Les joueurs du FC Metz, avec leur costume Digel, pourraient tourner dans Men in black ! Photo DR
Et si c’était l’habit qui faisait le moine ? Le FC Metz est officiellement endimanché par la société allemande Digel, n°1 européen du costume modulable. Le Messin Jean-Luc Terplak, responsable Paris-Nord-Est, témoigne.
Le sport et le vêtement ont toujours entretenu un rapport étroit. Quel footballeur ne s’est pas fait tailler un costard ? Quel Grenat n’a pas mouillé sa chemise même si cette bravoure n’évite pas toujours de prendre une veste ? Le rapprochement entre une société de prêt-à-porter et la maison Saint-Symphorien paraissait inévitable. Digel est devenu l’habilleur officiel du FC Metz.
« Depuis 2013 , précise Jean-Luc Terplak, n ous étions demandeurs. Le club a vite accepté » , au plus grand bonheur de ce Messin, responsable commercial d’une zone nord-est élargie et supporter depuis toujours de la formation mosellane. « J’ai deux passions : le vêtement et le football, ou le sport en général, ça tombe bien… Déjà par le passé, avec Gian Alberto Caporale, j’avais travaillé avec l’AS Monaco, le Grand Prix de Formule 1 et le tournoi de tennis de Monte-Carlo ! »
Metz après Stuttgart
Digel, du nom de son créateur allemand (1939) et de son président actuel, n’a pas d’autres clubs de football de Ligue 1 sous sa coupe que le FC Metz. « En revanche, nous sommes également en relation avec le handball de Chambéry et le basket de Strasbourg. » Mais si l’entraîneur des Bleus et de Tony Parker, Vincent Collet, ajoute systématiquement le geste à l’élégance, notre cher Albert Cartier laisse, sur le cintre la tenue Digel qui lui a été remise (costume, chemise, cravate).
« Il doit sans doute la porter lors d’occasions officielles , plaisante Jean-Luc Terplak. Car il n’y a pas d’obligation. C’est certain que je préférerais le voir avec du Digel au bord du terrain ! A la télévision, l’image passerait mieux. Pas question de lui en vouloir même si de plus en plus d’entraîneurs abandonnent le survêtement. Les enjeux et la tension sont tels qu’il doit d’abord se sentir à l’aise. » Les rugbymen apprécieront : on ne cravate pas le coach lorrain !
A Nagold (Bade-Wurtemberg) ou Entzheim (siège français), Digel a décidé de tisser ces liens avec l’Hexagone pour « une question de lisibilité et de notoriété. La société est n°1 européen du modulable avec plusieurs lignes en permanence pouvant couvrir une large population ». Comprenez : un footballeur avec ses cuisses musculeuses, trouvera toujours chaussure à son pied bien qu’il arbore un tronc freluquet. L’inverse est vrai.
Digel n’est pas à son premier coup de ciseaux. Pendant longtemps, l’entreprise germanique avait rempli les armoires de Stuttgart, en Bundesliga. Avec un réel succès (84 millions d’euros de chiffre d’affaires, 60 % à l’exportation). Les joueurs messins, en tout cas, font de chouettes, et inhabituels, ambassadeurs. « Pour plusieurs jeunes Grenats, s’amuse Jean-Luc Terplak , il s’agissait de leur premier costume ! Il a fallu procéder à quelques essayages ! » Bon, on aime aussi quand les hommes de Cartier font les beaux sur la pelouse…
Alain THIÉBAUT.
Le clan des chemises et le gang des joggings
Marcelo Bielsa à gauche, Jean-Luc Vasseur à droite ou le fossé des styles en Ligue 1. Photos AFP et Pascal BROCARD
Qui taille les costumes du FC Metz pour les soirées de gala ? Comment s’habillent les entraîneurs pour un match ? Pourquoi Albert Cartier est-il fidèle au jogging ? Ce dossier, tout en légèreté, se propose d’y répondre.
L’idée a été inspirée par Albert Cartier, avant la venue de Paris. Le coach du FC Metz avait « demandé au public de venir endimanché pour fêter et honorer le PSG », mais il n’avait pas montré l’exemple. Point de costume ni de cravate à l’horizon : comme d’habitude, le technicien s’était pointé en jogging et baskets à Saint-Symphorien. Il n’est pas le seul à travailler en survêtement, mais il ne représente pas la tendance majoritaire des entraîneurs de Ligue 1.
En matière de textile, le standard de ce championnat se veut d’un classicisme absolu : veste sombre et chemise claire de préférence. Philippe Montanier (Rennes), Antoine Kombouaré (Lens), Fabien Galtier (Saint-Etienne), Hubert Fournier (Lyon) ou René Girard (Lille) ont adopté cette ligne. Avec cravate en option pour Laurent Blanc (PSG), écharpe et combinaisons travaillées pour Jean-Luc Vasseur (Reims) ou écusson du club sur la veste, façon Michel Der Zakarian (Nantes). Chacun appréciera à sa façon le mariage du vert et du jaune canari sur un fond noir…
Survêt’ = maintien ?
Selon la météo, un petit col roulé ou un gilet s’inviteront à l’occasion sous le costume, mais ces efforts sont moins visibles actuellement. Saison oblige, les doudounes camouflent les coquetteries. Par ailleurs, les entraîneurs frappent sobrement en dessous de la ceinture. Car le pantalon assorti au costard et le jean restent très prisés en L1.
Face à ce défilé de costards résiste donc un groupe d’irréductibles : le gang des joggings. Hermétiques aux effets de manche comme aux appels de la mode, certains techniciens gardent une tenue sportive les soirs de match. Alain Casanova (Toulouse), Ghislain Printant (Bastia) et Sylvain Ripoll (Lorient) rejoignent ainsi l’école Cartier. Détail troublant : ces quatre coaches luttent pour le maintien de leur équipe. Comme si le jogging symbolisait le football d’en-bas. Mais c’est sans compter l’inimitable Marcelo Bielsa, longtemps leader avec l’OM et inséparable du bon vieux survêt’ olympien. S’en sert-il aussi comme pyjama ?
Derrière ces deux tendances s’ébattent les partisans d’une tenue civile, normale, à l’instar de Willy Sagnol (Bordeaux) ou Patrice Garande (Caen), qui s’habille sans calcul, vraisemblablement avec la première tenue qui se présente dans son placard. Rolland Courbis (Montpellier), comme un résumé du personnage, semble, lui, n’obéir à aucune logique. Il peut troquer le costard pour un look passe-partout ou un bon vieux survêt’. Jocelyn Gourvennec (Guingamp) entre aussi dans cette catégorie.
Au rayon des anecdotes, l’entraîneur breton peut, en revanche, être soupçonné d’adapter sa tenue à l’événement : on l’a vu promener une veste de costume, un pull et une chemise à Monaco quand il traînait un vieux jogging contre Evian… Dans le même ordre d’idées, Claude Puel avait dégainé la cravate pour se rendre au Parc des Princes.
Touillette et glacière
Reste enfin les touches personnelles, la touillette de Laurent Blanc ou la glacière réservée au séant de Bielsa. A ranger en bonne place dans l’armoire des objets de légende, avec le bonnet de Guy Roux et la chemise immaculée du bel Hervé Renard. Dans certains cas peuvent être décelées des métaphores du personnage. L‘entraîneur du PSG passe le stress de sa fonction et l’inconfort de son siège en mâchouillant un malheureux bâton. Sans parler du truc bleu, qui a de la bouteille, qui reste froid devant la presse et hermétique aux coups de chaleur de l’environnement marseillais. Marcelo Bielsa est sa glacière !
Christian JOUGLEUX.
Cartier : « Démarche de club »
Albert Cartier. Photo Karim SIARI
L’entraîneur du FC Metz évoque le confort et l’esprit club pour justifier son éternel jogging les soirs de match.
Albert Cartier, y a-t-il une logique derrière le port du survêtement ? « Non, aucune. Je porte un training de représentation du club parce que je me sens bien en survêt’, mais je peux aussi mettre un costard si j’en ai envie. C’est un peu comme je me sens, mais si le FC Metz souhaite que je porte un costume, il n’y a pas de problème. Moi, je suis plutôt dans une démarche club. Je m’identifie. »
• Avez-vous toujours coaché en jogging ? « En Belgique, oui. Lors de mon premier passage à Metz, j’étais en civil les soirs de match. »
• Que pensez-vous des habits de vos confrères en Ligue 1 ? « Chacun a ses caractéristiques, sa façon de représenter un club et ils disent tous quelque chose d’intéressant. On voit que certains expriment la décontraction, d’autres un goût du raffinement… »
« Guardiola, c’est sa femme qui l’habille »
• Qui s’habille le mieux ? « Les Italiens, évidemment. Ils sont les plus élégants. Pep Guardiola aussi (l’entraîneur du Bayern Munich). C’est sa femme qui l’habille. »
• Pour finir, avez-vous un objet fétiche ? « Oui, mais je ne dirai pas lequel et ce n’est pas de la superstition. C’est un cadeau qui m’a été offert par mon président, en Grèce (Panthrakikos). Il m’a demandé de le garder avec moi et je respecte ma promesse. Il est toujours dans ma poche. »
Ch. J.
Une pelouse en pleine lumière
Saint-Symphorien prend la lumière. Photo Anthony PICORÉ
D’immenses rampes de projecteurs illuminent le stade Saint-Symphorien depuis mardi. Ce procédé de luminothérapie consiste à ragaillardir la pelouse hybride du FC Metz, en recréant artificiellement un environnement de croissance. A défaut de soleil, le club a donc trouvé un moyen de chouchouter son gazon dans une période hivernale qui ne ménage aucun terrain. Les Grenats peuvent d’ailleurs s’enorgueillir de leur pré, car il occupe toujours le podium du classement des pelouses de Ligue 1. Saint-Symphorien arrive en troisième position, derrière le Parc des Princes et la Beaujoire.
Cornet est toujours là. En contact avec Lyon, Maxwel Cornet, l’attaquant s’est entraîné hier à Metz. Selon Bernard Lacombe, le conseiller du président Aulas, le dossier n’était pas plus avancé. Pour rappel, le jeune international sera libre cet été. Le FC Metz aimerait obtenir une petite somme cet hiver plutôt que de le laisser filer gratuitement.
Ikaunieks présenté demain. La recrue lettone Janis Ikaunieks sera présentée aux médias demain, après l’entraînement à huis clos.
Sakho a marqué 2014. Diafra Sakho est le joueur de l’année 2014, selon les votes du forum officiel du FC Metz. L’attaquant parti à West Ham devance Gaëtan Bussmann et Yeni Ngbakoto.
Cap sur Gerland. Le supporters-club Les Grenats et Blancs organise le déplacement au stade Gerland, le dimanche 25 janvier pour Lyon-Metz. Inscriptions et réservations pendant les permanences, vendredi 16 et lundi 19 janvier, de 17 h à 18h30 au foyer du Creutzberg à Forbach. Prix du déplacement : 50 € (membres) et 60 € (non-membres) sans le billet d’entrée au stade. Départ du bus à 6 h du foyer. Renseignements : 07 70 61 63 58 ou 06 23 72 17 58
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