
À Brest, c’est un défenseur, en la personne de José Luis Palomino, qui a su faire preuve de précision devant le but. Le symbole d’une équipe messine encore incapable de tuer un match malgré une maîtrise retrouvée. Photo MAXPPP
Si le FC Metz s’était imposé à domicile face à Nîmes, nul doute que le résultat nul obtenu à Brest (1-1), samedi, aurait aujourd’hui une autre saveur. Mais avec des si…
Avec des si, Yeni Ngbakoto et ses partenaires seraient parvenus à rentrer de Bretagne avec un excédent de bagages supérieur. « Malgré les éléments de satisfaction, dont la tenue générale de l’équipe par rapport aux modifications qu’on a dû faire et l’idée développée tout au long du match, ce qui nous fait mal , explique ainsi José Riga, c’est bien évidemment le fait de ne pas avoir engrangé les trois points . »
Avec des si, les Messins auraient donc été autrement plus efficaces à l’approche de la surface brestoise. Au lieu de cela, Johan Hartock, le gardien du SB29, a passé un début d’après-midi finalement assez tranquille. Un chiffre pour illustrer cette emprise lorraine (presque) stérile : un. Comme le nombre de tentative cadrée, œuvre de José Luis Palomino et synonyme d’égalisation peu après l’heure de jeu…
Et sans finition (pourtant beaucoup travaillée à l’entraînement), la maîtrise n’est rien. « On a beaucoup d’opportunités, mais au final le gardien adverse n’a pas eu grand-chose à faire , souligne encore le technicien belge. Ce manque d’efficacité reste un point d’ombre. » Contrairement à la seconde période face à Nîmes, l’animation n’est, cette fois, pas en cause. « Le mal a été fait le week-end précédant , insiste l’entraîneur messin. Le décalage est énorme par rapport à ce que nous avons montré contre Nîmes. Si on avait fait notre job, on dirait que c’est un bon point de pris… » Ah, avec des si…
Reste que le FC Metz, toujours deuxième de la classe après dix journées, a montré un visage autrement plus conforme à ses aspirations et ce, malgré les changements opérés en raison des absences des uns et des autres. Outre les blessés et les suspendus, José Riga a également choisi, en Bretagne, de se passer des services de Sezer Özmen.
Lucas Toussaint la (bonne) surprise
Le défenseur central turc, peu à son aise face aux Nîmois, a ainsi suivi des tribunes la (bonne) prestation de son remplaçant, Lucas Toussaint, plutôt habitué à évoluer en qualité de milieu récupérateur. Un choix mûrement réfléchi et qui a pris corps durant la semaine précédant le voyage breton.
« C’est quelque chose que j’avais en tête depuis un moment , explique ainsi le technicien grenat. Je suis très content pour lui car c’est un garçon intelligent et super-sérieux, mais aussi très content pour nous d’avoir une solution supplémentaire. Sans condamner, pour autant, Sezer Özmen à qui la trêve internationale va faire du bien. »
Le jeune Lucas Toussaint, lui, n’a pas boudé son plaisir dans les couloirs de Francis-Le Blé. « Pour une première titularisation en championnat, je pense avoir réalisé une bonne prestation , explique le néo-professionel de dix-neuf ans. Le coach m’a demandé de jouer comme d’habitude, sans me prendre la tête. » Mission accomplie. D’autant que si le FC Metz a retrouvé quelques sensations dans le jeu, il le doit, aussi, à la justesse des premières remontée de balle auxquelles Lucas Toussaint, notamment, n’est pas étranger…
Jean-Sébastien GALLOIS.