Après un gros coup de mou avant la trêve, Romain Métanire revient en force. Une bonne nouvelle pour le FC Metz. Photo Pascal BROCARD
Relégué sur le banc pendant quatre journées, Romain Métanire a retrouvé son côté droit, samedi dernier, face à Nice (0-0). Un soulagement pour le jeune défenseur messin qui estime néanmoins devoir « apporter encore plus ».
Depuis 2011, dès qu’il s’est agi de voter à droite, le FC Metz a toujours plébiscité le candidat Romain Métanire. Un jeune espoir lancé dans le grand bain par Dominique Bijotat et sur lequel Albert Cartier, son successeur, s’est toujours appuyé. En National (35 titularisations), en Ligue 2 (33 titularisations) puis en Ligue 1 jusqu’en décembre dernier.
Pour l’entraînement messin, le changement, c’était maintenant ! « Romain a réalisé un début de saison assez époustouflant , rappelle le technicien lorrain. Mais toute cette énergie et cette intensité qu’il a données, le tout avec très peu d’expérience à ce niveau, il l’a presque inéluctablement payé. Du coup, il était vraiment en difficulté. »
Modèle de régularité, Romain Métanire (24 ans) a donc fait le coup de la panne. L’intéressé le reconnaît sans ambages. « Le coach m’a sorti parce que je n’ai pas été bon. C’est logique. Il n’y a rien de plus à dire. » Fermez le ban. Titulaire indiscutable de la 1re à la 18e journée (exception faite de la réception de Rennes où il était suspendu), le latéral droit messin est invité à laisser sa place à Jonathan Rivierez lors de la venue de Monaco, le 20 décembre. « C’est forcément une situation difficile, mais j’ai continué à bosser. »
Une nécessité, d’autant que son suppléant n’a pas l’intention de se glisser dans la peau d’un intérimaire et le prouve sur le terrain. L’ex-Havrais joue, lui aussi, la carte de la régularité sous les yeux de Romain Métanire relégué sur le banc. Mais pas au placard. « On savait très bien qu’il reviendrait , souligne Albert Cartier. Il a fallu qu’il digère ce passage à vide, ce coup de moins bien dû à pas mal d’éléments… Nous en avons discuté avec lui afin d’analyser au mieux la situation. » Des entretiens, mais aussi des séances vidéo. « Nous lui avons, notamment, montré des images où il était impliqué sur certains buts , poursuit l’entraîneur du FC Metz. Pas pour l’enfoncer. Au contraire. Pour lui permettre de prendre conscience de certaines vérités du terrain. On a continué à bosser avec lui, il n’a pas été mis de côté. »
Métanire le sent. Le sait. Il n’est pas fou ce Romain. « Le travail a toujours été mon moteur , explique-t-il. Dans l’état d’esprit, il était primordial que je m’accroche. Je crois avoir convaincu le coach puisqu’il m’a aligné d’entrée face à Nice. »
« Plus-value offensive »
En quête de percussion sur le côté droit, le staff grenat a, en effet, rappelé aux affaires le natif de Metz. Un choix d’homme, mais aussi une option technico-tactique. « L’idée, surtout à domicile, était de multiplier les centres d’autant que nous évoluions avec deux attaquants , explique Albert Cartier. Cette plus-value offensive, Romain est plus en capacité de l’apporter que Jonathan. On l’a vu en début de match. Après, les aléas de la météo lui ont forcément compliqué la tâche. »
« J’étais évidemment content de retrouver une place de titulaire , assure l’ancien milieu de terrain reconverti en défenseur par Olivier Perrin. Mais j’aurais aimé montrer plus de choses, apporter plus à l’équipe. Malheureusement, le déroulement de la partie n’a pas joué en ma faveur. »
Une déception personnelle mâtinée d’une contrariété collective pour ce pur produit de la formation messine. « Voir le FC Metz à la dernière place, ça fait mal. Mais ce mal, il faut le soigner. L’état d’esprit est là. On doit maintenant accrocher cette victoire qui nous ferait tellement de bien. » Pour ouvrir une nouvelle ère...
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée à la Plaine Saint-Symphorien. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 15 h. Samedi : Bastia - Metz à 20 h. Dimanche : une séance d’entraînement à 11 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nice (23e journée de Ligue 1), samedi 30 janvier : 0-0. Prochain match : Bastia - Metz (24e journée de L1), samedi 7 février à 20 h. À suivre : Metz - Brest (8es de finale de la Coupe de France), jeudi 12 février à 19h45 ; Metz - Guingamp (25e journée de L1), dimanche 15 février à 17 h.
À l’infirmerie. Florent Malouda (ischio-jambiers) et Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) sont indisponibles. Kévin Lejeune (genou) n’a pas pris part à la séance d’hier. Le milieu de terrain a été ménagé, tout comme Kwame Nsor (genou). De son côté, Thibaut Vion doit effectuer des examens après avoir reçu un coup au niveau du péroné avec l’équipe réserve. Enfin, Federico Andrada (cheville) a repris l’entraînement collectif ce mardi matin.
En sélection s. Qualifié pour les demi-finales avec la Côte d’Ivoire, Cheick Doukouré est le dernier Messin encore en lice à la CAN . De leur côté, Modibo M aïga et Ahmed Kashi étaient présents, hier, à l’entraînement et sont donc à la disposition d’Albert Cartier et de son staff. Quant à la date d’arrivée des Tunisiens Fakhreddine Ben Youssef et Ferjani Sassi , elle n’est toujours pas connue.
Bamba à Seraing, Vion reste à Metz
Le FC Metz est parvenu à concrétiser le prêt d’Ali Bamba, lundi, dans les toutes dernières heures du mercato d’hiver. Le défenseur ivoirien (23 ans), sous contrat avec le club à la Croix de Lorraine jusqu’en juin prochain, rejoint jusqu’à la fin de la saison le club belge de Seraing United (D2). Bamba, jamais appelé dans le groupe pro depuis l’ouverture du championnat, rejoint ainsi quatre autres Messins (Didillon, Popoola, Gueye et Kehli) dans les rangs du club satellite du FC Metz, toujours en lice pour la montée en Jupiler League.
Quant à Thibaut Vion, dont le prêt à Tours a été sérieusement envisagé, il reste finalement à Metz. Le club de Ligue 2, un temps demandeur, n’avait plus montré un grand empressement ces derniers jours à propos de l’attaquant messin et, surtout, est parvenu à obtenir, in extremis, le prêt d’Andy Delort, en difficulté du côté de Wigan.
Bernard Serin à l’entraînement
En fin de semaine dernière, le président du FC Metz avait déclaré vouloir « être encore plus proche du groupe ». Des paroles. Et surtout des actes. Après être intervenu devant les joueurs, samedi, avant la rencontre face à Nice, Bernard Serin a assisté à l’entraînement de Sylvain Marchal et de ses partenaires hier matin. Au préalable, le dirigeant messin leur avait présenté le projet Génération Foot en compagnie d’Olivier Perrin, le directeur de l’académie basée à Dakar.
