
Les Messins Ben Youssef, Bussmann, Palomino et Maïga ont subi la loi de l’OM et d’un Gignac retrouvé. Photo Anthony PICORÉ
Le sursaut d’avril n’a pas trouvé de prolongement en mai. L’OM est passé par Saint-Symphorien (0-2) pour précipiter la relégation des Messins. Il ne reste plus que le terrain extra-sportif pour espérer…
Dans une soirée de football à fort enjeu, il faut souvent extraire un malheureux. Dans le cas de figure de Metz-Marseille (0-2), vendredi soir, la logique de classement l’a emporté sur la forme du moment. L’équipe qui allait très mal a battu celle qui se portait beaucoup mieux, mais, à son échelle, la Ligue 1 retiendra d’abord que l’OM s’est relancé dans la course au podium en enterrant les dernières illusions de maintien des Lorrains, toujours bons 19e ce matin. Cette expression dit tout d’ailleurs : les Grenats sont plutôt bons en ce moment, mais ils promènent le vilain boulet de leur position au classement…
Pour ce petit événement de fin de saison, Saint-Symphorien espérait un autre spectacle, évidemment. Comme une victoire de prestige dans un stade comble et la confirmation d’une santé retrouvée côté messin. C’est cet OM resté sur quatre défaites d’affilée qui est reparti avec un succès dans sa glacière, dans un contexte olympien toujours aussi passionnel et passionnant. Il a suffi de voir Gignac célébrer ses deux buts pour en juger. Sur le premier, l’attaquant a hurlé aux supporters : « Je ne lâche personne, moi ». Sur le second, il est allé claquer un bisou à Marcelo Bielsa. Le petit théâtre marseillais était en représentation à Metz vendredi soir…
Le deuxième miracle…
Les Olympiens ont ensuite défilé en salle de presse pour clamer leur soutien au coach argentin. Au-delà de ces discours, une déclaration aura plus particulièrement retenu notre attention. « Il faut garder l’humilité, on n’a pas battu l’équipe la plus dangereuse du championnat ». Rod Fanni n’a pas tout à fait tort, mais il est un peu injuste avec les Grenats. Le sursaut d’avril (deux victoires, un nul, une défaite) a redonné des couleurs à ces gens-là, un soupçon de crédit aussi. Hélas, c’est bel et bien fini. La Ligue 2 sera le lot messin l’an prochain.
Avec trois dernières journées à négocier, Albert Cartier et son staff devront veiller à éviter tout relâchement. La menace de la démobilisation est réelle car les Grenats ont consenti beaucoup d’efforts pour se tirer de leur mauvais pas. Mais le terrain a rendu son verdict.
En mars, Bernard Serin avait toutefois soulevé une deuxième possibilité de sauvetage, le fameux miracle « extra-sportif ». Selon le président, il « consisterait à voir nos adversaires, placés juste au-dessus, être pénalisés par des ennuis financiers ou disciplinaires. » Ou un promu de L2 empêché de monter pour des considérations administratives par exemple. Jérémy Choplin semblait suggérer la même chose vendredi : « On va désormais tenter de décrocher la meilleure place possible, car on ne sait jamais ce qui peut arriver. »
Advienne que pourra, oui. De toute façon, il est dans l’intérêt messin de soigner les dernières sorties. Par égard pour le public. Pour séduire un futur employeur aussi. Et, peut-être, pour cueillir une 18e place qui entretiendrait l’espoir d’un maintien par la petite porte.
Christian JOUGLEUX.
Metz/Algrange, plus belle la fin ?

Simone Jatoba et les Grenats regretteront le match nul contre Issy à l’aller. Photo Pierre HECKLER
Condamnées à la relégation en Division 2, les protégées de Gérôme Henrionnet ne veulent rien lâcher. Elles veulent même se prouver qu’elles étaient capables de gagner les deux derniers matches.
Voilà, c’est fini. Il n’aura pas manqué grand-chose aux Messines pour se maintenir. Sans doute un peu d’efficacité. Mais contre Juvisy, le troisième, comme contre Guingamp, le quatrième, Simone Jatoba et ses Grenats auront fait honneur au maillot et montré combien elles avaient progressé dans la saison.
Ce n’est pas sur ces dernières rencontres plutôt encourageantes que les filles auront perdu leur place dans l’élite. Mais bien plus tôt avant et, sans doute, en début de saison. Quand elles découvraient. Quand elles étaient encore sous le coup et le choc des punitions infligées par les Européens, à savoir Lyon et Paris. Des regrets, il y en aura forcément quand on se repenchera sur la saison.
Le recrutement aura été rapide compte tenu du temps dont disposaient les dirigeants. Il aura été excellent en ce qui concerne la Brésilienne Simone Jatoba, pierre angulaire de l’édifice. Il aura été réussi avec la venue de la Nordiste Marie-Charlotte Léger. Pour les autres, il y aura eu des hauts et des bas, dans le but avec l’Estonienne Getter Laar, parfaite contre Montpellier ou à Guingamp mais fautive à Saint-Etienne ou devant Rodez. Et les Américaines auront manqué de constance. « Une première saison n’est jamais facile. On doit rapidement trouver ses marques , dit René Franceschetti, qui aura toujours été vigilant et au soutien. Aujourd’hui, il est dommage que la D1 tarde à s’ouvrir à 16 clubs ». Le FCMA avait sa place. Il l’a prouvé sur le terrain en accrochant Montpellier, finaliste de la Coupe de France, et Guingamp et ses jeunes internationales, au match aller.
Les Messines, quand elles se repasseront le film de la saison, se diront sans doute que c’est très vraisemblablement contre Saint-Etienne au Batzenthal et dans le Forez qu’elles ont laissé filer l’essentiel de leurs chances. La défaite consommée à domicile est aujourd’hui rédhibitoire. Si ce match était à rejouer, le FCMA aurait de bonnes chances de renverser la tendance.
Pour un pied de nez
Et que dire du match retour que les Mosellanes méritaient de remporter ? Ce jour-là, tout est arrivé. Des erreurs individuelles et surtout des erreurs d’arbitrage. Henrionnet a payé cash : cinq matches de suspension. Et l’équipe, au lieu de se sauver, s’est enfoncée. « Nous avons été souvent considérés, par le corps arbitral, comme les petits, avec ce qui va avec », remarque l’entraîneur. Metz a été naïf.
Au cœur de l’hiver, par un dimanche pourri, les filles auront aussi laissé vraisemblablement deux points sur le terrain défoncé du Batzenthal face à Issy-les-Moulineaux. Dimanche, c’est à Issy qu‘elles effectueront leur dernier déplacement, avant de recevoir Albi pour le baisser de rideau. Pourquoi ne pas finir par un joli pied de nez et deux succès ?
L’équipe : Laar, Janela, Gurz, Papaix, Jatoba (cap.), Mansuy, Oswald, Martins, Lhuillier, Léger, Lindsay. Remplaçantes : Malet, Gathrat, Wojdyla, Elston.
A. Z.
Metz fait du sur place (CFA)
Dans un match de bonne facture, les Messins n’ont pas réussi à faire la différence. Alors qu’ils ont besoin de points...
Alors que Fleury avait démarré sur les chapeaux de roue, se créant une très belle occasion dès la 4e minute avec une tête de Valerius que Carrasso sortait, les Messins trouvaient leur rythme au bout de quelques minutes de jeu. Suite à un beau mouvement collectif, Sido tirait mais Petit, le gardien de Fleury, n’avait aucune difficulté à s’emparer du ballon (7e ). Dix minutes plus tard, le même Sido n’appuyait pas assez sa tête (17e ) puis celle de Falcon sur un coup franc de Donval ne franchissait pas non plus la ligne de but (19e ). Les joueurs de Fleury étaient également dangereux avec un centre d’Hebert pour une tête de Valerius qui passait à côté (20e ). La rencontre était agréable avec deux équipes qui faisaient preuve d’engagement et allaient de l’avant.
Sido avait une nouvelle possibilité d’ouvrir le score mais son contrôle puis sa frappe terminaient dans les airs (27e ). La dernière action de la première période était pour les visiteurs avec une tentative de Valerius qui terminait au dessus (44e ). Fleury revenait avec les mêmes intentions mais Hebert, seul, manquait l’immanquable (49e ). Après un essai de Sido détourné en corner (50e ), Fleury obtenait également un corner qui donnait lieu à un cafouillage devant la cage de Carrasso (63e ).
Les Messins reprenaient le contrôle. Nouvier obligeait Petit à sortir la balle en corner (73e ). Sur ce dernier, et malgré plusieurs tentatives successives, Fleury et son gardien Petit parvenait toujours à se dégager in extremis (74e ). Diallo, entré depuis peu, essayait un tir qui était capté par Petit (79e ). Toutes les tentatives pour marquer sont donc restées veines d’un côté comme de l’autre et au vu des occasions le nul reste équitable même s’il ne satisfait pas pleinement des Messins en quête de points.
FC METZ-FLEURY MÉROGIS : 0-0
Stade Armand Micheletti à Amanvillers. 150 spectateurs environ. Arbitre : M. Fatih Kilicoglu. Avertissements à Metz : Vion (76e ), Pierrot (88e ) ; à Fleury Mérogis : Autret (86e ).
FC METZ. Carrasso – Donval, Toussaint, Philipps, Udol – Pierrot (cap.) – Sido, Krivets (Diallo, 72e ), Nouvier (Bur, 88e ), Ikaunieks – Falcon (Vion, 60e ). Entraîneur : José Pinot.
FLEURY MÉROGIS. Petit – Mabunda, Augustin (cap.), Maxwell, Marignale – Ribadeira, Slijepcevic (Spelle, 89e ) – Gbedinyessi (Passape, 46e ), Autret, Hebert – Valerius (Matos, 76e ). Entraîneur : Bernard Bouger.
Pinot : « Un match ouvert »
José Pinot, entraîneur du FC Metz : « Je tiens d’abord à remercier les gens d’Amanvillers qui ont permis que l’on joue cette rencontre dans de bonnes conditions, sur un bon terrain. Nous avons assisté à une bonne rencontre. Un match ouvert, engagé. Nous nous sommes appuyés sur du jeu avec des phases intéressantes. Nous avons tout mis en place pour que ça penche en notre faveur mais Fleury a résisté. On avance tout doucement ».
Bernard Bouger, entraîneur de Fleury-Mérogis : « On a vu un très beau match avec beaucoup de rythme et de l’envie de chaque côté. Fleury a eu des occasions pour marquer mais en fin de match notre gardien effectue aussi un sauvetage sur la ligne. Le match nul est équitable ».