligne ?). Autrement dit, le but aurait dû être validé et le défenseur invité à poursuivre la rencontre. Au lieu de ça, les Messins se sont retrouvés à dix et devront faire sans leur latéral contre Monaco… Et que penser des simples cartons jaunes infligés à Riou (faute sur Vion qui filait au but) et Deaux (auteur d’un vilain tacle sur Palomino) ? Non, ce n’est pas une excuse, mais les Lorrains peuvent tout de même l’avoir mauvaise…
Les choix tactiques
A la Beaujoire, le FC Metz a évolué dans un système en 4-4-2 avec Falcon et Ngbakoto en pointe. Le Vénézuélien a retrouvé le chemin des filets presque trois mois après son dernier but pendant que le second a séduit. Combatif, remuant, passeur décisif, il ne lui aura manqué que l’efficacité. Remplacé par Federico Andrada et Thibaut Vion alors que Metz menait 2-1, le duo a suivi la fin de la rencontre du banc. « Je voulais apporter de la fraîcheur afin de prendre les Nantais le plus haut possible », a expliqué Albert Cartier.
La suite n’a pas permis de rendre ce plan efficace. Son équipe réduite à dix, l’entraîneur lorrain a été contraint de s’adapter tactiquement, en remplaçant Andrada notamment.
La suite
C’est la réception de Monaco demain. Avec une frustrante élimination à digérer et très peu de temps pour récupérer psychologiquement et physiquement. De plus, Albert Cartier, déjà privé de quelques forces vives, devra faire sans Bussmann, suspendu. Au moins, récupérera-t-il N’Daw qui aurait sans doute été très utile, mardi, en fin de match…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Ngbakoto : « Gagner contre Monaco »
Positionné en deuxième attaquant face à Nantes, Yeni Ngbakoto a du mal à digérer l’élimination mais le milieu offensif refuse de déposer les armes.
Que penser de ce scénario et de cet épilogue à Nantes ? « C’est une grosse frustration. Quand on mène 2-0, il faut savoir gérer le score. Malheureusement, nous n’y sommes pas parvenus. C’est d’autant plus rageant que les Nantais ne nous ont pas vraiment mis en difficulté jusqu’au premier but. Ensuite, ce fut plus difficile avec l’exclusion de Gaëtan (Bussmann). S’il y a évidemment un manque de concentration de notre part, je pense que certaines erreurs d’arbitrage ne nous ont pas aidés nous plus… Mais bon, on ne va pas refaire le match. Il faut vite se concentrer sur la venue de Monaco. »
« Le poste que je préfère »
• Une élimination et des jambes lourdes après un match âpre et une prolongation. Loin d’être idéal pour préparer ce rendez-vous très important… « Gérer la fatigue fait partie de notre métier. On doit être capable d’enchaîner les matches. Par contre, ce sont ces petites erreurs qui nous coutent encore très cher qu’on doit absolument gommer. Nous traversons actuellement une période difficile. D’où l’importance de réagir et donc de gagner ce match contre Monaco samedi. »
• Existe-t-il néanmoins des points positifs ? « Bien sûr. A Lorient, nous avons été globalement catastrophiques. Là, nous avons démontré que grâce, notamment, à un très bon état d’esprit, nous étions capables de faire de belles choses. Alors, évidemment, cela ne nous fait pas avancer, mais le contenu de cette rencontre contre Nantes prouve que nous pouvons poser le jeu, garder le ballon et marquer des buts. Mais on doit être encore plus exigeant pour finir l’année avec un succès viendrait valider et récompenser nos efforts. »
• V ous avez évolué en attaque aux côtés de Juan Falcon à la Beaujoire. Satisfait de votre prestation ? « On ne peut jamais vraiment l’être lorsque votre équipe s’incline et que, personnellement, vous n’avez pas marqué alors que vous avez trois très belles opportunités d’ouvrir le score. Dans un rôle comme celui-là, je dois être plus efficace. Après, dans l’ensemble, je pense que ça s’est plutôt bien passé. J’ai déjà évolué en pointe, notamment en CFA. Je m’y sens bien. Je pense même que c’est le poste que je préfère… »
J.-S. G.
Maïga : du lapin à la souris
Modibo Maïga est désormais fixé. La justice du FC Metz a sévi et abattu son bras furieux sur l’attaquant malien pour le punir de… roulements de tambour : deux jours de mise à pied. Voilà qui doit, sans doute, lui faire une belle jambe.
Le joueur prêté par West Ham ne s’est pas entraîné hier et fera la même impasse aujourd’hui, avant de retrouver ses partenaires demain. Pendant deux jours, le club aura également fait l’économie de sa rémunération. C’est le tarif pour ce refus de se rendre à l’aéroport, le dimanche 7 décembre, pour le déplacement à Marseille. Maïga devait être remplaçant au Vélodrome et avait évoqué par SMS un énigmatique mal à l’épaule avant de laisser Metz partir avec 17 joueurs seulement.
Pour le principe et histoire d’envoyer un message d’autorité au groupe, le club a sanctionné ce comportement mais n’a pas souhaité accabler un garçon souvent décrit comme « attachant » quoiqu’imprévisible. Faute de transparence sur la composition de la commission de discipline du FC Metz, l’identité de ces justiciers masqués restera secrète, mais force est d’admettre qu’ils ont été indulgents. La justice sportive d’Albert Cartier sera-t-elle aussi clémente? L’avenir le dira vite.
C’est finalement l’histoire d’un buzz qui fait pschitt. D’un lapin posé à l’aéroport dont on se fait une montagne avant qu’elle n’accouche d’une souris. Bref, une fable dont le football a le secret. Le public saura y trouver une moralité si l’attaquant se remet rapidement à faire trembler les filets. Maïga, lui, a une image à redorer. Et d’abord un collectif à réintégrer.
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : retour de Nantes et une séance d’entraînement dans l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 11h. Demain : une séance 15h (à huis clos). Samedi : Metz – Monaco à 20h. Dimanche : repos. Reprise de l’entraînement le lundi 29 décembre.
D’un match à l’autre. Dernier match : Nantes - Metz (8es de finale de la Coupe de la Ligue), mardi 16 décembre : 4-2 (ap). Prochain match : Metz - Monaco (19e journée de Ligue 1), samedi 20 décembre à 20 h. A suivre : Epinal – Metz (32es de finale de la Coupe de France), dimanche 4 janvier à 13h45, Nantes-Metz (20e journée de L1), dimanche 11 janvier à 17h.
A l’infirmerie. Romain Rocchi (ménisque), Guido Milan (adducteur gauche) et Chris Philipps (adducteurs) sont à l’arrêt. Johann Carrasso (cuisse), lui, est préservé.
Suspendu. Exclu à Nantes, mardi, Gaëtan Bussmann sera suspendu pour la réception de Monaco samedi.
