Kwame Nsor a enfin regoûté au bonheur d’exercer son métier. Il a attendu plus d’un an. Photo Pascal BROCARD
L’attaquant ghanéen du FC Metz n’avait plus disputé un match de championnat depuis le 13 décembre 2013. Malgré un genou fragile, il revient doucement aux affaires et a connu ses premières minutes en Ligue 1.
Kwame Nsor a une préférence pour « l’axe », mais il peut aussi « évoluer sur un côté ». Ces considérations sont toujours importantes pour un attaquant, mais elles sont longtemps restées secondaires. Car le Ghanéen n’était pas certain de pouvoir encore exercer son métier. Il était contrarié par un genou qui a perdu beaucoup de cartilage et qui a contrarié, de fait, son retour au FC Metz. « J’ai été blessé si longtemps », soufflait-il hier, comme soulagé par son récent retour aux affaires.
L’année 2015 sera charnière pour cet attaquant qui a joué de malchance jusqu’alors. Kwame Nsor avait déjà quitté la Moselle avec la descente en National (2012) pour céder aux sirènes de Kaiserslautern. « J’avais la chance d’arriver dans un grand club, mais je n’ai pas eu de temps de jeu , se souvient-il. J’étais toujours sur le banc et je n’avais même pas le droit de jouer avec la réserve, car je n’avais pas de passeport européen. » D’où son retour rapide à Metz en septembre 2013, mais la conclusion de cette parenthèse allemande fut déjà d’une ironie désagréable : « L’entraîneur qui ne m’avait pas fait confiance a quitté le club trois jours plus tard… »
« Comme une famille »
En terrain familier, à Metz, là où il avait achevé sa formation, Nsor espérait se refaire une santé sportive, mais, deuxième clin d’œil cynique du destin, son corps l’a lâché, après dix matches de L2 et trois buts tout de même. Les pronostics sont alors devenus très pessimistes autour de ce dossier. Pourrait-il seulement rejouer ? « Mentalement, ce fut difficile , reconnaît-il. Tu es toujours en soins et tu vas au stade pour regarder les matches… J’étais pourtant content de revenir dans ce club qui est comme une famille. »
Un an plus tard, il faut croire que Nsor n’est pas perdu pour le football, « grâce au travail effectué par les chirurgiens , apprécie Albert Cartier. Kwame va beaucoup mieux. Il n’a plus de problèmes dans la course, même s’il lui manque encore de la puissance, du temps de jeu et de la confiance. Il faut qu’on soit vigilant avec lui. On travaille en concertation avec Robert Duverne et le staff médical pour ne pas aller trop vite. »
Nsor a joué 20 minutes en Coupe, à Epinal, et 17 à Nantes, pour une première en L1. Son entraîneur a apprécié les entrées de ce fan d’« Adebayor » : « C’est un attaquant de profondeur, qui a un jeu vers l’avant mais qui sait aussi tenir le ballon et peut revenir défendre. » Par ailleurs, « à moins que Maïga s’en aille », dixit Cartier, Metz n’a plus l’intention de recruter aux avant-postes cet hiver. Nsor se pose donc en recours, « malgré le travail de longue haleine » qui l’attend pour remettre ce genou d’équerre. Le Ghanéen, a priori, maîtrise l’art de la patience.
Christian JOUGLEUX.
Maxwel Cornet bientôt lyonnais ?
Cornet devrait rejoindre le leader lyonnais. Photo Anthony PICORÉ
En fin de contrat cet été, le jeune attaquant, barré par Metz de toute compétition, pourrait rejoindre l’OL dans les prochains jours.
Maxwel Cornet s’est entraîné avec Metz, hier, mais son actualité frétille plutôt du côté de Lyon. En fin de contrat l’été prochain, l’attaquant serait sur le point de rejoindre le Rhône et un contrat de longue durée (quatre ans et demi). « Ça avance , admet Philippe Gaillot, mais il reste des détails à régler. On espère que cela pourra se faire dans les prochains jours. » L’OL, de son côté, ne souhaite pas communiquer.
Cet épineux dossier pourrait donc connaître un épilogue nécessaire. Metz préfère évidemment récupérer un peu d’argent dans l’opération plutôt que de laisser filer le joueur gratuitement en juin. Le club a formé Cornet, lui a notamment permis d’avoir le bac et d’intégrer les équipes de France jeunes. En parallèle, le président Serin a interdit le garçon de toute compétition officielle cette saison, refroidi par des relations électriques avec le père du joueur et ce refus de prolonger son contrat en Moselle. De l’autre côté, cet attaquant de 18 ans a un besoin urgent de jouer. Il était promis à un bel avenir, mais sa carrière est en sommeil depuis le début de saison.
Concurrence en attaque
S’il rejoint l’OL, Cornet ralliera un leader réputé pour sa formation et résolu à bâtir sur la jeunesse. De ce point de vue, la destination apparaît pertinente. Il s’agira, ensuite, de s’imposer dans un secteur offensif très concurrentiel, dominé aujourd’hui par la doublette Fékir-Lacazette. Après des mois d’inactivité, il faudra retrouver un rythme et obtenir la confiance d’Hubert Fournier. Le défi pourrait être réjouissant. Et la situation cocasse si l’attaquant figurait dans le groupe retenu pour affronter Metz le 25 janvier prochain… Bien sûr, on n’y est pas.
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 10 h. Demain : une séance à 10 h. Vendredi : une séance à 15 h (huis clos). Samedi: Metz-Montpellier à Saint-Symphorien (20 h). Dimanche : une séance à 10h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nantes (20e journée de Ligue 1), dimanche 11 janvier : 0-0. Prochain match : Metz - Montpellier (21e journée), samedi 17 janvier à 20 h. A suivre : Avranches - Metz (16es de finale, Coupe de France), mardi 20 janvier à 18h30 ; Lyon - Metz (22e journée), dimanche 25 janvier à 14 h.
À l’infirmerie. Touché légèrement aux adducteurs, le jeune milieu letton Janis Ikaunieks est ménagé, mais l’échographie n’a rien décelé d’alarmant.
L’info. Le stade Saint-Symphorien s’offre actuellement une séance de soins qui ne manquera pas d’attirer les regards. Le FC Metz a en effet disposé des rampes de projecteurs pour ragaillardir sa pelouse, grâce à la luminothérapie.
