Bernard Smeets n’est pas du sérail mais s’est imposé dans le foot par le travail. Photo Pascal BROCARD
Son visage est apparu à la mi-juillet sur les terrains d’entraînement du FC Metz. Bernard Smeets a quitté sa Belgique natale pour assumer la fonction d’adjoint polyvalent chez les Grenats. On l’a enfin rencontré.
Pour une raison qui nous échappe encore, le FC Metz a longtemps évité de communiquer sur ce mystérieux adjoint, arrivé incognito à la mi-juillet. Consigne du président : pas d’interview. Le veto a été levé vendredi et la rencontre programmée hier matin. Affable et souriant, Bernard Smeets a alors pu poser des mots, un caractère, un parcours, sur une silhouette devenue familière à Saint-Symphorien. Où ce quadra sympa promène ses lunettes noires et ses cheveux poivre et sel dix heures par jour.
Bernard Smeets (prononcer Smits) officiait auprès de la Fédération belge de foot avant de rallier Metz. « J’intervenais aussi auprès des handballeurs , précise-t-il, et je m’occupais du noyau C du Standard de Liège, les joueurs dont le club ne voulait plus… » Une fois encore, il a répondu à l’appel de José Riga, grand trait d’union dans sa carrière. Les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble à Visé, Mons, chez les Rouches évidemment, ainsi qu’au Qatar. « Mais je n’étais resté qu’une semaine là-bas , nuance le nouvel adjoint. J’étais seul, loin de mon épouse et mes filles. J’ai fait demi-tour. » Pour continuer à voir ses trois femmes jouer au volley le dimanche.
Proviseur, trompette et rugby…
Sous contrat pour deux ans, Smeets est un renfort multicasquette : à Metz, il assume ce rôle d’adjoint avec José Jeunechamps, intervient dans l’observation de l’adversaire, l’analyse statistique, ainsi que la préparation physique, en complément de Robert Duverne. Cette polyvalence lui correspond. Elle est tellement fidèle à son parcours.
Ex-prof de sport, ce fils de commerçants, qui a pratiqué le rugby, l’athlé et le foot comme simple loisir, s’était retrouvé… proviseur d’un collège à 22 ans, après des études de commerce. Il a tâté de la préparation physique, du banc comme coach ou adjoint et doit passer cette année le dernier échelon du diplôme d’entraîneur. Autrefois, il jouait aussi « de la trompette dans une fanfare ». Faute de temps, il a coupé la musique depuis vingt ans.
A l’image d’un Jeunechamps ancien carrossier, Smeets n’est donc pas issu du sérail. « Mais quand tu veux gagner ta vie dans le sport, en Belgique, il n’y a que le foot , dit-il. Alors je me suis spécialisé. Et j’ai dû travailler plus pour m’imposer car on ne m’a jamais connu comme ancien joueur. De toute façon, quand tu viens de l’ombre, tu ne peux rester que si tu as bien travaillé. »
Bernard Smeets investira un appartement cette semaine. Metz, pour lui, c’est d’abord le souvenir « des dimanches matin devant Téléfoot », d’un panneau sur la route des vacances ou de rencontres comme Benjamin Nicaise ou Baptiste Schmisser. Il avait aussi proposé ses services à Albert Cartier, qu’il avait connu à Mons. Sans suite alors.
Et aujourd’hui ? « Le foot est fait de cycles, c’est difficile de se projeter, mais je prends le FC Metz comme une super-expérience , dans une autre culture footballistique , conclut-il . Les voyages, déjà, sont différents. En Belgique, le déplacement le plus long durait 2h30. Ici, c’est le minimu m. Mais je fais ce que j’aime. »
Christian JOUGLEUX.
Metz/Algrange tarif maison
Héloïse Mansuy a ouvert le score d’un magistral coup de tête. Photo Armand FLOHR
Après avoir découragé le LOSC (4-0), les Grenats de David Fanzel ont imposé le nouveau tarif maison à Rouvroy qui a montré ses limites au Batzenthal.
Après un bon début de rencontre (3-0, à la pause), les Algrangeoises ont manqué d’efficacité à la finition.
On notera les belles prestations d’Héloïse Mansuy et Jennifer Brocheray, les latérales, qui ont marqué, de Marine Morel, au milieu, d’Adeline Janela, très entreprenante, et de Meryll Wenger, la joueuse du match.
Metz/Algrange est en tête avec le plein des points. Comme le Val d’Orge qui semble être l’adversaire prioritaire.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 15 h. Mardi : une séance à 10h30. Mercredi : une séance à 10h30. Jeudi : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 11 h (à huis clos). Samedi : Brest - Metz.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nîmes (9e journée de Ligue 2), vendredi 25 septembre : 1-2. Prochain match : Brest - Metz (10e journée de Ligue 2), samedi 3 octobre à 14h. A suivre : Metz - Clermont (11e journée de Ligue 2), vendredi 11 octobre à 20 h ; Ajaccio - Metz (12e journée de Ligue 2), vendredi 23 octobre à 20 h.
À l’infirmerie. Cheick Doukouré (genou) et Nuno Reis (pied) sont toujours à l’arrêt. Guido Milan (genou) est en phase de reprise. Le gardien Thomas Didillon , opéré du doigt, devrait encore être indisponible durant cinq semaines. Quant à Célestin Djim (claquage du biceps fémoral), il s’entraîne individuellement sous la coupe de Robert Duverne, le préparateur physique.
