Adama Tamboura, Sylvain Wiltord et Youssef Mokhtari : trois visages nouveaux dans le vestiaire messin. Photo PASCAL BROCARD.
L’arrivée simultanée de Mokhtari, Tamboura et Wiltord redistribue les cartes au sein de l’effectif messin. Mais la mayonnaise devra prendre vite : il reste dix-sept matches, et du retard à combler.
Quand la question de son positionnement sur le terrain lui a été posée, lundi après-midi, au cas où quelqu’un l’imaginerait se reconvertir en défenseur, Sylvain Wiltord a temporisé. Le sujet avait-il été évoqué avec son entraîneur ? « Très, très rapidement, a répondu le nouveau numéro neuf messin. I l y a tellement de choses à gérer… Mais on prendra le temps. » Sur sa gauche, Yvon Pouliquen a saisi la balle au bond, comme à ses plus beaux jours de milieu de terrain : « Je sais, je sais », a-t-il lancé, joignant le geste à la parole en faisant oui de la tête.
Depuis lundi, et même si les conditions météorologiques empêchent, sur le terrain, toute mise en application des nouvelles options tactiques, Yvon Pouliquen ne dirige plus tout à fait la même équipe. Plus le même groupe, c’est certain : en un mois, le départ de Papiss Cissé puis les arrivées de Youssef Mokhtari, Adama Tamboura et Sylvain Wiltord ont considérablement changé la donne, au sein d’un effectif également élagué à la marge, avec le prêt de Romain Brégerie à Châteauroux et les départs de Momar N’Diaye à Ahlen et Flavien Belson à Cannes. A dix-sept matches de la fin du championnat, mais avec un premier rendez-vous déjà crucial, dès vendredi, face à Nîmes, la situation fraîchement créée amène quelques questions. Les voici. Quant aux premiers éléments de réponse, ils tomberont vendredi, à l’heure du coup de d’envoi…
Quoi de neuf à gauche ?
L’été dernier, le flanc gauche messin avait échappé à la volonté affirmée de doubler tous les postes.
S’il a souvent joué arrière-gauche, jusqu’ici, en relais de Frédéric Biancalani, Mario Mutsch est droitier. Quant à Vincent Bessat, l’homme en forme du début d’année 2010, il n’avait pas de complément désigné avant l’émergence de Jérémy Pied, censé évoluer à droite.
L’arrivée d’Adama Tamboura comble deux vides à la fois : l’international malien peut jouer aussi bien en défense qu’au milieu. Son profil offre même une option de couloir dans un 3-5-2, au cas où… Enfin, Youssef Mokhtari peut également jouer milieu gauche.
Quels choix en milieu de terrain ?
La concurrence va fonctionner dans une large mesure, et selon une ampleur déterminée par l’organisation de jeu désormais retenue. Entre trois milieux axiaux à vocation défensive (Julien Cardy, Nuno Frechaut et Romain Rocchi), des arbitrages devront être rendus, sans doute chaque semaine, ainsi qu’aux postes offensifs entre Vincent Bessat, Pascal Johansen, Victor Mendy, Youssef Mokhtari, Jérémy Pied voire Adama Tamboura. Sur la gestion de la concurrence et une juste répartition de l’utilisation des uns et des autres, le précédent du printemps 2009 est probablement riche d’enseignements.
Vers un visage plus offensif ?
A étudier les forces désormais en présence et les propos tenus lundi par Yvon Pouliquen, le 4-2-3-1 souvent employé ces derniers mois a sûrement vécu. Qu’a dit l’entraîneur messin ? « Il n ous reste dix-sept matches, que nous aborderons le couteau entre les dents. Nous allons jouer plus offensifs, nous y sommes obligés. Mais avec ces trois nouveaux joueurs, je vais pouvoir gérer les choses autrement. » En février, en effet, l’armement messin n’est plus tout à fait le même qu’en janvier : Razak Omotoyossi est revenu de la Coupe d’Afrique des nations ; Sylvain Wiltord est arrivé ; Victor Mendy appartient encore à la catégorie des attaquants ; Thibaut Bourgeois est toujours là, même s’il peut imaginer qu’il restera encore davantage en réserve de la république dans la nouvelle configuration. Reste à vérifier que nouvelle configuration signifie retour de l’efficacité.
Sylvain VILLAUME.
L’urgence des résultats
Jusqu’ici, rien ne va mal. Et l’annonce de l’arrivée de Sylvain Wiltord, samedi, a même évité de s’appesantir sur les conséquences de la défaite de la veille, à Bastia, qui n’avait encore jamais gagné deux fois de suite, à Furiani, cette saison. Le classement, pourtant, ne dit rien de très gai : Metz ne pointe qu’au septième rang, certes à quatre points seulement du troisième, et compte un match de moins que les cinq premiers. Mais il se trouve que le troisième au classement est aussi le prochain adversaire des Lorrains, vendredi à Saint-Symphorien, où une défaite face à Nîmes les reléguerait à sept points du podium !
C’est dire, une fois passé l’engouement suscité par le recrutement bruyant et international du FC Metz, s’il y a urgence à trouver la bonne formule, parmi l’effectif désormais constitué, afin de se doter d’une nouvelle efficacité et, très vite, de remporter enfin une victoire, en 2010. « Il n’est pas trop tard, mais je sais compter, relève le président Bernard Serin : la montée passe par des performances à domicile qui ne suffiront pas, nous devrons ramener de l’extérieur plus de points qu’il n’y aura de matches. En pensant devoir atteindre soixante-cinq points, sachant que nous en comptons aujourd’hui trente-et-un, quand il vous reste huit matches à domicile et neuf à l’extérieur, des victoires en déplacement sont indispensables. » Metz sera vite fixé sur ses capacités à voyager, après n’avoir gagné qu’une fois (à Châteauroux) hors de ses bases lors des matches aller : après avoir reçu Nîmes, il se rendra successivement à Angers, à Tours puis à Dijon. On en saura alors beaucoup sur l’enjeu du Metz - le Havre de la fin février…
S. V.
FC Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en salle, au Citadium de Marly, devant une cinquantaine de spectateurs (matches à six contre six et exercices techniques au programme). Aujourd’hui et demain : une séance d’entraînement, à 10h, sur un terrain à désigner en fonction des conditions climatiques.
D’un match à l’autre. Dernier match : Bastia - Metz (22e journée de Ligue 2) vendredi 29 janvier : 1-0. Prochain match : Metz - Nîmes (23e journée) vendredi 5 février (20 h 30). A suivre : Angers - Metz (match en retard de la 18e journée) mardi 9 février (19 h) ; Tours - Metz (24e journée) vendredi 12 février (20 h) ; Dijon - Metz (25e journée) vendredi 19 février (20 h 30).
A l’infirmerie. Ménagés la veille, Julien Cardy et Romain Rocchi ont normalement rejoint leurs coéquipiers, hier, à l’entraînement.Stéphane Borbiconi s’est arrêté, par précaution, en raison de douleurs à la cuisse.
