
Ferjani Sassi et les Messins ont buté sur les Brestois de Baïssama Sankoh. Photo MAXPPP
Les Messins ont maîtrisé les débats, hier à Brest. Mais en raison d’un manque criant d’efficacité, ils doivent se contenter d’un résultat nul finalement frustrant (1-1).
Que cette équipe messine est agaçante ! Après l’indigence de la seconde période face à Nîmes, il lui était demandé de retrouver ses esprits et, surtout, son jeu. À Brest, hier, Yeni Ngbakoto et ses partenaires ont, de ce point de vue, répondu présents.
De notre envoyé spécial à Brest
Mais à force de gâcher les nombreuses occasions qu’ils se sont procurées, les Lorrains ont bien failli aller vers une nouvelle désillusion. Car contre le cours du jeu, les Brestois, assez timides jusqu’alors malgré quelques contres, avaient ouvert le score juste avant la pause sur une tête signée Pelé, plus prompt que Balliu (1-0, 45e ). Un scénario certes injuste pour une formation messine plutôt séduisante. Mais punie d’avoir été si inefficace face à Hartock…
Finalement, au-delà de l’opération séduction, Metz est parvenu à sauver l’essentiel en obtenant le nul grâce à une égalisation signée Palomino à la suite d’un corner joué en deux temps entre Ngbakoto et Gomes (1-1, 62e ). Un moindre mal, même si, en seconde période, Brest a également eu quelques possibilités pour s’imposer.
Du coup, comment ne pas regretter toutes ces occasions perdues ? Et ce, dès l’entame de la partie. Candeias, en excellente position, était ainsi contré par Tie Bi (7e ) alors qu’après une remise de Kaprof, Mayuka, seul à cinq mètres, manquait de spontanéité (8e ). Metz contrôlait alors les débats et le ballon. Mais il manquait (toujours) ce fameux dernier geste. Une pathologie que le patient messin traîne comme un boulet depuis de nombreuses semaines. Symbole de ce mal, ce centre en retrait de Mayuka qui ne trouvait personne (21e ).
Les occasions perdues…
Pourtant, les Mosellans combinaient plutôt bien à l’image de ce (beau) mouvement à trois entre Santos, Kaprof et Ngbakoto. Mais la conclusion de ce dernier laissait, à nouveau, à désirer (23e ). Kaprof, lui, seul devant le gardien, tergiversait (25e ) alors que Santos ne parvenait pas à redresser la trajectoire du ballon (27e ). Face à ces vagues messines, Brest jouait le contre et il fallait d’abord un retour énergique de Palomino dans les pieds de Joseph-Monrose (28e) puis un duel gagné par Oberhauser face à l’attaquant brestois pour éviter le pire (39e ). Qui intervenait finalement juste avant la pause avec ce coup de tête signé Pelé (1-0, 45e ).
Un coup de massue pour les Lorrains qui entamaient néanmoins la seconde période avec la même détermination. Et après une première tentative non cadrée de Ngbakoto (55e ), Palomino inscrivait son premier but de la saison (1-1, 62e ). La suite des événements était un brin plus décousue et les équipes se rendaient alors coup pour coup. Grougi servait ainsi Platje, un peu court devant Oberhauser (79e ).
Le gardien messin se mettait alors en évidence sur une nouvelle tentative de l’attaquant brestois (82e ) avant de sortir le grand jeu, d’une superbe détente, toujours face à Platje (84e ). Metz terminait son match comme il l’avait débuté : par une énième occasion avortée sur une frappe en pivot de Ngbakoto, bien servi par Balliu (90e +1).
Les hommes de José Riga ont donc quitté la Bretagne avec un sentiment mitigé. Celui d’être parvenu à développer un jeu plus conforme à leurs ambitions, mais aussi d’avoir sans aucun doute laissé échapper deux nouveaux points par un manque de tranchant dans les derniers mètres. La route est encore longue pour des Messins qui restent néanmoins accrochés à la deuxième place. Mais les signes envoyés depuis le Finistère sont tout de même positifs. À confirmer après la trêve internationale…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Toussaint avec mention

Lucas Toussaint s’est montré solide en défense centrale. Photo MAXPPP
Titulaire surprise au sein de la charnière messine, le jeune Lucas Toussaint a fait preuve de sang-froid et même, parfois, d’audace. Prometteur.
LA COMPO. José Riga a tranché dans le vif, hier après-midi, en écartant du groupe des dix-sept le Turc Özmen. C’est le jeune Toussaint qui a ainsi pris place aux côtés de Palomino au sein de la défense centrale. Pour le reste, le staff messin a confié, sans surprise, le couloir droit à Balliu mais a innové au milieu en titularisant Kaprof dans l’axe, encadré du capitaine Ngbakoto et Candeias devant Mayuka seul en pointe. À la récupération, le duo Mandjeck-Santos a été reconduit.
LE GARDIEN. Une fois encore, David Oberhauser ne peut pas grand-chose sur le but brestois (45e ). Très attentif sur les contres bretons, il a assuré de nombreuses sorties en dehors de sa surface, soigné ses relances et, surtout, gagné ses duels face à Joseph-Monrose (39e ) et Platje (84e ). Précieux.
LA DÉFENSE. Au sein d’une charnière inédite, Toussaint, utilisé jusqu’ici en milieu récupérateur, a tiré son épingle du jeu. Attentif, bien placé, le jeune défenseur n’a, par ailleurs, pas hésité à entreprendre quelques montées rageuses. Palomino a, comme souvent, rendu une copie très propre et surgi de sa boîte pour offrir une égalisation méritée à son équipe. Sur son côté gauche, Gomes s’est révélé très actif offensivement, mais il a laissé s’échapper Battocchio sur l’ouverture du score brestoise (45e ). Un but sur lequel Balliu n’est pas non plus exempt de tout reproche. Mais dans l’ensemble, la défense messine s’est montrée rassurante.
LE MILIEU. Particulièrement joueur, notamment en première période, le milieu messin a néanmoins parfois péché par excès de précipitation à l’image de Kaprof. Mais les Lorrains ont largement dominé les débats de ce secteur, offrant même, par instants, un visage très séduisant à l’image d’un André Santos plus entreprenant. Mandjeck a également été plus présent alors que Ngbakoto n’a eu de cesse d’accélérer le jeu. Reste, pour tous, ce manque d’efficacité dans les avant-derniers et les derniers gestes.
L’ATTAQUE. À nouveau très actif, Mayuka aura tout de même beaucoup couru dans le vide en raison d’un manque criant de munition. Un constat identique pour Falcon, qui a pris la place du Zambien en fin de match.
LA DÉCLA. José Riga (entraîneur de Metz). « Dans la maîtrise, nous avons été présents sur les deux périodes. Le point d’ombre, évidemment, demeure ce manque d’efficacité. Malgré de nombreuses situations, nous n’avons que très peu sollicité le gardien adverse. Il faut que nous soyons plus tueurs. Mais la manière dont nous avons évolué, à l’extérieur et face à une équipe brestoise qui veut jouer les premiers rôles, est, je pense, assez significative. »
J.-S. G.
Le chiffre : 1
LIGUE 2. Malgré leur domination et leurs nombreuses frappes au but, les Messins n’ont cadré, hier face à Brest, qu’une seule tentative, celle de José Luis Palomino, qui a fini au fond des filets. Yeni Ngbakoto, Daniel Candeias, Juan Kaprof et même Thiago Gomes ont beau avoir allumé plusieurs mèches, ils ne sont jamais parvenus à régler la mire.
Metz sans coup férir (CFA 2)

Habib Diallo et les Messins ont pris le meilleur sur les Forbachois de Farid Hadji. Photo Anthony PICORÉ
Dans le duel entre le Messin Zachary Hadji et son oncle Farid, le Forbachois, c’est finalement le plus jeune qui l’emporte sur un score sans appel (5-1) et avec un but en prime.
Forbach donnait le coup d’envoi de la première manche du derby contre la réserve du FC Metz et se montrait dangereux dès la 7e minute. Strehl était à la réception d’un centre de la gauche, il contrôlait puis frappait mais le ballon passait au dessus. Les Messins réagissaient, mais le centre de Hein était bien pris par Weinachter, le portier forbachois (13e ).
L’intenable Hein récupérait ensuite une balle de contre, passait à Habib Diallo, qui donnait à Djim avant que ce dernier ne lui redonne devant le but. Diallo, pourtant en position idéale, manquait l’immanquable en mettant dans les nuages (16e ). L’ouverture du score messine arrivait peu avant la demi-heure de jeu. Teixeira centrait pour Hein, qui crucifiait Weinachter d’une superbe reprise de volée (1-0, 27e ).
Forbach s’écroule
Hein ne laissait pas le temps aux Forbachois de se remettre et doublait la mise dans la minute qui suivait en subtilisant le ballon à Weinachter (2-0, 28e ). Djim, blessé, était contraint de quitter ses coéquipiers (37e ). Malgré une tentative de contre pour laquelle il manquait le dernier geste, Forbach ne se montrait guère dangereux jusqu’à la pause.
Le retour des vestiaires était tout autre. Salem El Foukhari avait semble-t-il trouvé les mots qu’il fallait pour redynamiser ses troupes et Forbach revenait avec de meilleures intentions. Les Bleus réduisaient même la marque sur un centre de Strehl bien négocié par Di Maria, entré en jeu quelque temps plus tôt (2-1, 50e ).
Les espoirs forbachois étaient bien vite réduits à néant lorsque, sur une erreur de leur gardien qui relâchait la balle, Habib Diallo était à l’affût pour le 3-1 (56e ). De l’autre côté, Strehl tentait bien un tir qui terminait dans le petit filet de Dufrenne (58e ). Le plus dur était fait pour les Grenats.
À l’heure de jeu, Kehli plaçait une tête au ras de la transversale sur une passe de Teixeira et offrait le quatrième but aux siens (4-1, 60e ). Alors que ces derniers n’avaient pas pu profiter d’un cafouillage devant la cage de Weinachter juste avant, le neveu Zachary Hadji ne ratait pas l’occasion qui lui était donnée de marquer face à son oncle Farid (5-1, 77e ).
Simpara ne parvenait pas à tromper la vigilance de Dufrenne, qui contrait sa tentative (86e ). La fin de rencontre était messine. Kehli obligeait Weinachter à boxer en corner (89e ) puis voyait son centre passer devant le but sans que Hein ni Larrière ne puissent reprendre (90e +1). La victoire était de toute façon déjà largement acquise.
FC METZ - FORBACH : 5-1 (2-0)
Stade des Hauts de Blémont à Metz-Borny. 150 spectateurs. Arbitre : M. Crampon. Buts pour Metz : Hein (27e , 28e ), Diallo (56e ), Kehli (60e ), Z. Hadji (77e ) ; pour Forbach : Di Maria (50e ). Avertissements à Metz : Sacras (65e ), Teixeira (74e ) ; à Forbach : F. Hadji (36e ).
FC METZ. Dufrenne – Meddour, Selimovic, Gonzalez, Sacras (Fieck, 77e ) – Teixeira, Larrière – Kehli, Hein (cap.), Djim (Z. Hadji, 37e ) – H. Diallo (Seydi, 67e ). Entraîneur : José Pinot.
FORBACH. Weinachter – Ait Meziani, Christmann (A. Diallo, 79e ), F. Hadji, Assou – Mohammed (Coulibaly, 75e ), Babaya, Osmani (Di Maria, 46e ) – Strehl, Errai (cap.) – Simpara. Entraîneur : Salem El Foukhari.
Metz/Algrange : faire sauter le verrou

Le tandem Brocheray-Janela, un point fort du FCMA. Photo Armand FLOHR
Les Mosellanes veulent poursuivre leur joli parcours, cet après-midi, chez les Nordistes de Lillers. Attention au piège.
Pour l’heure, les Grenats de David Fanzel ont réussi le parcours parfait, avec deux larges victoires à la maison face à Lille et Rouvroy (4-0) et un succès à l’arraché à Saint-Denis (1-2).
Avant de retrouver Saint-Symphorien et Vendenheim, les partenaires de Simone Jatoba se doivent d’aller s’imposer à Lillers, dans la banlieue de Béthune. Et les Nordistes, malgré leur classement (10e avec 5 points), ne sont pas particulièrement faciles à jouer. « C’est une équipe qui défend bien, qui prend peu de buts. Il va falloir réussir notre entame et rester patient si ça ne vient pas tout de suite », dit David Fanzel, l’entraîneur qui rappelle les résultats de l’adversaire du jour : défaite face à Reims (1-2) et deux matches nuls sans but devant Vendenheim et à Nancy.
Fanzel pourra bénéficier de l’intégralité de son effectif. Il s’appuiera sur ce qui a marché et notamment une défense très en place, mais il a l’intention aussi de faire tourner un peu pour faire jouer une saine concurrence et entretenir la motivation. Ainsi devrait-on voir à un moment ou un autre Cindy Malet et la haute stature de Mélanie De Brito, apte à fixer la défense adverse. En l’absence de Jessica Gomes, c’est la jeune U19 Ophélie Cordier qui apparaît dans le groupe.
L’équipe : Getter Laar, Andréa Burtin, Héloïse Mansuy, Cindy Malet, Jennifer Brocheray, Marie Papaix, Simone Jatoba (cap.), Marine Morel, Laurence Lhuillier, Juliane Gathrat, Elodie Martins, Adeline Janela, Meryll Wenger, Ophélie Cordier, Julie Wojdyla, Mélanie De Brito. Entraîneur : David Fanzel.
A. Z.