Entré en seconde période face à Seraing, vendredi, Federico Andrada n’a pas été décisif. Mais, comme à son habitude, il s’est montré disponible et volontaire. Photo Pascal BROCARD
S’il a peu été utilisé cette saison, Federico Andrada affirme être « heureux » à Metz et vouloir y rester. L’attaquant argentin, prêté par River Plate, espère surtout pouvoir se montrer un peu plus d’ici à la fin de saison.
Il n’est jamais forcé. Juste contagieux. Un sourire que Federico Andrada affiche sans artifice depuis son arrivée en Lorraine fin août 2014. « Je suis comme ça, c’est ma nature , lâche l’intéressé dans un français impeccable. Bien sûr, la situation du FC Metz n’est pas amusante, mais je ne suis pas du genre à faire la tête. » Il mime une grimace. Qu’il efface très vite de son visage. Non. Vraiment pas son genre.
Pourtant, l’attaquant argentin, prêté par River Plate, n’a, jusqu’ici, pas connu une saison aussi riche (et souriante) qu’il ne l’aurait souhaitée. Titularisé à seulement deux reprises (à Marseille et à Lorient), il n’a pris part qu’à dix rencontres en Ligue 1… « Des bouts de matches , précise-t-il. C’est difficile de marquer ou de délivrer des passes décisives en ne passant que quelques minutes sur le terrain. Mais, à part à Lorient où j’ai été nul, je pense avoir réalisé de bonnes choses à chaque fois qu’on a fait appel à moi. »
Sa prestation au Vélodrome avait d’ailleurs frappé les esprits, même celui de l’entraîneur de l’OM, son compatriote Marcelo Bielsa. Malheureusement, après cette virée sur le Vieux-Port, le joueur d’à peine 21 ans n’a jamais vraiment eu l’occasion de remettre les voiles. La faute, notamment, à une cheville capricieuse qui lui a régulièrement pourri la vie. « Aujourd’hui, tout va bien, je suis à nouveau à 100 % , assure le natif de Buenos Aires. Je peux jouer ! »
Jouer. Encore et toujours. Son unique moteur. « J’aime le foot, c’est ma vie ». Alors, évidemment lorsqu’on le prive de ballon, il est « très énervé ». « Pas énervé contre le coach ou qui que se soit d’autre , précise-t-il. Juste énervé de ne pas jouer… » Ce qui ne l’empêche pas de poster régulièrement des photos sur les réseaux sociaux où il affiche (évidemment) de grands sourires en posant aux quatre coins de la ville de Metz. « Une ville magnifique avec des gens très sympas. »
« J’aimerais rester »
Après avoir vécu trois mois à l’hôtel, Federico Andrada a trouvé un appartement « à deux pas du stade », s’est laissé guider par Guido Milan lors de ses premiers pas mosellans puis a abandonné progressivement l’espagnol et l’anglais au profit du français. « C’était important de maîtriser la langue. Pour la vie quotidienne, pour les entraînements ou les matches. »
« D’ailleurs , confie-t-il encore, avec Guido, Jose (Palomino) et Juan (Falcon), on se force à parler français entre nous. » Avec, parmi les sujets de conversation, la situation plus que délicate du FC Metz. « C’est difficile pour tout le monde : les joueurs, le coach, les dirigeants et les supporters. » Éternel optimiste, l’Argentin veut « encore croire » à un miracle, mais espère avant tout que le dernier de la classe renoue enfin avec la victoire. « I l nous reste huit matches , poursuit-il. L’objectif est désormais d’en gagner le plus possible. » Avec Federico Andrada ? « C’est le coach qui décide, mais j’espère, oui. »
Et la saison prochaine ? « Si on descend, il faudra remonter immédiatement ! » Avec Federico Andrada ? « J’aimerais rester. Pour un nouveau prêt ou plus… C’est entre les mains du président. En tout cas, j’ai beaucoup appris ici. À River PLate, le jeu était plus technique. En France, c’est plutôt la tactique et le physique qui dominent. Il faut se faire mal. J’ai énormément appris dans ces domaines. D’ailleurs, depuis mon arrivée, j’ai pris trois kilos. Trois kilos de muscles. » Qui sont venus s’ajouter aux dix-sept qu’il fait très régulièrement travailler simultanément. Ceux qui lui permettent ce sourire qui ne le quitte jamais.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Metz déçoit (CFA)
Les Messins ont concédé un match nul décevant hier contre Monceau.
Privé d’Andrada, José Pinot était contraint de modifier ses plans en raison d’un problème administratif (lire par ailleurs). Montceau était le premier à se montrer dangereux sur un terrain empêchant de développer du jeu. Udol enlevait le ballon à Dahmoune bien placé : le corner était boxé par Carrasso avant de revenir dans les pieds de Goulliat qui tirait à côté (24e ). Alors que les Messins s’étaient vus refuser un but pour une faute sur le gardien (33e ), Pierrot, qui ne s’attendait pas à avoir le ballon, vendangeait une magnifique occasion devant le but (35e ). Juste avant la pause, Diallo avait bien vu le gardien de Montceau, Lapeyre, avancé et tentait un lob qui filait hors du cadre (42e ).
Au retour des vestiaires, les Grenats continuaient à pousser mais sans succès. Lapeyre captait la tentative de Pierrot (46e ), stoppait la balle de Vion (54e ) puis la tête de Diallo (58e ). Les Mosellans trouvaient une nouvelle fois la faille mais l’arbitre refusait une nouvelle fois le but pour une main de Vion (66e ). Montceau réagissait et Bonifacino trouvait la transversale de Carrasso (71e ). Quelques minutes plus tard, ce même Bonifacino voyait son tir lointain passer au dessus (77e ). Aucune des deux équipes ne parvenait à prendre le dessus et le partage des points était finalement inévitable. Si ce résultat est plutôt favorable aux visiteurs, à dix suite à l’expulsion de leur capitaine Boucansaud dans les arrêts de jeu, il ne l’est pas vraiment pour les joueurs de José Pinot.
FC METZ (2) - MONTCEAU : 0-0
Stade des Hauts de Blémont à Metz-Borny. Pelouse en très mauvaise état. 100 spectateurs environ. Arbitre : M. Esneu. Expulsion à Montceau : Boucansaud (90e +2).
FC METZ. Carrasso – Rivierez, Lahaye, Toussaint, Udol – Seydi, Pierrot (cap), Bur (Selimovic, 87e ), Millimono (Donval, 79e ) – Vion (Bozok, 80e ), Diallo. Entraîneur : José Pinot.
MONTCEAU. Lapeyre – Portejoie, Boucansaud (cap), Behlow, El Rhayti – Berthaut, Cortambert – Dahmoune (El Khadari, 89e ), M’Charek (Odin, 84e ), Goulliat - Bonifacino. Entraîneur s : Lionel Large et Yannick Chandioux.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier et aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 15h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Caen - Metz (30e journée de L1), samedi 21 mars : 0-0. Prochain match : Metz - Toulouse (31e journée), samedi 4 avril à 20 h. À suivre : Metz - Lens (33e journée), samedi 18 avril à 20 h ; PSG - Metz (32e journée), mardi 28 avril à 21 h.
À l’infirmerie. Jérémy Choplin (adducteurs), Sylvain Marchal (tendon rotulien) et Kwame Nsor (genou) ont été ménagés en fin de semaine. Juan Falcon (ischio-jambiers) est en phase de reprise. Enfin, Romain Rocchi poursuit la rééducation de son genou opéré.
En sélections. Mfa (Gabon), Krivets (Biélorussie), Maïga (Mali), Ikaunieks (Lettonie), Doukouré (Côte d’Ivoire), Philipps (Luxembourg), Sido (Burkina Faso), Sassi (Tunisie).
Metz/Algrange : croire au miracle ?
Laurence Lhuillier avait été parfaite face à Soyaux. Et aujourd’hui ? Photo Pierre HECKLER
À l’heure où Gaëtane Thiney et Juvisy vont se présenter au Batzenthal, est-il encore raisonnable de croire au maintien ? Oui, en cas de miracle.
Le classement est têtu. À quatre matches du terme, les Grenats sont toujours en position de premier relégable. À la 10e place, avec 31 points. Ce n’est pas la défaite attendue à Montpellier (5-0), la semaine dernière, qui a détérioré la situation, mais bien plutôt le résultat obtenu par les Albigeoises face à Rodez. En effet, après onze semaines de vaches maigres et une situation qui périclitait, Albi a renoué avec la victoire dans le derby : 2-1. Du coup, les Albigeoises, comme le note la presse locale, sont en ballottage favorable. D’autant qu’elles se déplacent, aujourd’hui, à Arras !
Pour les Messines, il n’y a plus de marge. Ou pas beaucoup. « On est à sept points, 31 contre 38. Il nous faut gagner face à Issy, au retour, et contre Albi, lors de la dernière rencontre, et maintenant ajouter un exploit » , calcule Gérôme Henrionnet, l’entraîneur. Et l’exploit devra être grandissime car il faudra tout bonnement prendre quelque chose ou contre Juvisy, le troisième de la compétition, ou face à Guingamp, le quatrième. Au lieu de parler d’exploit, c’est le mot miracle qu’il faut prononcer.
Du lourd en face
À Montpellier, face à une équipe revancharde qui avait en travers de la gorge les points concédés à l’aller, à Saint-Symphorien (2-2), le FCMA a tenu 44 minutes avant d’encaisser le premier but puis de s’effondrer après la pause : 5-0 ! Sans doute, les Messines ont-elles payé au prix fort un calendrier qui les entraîne à ne pas jouer régulièrement en compétition.
Cet après-midi, elles retrouveront leur base algrangeoise et le Batzenthal. Pour recevoir Juvisy avant d’accueillir Guingamp dans un petit mois, au même endroit, le 26 avril.
Juvisy, qui vient de s’incliner sur son sol 1-2 face aux Bretonnes, est la troisième équipe française. Une formation que seules les Lyonnaises et les Parisiennes sont capables de dominer. « L’équipe qui collectivement m’a fait la meilleure impression dans le jeu par sa fluidité » , juge Gérôme Henrionnet, dont le FCMA avait encaissé quatre buts à l’aller, le 16 novembre. Outre l’internationale et buteuse Gaëtane Thiney, Juvisy compte dans ses rangs une petite dizaine de joueuses passées par l’équipe de France et les beaux espoirs que sont Anaïg Butel, la défenseur, Camille Catala, la milieu, ou encore Kadidiatou Diani.
Metz/Algrange voit revenir sa puncheuse M-C. Léger, suspension purgée. Un atout. Mais qui peut croire au miracle ?
L’équipe : Andréa Burtin, Adeline Janela, Rigoberte M’Bah, Marie Papaix, Simone Jatoba (cap), Laurence Lhuillier, Juliane Gathrat, Elodie Martins, Justine Oswald, M-C. Léger, Megan Lindsay. Remplaçantes : Getter Laar, Cindy Malet, Daniela Gurz, Julie Wojdyla, Lindsay Elston. Entraîneurs : Gérôme Henrionnet et Angélique Roujas.
Metz/Algrange - Juvisy Stade du Batzenthal aujourd’hui (15 h)
A. Z.
