« Il reste encore de l’espoir et des matches à gagner », insiste Kévin Lejeune avant le déplacement du FC Metz à Rennes, samedi. Photo Pascal BROCARD
S’il est parfaitement conscient de la situation particulièrement précaire de son équipe, le milieu de terrain messin reconverti en défenseur refuse de rendre les armes. « Rien n’est encore terminé », veut-il se convaincre.
Comment avez-vous senti le groupe à l’heure de la reprise de l’entraînement après cette nouvelle déconvenue face à Évian (1-2) ? « Tout le monde a démontré qu’il avait envie de se remettre au travail. Je dis bien tout le monde puisque le groupe a été reformé dans sa totalité. Je pense que nous avons réalisé une séance de qualité. Avec beaucoup de concentration, de détermination et d’engagement. Mais sans nervosité pour autant. »
• Cette nervosité, par contre, envahit peu à peu les esprits des supporters. Comment avez-vous vécu votre sortie du terrain samedi dernier ? « Je n’ai pas été surpris de la réaction du public. Ce sont des êtres humains qui manifestent leur sentiment, en l’occurrence, leur déception… La majorité a payé assez cher son abonnement pour voir une équipe de Ligue 1 assurer son maintien. Or, la situation est particulièrement délicate et beaucoup doivent penser que c’est déjà mort. Nous, ne sommes pas de cet avis. On se doit d’y croire et tout faire pour retourner la situation. »
• Pourquoi le FC Metz ne parvient-il pas à relancer la machine ? « Tout le monde a évidemment conscience de l’aspect critique de la situation. On en parle entre-nous. Mais peut-être qu’au moment d’entamer le match cette force, cet engagement s’évaporent un peu. Inconsciemment évidemment. Samedi, après l’ouverture du score d’Évian, on a su changer de mentalité. C’était beaucoup mieux et nous sommes, d’ailleurs, parvenus à revenir au score. C’est là-dessus qu’on doit s’appuyer. D’autant que nous n’avons plus rien à perdre. Il faut qu’on tente plus de choses, qu’on se lâche totalement. Cette confiance qui nous fait tant défaut, c’est à nous d’aller la chercher ! »
• Durant votre carrière, avez-vous déjà vécu ce genre de situation ? « Avec Auxerre, je me souviens d’une saison où nous avions traversé des moments assez chauds dans la lutte pour le maintien, mais pas en étant englués dans la zone de relégation. Non, je n’avais encore jamais été confronté à un tel scénario. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas prêt à l’affronter… »
« Je joue là où on me dit de jouer »
• Comment avez-vous accueilli votre repositionnement dans le couloir gauche de la défense ? « J’ai déjà évolué à ce poste et, surtout, je joue là où on me dit de jouer. C’est aussi simple que cela. Si je suis content d’évoluer à ce poste ? Oui, mais franchement dans cette période délicate, peu importe. Le but, c’est d’apporter le maximum pour aider l’équipe. Ce qui me rendrait vraiment heureux, c’est de renouer enfin avec la victoire et, au final, d’atteindre notre objectif. »
• Quels ont été les mots d’Albert Cartier en ce début de semaine ? « Le coach a surtout insisté sur le fait que rien n’était encore terminé ! Qu’il était nécessaire que tous autant que nous sommes, nous y croyons encore et toujours. C’est nous qui détenons les ingrédients : la solution se trouve à l’intérieur du groupe. Personne ne va venir de l’extérieur avec sa baguette magique… À nous de relever la tête car il reste encore de l’espoir et des matches à gagner. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Tous ensemble, à nouveau
Décidé avant le déplacement à Reims puis reconduit la semaine dernière pour préparer la réception d’Évian TG, le découpage de l’effectif messin en deux groupes distincts a, pour l’heure, vécu. Albert Cartier et son staff avaient ainsi convoqué l’ensemble de leurs joueurs hier matin. « On avait failli le faire après le match à Reims , explique l’entraîneur du FC Metz. Dès le début, il avait été très clair que cette décision n’était que momentanée. On remobilise ainsi tout le mond e. C’est une bonne chose. »
Ce mardi, sur la pelouse du stade de l’autoroute, vingt-quatre joueurs de champ et quatre gardiens ont donc rechaussé les crampons. Parmi eux, Florent Malouda, autorisé à reprendre l’entraînement collectif, mais aussi deux jeunes habitués aux joutes du CFA : le gardien Théo Junker et l’attaquant Étienne Donval.
Tout ce petit monde se retrouvera jeudi après un intermède avec l’équipe réserve pour dix d’entre eux. En effet, alors qu’une séance d’entraînement est programmée ce matin, David Oberhauser, Guido Milan, Jérémy Choplin, Gaëtan Bussmann, Yeni Ngbakoto, Ahmed Kashi, Sergeï Krivets, Janis Ikaunieks, Kwame Nsor et Juan Falcon seront, eux, à l’œuvre dans l’après-midi avec l’équipe réserve qui affronte Troyes en match en retard de la 16e journée du CFA.
« L’objectif est de donner du temps de jeu à des garçons qui ont peu ou pas joué ces derniers temps , explique Albert Cartier qui viendra évidemment assister à cette rencontre cruciale dans l’optique du maintien. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ne seront pas dans le groupe pour le déplacement à Rennes. Je veux pouvoir disposer d’éléments mobilisés et aptes à jouer… »
J.-S. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 10h30. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 15h30 (à huis clos). Samedi : Rennes - Metz à 20 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Evian TG (27e journée de Ligue 1), samedi 28 février : 1-2. Prochain match : Rennes - Metz (28e journée de L1), samedi 7 mars à 20 h. À sui vre : Metz - Saint-Étienne (29e journée de L1), samedi 14 mars à 17 h.
À l’infirmerie. Florent Malouda (genou) a reçu le feu vert du corps médical pour reprendre l’entraînement. Anthony Mfa (pouce) a également fait son retour hier. Victime d’une gastro-entérite, Sylvain Marchal a, par contre, passé son tour. Thibaut Vion (cheville) a, quant à lui, travaillé individuellement avec Robert Duverne. Enfin Romain Rocchi (genou) est à l’arrêt pour une durée indéterminée alors que Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) est en phase de reprise.
Suspendu. Aucun pour le déplacement à Rennes, samedi.
Une bonne remise à jour ? (CFA)
Le match. FC Metz : 15e avec 32 points (3 victoires, 5 nuls, 10 défaites). Dernier match : défaite à Sochaux (4-0).
Troyes : 5e avec 48 points (8 victoires, 6 nuls, 4 défaites). Dernier match : victoire à Saint-Etienne (0-1).
L’enjeu. Après deux reports en raison des conditions climatiques, la rencontre face à Troyes se déroulera cet après-midi au stade des Hauts de Blémont de Borny. La situation messine n’a pas vraiment changé depuis la date initialement prévue pour disputer cette rencontre. L’équipe occupe toujours une très inconfortable 15e place synonyme de relégation. Les Troyens, de leur côté, restent en haut du tableau avec une cinquième place et une série en cours de six matches sans défaite.
L’équipe de José Pinot, qui sera cette fois renforcée par de nombreux professionnels ( lire par ailleurs ), avait obtenu sa première victoire de la saison en allant battre Troyes à l’aller (0-1). Parviendront-ils aujourd’hui à réaliser une telle performance contre ce même adversaire ?
FC Metz - Troyes, stade des Hauts de Blémont à Metz-Borny (15 h)
