
Après la défaite face à Nîmes, vendredi, José Riga a passé au crible « les points négatifs et les points positifs » de la rencontre. Photo RL
Trouver les mots justes après la première défaite messine en championnat, vendredi, face à Nîmes (1-2). Une nouveauté pour José Riga et son staff cette saison. Décryptage avec l’entraîneur du FC Metz.
C’était (presque) devenu une scène de vie ordinaire depuis l’ouverture du championnat : un vestiaire messin exprimant sa joie juste après le coup de sifflet final. Une chaude atmosphère qui s’est un brin refroidie ces dernières semaines. Devenant carrément glaciale après la première défaite (1-2) du FC Metz en Ligue 2 face à la lanterne rouge nîmoise.
Une nouveauté pour tout un groupe mais aussi pour son entraîneur. Si José Riga – épaulé par son staff – est évidemment la caution technique et tactique des Grenats, une autre facette de sa mission consiste à prêcher la bonne parole auprès de ses joueurs. Dans les bons comme dans les mauvais moments.
Vendredi dernier, le technicien belge n’a pas attendu très longtemps avant de s’exprimer. « J’ai tenu mon premier discours juste après le match , explique-t-il. Mais avec le recul suffisant car il n’est pas pertinent d’être uniquement dans l’émotion. » C’est donc seulement après avoir « pris connaissance des statistiques » de la rencontre que José Riga a pris la parole. Une première analyse de la performance de son équipe qui se doit « la plus juste possible » malgré l’immédiateté de la déception.
Un examen de la situation que le staff messin a évidemment approfondi tout au long du week-end. « Nous rassemblons et étudions toutes les données du match, les stats mais aussi les données des cardiofréquencemètres », énumère José Riga. Du coup, lundi matin, avant de prendre le chemin de l’entraînement, Kévin Lejeune et ses partenaires ont eu droit à un nouveau débriefing. Ont été passés au crible : « les points négatifs et les points positifs », « ce qui a manqué à l’équipe mais aussi ce qu’elle a mieux maîtrisé ». Autant d’éléments qui, au-delà du discours, vont également permettre « de définir le plan de la semaine ».
« J’aime qu’un vestiaire vive »
Les joueurs, eux aussi, ont droit à la parole. « Cela se fait de manière spontanée , souligne l’entraîneur lorrain. Il n’y a rien de téléguidé. J’aime qu’un vestiaire vive, qu’il réagisse dans la victoire mais aussi dans la défaite. Cela dit, je peux me permettre de mettre un filtre lors de leurs interventions qui se doivent d’être adaptées, constructives et pas dictées par l’émotion voire la colère. »
Durant la semaine, José Riga et son staff se donnent également la possibilité de rencontrer certains joueurs individuellement. « Je n’aime pas la systématisation, mais parfois il est bon de parler directement au joueur. Lui expliquer ce qui a été, ce qui était moins bon et, surtout, ce qu’on attend de lui. » Un débriefing en tête à tête parfois agrémenté d’une séance vidéo.
« Je le répète, ce n’est pas automatique , souligne encore l’entraîneur du FC Metz. D’autant que sur cette défaite face à Nîmes, nous avons failli collectivement en seconde période. » En fin de semaine, à l’heure d’aborder le déplacement à Brest, tout ce petit monde devra pourtant revoir les images de cet échec. Sur lesquelles ils devront mettre à nouveau des mots afin de soigner leurs maux.
Jean-Sébastien GALLOIS.
« On a manqué de tout »
Si le discours d’après-match est important, l’entraîneur intervient évidemment également avant, pendant la rencontre et aussi à la mi-temps. Le but étant de recadrer, replacer, et proposer des solutions techniques et tactiques. D’autant que vendredi dernier, après l’ouverture du score à la 40e minute, le FC Metz a progressivement disparu de la circulation.
« À la pause, le message était clair , souligne José Riga. Avoir le même comportement qu’en début de rencontre, mais en mieux. On se devait de mettre la tête de notre adversaire sous l’eau. Et surtout pas de capitaliser sur notre petit but d’avance. Pourtant, en seconde période, nous n’avons tout simplement pas joué. On s’est contenté de passer entre les gouttes au lieu de sauter à pieds joints dans les flaques. On a manqué de tout. Certains ont pressé haut, d’autres sont restés en retrait. L’objectif, répété dans le vestiaire, était de partager la même idée. On ne l’a pas fait du tout. Et nous avons été sa nctionnés. »
J.-S. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 11 h (à huis clos). Samedi : Brest - Metz à 14 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nîmes (9e journée de L2), vendredi 25 septembre : 1-2. Prochain match : Brest - Metz (10e journée de L2), samedi 3 octobre à 14 h. À suivre : Metz - Clermont (11e journée de L2), vendredi 11 octobre à 20 h.
À l’infirmerie. Thomas Didillon (doigt), Cheick Doukouré (genou) et Nuno Reis (pied) sont à l’arrêt. Guido Milan (genou) et Célestin Djim (claquage du biceps fémoral) sont en phase de reprise. André Santos , Tiago Gomes et Emmanuel Mayuka ont été ménagés, hier matin, par précaution.
Suspendus. Romain Métanire et Kévin Lejeune sont suspendus pour le déplacement à Brest, samedi.
L’info. Séance de dédicaces à la Foire Internationale de Metz, aujourd’hui, avec Thomas Didillon et Romain Métanire (de 15 h à 16h30 sur le stand du Républicain Lorrain ) puis avec Kévin Lejeune et Nuno Reis (de 15h30 à 17 h sur le stand de la Défense).