Mickaël Landreau : « Le FC Metz est un club emblématique du football français. J’ai souvent joué contre cette équipe messine, notamment chez les jeunes. J’ai de très bons souvenirs. Pareil chez les pros…» Photo AFP
Pur produit de la formation nantaise, l’ancien gardien de l’équipe de France a mis un terme à sa carrière en juillet dernier. Après dix-huit ans passés sur les pelouses de Ligue 1, il a aujourd’hui endossé le costume de consultant.
Vous avez mis un terme à votre carrière en juillet dernier à l’issue de la Coupe du monde au Brésil. Quel souvenir en gardez-vous ? « C’est une chance énorme d’avoir pu vivre un tel événement de l’intérieur. J’ai profité de chaque instant d’autant qu’il s’agissait effectivement de ma dernière compétition en tant que joueur. Je suis de naturel souriant, joyeux. Ce fut donc un véritable plaisir de faire partie de ce groupe. »
• Même en tant que troisième gardien ? « Oui, j’ai pris mon rôle très à cœur. J’étais totalement disponible lors des entraînements, complètement impliqué dans la vie du groupe et mon expérience du haut niveau m’a également permis d’apporter un regard différent. »
• Un rôle d’observateur privilégié en somme. Comme celui qui est désormais le vôtre en qualité de consultant. Comment vous sentez-vous dans ce nouveau costume ? « Plutôt bien ( rire ). Je reste au contact du football, donc de ma passion. J’aurais tort de me plaindre… Là aussi, je prends ce nouveau rôle très au sérieux. Mais surtout, je suis resté moi-même. J’imagine avoir des choses à apporter, à transmettre. Je ne dis pas que ce sera mon métier pendant trente ans, mais j’ai toujours su que je voulais vivre cette expérience au moins un temps. »
• Se retrouver de l’autre côté du micro, n’est-ce pas une sensation étrange ? « Pas du tout. D’abord, je ne suis que consultant et pas journaliste. Ensuite, il y a toujours eu un respect mutuel entre les médias et moi. Après, certaines choses ne me plaisent pas plus qu’avant et d’autres me semblent tout à fait justifiées. Ce que j’apprécie, c’est de découvrir la mécanique autour de la conception d’une émission telle que le Canal Football Club ou la couverture d’un match en direct. »
• Durant votre carrière, vous avez passé un certain nombre de diplômes. Avez-vous d’autres projets de reconversion ? « Actuellement, je suis ambassadeur d’un équipementier sportif et je prépare un Master de Manager dirigeant ( il est déjà titulaire d’un Diplôme Universitaire de Gestion des Organisations Sportives – DUGOS – et d’un Master Entraînement et optimisation de la performance sportive ). »
« Le FC Metz est un club emblématique »
• Et le métier d’entraîneur, ça vous tente ? « Pourquoi pas ? J’ai mon DEF ( Diplôme d’entraîneur de football ). »
• Avant de prendre place sur un banc, quel regard portez-vous sur la Ligue 1 ? « Je la trouve extrêmement intéressante. Il y a du spectacle, de l’incertitude dans le haut et le bas du tableau mais aussi de belles oppositions de style. Même si j’estime que la Premier League anglaise est au-dessus du lot, je ne pense pas que la Ligue 1 française soit forcément moins attractive que les autres grands championnats européens. »
• Parmi les clubs de l’élite, le FC Nantes, qui accueille le FC Metz dimanche, occupe forcément une place à part dans votre parcours… « J’ai un lien particulier avec ce club qui m’a formé et donné ma chance au plus haut niveau. Je suis donc vraiment heureux de voir les Nantais réaliser ce très bon début de championnat. Je pense que, finalement, l’interdiction de recrutement a été une chance. Du coup, l’équipe bénéficie d’une réelle stabilité et Michel Der Zakarian ( l’entraîneur ) peut travailler sereinement et surtout sur la durée. »
• Et revoir les Messins en Ligue 1 ? « Cela me fait vraiment plaisir. Le FC Metz est un club emblématique du football français. J’ai souvent joué contre cette équipe messine, notamment chez les jeunes. J’ai de très bons souvenirs. Pareil chez les pros… En plus, deux de mes anciens coéquipiers y jouent : Jérémy Choplin et Sylvain Marchal ( ils ont joué ensemble à Bastia en 2012-2013 ). Ainsi que Florent Malouda que j’ai un peu côtoyé en équipe de France. »
• Enfin, votre avis d’expert sur les gardiens du championnat de France ? « La Ligue 1 possède de très très bons gardiens. Le poste a beaucoup évolué et il faut être très talentueux aujourd’hui pour tenir ce rôle surtout avec les ballons particulièrement catastrophiques qui sont utilisés en France. Parmi les gardiens très intéressants, je citerai d’ailleurs les Messins Johann Carrasso et Anthony Mfa. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Rendez-vous à Longlaville
Outre ses nouvelles activités de consultant, Mickaël Landreau est totalement investi au sein de l’Association Grégory Lemarchal qui organise, samedi à Longlaville, son désormais traditionnel tournoi international de futsal.
Le travail effectué par l’ensemble des bénévoles correspond parfaitement à ce que doivent être, selon moi, les notions de dévouement, de don de soi, d’implication et d’échange. » Parrain depuis de « très longues années » de l’Association Grégory Lemarchal – créée en 2007 dans le but de lutter contre la mucoviscidose – Mickaël Landreau a d’entrée était séduit par le discours des parents et de la famille du vainqueur de la Star Academy 2004, décédé trois ans plus tard de cette maladie. « La manière dont est gérée l’association et le suivi des dons, notamment, m’ont rapidement poussé à m’investir à leurs côtés », explique l’ancien gardien du FC Nantes.
Du coup, à chaque fois que son emploi du temps le lui permet, l’ex-international français vient prêter main-forte à l’association. Il sera ainsi présent, ce samedi, à Longlaville. En effet, les cousins de Grégory Lemarchal, Laurent et Jérémy Pesce (avec Frédéric et Delphine Schroeder), y organisent, pour la septième année d’affilée, un challenge international de futsal. Un événement destiné, évidemment, à soutenir la lutte contre la mucoviscidose.
Une journée entièrement dédiée au ballon rond mais aussi – et surtout – à la sensibilisation au don d’organes. Documentation, flyers et Passeport de Vie seront à la disposition du public. De 9 h à midi, huit équipes U 13 s’affronteront avant de céder leur place, à partir de 13 h, au tournoi seniors avec, notamment la présence des équipes luxembourgeoises du FC Differdange et du FC US Hostert, des Belges du Royal Excelsior Virton et du Messancy Futsal mais aussi l’Association Vincent Piazza (représentée par l’ancien joueur du FC Metz, Stéphane Borbiconi), l’Association ECLAS (Marseille), l’ES Villerupt-Thil, l’US Rehon et, bien entendu, l’Association Grégory Lemarchal (représentée par les cousins et amis de Grégory).
Mickaël Landreau devrait faire partie de cette équipe. Quoi qu’il en soit, le recordman des matches disputés en Ligue 1 sera accompagné de plusieurs personnalités. À commencer par les parents de Grégory, Pierre et Laurence, Karima Charni (ex-camarade de Grégory au sein de la Star Academy 2004, animatrice télé et radio), Sarah Schwab (chanteuse/The Voice Kids) ou encore l’athlète messin Bob Tahri.
7e Challenge Grégory Lemarchal Complexe sportif de Longlaville
Samedi 10 janvier à partir de 9 h30 ; renseignements : 07 81 47 82 93
J.-S. G.
Chris Philipps : « Je vais rester »
Chris Philipps. Photo Karim SIARI
Chris Philipps en est certain : il ne sera pas prêté cet hiver par le FC Metz. Au milieu de terrain luxembourgeois de saisir sa chance.
Chris Philipps, votre destin à Metz s’est-il joué avec les annonces des listes de la Coupe d’Afrique des Nations ? « Je pense que oui. Le coach a dit que j’allais me rapprocher de l’équipe première ces prochaines semaines avec ces départs donc, cette fois, je pense que ça ne changera plus, je vais rester à Metz cet hiver. »
• Sinon, sans Kashi et Doukouré à la CAN, vous partiez ? « Il est clair qu’eux attendaient cette liste pour se décider. Maintenant, j’espère, pas pour moi mais pour eux, que Kashi et Doukouré iront le plus loin possible dans cette CAN, voire qu’ils atteindront tous deux la finale… »
• Est-ce un mal ou est-ce un bien de rester dans ces conditions ? « Pour le moment, je préfère regarder le positif : je vais me rapprocher du groupe de la Ligue 1. »
• Mais il y a forcément, dans ces six prochains mois, un couperet qui planera au-dessus de votre tête : ce pourrait être, encore, une demi-saison de perdue si l’histoire se répète et que vous jouez encore le joueur d’appoint… « Il y a toujours des risques… Moi, je mise tout sur ces six mois et, à l’heure actuelle, je suis juste content de rester là. On est parti en stage. Ceux qui ne seront pas dans le groupe face à Nantes rentreront plus tôt. Les autres après le match. J’espère rentrer tard. »
• Vous avez passé beaucoup de temps, ces derniers jours, à courir avec un autre joueur de retour de blessure, Florent Malouda. Avez-vous parlé de votre situation avec lui ? « C’est quelqu’un de bien, toujours de bonne humeur. C’est agréable de travailler avec lui et, d’ailleurs, c’est toujours plus sympa d’être à deux que seul pour faire ce genre de travail. C’est vrai qu’à certains moments, il m’a demandé ce que j’avais envisagé… »
« La question ne se pose plus »
• Et ? « Et j’avais quelques solutions, des options qui étaient encore toutes relatives. La question ne se pose plus. En tout cas, je crois qu’elle ne se posera plus avant la fin du mercato. »
• Que vous a conseillé Florent Malouda ? « Il m’a dit que, ces prochaines semaines, j’aurai une chance à saisir. »
• C’est l’heure ou jamais ? « Lui aussi a connu des moments difficiles. Il sait comment ça se passe. Il m’a conseillé ce que je savais déjà : ne jamais baisser la tête ! »
Julien MOLLEREAU (Le Quotidien).
Metz/Algrange tient sa deuxième Américaine
Après Megan Lindsay début novembre, Metz/Algrange s’est renforcé avec une autre Américaine, Lindsay Elston. Mais le milieu de terrain offensif n’est pas encore qualifié…
Elston. Pour le moment, elle n’a fait qu’assister à la (difficile) victoire (1-1, 4-3 aux T.A.B) de ses coéquipières, dimanche, sur la pelouse du CA Paris en Coupe de France. Mais voir Lindsay Elston sous le maillot de Metz/Algrange n’est plus qu’une question de jours. « Il faut encore qu’on la qualifie, détaille son dirigeant, René Francescheti. On a des petits soucis de visa, mais ça va se régler. A mon avis, elle ne sera pas là face à Rodez, dimanche. » Agée de 22 ans, l’Américaine évoluait la saison dernière à Houston, après être passée par l’Université de Washington et à Seattle, où elle a connu sa compatriote et donc nouvelle coéquipière Megan Lindsay. Milieu offensif percutant, elle a été internationale jeune (U18 et U20) pour son pays.
Rodez. Si la qualification de Lindsay Elston n’est pas encore acquise pour la rencontre contre Rodez, la tenue de celle-ci n’est, elle, pas plus garantie. « Je me rends demain (aujourd’hui) au Batzental et on verra ce qu’on décide » , explique René Franceschetti. Déjà mal en point avant les chutes de neige et autres gelées, la pelouse algrangeoise inquiète évidemment les dirigeants lorrains. « Si les conditions ne sont pas bonnes, on demandera un report ou on essaiera de déplacer la rencontre » , poursuit le dirigeant qui n’a, pour l’heure, pas trouvé de terrain de repli. Celui du stade Saint-Symphorien où les coéquipières de Justine Oswald évoluent parfois ? « On s’est engagé en début de saison à n’y disputer que quatre ou cinq matches afin de préserver la pelouse » , répond Franceschetti, toutefois pas fermé à cette hypothèse.
Suspension. La houleuse défaite concédée à Saint-Etienne avant les fêtes (2-1) continue d’empoisonner la vie de Metz/Algrange. Objet d’un rapport arbitral pour « propos blessants », l’entraîneur Gérôme Henrionnet a en effet été suspendu cinq matches de banc de touche et de vestiaire des officiels. « Il en a déjà purgé un dimanche dernier. Vu qu’il n’y en a plus que quatre, on a décidé de ne pas faire appel et, en plus, il peut aller dans son propre vestiaire » , justifie René Franceschetti. Lors des rencontres, c’est donc la manager du club Angélique Roujas qui prend place sur le banc. Elle aussi exclue pour deux cartons jaunes dans le Forez, Marie Papaix a purgé, dimanche, son match de suspension.
Léger. Et la meilleure joueuse de D1 féminine après douze journées est… Marie-Charlotte Léger. C’est du moins ce qui ressort du dernier procès-verbal de la Commission fédérale des compétitions nationales féminines. Avec 19 points – points attribués à l’issue de chaque match par l’entraîneur adverse –, l’attaquante lorraine précède notamment l’internationale française Gaëtane Thiney. Pas mal !
T. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : départ le matin pour le stage au Pian-Médoc (Gironde) et séance l’après-midi. Aujourd’hui : deux séances à 10 h et 16h30. Demain : deux séances à 10 h et 16h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Épinal - Metz (32es de finale de la Coupe de France), dimanche 4 janvier : 1-2. Prochain match : Nantes - Metz (20e journée de Ligue 1), dimanche 11 janvier à 17 h. À suivre : Metz - Montpellier (21e journée de Ligue1), samedi 17 janvier à 20 h.
A l’infirmerie. Florent Malouda (genou), Chris Philipps (adducteurs), Juan Falcon (mollet), Sylvain Marchal (sutures au talon d’Achille) et Romain Rocchi (ménisque) font partie du groupe qui est parti en stage au Pian-Médoc.
Suspendu. Aucun.
Ferjani Sassi troisième renfort grenat
Le FC Metz a officialisé un secret de polichinelle hier avec la signature, pour trois ans et demi, de l’international tunisien Ferjani Sassi. Ce milieu récupérateur de 22 ans rejoint son ex-coéquipier du CS Sfaxien, l’attaquant Fakhreddine Ben Youssef, lui aussi nouveau Grenat. Ces garçons ne seront pourtant pas tout de suite à la disposition d’Albert Cartier. Ils sont attendus d’abord à la Coupe d’Afrique des Nations.
