Sous la neige d’Avranches, Guirane N’Daw s’élève au-dessus de tout le monde pour délivrer son équipe. « Nous avons fait preuve de sérieux et de concentration », souligne le premier buteur messin mardi soir. Photo AFP
Buteur à Avranches (0-3) mardi soir, Guirane N’Daw a apprécié le sursaut d’orgueil collectif de son équipe. C’est « avec cet état d’esprit que nous allons décrocher notre maintien en Ligue 1 », assure le milieu messin.
Après la sortie de route face à Montpellier (2-3), cette qualification à Avranches tombe à pic. Rassuré ? « Ce n’est sans doute pas très original mais en Coupe, ce qui compte, c’est de se qualifier. Je connais très bien le contexte de ces matches face à une équipe présumée plus faible. C’est une ambiance particulière, des spectateurs très proches du terrain, une pelouse moyenne, etc. Tout est généralement réuni pour faire de ces rendez-vous de vrais traquenards. Demandez donc à Bastia, Dijon ou Valenciennes ( élimin és mardi par des équipes de CFA ) ce qu’ils en pensent… »
• Qu’est-ce qui a fait la différence ? « Nous sommes parvenus à faire abstraction de l’environnement et de cette panne de courant qui a retardé le coup d’envoi. Pour résumer, nous avons fait preuve de sérieux et de concentration. Évidemment, nous aurions préféré éviter les prolongations d’autant que nous avons les occasions pour tuer le match en première période. Mais au final, on ne prend pas de but, on en inscrit trois et on continue notre chemin en Coupe. Et dans cette compétition, si tu veux aller loin, il est nécessaire de gagner ce genre de match. »
• Faire preuve de caractère en quelque sorte. Exactement ce qui vous a fait défaut contre les Montpelliérains. Comment l’expliquer ? « Si je le savais… Nous sommes rentrés sur le terrain avec la même détermination que d’habitude. Mais c’est vrai que rien n’a été et qu’on a livré un match catastrophique. Heureusement, on a vite enchaîné avec ce déplacement à Avranches. C’était important de vite passer à autre chose. On n’a pas eu le temps de cogiter. »
• Le tout avec les mêmes joueurs… « Oui, c’est cette même équipe, dans son ensemble, qui a parfaitement réagi. Cela prouve donc qu’elle a effectivement du caractère. Forcément, certains sont déçus de ne pas jouer. Mais l’état d’esprit qui doit habiter tout le groupe, titulaires et remplaçants, est bel et bien celui affiché mardi. »
« Sur le terrain je n’ai plus d’amis »
• Metz ne doit-il pas également être plus régulier dans le jeu, notamment dans les relances dont vous êtes le premier maillon ? « J’essaie de trouver le juste milieu entre le jeu au sol et la profondeur. Si on ne peut pas trouver de solutions dans les petits espaces, jouer long peut être une solution. On doit alterner et sans doute être plus précis et plus patients que nous l’avons été contre Montpellier. »
• À titre personnel, la Coupe vous réussit. Mardi, vous avez inscrit votre deuxième but dans cette compétition. Une satisfaction ? « Marquer fait toujours plaisir, d’autant que c’est plus difficile dans ma position. Je suis surtout heureux que ce but ait débloqué la situation. »
• Dimanche, retour au championnat avec un délicat déplacement à Lyon. Que pensez-vous du parcours des Lyonnais ? « C’est une équipe qui pratique un très beau jeu en s’appuyant sur de jeunes talents. Mais ils seront onze sur le terrain et nous aussi… Nous devons nous mettre en tête que nous n’avons rien à leur envier et surtout rien à perdre. Notre situation nous impose de ne plus faire aucun calcul : on doit prendre des points ! Désormais, nous allons jouer des matches de Coupe. »
• Un mot, enfin, sur Maxwel Cornet, le néo-Lyonnais, que vous pourriez retrouver sur votre chemin… « Je le félicite et j’espère de tout cœur qu’il réussira dans son nouveau club. Je lui souhaite beaucoup de bonheur, mais après ce match de dimanche. De toute façon, une fois sur le terrain, je n’ai plus d’amis. Avant et après oui. Pendant, non… ( rire ). »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : séance de récupération au pôle thermal d’Amnéville en matinée. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 14 h. Samedi : une séance à 14 h (à huis clos). Dimanche : Lyon - Metz à 14 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Avranches (Nat) - Metz (16es de finale de la Coupe de France), mardi 20 janvier : 0-3 a.p. Prochain match : Lyon - Metz (22e journée de Ligue 1), dimanche 25 janvier à 14 h. À suivre : Metz - Nice (23e journée de Ligue 1), samedi 31 janvier à 20 h ; Bastia - Metz (24e journée de Ligue 1), samedi 7 février à 20 h.
À l’infirmerie. Attendu dans les prochaines heures en Moselle, Fakhreddine Ben Youssef est touché à la cuisse. De son côté, Federico Andrada souffre de la cheville.
Suspendu. Aucun pour la rencontre à Lyon, dimanche.
