
Albert Cartier a l’intention d’aller au terme de son contrat. Photo Pascal BROCARD
La relégation du FC Metz est désormais officielle, mais l’heure du bilan n’a pas encore sonné pour Albert Cartier. L’entraîneur souhaite d’abord diffuser le message d’une responsabilité collective. Sans s’en exonérer.
Albert Cartier, quelle sera la ligne de conduite du FC Metz pour les deux dernières journées de championnat ? « Il faudra avoir les bonnes attitudes et de la solidarité. Quels que soient les joueurs ou le niveau de la compétition, chaque fois que le collectif a été défaillant, on a été sanctionné. Peut-être que l’on n’a pas une marge suffisante par rapport à d’autres clubs, mais on a été sanctionné à chaque fois. »
• N’avez-vous pas le sentiment d’un gâchis ? « On n’est pas là par hasard. Il y a eu des manques, certainement, mais on le dira quand la saison sera terminée. Ce n’est pas le moment. Et il faudra bien analyser ce qu’il s’est passé pour préparer l’avenir du FC Metz. La responsabilité, en tout cas, n’incombe pas seulement aux joueurs. C’est collectif. Je pense qu’il est important de ne pas dissocier les choses. Samedi soir (0-4 face à Lorient) , ce ne sont pas les joueurs qui ont plus perdu que le club. C’est le club et toutes ses composantes qui ont perdu. Je reste tout le temps dans cette idée de collectif. »
« J’ai encore un an de contrat »
• Mais quelle est votre responsabilité dans cet échec ? « La responsabilité sportive, évidemment. Pas celle du recrutement, on le sait… Un entraîneur qui ne gagne pas est responsable du résultat. Pourtant, avec le staff , on avait préparé chaque match pour le gagner. »
• Vous n’avez jamais eu votre mot à dire sur les recrues ? « On m’a annoncé les joueurs qui étaient ciblés, mais, je ne veux pas non plus me dissocier de ça. Il faut assumer les responsabilités ensemble. »
• Plus de 30 joueurs sous contrat, c’est trop non ? « Cela dépend dans quel club, dans quel environnement, pour quelles compétitions. C’est une question de contexte. »
• Vos systèmes, vos équipes ont souvent changé. Était-ce du tâtonnement ou simplement la preuve qu’aucun joueur n’était indiscutable ? « On modifie une équipe quand elle ne gagne pas. On a toujours cherché la bonne organisation avec les joueurs à notre disposition. Il y a eu des blessures, la Coupe d’Afrique, les méformes, des garçons qui ont perdu leur niveau de jeu… On peut reprocher à quelqu’un de ne pas tenter. On ne peut pas lui reprocher de chercher une solution. »
• Metz a connu six capitaines cette saison… « Monaco a fait plus. Ils en ont utilisé sept. Au départ, Rocchi et Marchal devaient être capitaines. Ils se sont blessés. Si Lejeune, Malouda, Milan ont eu le brassard ensuite, c’était encore une fois une décision collective, discutée avec mon staff et les responsables du club. »
• Comment envisagez-vous votre avenir ? « J’ai encore un an de contrat et j’ai toujours l’idée d’aller au bout. Un contrat peut s’arrêter à tout moment, mais j’ai toujours eu une vision sur le long terme et je travaille pour le futur. »
• Votre composition d’équipe à Monaco prendra-t-elle en compte ce besoin de préparer la L2 ? « On verra. Je réfléchis. Ce n’est pas défini. »
Christian JOUGLEUX.
Metz/Algrange : Henrionnet limogé

Gérôme Henrionnet s’en ira en fin de saison. Dimanche dernier, ses joueuses ont battu Albi 7-0. Photo Pierre HECKLER
Les dirigeants messins, qui ne veulent pas être pris de court comme l’an dernier, ont déjà pris des décisions concernant l’entraîneur et l’effectif. Les dirigeants messins, qui ne veulent pas être pris de court comme l’an dernier, ont déjà pris des décisions concernant l’entraîneur et l’effectif.
René Franceschetti, le responsable de la section féminine du FC Metz/Algrange, est un rien peiné. Hier soir, à l’heure de l’entraînement, il a annoncé officiellement devant le groupe qui prépare la demi-finale de la coupe de Lorraine contre Nancy, son limogeage à Gérôme Henrionnet, l’homme de la montée. « Pour moi, Gérôme n’est en rien responsable de la descente. Il a su faire progresser le groupe. On échoue de peu d’ailleurs. Personnellement, je le remercie pour son engagement et son travail. Mais le FC Metz a décidé de créer un poste d’entraîneur à temps complet, pour engager un jeune coach expérimenté qui aura la charge de l’équipe première féminine en D2, mais qui interviendra aussi comme coordonnateur des équipes de garçons sous la responsabilité de Denis Schaeffer. L’objectif sera, bien sûr, de revenir en D1 le plus vite possible ».
Lors de la réunion des dirigeants, qui s’est tenue à Metz lundi soir, il a aussi été procédé à une revue d’effectif : « On espère conserver toutes nos joueuses. C’est un préalable, dit encore Franceschetti. Mais on sait que nos internationales U19, Marie-Charlotte Léger, bien sûr, Juliane Gathrat et Héloïse Mansuy sont sollicitées par les clubs de D1. Pour Léger., les offres sont nombreuses. On fera valoir que nous l’avons exposée, qu’elle a bénéficié d’un temps de jeu complet et qu’elle aurait intérêt à rester à Metz qui jouera la remontée. Pour Juliane, sa famille souhaite se rapprocher de la Bretagne. Son maintien sera conditionné par un déménagement éventuel. »
Budget de D1 reconduit
La bonne nouvelle, c’est la confirmation de la reconduction du contrat de Simone Jatoba, l’internationale brésilienne. Metz veut bâtir sa nouvelle équipe autour d’elle. Les deux gardiennes qui se sont relayées dans le but, Getter Laar, l’internationale estonienne, et Andréa Burtin, resteront. Pour Justine Oswald, professeur d’EPS mutée dans l’Académie de Versailles, il faudra trouver une solution. La joueuse, très fidèle à ses couleurs, ne se voit pas signer ailleurs.
Le football féminin est à l’heure de son explosion. Les grands clubs professionnels se lancent à tour de rôle dans l’aventure. L’OM annonce une forte équipe. Nantes, Nice et Reims arrivent. Le championnat de D2 va monter en puissance. Il était bon de préparer la saison en amont. Et Bernard Serin, le président du FC Metz, conscient que cette D2 sera plus difficile que jamais, a décidé de reconduire pour l’exercice 2015/2016 un budget équivalent à celui de cette saison. A suivre.
A. Z.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement dans la matinée et l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 16h30 (à huis clos). Samedi : Monaco - Metz à 21 h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Lorient (36e journée de Ligue 1), samedi 9 mai : 0-4. Prochains matches : Monaco - Metz (37e journée de Ligue 1), samedi 16 mai à 21h ; Metz - Lille (38e et dernière journée de Ligue 1), samedi 23 mai à 21 h.
À l’infirmerie. Guido Milan (rupture des ligaments croisés du genou gauche) et Jonathan Rivierez (ménisque) ont été opérés avec succès hier. Romain Rocchi (genou) poursuit sa rééducation et Sylvain Marchal soigne toujours son ménisque.
L’info : Le challenge Nico Braun, organisé par les Grenathions, animera le Stade Jeanne-d’Arc de Thionville demain, avec un challenge de foot adapté (9h-12h30), un tournoi qui opposera des équipes du Luxembourg, de Belgique, de France et d’une association cap-verdienne de 13h à 16h45 et, enfin, la demi-finale de coupe de Lorraine féminine (Metz/Algrange - ASNL) à 17 h. Entrée libre.
Le défi de Sylvain Marchal
LIGUE 1. Sylvain Marchal souffre d’une fissure du ménisque mais il n’a pas fait une croix sur cette saison. « J’aimerais vraiment jouer le dernier match contre Lille, explique le capitaine du FC Metz. J’attends de cicatriser, mais je vais tout mettre en œuvre pour y arriver. Après, si je n’ai pas pu reprendre l’entraînement lundi ou mardi, je devrai bien me faire une raison. » Quant à la suite à donner à sa carrière, le défenseur avoue être encore dans une phase de réflexion.