
Dans la lignée de ses récentes performances, Bouna Sarr (ici à la lutte avec le Parisien Marco Verratti) s’est montré très à l’aise au Parc des Princes. À confirmer dès vendredi face à l’OM. Photo AFP
Battus à Paris (3-1), mardi, les Messins ont déjà la tête tournée vers la réception de Marseille, ce vendredi. Une affiche de prestige qui, en cas de défaite, pourrait les précipiter vers la Ligue 2.
En face de nous, on avait des avions de chasse. » Du coup, l’escadron d’Albert Cartier est tombé, mardi, sous les rafales parisiennes. Pas aussi nombreuses que prévues par de nombreux observateurs, mais d’une redoutable efficacité. Trois frappes chirurgicales signées Verratti, Cavani et Van der Wiel, avec, à chaque fois, Pastore comme rampe de lancement. « On a compris que Paris était mobilisé pour chercher le titre », a encore reconnu l’entraîneur du FC Metz juste après la rencontre.
Et, il faut bien l’admettre, un peu aidé par quelques trous d’air dans la défense messine, notamment côté gauche où Kévin Lejeune avait une fois encore été préféré à Gaëtan Bussmann. Un choix audacieux, voire osé, face à ces fameux « avions de chasse ». De quoi sans doute donner quelques regrets aux Lorrains qui, bien que logiquement dominés, sont parvenus à revenir au score juste après la pause grâce à la patte de Bouna Sarr et au neuvième but (le 5e en 4 matches) de Modibo Maïga. Mieux, Guido Milan et ses partenaires ont eu leur chance pour revenir à 2-2. « C’est l’aspect positif , explique Albert Cartier. L’aspect négatif est d’avoir pris ce troisième but. » Qui a permis à la flotte parisienne de rejoindre plus tranquillement sa base et de se poser au sommet de la Ligue 1.
« Pour nos supporters »
Metz n’aura donc pas créé l’exploit ni exploité ce match en retard pour gonfler son maigre capital points. « Même s’il y a forcément de la déception, c’était un peu un match bonus », assure Bouna Sarr qui, dès le coup de sifflet final ,était déjà tourné vers la réception de Marseille ce vendredi. « Il faut aller chercher un succès face à l’OM , poursuit le milieu de terrain messin, très en vue au Parc mardi. Pour nos supporters et aussi afin de maintenir le maigre espoir de maintien qu’il nous reste. » Avec une nouvelle inconnue : les Messins auront-ils récupéré de ces deux derniers matches disputés en seulement quatre jours à Bordeaux (1-1) et Paris (3-1). « Ce n’est pas insurmontable pour des garçons qui sont professionnels et s’entraînent régulièrement », assure Albert Cartier.
Ces hommes n’ont, de toute façon, pas le choix. Parce que la LFP et les diffuseurs dictent leur loi en matière de calendrier. Parce qu’il s’agit de Marseille, un hôte toujours prestigieux et dont la dernière visite à Saint-Symphorien remonte au 12 avril 2008. Enfin, parce qu’un succès face aux troupes de Bielsa leur laisserait une toute petite raison de croire encore au miracle. Par contre, une défaite conjuguée à des succès de Reims, Lorient et Caen, samedi, officialiserait bel et bien le retour du promu en Ligue 2.
Bref, après être tombés sous les balles parisiennes, les Grenats ont, cette fois, dans leur viseur un OM à abattre. Une mission par forcément des plus simples face à une équipe certes en plein doute mais qui jouera, elle aussi, l’une de ses dernières cartes dans ce championnat 2014-2015. Mais avec le haut du tableau en ligne de mire. « La troisième place est encore accessible et reste l’objectif », a prévenu, hier, Dimitri Payet.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Choplin : « Si j’avais fait une bêtise… »
Après quatre mois sans jouer en Ligue 1, Jérémy Choplin a remplacé Guido Milan à Paris et joué une demi-heure. Une satisfaction pour le défenseur central qui avoue avoir mal vécu sa mise à l’écart.
Quel est votre sentiment après cette défaite au Parc des Princes ? « Il y avait une classe d’écart. On a pu inquiéter le PSG dix minutes quand on a marqué et qu’il y a eu un moment de battement en face. Mais c’est ensuite reparti fort. »
• Qu’avez-vous éprouvé face à ce genre de joueurs ? « C’est dur ! On voit leur aisance technique et tactiquement, c’est aussi très fort. On court après le ballon, on essaye de jouer des coups à fond comme on l’a fait. Je pense même qu’on aurait pu inscrire un deuxième but, mais c’était vraiment très costaud. »
• Quel est votre objectif pour ces quatre derniers matches de la saison ? « Ça commence contre Marseille, déjà. C’est, pour moi, la rencontre la plus importante. A Paris, c’était plus un match bonus alors que, là, ce sera la dernière chance pour le maintien. J’espère qu’on fera un gros match, avec une victoire au bout. »
• A titre personnel, vous avez remplacé Guido Milan (60e ) et donc de nouveau joué en Ligue 1. Une satisfaction ? « Ce n’était pas prévu, mais ça fait du bien, puisque ce n’était plus arrivé depuis fin décembre. J’ai pris beaucoup de plaisir, j’espère que ça continuera. »
« J’ai joué le jeu avec la CFA »
• Comment vit-on une aussi longue période sans match de haut niveau ? « Très mal, en partie à cause des raisons invoquées. Si j’avais fait une bêtise, ça aurait été mieux que là, où le choix était purement sportif. Même dans ce cas, je pense qu’on n’écarte pas un joueur aussi longtemps, surtout quand il a participé à la montée l’an dernier et à la première partie de saison en Ligue 1. C’étaient les choix du coach, je me suis tenu prêt et j’ai joué le jeu avec la CFA. »
• Ressentez-vous de l’amertume à l’encontre d’Albert Cartier ? « Non, non. Je lui en ai voulu à certains moments, comme quand je ne suis pas parti à Bastia, mais c’est passé. »
• Vous êtes encore lié une saison avec le FC Metz. Serez-vous là la saison prochaine ? « Les dirigeants comptent sur moi. On verra en fin de championnat pour discuter. En tout cas, si je reste à Metz, j’aimerais prolonger. »
• Et jouer un peu plus, non ? « Que ces derniers mois, oui, c’est sûr. »
T. G.
Guido Milan : saison terminée
Sorti sur blessure à l’heure de jeu, mardi au Parc des Princes, Guido Milan espérait ne souffrir "que" d’une entorse du genou gauche après la rencontre face au PSG. Malheureusement, le diagnostic posé hier matin est tout autre : le défenseur italo-argentin souffre d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche. La saison du Messin est donc d’ores et déjà terminée puisque son indisponibilité est évaluée à environ six mois.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : retour en fin de matinée de Paris puis décrassage pour les joueurs de Paris SG - Metz. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 15h30 (à huis clos). Demain : Metz - Marseille. Samedi et dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Paris SG - Metz (match en retard de la 32e journée de Ligue 1), mardi 28 avril : 3-1. Prochain match : Metz - Marseille (35e journée de Ligue 1), vendredi 1er mai à 20h30. À suivre : Metz - Lorient (36e journée de Ligue 1), samedi 9 mai à 20 h.
À l’infirmerie. Sylvain Marchal (genou), Kwame Nsor (cuisse) et Jonathan Rivierez (genou) ont été rejoints par Guido Milan , victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche, mardi, à Paris. Juan Falcon (ischio-jambiers) est en phase de reprise alors que Romain Rocchi poursuit la rééducation de son genou opéré.
Suspendu. Aucun pour la venue de Marseille, demain.
Buteurs. En Ligue 1 : Maïga ( 9 buts ) ; Ngbakoto ( 5 ) ; Falcon ( 4 ) ; Bussmann, Sarr ( 2 ) ; Lejeune, Kashi, Krivets, Milan, Sassi ( 1 ).