Kevin Lejeune échappe à Quentin Guyon et Kader Hassan (au fond). Le FC Metz a fait le nécessaire pour se qualifier, hier, à Epinal. Photo Pascal BROCARD
2015 a parfaitement débuté pour les Messins, qui se sont logiquement imposés, hier, à Epinal pour valider leur ticket pour les seizièmes de finale.
Sans surprise, le derby lorrain de ces trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France a tourné à l’avantage du FC Metz, hier, au stade de la Colombière. Le dix-septième de Ligue 1 a logiquement eu raison du voisin spinalien, lanterne rouge de National. Les joueurs d’Albert Cartier ont fait preuve de sérieux pour assurer leur qualification pour les seizièmes face à un adversaire qui n’a jamais abdiqué. L’année commence donc bien pour le club à la Croix de Lorraine, qui a enfin renoué avec le succès. Un moment attendu depuis la visite de Caen (3-2) en championnat, le 1er novembre, à Saint-Symphorien.
Le premier but messin de l’année 2015 aura été l’œuvre de Milan (15e ) qui, d’un puissant coup franc à ras de terre de vingt-cinq mètres, après une faute obtenue par Lejeune, a répondu à Touati, auteur de l’ouverture du score pour Epinal, quatre minutes plus tôt. Les Mosellans se sont fait surprendre par une équipe spinalienne qui est parfaitement rentrée dans son match, ne nourrissant aucun complexe face au pensionnaire de Ligue 1. Les joueurs de Laurent Bénier ont donné des sueurs froides aux quelque quatre cents supporters grenats qui avaient effectué le déplacement dans les Vosges. Touati a transpercé la défense messine, articulée autour du duo argentin Milan-Palomino, et, après un relais avec Chouleur, a ajusté Carrasso, de l’entrée de la surface de réparation.
Jamais à l’abri
Mais, une fois la parité rétablie, le FC Metz a pris les choses en mains sur une pelouse difficile qui était encore recouverte de neige quarante-huit heures plus tôt. Krivets, qui a profité d’un ballon perdu par Mangan dans l’axe, a servi Andrada sans que l’Argentin ne puisse conclure. Dans la foulée, Sarr (29e ) puis Lejeune (36e ) ont, en vain, tenté leur chance. La domination des joueurs d’Albert Cartier est restée stérile jusqu’à la pause, malgré une tentative de Bussmann, Robin a alors été tout heureux de s’emparer du ballon devant le latéral gauche messin (44e ), et un tir d’Andrada hors du cadre (45e ).
Les Mosellans sont, cependant, parvenus à doubler la mise en début de seconde mi-temps. Après une frappe de Lejeune qui méritait un meilleur sort (50e ), c’est N’Daw qui a délivré les siens (53e ). Le géant Sénégalais s’est jeté au milieu de la surface spinalienne pour reprendre un coup franc de Lejeune, le capitaine messin du jour, après une faute de Diallo sur Rivierez. Le plus dur était fait pour les Grenats, qui ont ensuite cherché à se mettre à l’abri. Mais ils n’ont jamais réussi à faire le break, malgré une nette domination territoriale. Krivets en a pourtant eu l’opportunité, suite à un centre en retrait de Sarr (54e ). N’Sor aussi. Lancé par Sido, l’attaquant ghanéen a failli signer d’un but son retour à la compétition, mais il a perdu son duel avec Robin, après s’être joué de Gazagnes, le dernier défenseur vosgien (77e ).
En fin de rencontre, Lancina, profitant d’un ballon renvoyé par la défense messine, a manqué de jouer un mauvais tour à ses anciens coéquipiers, mais sa frappe est passé à droite du but de Carrasso (84e ). Jusqu’au bout, Épinal a poussé pour revenir au score, mais le FC Metz a tenu bon. L’essentiel est atteint. Cela suffit aux Grenats pour sortir d’une spirale négative dans laquelle ils étaient plongés depuis deux mois (sept défaites et un nul). Mais tous sont conscients qu’il faudra faire preuve de plus d’efficacité en championnat pour aller chercher le maintien.
ÉPINAL 1 METZ 2
Stade de la Colombière. Temps frois. Terrain lourd. 3 000 spectateurs. Arbitre : M. Schneider. Buts pour Épinal : Touati (11e ) ; pour Metz : Milan (15e ), N’Daw (53e ). Avertissements à Épinal : Colin (64e ), Gazagnes (73e ).
ÉPINAL. Robin – Leonard (M. Diabaté, 63e ), Gazagnes, Mangan (Michelot, 65e ), P.-A. Diallo – Guyon (Lecoanet, 84e ), Lancina – Chouleur (cap.), Colin, Touati – Is. Hassan. Entraîneur : Laurent Bénier.
METZ. Carrasso – Rivierez, Milan, Palomino, Bussmann – Krivets, N’Daw, Lejeune (cap.) – Andrada (N’Sor, 67e ), Sarr (Sido, 76e ) – Ngbakoto. Entraîneur : Albert Cartier.
Maxime RODHAIN.
« C’est une reprise encourageante »
Avant de se replonger dans le championnat, dimanche prochain à Nantes, les Messins ont savouré ce premier succès depuis deux mois.
Les joueurs messins n’ont pas fait la fine bouche, hier après-midi, dans les vestiaires du stade de la Colombière, où ils ont savouré cette qualification pour les seizièmes de finale de la Coupe de France à sa juste valeur. « Il n’y a pas eu la manière, vu les conditions météo qui ont rendu la pelouse difficile, mais on a fait en sorte de passer pour être présent au prochain tour , estime Gaëtan Bussmann, régional de l’étape à Épinal. Après le premier but, on a su faire le dos rond et réagir directement. On le sait, en Coupe de France, si on ne le fait pas tout de suite, ça peut vite tourner à son désavantage. »
« On avait à cœur de bien commencer l’année par une victoire, surtout par une qualification en Coupe de France », confie Yeni Ngbakoto, aligné en pointe aux côtés de Federico Andrada. Sans négliger le manque d’efficacité des Messins devant le but d’Olivier Robin, principalement en seconde mi-temps, l’attaquant messin a préféré retenir avant tout le contenu positif de ce match. « C‘est une reprise encourageante , dit-il. Maintenant, on sait qu’il y a beaucoup de travail à faire. » Sur une pelouse bosselée, les Messins se sont évertués à varier leur jeu. « On ne pouvait pas le poser, mais on a su faire autre chose. On a été costaud défensivement et, offensivement, on a essayé de garder les ballons, de trouver la profondeur. On l’a bien fait sur quelques phases et il faudra continuer à travailler là-dessus. »
D’une manière générale, Albert Cartier a apprécié la prestation de son équipe, qui a atteint son objectif. « On était venu chercher la qualification, faire respecter notre statut tout en respectant l’adversaire, c’est le point positif, observe l’entraîneur du FC Metz. Je regrette juste qu’on n’ait pas mis deux buts de plus, vu le nombre d’occasions qu’on s’est créées pour qu’on maîtrise encore mieux ce match qu’on ne l’a fait. »
Au passage, le technicien messin, originaire de Vagney, a rendu hommage au voisin spinalien, qui a donné du fil à retordre à ses joueurs : « J’aimerais que cette équipe joue de la même façon en National pour qu’elle se maintienne. Ils ont les arguments pour. » Laurent Bénier, le directeur technique d’Épinal, qui a pris la succession de Fabien Tissot pendant la trêve appréciera. Hier, il s’est montré « partagé » après le coup de sifflet final. « On voulait commencer le match en étant costaud défensivement, sans se mettre en difficulté tout seul, en jouant quelques coups devant, explique le nouvel entraîneur du SAS. On a ouvert le score, mais on fait preuve de naïveté. L’équipe de Metz n’a pas eu le temps de douter. C’est rageant. »
M. R.
Metz prend l’eau (CFA)
Un trou d’air de quinze minutes a coûté cher à la réserve du FC Metz. Les Grenats s’inclinent lourdement (4-0).
A près un premier quart d’heure équilibré où nous avons su créer du mouvement pour nous approcher des cages adverses, difficile de prévoir un tel score » s’étrangle José Pinot, l’entraîneur d’une juvénile réserve messine à l’issue du match en retard perdu 4 à 0 par son équipe hier après-midi sur le synthétique de Fleury-Mérogis. Car le promu essonnien profite de sa première action pour ouvrir la marque, Joseph-Augustin reprenant de la tête un corner frappé de la gauche par Autret (1-0, 15e ). « Ce but nous a fait perdre pied et comme en face Fleury-Mérogis possède de sacrés joueurs… », glisse José Pinot. Effectivement, après l’ouverture du score de l’ex-Guingampais, c’est le festival Yannick Passappe qui débute. L’ancien avant-centre de Quevilly (National), double demi-finaliste de la Coupe de France avec le club normand, va en effet inscrire un triplé en l’espace de sept minutes !
L’entente entre l’attaquant axial et son ailier Baldé fait merveille, le second offrant au premier deux véritables offrandes (20e , 27e ). Le but du 3-0 diffère légèrement puisqu’il s’agit cette fois d’une balle en profondeur de Lours parfaitement négociée par Passappe (21e ). Alors que la demi-heure de jeu n’est pas encore atteinte, la messe est dite et le reste de la rencontre ne présente plus le moindre intérêt. A peine peut-on signaler la frappe de Nouvier à l’entrée de la surface de réparation, déviée par Petit sur son montant droit (34e ), puis la double parade de Schwenck en toute fin de match (80e ).
Venus en voisin et présents derrière la main courante du petit stade Auguste-Gentelet, les joueurs d’Aubervilliers, qui accueilleront Metz samedi auront à coup sûr noter les failles de la défense lorraine, mais nul doute que les partenaires de Quentin Bur ne voudront pas revivre pareil cauchemar et feront tout leur possible pour accrocher un résultat et abandonner pourquoi pas la place de lanterne rouge de la poule B qu’ils occupent désormais.
M. C.
Cornet : Lyon n’est pas seul
En fin de semaine, Hubert Fournier, l’entraîneur de Lyon, a confirmé que le club actuellement deuxième de Ligue 1 convoitait Maxwel Cornet. Le jeune attaquant du FC Metz n’est pas utilisé
cette saison par Albert Cartier car l’international français U19 refuse de prolonger son contrat. Il pourrait quitter la Moselle libre l’été prochain, à moins qu’une transaction ne soit conclue durant le mercato hivernal qui vient de s’ouvrir. Et l’OL n’est pas le seul club sur le coup. Ils sont en effet plusieurs à avoir fait part auprès des dirigeants messins de leur intérêt pour Maxwel Cornet, qui ronge son frein dans le vestiaire messin. Affaire à suivre…
